Ecrire pour être lu dans 100 ans.
Ecrire pour être lu dans 100 ans.
Bien sûr, nombre d’auteurs écrivent avec peu d'espoirs d’être reconnus, voire lus. Mais écrire pour de futurs lecteurs, des lecteurs qui ne sont pas encore nés, c’est plus rare. C’est l’initiative prise par une artiste écossaise : Katie Paterson.
Déjà la Canadienne Margaret Atwood en 2015 et le Britannique David Mitchell en 2016 ont déposé leurs livres ; en 2017, c’est le poète islandais Sjón, parolier entre autres, de la chanteuse Bjork, qui déposera le sien.
Un ensemble d’œuvres qui ne verront le jour qu’un siècle plus tard, des lecteurs qui ne vous liront pas de votre vivant, c’est une remise en question profonde du rôle de l’écrivain.
Ne pas avoir de public "a nettement approfondi mon rapport au texte", déclare Sjón. Avec le sentiment d’écrire d’emblée pour la postérité, l’auteur se sent chargé d’une mission infinie et volatile.
Créer un livre d’histoire avant l’Histoire
Symboliquement, un millier de jeunes arbres ont été plantés et les livres ne seront édités qu’à leur maturité. Ce projet né d’une entreprise immobilière en recherche d’un projet culturel, crée le livre d’histoire avant l’histoire. Ces livres écrits aujourd’hui témoigneront de la vie et des mentalités de l’époque reculée des années 2017.
Stockés dans la bibliothèque publique d’Oslo, les auteurs sont flattés d’être sélectionnés pour cette mission expérimentale.
Il y a peut être parmi ces ouvrages un livre de Science fiction qui décrit parfaitement la vie quotidienne en 2117. Sait-on ?
» Découvrir la NL 223 : la rentrée littéraire