Chronique
Le 01 fév 2016

Auto-édition. Idée reçue #3 : S’autoéditer, c’est s’endetter

Nathalie Bagaday, poursuit sa saga sur les auteurs indépendants : idées reçues mais aussi idées neuves. Un parcours personnel édifiant.
Autoedition, edition : prévoir un investissementSavoir gérer l'investissement pour son livre.

Autoédition, il faut investir.

Lorsque vous vous autoéditez, c’est vous qui assurez toutes les casquettes de l’éditeur classique. Plus vous voudrez être professionnel et plus vous aurez des frais… mais plus vous serez crédible.
Voici les dépenses que vous pourrez avoir (mais pas nécessairement, cela dépend de vos compétences et de votre entourage)

  • Relecteurs / bêta lecteurs (pour ce qui est du fond).
  • Correcteurs professionnels (pour ce qui est de la forme).
  • Infographiste (pour la couverture). Attention, si vous n’avez pas les compétences pour réaliser celle-ci, faites appel à un professionnel ! Cela a un coût, mais c’est nécessaire car, en fait, on juge bien un livre sur sa couverture.
  • Maquettiste / Typographe (pour la présentation de votre texte qui ne fasse pas amateur, du genre un nouveau chapitre qui débuterait sur une page paire…)
  • Impression et distribution : je vous conseille vraiment d’utiliser les services d’impression à la demande, qui, pour moi, ont révolutionné l’autoédition.
  • Se constituer un stock : bien sûr, il vous faudra un stock personnel (pour vendre autour de vous ou lors des salons du livre). Mais attention, il s’agit bien d’investissements, car non seulement vous allez revendre les livres que vous avez achetés, mais vous ferez du bénéfice dessus, en les vendant plus cher que le prix où ils vous ont été facturés. Le tout est de ne pas se retrouver avec des stocks trop importants. Je conseille les cartons de 50 à 100 livres maximum (car après, il faut aussi avoir un endroit pour pouvoir les stocker, et dans de bonnes conditions, sans humidité qui ferait corner les pages !)
  • Promotion : pour se faire connaître, un auteur autoédité (notamment débutant) doit passer par certaines opérations de promotion, certaines plus coûteuses que d’autres : publicités Facebook, salons du livre payants et frais de logistique afférents, marque-pages… Heureusement, il y a aussi des plates-formes permettant gratuitement d’avoir une visibilité, comme le propose monBestSeller. L’essentiel est de savoir équilibrer ses dépenses et ne pas aller au-delà d’un certain pourcentage

En ce qui me concerne, je ne peux pas entrer dans les détails de chaque poste ici, ce n’est pas le lieu. Mais je peux vous dire que mes frais pour l’autoédition de 3 livres (deux romans et un guide pratique) en 2015 se sont montés à 2 047,92€ (mais en incluant des postes assez exceptionnels, comme ma présence sur un stand pendant 4 jours au plus grand salon de fantasy, les Imaginales).
En 2016 avec deux publications maximum prévues, et sans participer aux Imaginales, je devrais avoir nettement moins de frais.
Dans tous les cas, ces frais, je les ai tous intégralement remboursés par la vente de mes livres…

En édition classique, il y a également des frais.

Eh oui, ne croyez pas que les auteurs édités n’en ont pas. Déjà parce qu’ils se constituent eux aussi un petit stock de livres… à un prix bien moins avantageux que celui concédé par CreateSpace à ses auteurs. Ma propre expérience en (petite) maison d’édition était deux exemplaires du livre gratuits, une réduction de 10 % par rapport au prix de vente et les frais d’expédition offerts.  Comme dans le lot des livres commandés, vous en donnerez forcément quelque-uns, au final, vous finissez par avoir plus dépensé que fait des bénéfices.
Avant même d’être édité, les frais sont là. Certaines maisons d’édition (heureusement de moins en moins) réclament encore des manuscrits papier de vos ouvrages : les imprimer, faire relier et expédier coûte cher… et sont des investissements peu rentables puisqu’ils aboutissent le plus souvent à un refus (sans retour du manuscrit, habituellement).
Enfin, tout bêtement, un auteur édité ne pourra pas déduire de ses impôts ses frais de fonctionnement comme l’amortissement de son nouvel ordinateur, le coût de ses ramettes de papier et cartouches d’encre, ses frais de déplacement (hors salons du livre où ils sont parfois remboursés). Alors qu’un auteur autoédité qui n’est pas sous le régime du micro-entrepreneur et qui est aux frais réels pourra le faire, en respectant les règles bien sûr (trop longues à développer ici).

Autoédition, édition, qu’en est-il des revenus ?

