Actualité
Le 12 juin 2013

Quand autoédition rime avec succès

Depuis le 6 juin 2013, vous pouvez acheter en librairie « Les gens heureux lisent et boivent du café », le premier roman d'Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, 14€89). Six mois auparavant, au lendemain de Noël, vous trouviez son livre en version numérique pour moins d'un euro. Entre-temps, la diffusion sur les plateformes de distribution a fait de ce roman, un Best-Seller. 10000 exemplaires vendus, cela mérite une tentative d'analyse et surtout un questionnement : l'édition traditionnelle française est-elle enfin en train de regarder du côté de l'auto-édition ?
Quand autoédition rime avec succèsQuand autoédition rime avec succès

Amanda Howcking aux Etats-Unis, Kerry Wilkinson au Royaume-Uni. Deux inconnus en France, mais des précurseurs dans leur pays. Ils ont trouvé, en s'autoéditant, un public large et fidèle. Sur le marché français, David Forrest, auteur auto-édité à succès, a choisi le numérique comme un test, sans rien en attendre. Les ventes de son livre ont décollées après plusieurs mois et une offre étendue sur les différentes plateformes : « Les choses se sont emballées quand certaines plateformes ont commencé à parler de moi aux médias et que les médias en ont parlé à leur tour. »

L'originalité d'Agnès Martin-Lugand vient de la rapidité de sa réussite. Après six mois d'attente, tout comme 99% des manuscrits, son premier livre était refusé par les maisons d’édition traditionnelles. Après avoir peaufiné son texte avec un professionnel, elle décide de l'autoéditer en numérique. Prix minimum, couverture attirante et titre sophistiqué, elle pose ainsi les bases de sa réussite. La visibilité dans les classements de ventes et les critiques positives des lecteurs alimentent un bouche à oreille de plus en plus important. Une stratégie de communication réussie lui permet, par-dessus, de valoriser son livre amenant un effet d'entrainement. Une maison d'édition, qui observe la toile pour y repérer les talents de demain, la contacte alors. En position de force, l'auteure parvient même à imposer les termes de son contrat.

L'aventure d'Agnès Martin-Lugand nous prouve que, malgré les refus, les tapuscrits ne doivent pas rester dans les sauvegardes de nos disques durs. Le vrai vivier créatif vient des auteurs autoédités et nos romans ont vocation à trouver un public grâce à la diffusion numérique. Et peut-être que demain, ce sera aux éditeurs de venir nous trouver. Mais Michel Lafon le dit mieux que moi "c'est  la magie du net. Merci le net ! "

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On peut difficlement parler de best seller avec 10000 exemplaires vendus. Je ne sais pas s'il existe une definition, en terme de quantite, du mot best seller, mais en general on commence a en parler a 100000 exemplaires. Cela n'enleve rien au fait que vendre en auto-edition 10000 copies d'un livre est un excellent resultat!
Publié le 08 Mars 2014