Interview
Le 23 fév 2017

Vera Seret, nominée au Prix Concours de l'Auteur Indépendant 2017

Son roman au style singulier est un voyage fait de l’intérieur. Chorégraphiant avec force le temps du désespoir pour esquisser les pas salvateurs d’une renaissance au monde. Car "à l’instant même où l’on bouge", tout est à nouveau possible. C'est justement le titre de ce roman psychologique élu Sélection de février et ainsi nominé au Prix Concours monBestSeller de l'Auteur Indépendant 2017. Rencontre avec Vera Seret, une auteure qui danse et sait faire danser les mots.
Lire gratuitement en ligne le roman de Vera Seret"Ma pratique de la danse m’a vraiment portée dans ce saut dans le vide qu’est un premier roman" (Photo Victor Dupuis)

Ses lecteurs ont dit : "Belle écriture du dedans" ; "Le lecteur assiste à la lumière qui s'éteint, puis à celle qui éblouit" ; "Dans le dénouement, une forme d'enseignement du bon regard à échanger, un regard simple, accessible à tous et qui profite à tout le monde" ; "Cette voix silencieuse qui sait parler à nos blessures pour mieux les guérir". Nous avons voulu en savoir un peu plus...

Question: 

Vera Seret, vous êtes scénariste. A l’instant même où l’on bouge est votre premier roman. Qu’est-ce qui a déterminé ce passage d’un genre d’écriture aux règles de narration bien particulières à un autre qui n’a pas du tout les mêmes ?

Réponse: 

Vous allez rire mais cette histoire de danseuse qui ne danse plus car elle n’en a plus le cœur, ni donc le corps et l’énergie à ce mauvais petit moment charnière de sa vie, devait être un scénario de comédie au tout départ. Et même de comédie musicale ! Cette héroïne qui fuit, déforme ou fantasme sa réalité était un personnage drôle à l’origine dans mon imagination. Et puis le sujet a grandi, s’est approfondi en secret, en moi, en attendant que je finisse de travailler sur d'autres. Le thème de l’Estime de soi qui sous-tend et soutient chacun de nos pas, de nos gestes, chacune de nos envies de dire, de faire, d’oser -ou pas- dans la vie s’est déployé lentement, émotionnellement, pour finir par me murmurer des mots et des phrases que je ne me voyais pas mettre dans un scénario, support essentiellement informatif, ainsi que des sentiments inadaptables à mes yeux en dialogues sans que ceux-ci n’apparaissent "dissonants-culcul" car trop écrits ou poétiques en film !

Peu à peu et ni vu ni connu, cette histoire s’est donc infiltrée dans mon quotidien, mon esprit et mes ressentis pour se révéler plus intime, intense mais aussi plus vaste et plus "belle" dans ses grandes lignes que prévu… et que ce que j’aurais pu prévoir ! Jusque-là, l’idée d’écrire un bouquin était réservée à la vie des autres et ne s’était même jamais permise de venir frapper à la porte de mes possibles ou de mes pensées. Moi j’étais juste avant, ailleurs, en-dessous, au mieux à côté !

La décision de revendre les parts de ma société de production de films a fini de déterminer mon passage à l’acte et à l’idée… d’écrire un livre ! D’embrasser une nouvelle vie d’auteure plus seule mais plus libre, indépendante. De me permettre d’autres projets de vie, d’autres choses, autrement. Enfin. Une période pas facile de remise en question, en condition et confiance en soi au cœur de laquelle la petite graine de ce premier roman est née puis m’a poussée avec elle à grandir, écrire et calmement croire que j’avais le droit d’essayer au moins.

Question: 

Votre personnage est danseuse. Ou plutôt était, au moment où se situe votre histoire. Pourquoi avoir choisi de lui faire "incarner" cette discipline ? En quoi, la danse sert-elle votre récit ?