Les droits d’auteur et les avances. Pour les auteurs édités, on parle de « droits d’auteur » pour les revenus.
En effet, l’auteur signe un contrat avec l’éditeur dans lequel il renonce à ses droits sur son texte. Ces droits d’auteur correspondent traditionnellement au schéma du 8/10/12 : les auteurs touchent 8 % pour moins de 10 000 exemplaires vendus, 10 % pour 10 000 à 20 000 et 12 % au-delà (chiffres trouvés sur le site des Inrocks). Ce pourcentage est parfois augmenté dans de petites maisons d’édition et/ou si vous avez collaboré à une anthologie : ce fut mon cas, j’ai touché entre 12 et 15 % de droits d’auteur divisés par le nombre d’auteurs de l’anthologie. Bref, au final, j’ai gagné entre 30 et 50 cts par livre vendu… Et nous avons vendu moins de 200 exemplaires pour chaque anthologie. Mes revenus d’auteur édité, en 2014 et 2015 confondus, se sont donc élevés à 109,78 euros. Certes pour des nouvelles, pas des romans. Mais tout de même, je suis vite redescendue sur terre : je n’étais pas prête de pouvoir arrêter de travailler pour écrire !

Le droit d’auteur est un sujet très sensible. Outre qu’il est difficile d’avoir accès aux chiffres de ventes exacts quand on est auteur édité (sujet tabou s’il en est), et que les versements des droits s’effectuent le plus souvent une fois par an seulement (on est bien loin d’un salaire mensuel), les auteurs sont tout simplement très mal payés. Le schéma de répartition des gains d'un livre trouvé sur le site de l’Express est très parlant.
Sur un livre vendu 20 €, l’auteur est en effet celui qui est le moins bien rémunéré des acteurs du livre, en empochant entre 1,60 € et 2,40 € du prix de ce dernier. L’inventivité et l’imagination mériteraient tout de même plus de reconnaissance, vous ne croyez pas ?

Parfois, mais cela ne concerne que 50 % des auteurs, ils recevront une avance sur les ventes de livre : un « à-valoir ». Mais ensuite il faudra attendre que les ventes aient effectivement « remboursé » celui-ci avant de toucher leurs droits d’auteur ; ce n’est donc pas à considérer comme un « cadeau de bienvenue »…

Autoédition, peut on faire des bénéfices ?

Dans le cas des auteurs autoédités, on ne parle pas de droits d’auteur… puisqu’on conserve tous nos droits sur nos livres. Ils sont à nous. Et nous pouvons (presque) décider d’en faire ce que nous voulons.
Lorsque l’on fixe le prix du livre initial : on peut décider de l’offrir (dans le but de se faire connaître, c’est souvent le cas du premier tome dans une série numérique), de ne pas faire beaucoup de marge dessus, ou de le vendre au même prix que la concurrence pour ne pas trop se démarquer de celle-ci.
Une fois le livre sur le marché, la loi sur le livre papier réglemente sérieusement les promotions que l’on peut faire (pas plus de 5 % de réduction, hors période de lancement). Mais pas sur le numérique où l’on est libre (ou pas) de faire des opérations promotionnelles allant d’un petit pourcentage à 100 %.

Dans tous les cas, si vous décidez d’autoéditer votre livre, vous devrez passer par des plates-formes de vente contre, le plus souvent, 30 % du prix du livre. Quant aux 70 % restants, ils sont pour vous. Sur un livre à 20 €, pour reprendre l’exemple précédent, cela fait donc environ 13-14 € à gagner (sur les exemplaires que vous vendez vous-mêmes, c’est un peu moins si vous passez par la plateforme de vente en ligne).     

En 2015, avec la vente d’un seul livre (il est trop tôt pour que les deux derniers comptent puisque les versements sont décalés de deux mois et qu’ils sont sortis fin septembre et mi-décembre, respectivement), je peux vous dire que j’ai gagné 3 597,97 €. Si on déduit les dépenses précédemment mentionnées, j’ai donc fait un bénéfice net de 1 550 euros… C’est peu, je vous l’accorde. Mais c’est toujours plus que les 109 € que j’avais gagnés (sur deux ans) en édition classique… Et j’ai vécu une expérience extraordinaire, des rencontres avec les lecteurs, le plaisir de voir mes histoires lues et appréciées… Tout ça, ça n’a pas de prix.

Vivre de sa plume, une autre histoire.

