Auteur
Le 15 avr 2015

Peut-on se prétendre écrivain sans avoir l’obsession des mots ?

Hubert Letiers se déclare un gros lecteur de tout et n’importe quoi. Souvent par instinct d’autodéfense, plus que par vraie passion littéraire. Un réflexe plus ou moins inné contre un « terrorisme intellectuel » omniprésent, déclare t’il, que ce soit par médias interposés, système éducatif imposé, ou encore préceptes familiaux infusés.

De l'aventure de la lecture...

Curieux sans être le moins du monde parano, je n’ai jamais accepté en l’état une image pour ce qu’elle semblait montrer, un raisonnement pour ce qu’il tentait de prouver, une idée pour ce qu’elle suggérait, ni même un bilan pour ce qu’il prétendait révéler. Bref, un éternel sceptique en quête d’une vérité au-delà de la ligne d’horizon qu’on lui présente.

Si cette ambivalence congénitale m’a en partie épargné le confort sénile de la pensée unique, elle m’a toutefois souvent confronté à mon propre paradoxe. À savoir que deux raisonnements antinomiques traitant un même sujet peuvent l’un et l’autre me convaincre avec la même force. Mis à part le domaine des sciences dites exactes, seule la magie d’une vraie puissance narrative permet cela.

 « Le poids des mots, le choc des photos ». D’une manière à peine réductrice, ce slogan d’un hebdomadaire qui conjugue information grand public avec indiscrétion people, pointe parfaitement les deux critères susceptibles de rendre un écrit très convaincant. La pertinence des mots et la puissance de l’image restituée par la maîtrise de leur association.

Mon goût pour la lecture en tant que telle l’emportant peu à peu sur ma traque des contrevérités, je me suis rendu compte à quel point les vrais écrivains avaient cette obsession des mots, et de leur agencement, et ce souci du tempo. Trois « TPC », (Troubles Passionnels Compulsifs), sans lesquels aucun livre n’atteint une réelle dimension littéraire. Quel que soit le genre pour lequel on opte.

... À l'aventure de l'écriture

Lorsque que je me suis à mon tour engagé dans l’aventure d’écrire, j’ai réalisé que ces TPC étaient contagieux, mais aussi et surtout que la pathologie était lourde à assumer…

Et vous, amis auteurs… contaminés consentants ou vaccinés en instance ?

Hubert Letiers

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Oui, malade, dix ou douze livre écrits, je ne peux plus lire long alors, mes yeux se baladent sur tout,sur la folie de la toile, sur le plaque de rue, ur les recettes de cusine, sur le toit du ciel, sur le toit de mes souvenirs ! Et je lis en trenersale, ancien gardine de but, le but meubler mes dix-huit heure de veille, insomique, qe je suis !

Publié le 19 Avril 2015

A mon sens, dans la fiction, la cohérence de l'histoire est primordiale. La pertinence des mots est secondaire, en revanche le rythme des phrases et des paragraphes est essentiel. Donc, j'ai bien une obsession, celle d'un équilibre de l'ensemble. Ainsi, je relis plusieurs fois la totalité avant corriger dans le détail, pour ne pas perdre cette vision globale. Ensuite, je commence par les réaménagements "lourds". (suppression ou inversion de paragraphes, re-chapitrage, etc.)

Publié le 16 Avril 2015

Hubert et Marie : Nous sommes bien d'accord. CC

Publié le 15 Avril 2015

Savoir manier le verbe est indispensable, c'est la base de toute création littéraire. Mais, au-delà de cette habileté, n'oublions pas cette part indicible de "magie", ce petit quelque chose en plus qui fait la différence, qui rend un texte inoubliable. Je serai pour ma part  toujours en admiration devant cette fragile, et pourtant ô combien puissante, alchimie entre le verbe et le rêve... 

Publié le 15 Avril 2015

Certes Hubert, mais se prétendre écrivain n'est-il seulement qu'une simble question de mots ? N'y a-t-il pas en filigranne derrière ces mots matérialisés, la néccesité plus subtile de faire, même maladroitement, rêver, penser, réfléchir ? CC

Publié le 15 Avril 2015