Actualité
Le 25 Jan 2013

Espresso book machine, what else?

L'Espresso book machine (EBM), tel est le nom de l'engin « révolutionnaire » capable de publier un livre avec la diligence d'une machine à café. Quelques minutes de patience et voici votre ouvrage fraîchement imprimé, fin prêt à l'usage. C'est épatant. Et sans sucre. Est-ce la machine qui peut sauver le livre ?
Espresso book machine révolutionne l'édition du livre - monBestSeller.comEspresso book machine révolutionne l'édition du livre - monBestSeller.com

L'impression à la demande, une révolution

Tremblement de terre chez les libraires, branle-bas de combat dans l'édition, tout s'emballe... Certes. Mais c'est feindre d'ignorer qu'innovation et avenir ne vont pas toujours de pair. Lorsqu'un objet est dépassé, hors-jeu, perfectionner sa conception est chose vaine : admettons un instant, rien qu'un instant, qu'un sabre laser voie le jour... Ne lui préférerions-nous pas nos antiques fusils capables, eux, de frapper à distance ? En va-t-il autrement de nos livres et de l'EBM ? C'est à craindre que non. Tout bibliophile que l'on soit, force est d'admettre que la mise en terre du livre a bel et bien commencé : les fossoyeurs numériques (tablettes et autres dérivés) s'y emploient avec la dernière énergie. Celle-là même qui, voici quelques années, triompha de l'industrie du disque.

Décidément, tout change, tout change... Il y a là-dedans comme un arrière-goût de sélection naturelle (ou de marché, au choix) : c'est violent, parfaitement cruel, et injuste en diable. Mais cet arrière-goût, il appartient à chacun de le juger amer ou exquis. Déplore-t-on aujourd'hui l'abandon du papyrus, de la tablette romaine ou bien du codex ? A l'évidence, non. Le livre les surpassait tant par son coût de production que par sa grande commodité d'usage. Ces vertus se retrouvent aujourd'hui au centuple dans le livre numérique, sans compter ce que celui-ci ajoute en termes de fonctions et capacités de stockage: désormais, le privilège est notre de déambuler avec près d'un millier de bibliothèques d'Alexandrie en poche. Et ce sans que notre démarche en soit le moins du monde affectée. C'est une chance pour la littérature.

La technologie au chevet du livre papier

On l'aura compris, l'EBM vient au chevet d'un malade incurable. Le déclin du livre a beau être lent, peut-être l'affaire d'un siècle, il n'en est pas moins irrémédiable. Vouloir l'enrayer est un vœu pieux. La Bibliothèque Nationale de France ne s'y est d'ailleurs pas trompée : elle a refusé de se procurer la divine machine au prétexte que l'avenir de ses services était au numérique, plus au papier.

Les vieilles bibliothèques de famille continueront d'exercer leur charme insondable et magnétique; les indéfectibles du livre, enfin, opposeront une résistance farouche : la garde meurt mais ne se rend pas. Mais que l'on se rassure, la retraite du livre ne se fera pas au détriment cette vieille dame qu'est la littérature.
Car si la technologie porte à celle-ci  des coups d'une virulence rare (cinéma, télévision, jeux vidéos, internet), il reste que, cette fois du moins, elle daigne lui tendre la main pour l'aider à traverser...

Christophe Lucius.

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@gwenn Doz . Elle a été relancée . http://www.idboox.com/infos-ebooks/espresso-book-machine-imprimer-son-livre-en-5-mn-video/

Publié le 25 Avril 2016
Je suis allé sur le site de Xeros et je m'aperçois que la machine n'est plus fabriquée depuis 2013 et comble de tout, je lis la date de votre article sur lequel j'ai répondu suite à son envoi ce jour 12 avril 2015 par e-mail, 25 janvier 2013 !!! Cherchez l'erreur...
Publié le 12 Avril 2015
D'après moi cette machines est LA solution pour l'avenir du livre. En effet, elle permettrait de réduire le problème du stockage, de la gestion des invendus, des frais de port et de la destruction de milliers d'ouvrages portés au rebut (on a beau parler de recyclage, il a tout de même un beau gâchis de papier et d'encre), tout ce système fait d'intermédiaires et de matériel qui sclérose l'édition. La solution pour les auteurs et éditeurs de proposer un livre sans être certain de son succès à l'avance, et au lecteur de se faire une idée, d'avoir plus de choix que les standards proposés ; pour le lecteur, la réduction des coûts induits par l'économie de temps, de place et d'intermédiaires. Sans compter que j'imagine que l'on pourrait facilement mettre à jour un ouvrage, le corriger, l'actualiser sans rendre des centaines voire des milliers d'exemplaires obsolètes. L'inconvénient : le lecteur ne sera jamais sûr d'avoir la dernière édition. Mais étant donné que le coût du livre sera moindre, cela vaut la peine de se racheter une nouvelle édition revue et corrigée quelques temps après, surtout pour les ouvrages scolaires, universitaires ou pratiques. Et je pense que l'éditeur pourrait avoir un nouveau rôle, celui de détecter et de suggérer au lecteur, submergé par la multitude de livres qui seraient à disposition, ses découvertes, ses recommandations. L'éditeur pourrait se consacrer à la sélection littéraire à part entière en s'affranchissant des contraintes techniques et logistiques de son métier. Enfin, il faut voir à l'usage, mais moi j'applaudis les inventeurs de cette machine. Je ne comprends pas du coup pourquoi la BNF est contre (nouveauté ?). Seul souci à mon avis : le prix et l'encombrement de cette machine... Espérons que les libraires trouveront les financements pour se la procurer. Merci à MBS pour cet article et à suivre de très très près !!!
Publié le 12 Avril 2015
Pour ma part je trouve cela génial, pour celles et ceux qui chérissent encore le ressenti du livre papier et qui sont toujours d'une majorité écrasante, du moins en Francophonie. Auto-éditeurs(res) nous pourrons les satisfaire enfin sans dépenser des fortunes ou d'espérer vainement intéresser les magnats du livre. Désolée, mais, c'est mon avis et je le partage...
Publié le 12 Avril 2015
On déplore la disparition de la tablette romaine mais pas du papyrus...:-)
Publié le 25 Janvier 2013