Une chose est sûre : il n’est pas facile (cela ne l’a jamais été) pour un auteur de vivre de sa plume. Contrairement à un métier « classique », un auteur est plus comme un artisan : il n’est pas payé pour écrire. Il ne sera payé que si son livre se vend… C’est pour cela qu’aujourd’hui il y a très peu d’auteurs qui ne vivent que de l'écriture.
Mais ce constat est encore plus frappant en ce qui concerne les auteurs édités qu’autoédités. Bien sûr, il y a des auteurs édités qui vivent de leurs écrits. Mais ils sont rares. Parmi mes connaissances, se trouvent des auteurs pour lesquels j’ai une grande admiration, qui ont publié plus de 4 livres à succès (ce qui n’est pas déjà donné à tout le monde) en édition classique depuis plusieurs années… et qui ne peuvent toujours pas se permettre de quitter leur travail « alimentaire ».

Pour les auteurs autoédités, outre le bénéfice par livre plus conséquent, il n’y a aucune limite à ce qu’ils peuvent faire autour de leurs livres, du fait qu’ils ont tous les droits dessus. Ils peuvent proposer des interventions sur leurs ouvrages, des produits dérivés, voire des formations en ligne…

Dans son livre « L’autoédition : pourquoi, comment, pour qui ? » qui est un bon état des lieux de l'autoédition actuelle, Charlie Bregman nous donne des chiffres porteurs d’espoir. Sur les 130 personnes interviewées, si 40 % des auteurs interrogés ont écoulé moins de 100 exemplaires de l’ouvrage qui a rencontré le plus grand succès, un auteur autoédité sur 5 est dans la moyenne nationale, à savoir autour de 700 exemplaires. Trois des auteurs interrogés ont même écoulé plus de 10 000 exemplaires de leurs livres.
Quant aux revenus mensuels, si l’enquête montre qu’une grande majorité d’auteurs autoédités (72 %) gagnent moins de 100 € par mois, tout de même 11 % d’entre eux parviennent à en retirer un revenu mensuel entre 300 et plus de 2 000 € (plus de 5 000 € mensuels pour les trois auteurs qui ont écoulé plus de 10 000 exemplaires de leur livre).

En résumé, écrire ne fera pas de vous un millionnaire… Mais ce n’est pas la faute de l’autoédition, qui propose au contraire une meilleure rémunération des auteurs et un plus grand contrôle sur leurs ouvrages (conception, droits, prix), sans pour autant demander un investissement financier conséquent.

L’investissement en temps, là, par contre, c’est une autre histoire...

Nathalie Bagadey

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Encore une analyse très intéressante @Nathalie Bagadey ^^

Publié le 19 Août 2017

Je suis entièrement d'accord avec l'analyse de Nathalie BAGADEY.
L'important pour un auteur amateur est de bien déterminer les limites et le cadre de son ambition. L'envie d'écrire est saine et légitime. Sauf à écrire pour le cercle familial (ça existe), un auteur cherche à être lu, ne serait-ce que pour mesurer l'intérêt (pour un lectorat indéfini) de vouloir (gratuitement) en parcourir les pages jusqu'à la dernière si possible. L'audience d'un site comme mBS est un outil précieux, notamment à travers les commentaires et notations des lecteurs, principalement ceux de leurs confrères et consoeurs auteurs(es), plus structurés. Il faut toutefois regretter que les ratios commentaires/consultations et bibliothèque/consultations soient trop faibles.
J'en viens donc à l'essentiel. Si l'audience est suffisante pour espérer être publié ou s'auto-publier, il faut savoir deux choses : la première, il faut consentir préalablement à un investissement financier ; la seconde, (à moins d'être une célébrité ou l'auteur exceptionnel qui va se vendre à des millions d'exemplaires) il ne faut pas espérer pouvoir en vivre.
Je terminerai par un constat hélas récurrent : si s'auto-publier ouvre la voie au besoin de se faire lire, trop d'écrits ne sont pas suffisamment aboutis, truffés de fautes (pas les coquilles ou les fautes d'étourderie ayant échappé à la relecture, les vraies, reflets de la méconnaissance des mots, de la syntaxe, de la grammaire, de la conjugaison), sans présentation suffisamment soignée, c'est regrettable. Ce travail préalable est indispensable et peut-être faudrait-il instaurer le principe d'un filtre avant de rendre public un texte auto-publié. MC

Publié le 21 Février 2016

Ceci dit, je ne juge pas les auteurs qui passent par ce système.
C'est un moyen qu'ils ont trouvé pour rentabiliser le coût du livre, tout en faisant monter les statistiques de vente. Et finalement, celui-ci sera bien acheté par des lecteurs (via les salons du livre par exemple) alors ce n'est pas grave de les faire rentrer dans les statistiques, ce n'est pas de la tricherie dans ce cas. :)

Pour les frais de port, oui, ils sont chers mais je commande plusieurs titres à la fois et au final ça revient à seulement quelques centimes par livre, donc proportionnellement nous sommes gagnants tout de même. C'est moins bien écologiquement parlant, par contre, on est d'accord.

