Interview
Du 01 nov 2016
au 01 nov 2016

Alix Verne : roman "Nil Célius"

Un être perçoit toutes les sonorités, et change d’apparence. L’humanité, les machines se retrouvent dépassées. Seul moyen de le vaincre, entrer dans ses pensées. La plus grande traque de l’univers aura lieu. En viendra-t-il d’autres ? Alix Verne lance une invitation, une invitation à vivre mentalement dans l'esprit d'une de ses créatures imaginaires. Un dialogue intérieur, parfois complexe, ou l'invitation se mérite. Interview de son auteur (en partenariat avec Viabooks).
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Question: 

Aux marges de la Science fiction, et du policier, le style de votre roman est inclassable. Où le situez-vous ?

Réponse: 

-Alix Verne : Tout d’abord, j’aime l’idée qu’il soit inclassable. Justement. Ce qui ne veut pas dire effrayant ou rebutant. Le style nait souvent de ce que l’on refuse. Jouissif, pour un créateur. Mais avec simplicité, j’ai voulu penser mon travail au carrefour de la littérature, du cinéma et de la BD. Presque à parts égales. C’est là ma première clé d’or.

Question: 

C’est une littérature de l’image et qui simultanément sonne classique avec une langue soignée et des références...

Réponse: 

-A.V. : Le fruit d’une époque. On construit dès lors de façon visuelle, où jadis, à mon sens, nous étions… descriptifs. Alors que faire de son savoir ? Un lien. Il faut être sot pour ne pas se nourrir de l’idée, prétentieuse pour certains, de l’excellence française. Pourquoi s’en priver, je n’ai guère à me forcer ? Je lui dois tant.

Question: 

On sent que Marvel, la BD fantastique hante le récit… est-ce la fascination des comics américains, un procédé, ou un univers dont vous êtes captifs ?

Réponse: 

-A.V. : L’emprisonnement onirique de l’enfance, voyons ! Des peintres, des poètes, des savants de renom, et d’impressionnants vieillards, n’ont eu de cesse de loger l’austérité dans le cœur frais de leur prime jeunesse. Chuut ! Conserver à vie ce goût de l’émerveillement, quoi d’autre ? Vous comprendrez d’ailleurs pourquoi je n’intellectualiserai pas…

Question: 

La structure du roman est pour le moins surprenante, pouvez-vous expliquer ses fondements et son mouvement…

Réponse: 

-A.V. : J’ai toujours détesté les « pensa-t-il », les « remarqua-t-il » ou autres « marmonnaient-ils » et « répéta-t-elle » dans un récit. Cela tombait bien. Le personnage principal est un morphique (un être qui change d’apparence), sa constitution lui permet de percevoir au-delà de nos insignifiances sensorielles. Pourquoi ne pas rentrer ainsi dans sa tête ? Et devenir mutant, spécifique à notre tour ?!

Question: 

C’est un livre à clefs, on sent bien que c’est une invitation mais qu’il faut connaître certaines règles et s’y conformer. Lesquelles ?

Réponse: 

-A.V. : Ma ponctuation emprunte parfois aux codes de la BD, à savoir plus marquée. Les cinq premières pages sont des saynètes, qui ont sens dans le récit et servent d’installation, comme au cinéma, avant le grand saut. L’auteur, interviewé, dans son propre livre, décrit clairement le contexte. Un générique, après quelques dizaines de pages, précise les noms des personnages et leurs fonctions, on s’y réfère à temps. Ainsi, insoumis pour le style, je n’oublie jamais le lecteur…

Question: 

Quelles sont vos ambitions : quelle histoire pour quelle morale ?

Réponse: 

-A.V. : Le roman avant tout au monde, le cinéma, les séries, la BD, les jeux vidéo et les produits dérivés. C’est immodeste. Mais pourquoi mentir ? Je veux m’octroyer le luxe de créer librement et de continuer à rêver. Je ne sais faire que cela. Pire, j’en suis heureux. Ah ! Pour la morale de mes héros, comme pour le Trône de fer et bien d’autres œuvres de genre, les humains sont ce qu’ils sont, hélas.

Question: 

Le procédé narratif surprend, c’est une espèce de dialogue intérieur, à la fois très bavard et intériorisé. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Réponse: 

-A.V. : Le personnage se révèle puissamment analytique. Dans une ère où les mutants minoritaires s’affirment. Ce spécifique ne peut échapper à sa nature. Penser. Il s’agit d’ailleurs du premier cas pour cette nouvelle police. D’autres suivront avec leurs différences.

Question: 

L’écriture est dense, tendue… elle exige une valeur d’attention supérieure n’avez vous pas peur de perdre des lecteurs au passage ?

Réponse: 

-A.V. : Je m’adresse à des lecteurs qui aiment une fois dans l’année se recueillir et rêver totalement. Je nous offre une autre vie.

Question: 

Ce livre s’inscrit-il dans une ambition plus large de saga ou de trilogie ou autres, car on a le sentiment que c’est un univers qui se met en place… ?

Réponse: 

-A.V. : C’est en effet une œuvre « crescendo ». Ce livre installe les protagonistes, les puissances en lice, et la nature fantastique de cette ère qui balaiera tout. Viendront les temps des grandes batailles !

Question: 

Le mot de la fin…

Réponse: 

-A.V. : « Pousser la porte. »…

L'univers littéraire d'Alix Verne, auteur du roman "Nil Célius"

Composition graphique d'Alix Verne à l'image de son univers littéraire

Retrouver l'interview sur Viabooks dans le cadre du Pack Média monBestSeller - Viabooks.

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