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Le 22 jui 2015

Romance et préjugés

Parce que trop souvent les gens catégorisent les genres, estimant, à tort, que toutes les histoires de vampires sont faites pour les adolescents, que tous les polars anglais sont meilleurs que les français, ou bien encore que tout le fantastique se résume à "Donjons et dragons", je viens aujourd’hui tordre le cou à une vague de pensée qui se propage comme la gangrène : non, la romance n’est pas toujours mielleuse, niaise ni même l’objet d’une mode commerciale !
La romance : un genre littéraire trop souvent vilipendéLa romance : un genre littéraire trop souvent vilipendé

La romance n’est pas une affaire de mode

Ou bien alors, Jane Austen en personne était une avant-gardiste sans conteste ! La romance à parcouru les siècles, unissant tour à tour une esclave et son maître, deux amants perdus du XIXème siècle, Des demis frères et soeurs incestueux ou encore deux ennemis jurés. L’amour et ses nuances n’ont pas d’âge, ni d’époque, c’est universel, et au fond c’est probablement ce qui agace. Avouer que l’on a aimé une romance, c’est admettre à demi-mots une part de sensibilité en nous.

La romance est niaise si nous considérons notre vie comme niaise

La romance n’est pas qu’une lecture pour adolescent. Ce n’est pas la réalité du genre. Les véritables romances, celles qui prennent aux tripes, celles qui nous touchent profondément et nous chamboulent sans mièvreries, ce sont celles où tout oppose nos protagonistes, qui créent le débat qu’il s’agisse de la morale, des codes de bienséance, de la politique, ou bien des idéaux et principes personnels.
Beaucoup de romances connaissent, mettent en scène la tragédie, la fatalité, la souffrance. Et c’est bien cela qui fait leur force. Enfin, non, les romances ne finissent pas toujours bien ! Trouvez-vous par exemple la fin de Roméo et Juliette heureuse ? Qualifieriez-vous les différents récits concernant le comte Dracula de « happy-ending » ?

La romance, c’est aussi une démarche d’écriture spontanée.

Si vous êtes auteur, écrivez-vous pour le plaisir, selon vos propres envies, ou bien dans l’unique but de vendre ? Une majeure partie, je l’espère, posent leur mots sur feuille par amour de l’écriture, tout comme moi. Je doute fort que lorsque les auteurs les plus plébiscités aujourd’hui dans les médias, aient écrits dans un autre but au départ. Certes, un large public aujourd’hui semble chercher des histoires à l’eau de rose, sans doute pour s’évader d’un quotidien trop compliqué. Les gros bonnets du milieu sautent sur l’occasion pour surfer sur la vague, qui les en blâmera ? Chaque lecteur est libre de choisir ses lectures, et d’estimer si oui ou non, telle œuvre relève d’un véritable travail, d’une charmante plume ou bien juste d’un coup de poker commercial. La romance n’est pas l’unique genre plébiscité non plus… les polars le sont tout autant, et la science-fiction grimpe en flèche ces dernières années.

La romance : c’est de l’amour associé à un univers

Chacun peut évidemment proposer sa propre vision de la romance. Mais c’est en revanche trop facile et trop naïf que de la cataloguer sans autre forme de procès comme beaucoup se plaisent à le faire. Comme pour beaucoup de domaines, l’amalgame est infondé, diffamatoire et soulève une certaine étroitesse d’esprit dans notre façon de penser. J’assimile personnellement cela à un préjugé, ni plus ni moins. Concernant ma propre vision de la romance, en ayant écrit plusieurs à ce jour, je la définirais comme un genre où l’amour doit être présent, mais où il ne peut se suffire à lui-même. À chacun de lui associer un univers, des péripéties, des difficultés, qui donnent du relief aux personnages concernés et nous permettent de nous identifier à eux. Plus la quête s’avère complexe, plus on se passionne pour les sentiments. Chacun est libre aussi d’opter pour l’une des centaines de facettes et de nuances que l’amour nous offre. Il n’existe pas une façon d’aimer, mais des centaines. Chaque histoire peut alors devenir unique.

Blandine P. Martin

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Bonjour Colette,

Effectivement la romance, dans sa définition pure s'est une chanson, je ne l'apprends pas. Mais beaucoup de maisons d'éditions publient ce quils appellent de la romance, puisque ces maisons l'assimilent dorénavant à un genre littéraire, au même titre que le fantastique ou le polar.Ma maison d'éditios en fait partie, et j'ai signé pour trois écrits où ce style prend forme, mêlé à du fantastique.