Réponse: 

Je trouve la danse photogénique, même en mots, car elle exprime toutes les émotions qu’un cœur et qu’un corps peuvent éprouver. Elle montre et dessine devant nos yeux ce qui se passe dedans. Et comment, avec quelle puissance, légèreté, sentiment. Elle dévoile ce qui vibre, bouge, tourne, jaillit ou se replie, visuellement. Et plutôt joliment en plus !
C’est idéal pour un auteur, c’est pratique, il n’y a plus qu’à décrire les lignes de ce que ressent le héros, dans mon cas une héroïne. Une danseuse, une personne qui a juste égaré son talent et avec sa joie d’être qui elle est librement. Jusqu’à ce que son petit don du ciel la fasse renaître, la remette debout et lui réapprenne qu’elle a et a toujours eu des ailes. C’est très métaphorique la danse, le sport, le mouvement. Infiniment. C’est presque un truc de fainéant !

                                                 Les images
                           -et du coup les émotions- et du coup les mots-
                  apparaissent, glissent, guident et nourrissent l’inspiration.

Je ne suis pas très objective vous allez me dire puisque je suis danseuse depuis toute petite. Ma vie a commencé avec et par la danse, classique principalement. Je suis donc sensible au geste que je connais de l’intérieur. Ça n’est pas très difficile pour moi de traduire le ressenti d’un pas et d’une musique en phrase d’émotions et de mots. La contraction d’un muscle ou d’une appréhension, la timidité d’un élan ou d’un jugement sur soi, la douleur addictive d’un étirement avant le frisson profond, toujours intact, de dépasser au final les limites de son corps, de ses peurs, d’alléger son âme et le temps d’un plié de se sentir sourire, invulnérable. C’est aussi bête que ça.

J’ai instinctivement choisi la danse comme support d’histoire pour mon roman et d’estime pour mon héroïne parce que toutes ses sensations vivent en moi depuis très longtemps et toujours aujourd’hui plusieurs heures de cours par semaine pendant lesquelles, comme Ever à la fin de mon livre, je me sens plus grande et parfois même plus jolie.

C’est drôle, je réalise avec vous, en vous répondant, que ma pratique de la danse m’a vraiment portée dans ce saut dans le vide qu’est un premier roman. Elle m’a permis de me jeter chaque jour à l’eau et sur mon clavier, elle m’a patiemment prise par la main et le bout des doigts.
En fait la danse me permet d’avancer, me sauve de ma timidité, ne me lâche pas, jamais...

Question: 

Vous abordez à travers votre héroïne les thèmes de l’anorexie, la dépression, l’abandon, la violence physique et psychologique dans toute leur brutalité. Pourquoi ces thèmes ? Quelle a été la matière de votre inspiration ?

Réponse: 

Et moi qui aurais aimé écrire un roman hilarant sur un sujet léger qui emballe tout le monde ! C’est raté !! Enfin pas complètement, dans la première partie seulement. Ouf ! Déformation de scénariste sans doute qui se doit de toujours raconter l’histoire d’un mec, certes, mais d’un mec ou d’une fille qui a tous les soucis de la terre pour ne pas que le spectateur s’ennuie.
Le roman est plus libre je crois, et le lecteur aussi.

Le thème d'A l’instant même… qui enveloppe tous les autres est effectivement la maltraitance d’enfance et ses "petites", multiples et insidieuses conséquences.
Difficile de grandir, rire, manger, d'aimer et se sentir aimé, beau, capable, de se construire, se détendre, de pousser tout droit ou bien fort sur ses jambes pour avancer, encore plus de danser après un départ dans la vie compliqué. Et pourtant, est arrivé avec ce projet de roman l’instant pour moi aussi de bouger, de m'ouvrir et d’écrire le plus sincèrement du monde ce que je savais et avais précieusement enregistré sans le savoir dans ma boîte à vécu et images. De dire que… Si, c’est possible ! Que l'on naît complet, parfait, singulier et que même sous les coups, les jugements, les rejets, chacun reste la pépite de ressources et la grande personne qu’il est. Non mais !!

Je n’ai pas choisi à proprement parler de traiter ce sujet, j’ai même pudiquement évité… pendant une année ! Mais il s’est entêté, éclairci, imposé, alors j’ai fini par céder. Il m’a fallu un an pour me décensurer, oser parler, écrire à nu, sans cinéma, ces émotions et situations violentes là, moi qui voulais faire rire, du bien et rêver !
J’ai fini d’accepter ces scènes, d’abord quand mon compagnon qui déteste lire et qui pour moi s’est forcé, m’a déclaré stupéfait, mais pas autant que je l'étais, que c’étaient elles les plus belles, les plus poétiques, musicales, les plus captivantes avant d’être insupportables tels des mini polars remplis de suspens !

