J-C Heckers
Présentation

Né fin 1968, ce mélomane peu averti mais éclectique aurait rêvé de jouer du violon, mais a préféré remiser l'instrument au grand soulagement des voisins. À défaut de l'archet, la plume est le prolongement de sa main depuis déjà un bon gros quart de siècle. D'abord poète acharné, il s'est lancé parallèlement dans la fiction, jusqu'à ce que celle-ci prenne définitivement le dessus, étranglant de ses petits bras musclés les ultimes velléités versificatrices.

Du même, on pourra trouver quelques œuvres sur Scribay (https://www.scribay.com/author/150/jean-christophe-heckers).

J-C Heckers a noté ces livres

2
Science-fiction, sous-catégorie "ennui". Mais comme cet ennui est agaçant, l'extrait ne servira même pas pour s'endormir. On n'a même pas envie de savoir qui que quoi pourquoi et que va-t-il se passer ensuite. L'indifférence gagne trop vite. Bref, on passe à autre chose sans tarder...
Publié le 31 Janvier 2020
1
La note, c'est pour compenser celle que s'est généreusement auto-attribué l'auteur. N'empêche que j'ai abandonné au bout de quelques longs instants. Parce que ça démarre mal, question crédibilité. Et si celle-ci est perdue dès l'entame, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre.
Publié le 31 Janvier 2020
4
Techniquement, au vu du volume ce n'est même plus une nouvelle, mais ce que d'aucuns nomment "novella". Copieuse et effroyable entrée en matière qui ravira les amateurs et provoquera un mouvement de recul chez les autres. J'ai mis quelque temps avant d'en venir à bout, mettant de côté des réticences plutôt vives. J'ai songé, quelque part, au 'Funny Games' de Haneke qu'il m'avait fallu abandonner plusieurs fois. Ici aussi, une mécanique glaçante éprouve les limites du lecteur, qui ne sait plus trop de quel côté il se place, voyeur fasciné par l'épouvante qu'il voudrait pourtant fuir. C'est loin (très loin) d'être le genre de lecture qui m'attire, mais il faut parfois se confronter à ses démons - et ce texte nous y contraint. L'expérience fut rude, je ne la renouvellerai pas avant longtemps. Le tour de force aura été de me captiver assez pour que j'atteigne le terme de ce parcours, même si je dois en garder un sale goût au fond de la gorge. Sur ce, je m'en vais quérir quelque prose plus légère et d'un bucolique serein, ça me permettra de retrouver mes esprits. Ou pas. [Une étoile de moins après avoir constaté que l'auteur s'en est généreusement lui-même octroyé cinq, pratique un poil malhonnête que je désapprouve.]
Publié le 31 Octobre 2017
5
Soyons franc, le tome premier se suffit à lui-même, mais pas tout à fait: les questions irrésolues ne manqueront pas. Soyons honnête: je note ici l'intégralité de la trilogie. Où moins que le style (qui contrarie mes goûts) ce sont les idées (foisonnantes) qui me poussent à attribuer la note maximale. C'est un bien étrange roman, au fond, qui semble destiné à un lectorat adulte et adolescent en même temps, qui a ses naïvetés de surface pour mieux entraîner au cœur de ténèbres poisseuses. Les clartés sont fugaces, ou trompeuses. Je dois dire qu'au terme de la trilogie (puisque j'ai eu la chance de la découvrir en entier), j'ai ressenti un malaise plus que certain que bien d'autres avaient précédé, tant tout du long on fréquente l'abîme. Le tableau brossé est loin d'être rose, et encore une fois c'est une science-fiction qui ne pratique pas l'optimisme. Ce premier tome laisse libre cours à une imagination (jamais gratuite) qui déjà donne le tournis. Déjà l'effroi gagne, et pourtant il y aura bien pire ensuite. Je n'ai pas cessé de frémir d'horreur, notamment dans l'ultime volet qui dégage un désespérant fumet d'inhumanité. Le style, que personnellement