Vous ditez "traiter" de romance. Cette simple tournure de phrase démontre le peu d'estime que vous accorder à ce type d'écrit... Je ne traite rien de romance, je soulève l'existence de romance dans els écrit cités. Vous avez du mal lire mon "fourre tout" trop enthousiaste puisque j'y précise bien que les romances ne se temrinent pas toujorus bien. Romance n'est pas le contraire de tragique...

Mais mon avis est ouvert à disucssion c'est aussi pour cela que j'ai pris le temps d'écrire cette tribune, pour partager. Je vois que d'autres l'ont apprécié et m'en ravie :-)

La diversité fait la richesse Colette :-)

 

Publié le 27 Juillet 2015

N'ayez Crainte Colette, aucune hargne ne m'anime, je vous l'assure, le débat est ouvert sur la romance. on enthousiasme m'emporte souvent voici pourquoi je m'exprime avec beaucoup d'entrain à ce sujet qui me passionne.

Cela ne fera en aucune sorte que mes écrits vous paisent ou non. Si c'est le cas tant mieux, sinon, ce n'est pas grave, il en faut pour tous les gouts. L(important pour un auteur étant de trouver son public.

Pour en revenir à la romance, vous dites en avoir souvent trouver fades. En avez-vous apprécié certaines ?

Enfin, rien n'empeche la romance de se mêler à d'autre univers, personnellement, c'est ce que je fais : romance et humour, romance et fantastique...

Publié le 27 Juillet 2015

Il doit y avoir une erreur Blandine concernant votre dernier commentaire ('N'ayez crainte Charlotte').. je ne crois pas qu'il me soit adressé... .

Publié le 26 Juillet 2015

Charlotte je partage entièrement votre avis !

Publié le 25 Juillet 2015

Je ne sais pas s'il existe des codes précis pour qualifier un livre de 'romance'... j'aurais tendance à dire qu'il s'agit d'un genre qui s'apparente à ce que le cinéma appelle 'comédie romantique'. Bref le sujet tourne autour de l'amour, que cela finisse bien ou mal. Enfin quand je dis 'mal' ça ne veut pas dire non plus que cela doit tourner à la tragédie. Souvent ce que l'on nomme 'romance' pourrait s'assimiler à du roman de gare, à quelque chose dépourvu de fond, c'est un peu le reproche que l'on pourrait y faire. Le problème des cases où il faudrait entrer est effectivement limitatif. On a, en littérature, soit le livre intello (qui se vend guère) s'adressant à une élite et passablement barbant, soit le chick lit (qui se vend très bien) mais qui parfois sonne creux. Même si certains pensent peut-être qu'il y a plusieurs catégories de lecteurs et qu'il est préférable de ne pas tout mélanger, je crois, au contraire qu'il ne faut pas hésiter à bousculer les codes et contourner les cases... histoire de faire bouger les lignes. J'ai, pour ma part, tenté de le faire dans mon dernier roman 'Virtual Love' ... dans lequel je mêle amour, humour et connaissances 'psy'. La romance est associée au féminin c'est sans doute la raison pour laquelle elle est source de préjugés. Aux femmes, donc, de relever le défi d'élever la romance à un autre niveau. 

Publié le 25 Juillet 2015

Merci beaucoup Daniel.
Ravie d'avoir pu apporter un autre regard sur la romance.

Publié le 23 Juillet 2015

Je suis ravie de voir que l'on partage mon point de vue. Mon roman en cours d'écriture mêle romance et fantastique avec beaucoup d'ironie et un anti-héros peu sympathique au premier abord. Pour les maisons d'éditions, peut-être ne vous êtes vous pas adressées à des petites maisons jeunes et dynamiques, avec l'esprit suffisamment ouvert et moderne pour oser se lancer sur des pistes nouvelles et originales ? Elles sont tellement nombreuses et diversifiées qu'il se pourrait bien que vous soyez passé à côté de la perle rare pour votre manuscrit :)

Publié le 22 Juillet 2015

Je suis d'accord avec Blandine quand elle parle de cliché. Et cela est vrai pour tous les genres de littérature comme elle l'a si justement cité : fantastique, heroic fantasy, polar, etc. Je considère mon roman SO(S) ROMANTIC comme une romance, mais mon but a été d'en détourner les codes. Je pense que c'est la raison pour laquelle je n'arrive pas à trouver un éditeur, mon livre ne rentre pas dans "les cases" malgré des qualités rédactionnelles saluées. Je trouve ça dommage et je pense que cette frilosité de la part des éditeurs, voire des lecteurs, appauvrit grandement la création littéraire. Vive l'audace dans l'écriture et vive la romance !

Publié le 22 Juillet 2015