Publié le 13 Février 2016

@Nathalie Bagadey : merci pour votre réponse. Je comprends mieux et c'est bien d'avoir précisé le "contexte" car il ne faudrait pas que l'article vienne créer de faux espoirs pour ceux qui n'ont pas forcément la possibilité de faire des salons et donc d'écouler eux-mêmes des livres. Ceci étant dit, gardons en tête que la marge de 70% est possible avec un livre numérique. Personnellement, je gagne autant avec une vente papier que numérique alors que la différence de prix est notable.

 

Pour CreateSpace, il est juste dommage que les exemplaires que les auteurs commandent soient forcément imprimés aux Etats-Unis, le prix du port est vraiment très élevé.

 

Concernant ces auteurs qui s'achètent eux-mêmes leurs livres. J'ai également lu ça. Certains auteurs commanderaient directement sur Amazon un grand nombre de leurs livres pour filer dans le top et s'offrir une belle visibilité (j'imagine qu'ensuite ils écoulent les livres achetés autrement). Personnellement je trouve ça affligeant... C'est un peu un bourrage d'urne littéraire... Comme vous, ce n'est clairement pas une méthode que j'envisage, si je dois avoir un quelconque succès, il viendra de mes lecteurs pas de filouteries peu recommandables.

Publié le 10 Février 2016

Merci à tous de votre intérêt. :)

@Paul Clément : c'est vrai que j'aurais dû préciser qu'il s'agit des livres que je vends moi-même en salon. J'en fais beaucoup (environ un par mois, parfois deux) et c'est sur ces livres-là que je fais les bénéfices annoncés car CreateSpace me les vend à un prix extrêmement bas. Même en rajoutant les frais de port, je suis gagnante.

J'ai d'ailleurs découvert récemment que beaucoup d'auteurs commendaient directement leur stock de livres sur Amazon, par exemple lors d'une offre promotionnelle, mais c'est nettement moins intéressant financièrement. Par contre, cela gonfle les ventes et vous rend plus visible, donc à voir...

En ce qui me concerne, si je reconnais que je cherche à vivre de cette activité (car je voudrais, tout simplement, pouvoir m'y consacrer pleinement), je ne suis pas non plus prête à me vendre à tout va... ;)

Bref, ceci c'est ma façon de faire, je suis sûre qu'il y en a d'autres tout aussi, voire plus efficaces, mais c'est celle qui me convient.

Publié le 10 Février 2016

Merci Nathalie pour cet article intéressant :-)

Publié le 09 Février 2016

Merci pour cet article qui, j'en suis sûr, motivera beaucoup de personnes à se lancer et souligne certains problèmes du circuit traditionnel de l'édition.

En revanche, je dois dire que je suis très surpris de voir les chiffres que vous annoncez : 13/14€ dans la poche de l'auteur pour un livre auto-édité à 20€. Cela m'étonne beaucoup surtout si, comme cela semble être le cas, vous passez par un système d'impression à la demande. Je sais qu'en passant par CreateSpace (impression à la demande d'Amazon), sur un roman à 13€ on peut espérer toucher 3€, qu'en passant par Lulu.com on peut espérer en toucher 2... Nous sommes très loin des 70% annoncés. Je suis donc curieux de savoir à quel service vous faites appel pour pouvoir présenter de tels chiffres.

Merci.

Publié le 09 Février 2016

Si vous voulez gagner de l'argent il vaut mieux être agent de surface qu'écrivain . Si vous voulez écrire  par besoin vous pouvez parfaitement  fabriquer vos livres vous-mêmes avec un investissement modeste,l'offrir à ceux que vous aimez bien , laisser la vedette à Musso, de Vigan etc...lire toute la PLÉIADE. pour votre bonheur et améliorer votre style, la forme et le fond sans dommage. Sachant que ce qui va au pilon est d'environ 85% de la production. Si vous désirez avoir beaucoup de lecteurs et commentaires, vous envoyez votre chef- d'œuvre sur monbestseller !

Publié le 09 Février 2016

"Seuls les oiseaux peuvent vivre de leur plume". Au-delà du trait humoristique, ce n'est pas une "faim" en soi. J'écris pour distraire le lecteur, l'embarquer dans une histoire mais pas pour l'argent. Nathalie a raison. Un lecteur qui aura payé un livre a le droit à la même qualité qu'un livre édité, sans fautes, une belle mise en page et une couverture attrayante. Moralité: pour rentabiliser un livre, il faut avoir, au préalable, dépensé quelques sous comme on joue au casino. C'est la méthode gagnante.

Publié le 09 Février 2016