j'associerais plus volontiers à une littérature pour la jeunesse, souligne d'autant plus par contraste la noirceur sous-jacente, noirceur qui vous happe. Bien sûr rien n'est parfait, des fautes ont réussi à survivre malgré les relectures, des tournures ne m'ont parfois pas convaincu. Mais qu'importe, ce ne sont que vétilles. Et, malgré mes réticences (le début me laissa croire que ce livre n'était décidément pas fait pour moi), je me suis laissé emporter par cette histoire, touffue, dure, jusque dans ses prolongements les plus malsains. Expérience un peu éprouvante, mais nécessaire - encore vous faudra-t-il lire les deux autres volets si vous désirez comprendre pourquoi.
Publié le 21 Juin 2017
3
Désolé de venir casser la bonne ambiance du concert de louanges, mais je dois confesser une grosse déception sur plus de cent pages. Je ne sais pas à partir de quel moment j’ai commencé à m’ennuyer, au bout de quatre chapitres, c’est sûr. Arrivé au terme de la novella, j’ai pensé à un Matheson qui aurait pratiqué le délayage en adoptant un style dans le genre vulgaire devenu assez commun pour ce genre de sujet, et ça ne m’a pas réjoui. D’abord parce que le dit Matheson aurait écrit ça il y a un demi-siècle, avec plus de dureté, de concision, et une moindre proportion de grossièretés. Bon, d’accord, on n’appellera pas ça une mise en perspective pertinente, mais ça aura été ma première réaction. On est venu me vendre du cash dur fort, et du bon en plus, je vois de la dope coupée au sucre glace et au talc (ou alors avec de l’eau si ça doit s’injecter). Qui ne m’aura fait presque aucun effet, et m’aura surtout suscité l’impatience d’en finir. Au sortir de Trash Humanity j’ai donc eu le sentiment que c’était bien trop long, que tout ça pour ça, même le paroxysme et les pages conclusives m’ont à peine laissé un goût amer. Dont celui d’avoir lu des tas de fois ce genre de choses et, ici, de ne pas avoir retiré grand-chose de l’effort. Ou de ne pas avoir su, c’est possible aussi. Ce qui expliquerait que je n’aie pas accroché. Je fais alors une pause avant de m’intéresser à la suite. Le rêve d’une baleine à bosse (etc.) m’emporte un peu plus loin et me satisfait mieux. Parvenir enfin à savourer, c’est déjà ça, et je trouve enfin une patte de l’auteur, ce qui le distingue. Plus tard, quand je termine Six Mondiols, je me dis que c’est dommage qu’il y ait eu Trash Humanity, parce que j'ai sincèrement bien aimé ces nouvelles (pas à la folie, mais bon, voilà). Ou plutôt, je trouve dommage que Trash Humanity n’ait pas fait, lui aussi, une trentaine de pages – au pire une cinquantaine, mais pas plus. Les bonnes idées auraient été plus saillantes, le propos plus brutal et sur moi plus efficace, même si je suis devenu peu perméable aux variations dystopiques de ce genre. Bref, résumons (sic). Mitigé et perplexe, j’estime que si ce n’est pas mauvais (loin de là), il n’y a pas de quoi se pâmer, et que dans le premier volet du livre l’auteur est tombé dans un bavardage un peu complaisant alors que j’estime qu’il eût fallu serrer le kiki au texte, faire quelques coupes et surtout concentrer la dose pour un effet immédiat et maximal. Bien sûr, ce n’est que mon opinion (discordante) et, comme je l’ai indiqué plus tôt, je n’exclus pas que mon métabolisme demeure indifférent à certains produits, ce qui expliquerait que je n’aie pas été plongé dans le même ravissement que bien d’autres lecteurs. Quant à savoir si cela signifie que j’aurais conservé plus de lucidité, je ne vais pas m’avancer. Surtout pas. Car, qui sait si, au contraire, je n’aurais pas été victime de mes propres cécités ?
Publié le 14 Mai 2017

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