                           Puis parce que, au-delà du style et de la peine,
      je savais où j’allais et vers quel bonheur j’emmenais mes futurs potentiels lecteurs.

Pour le reste et comme pour la danse, la matière était là, déjà, depuis une vie tout à l’intérieur. Dans mon corps et mon cœur tel un étrange mais précieux trésor.

Question: 

Le deuxième temps de votre roman est celui de la libération, du pardon, de l’ouverture, de l’estime retrouvée, du "règlement de compte". Pourquoi ces thèmes ? Avez-vous puisé votre inspiration dans l’expérience de votre autre activité de "coach de vie d’accomplissement" ? Pourquoi, comment ? Quels messages souhaitez-vous faire passer ?

Réponse: 

Pour être tout à fait sincère, j’ai fait tout l’inverse ! Je me suis d’abord retrouvée, libérée et ré-estimée, ça m’a pris un peu de temps jusqu’à ce roman, puis forte et inspirée de ce petit mais costaud et très artistique chemin qu’est le mien, je suis devenue Coach de vie et d’accomplissement, forcément et pour ma plus grande joie. Comme on dit entre accompagnants, le chemin se situe là où est la blessure. Aujourd’hui j’accueille les blessures, les peurs, doutes, freins ou chagrins de toute personne ressentant le désir de bouger, de changer quelque chose, parfois tout et parfois pas grand chose mais qui change tout dans la vie, pour les emmener doucement, joyeusement, vers leur but bien clair et l’endroit de leur envie de vivre où elles veulent et peuvent être elles-mêmes. Je les aide simplement à trouver ou à retrouver leur souffle, leurs ressources, leurs talents, leurs trésors à elles dont tout être humain, je le sais maintenant, recèle !

Il n’y a pas de règlement de compte dans cette aventure, ni dans mon roman, enfin je l’espère. Juste la compréhension de ce qui pousse les gens, les parents parfois, trop souvent, à exprimer leurs propres blessures et besoins insatisfaits sur le dos hélas de leurs enfants. J’ai de par mon parcours une tendresse infinie pour elles, ces blessures qui seules nous séparent de ce que l’on est et ceux que l’on aime. Et pour ceux qui les portent. Je ne sais pas juger, je ressens d’abord, j’essaie de comprendre, c’est mon fonctionnement. Personne n’a envie d’être méchant, intimement. Nous rêvons tous d’autre chose, de faire autrement, d’être heureux et de rendre heureux tout naturellement.

J’ai écrit A l’instant même où l’on bouge juste avant de devenir coach. Et bien après m’être "résiliée". Je pense qu’écrire ce roman m’a permis de sentir consciemment puis de lire noir sur blanc l’expérience en moi emmagasinée. Et de la rendre, la donner, d’oser la transmettre heureusement et quotidiennement par tous les moyens d’amour dont aujourd’hui je dispose, pour moi comme pour les autres, en coachant, en écrivant, en dansant… toujours.
En fait ce roman raconte et est un moment de vie déclic, un coming out !

A la lecture des retours que je reçois de toutes parts, je crois que chacun y trouvera le petit ou profond message qu’est le sien. C’est très personnel et unique le regard et l’émotion de quelqu’un. C’est libre et secret, c’est "inapropriable" et juste parfait comme ça !

        Moi je voulais juste dire que le beau est dedans et le meilleur devant soi…

Question: 

Votre écriture est faite de phrases courtes qui accompagnent la tension, le chaos dans lequel Véro, votre personnage, est plongée, comme si elle peinait même à respirer. Puis, elle se délie au fur et à mesure qu'elle se défait elle aussi des liens de ses souffrances. Parlez-nous de ce style que vous avez adopté, comment l’avez-vous travaillé…

Réponse: 

C’est un peu la question que je redoutais car je n’ai pas travaillé/fabriqué, encore moins adopté ce style. Au contraire !
Au départ je le rejetais, je ne l’assumais pas. Du tout ! Ces mots et leurs rimes qui ne ressemblaient à rien de ce que j’avais pu lire, qui ondulaient comme ça, comme une musique qui ne se fait pas, qui ne s’écrit pas, pas comme ça ! J’étais très embêtée, j’avais presque honte de n’être pas capable d’aligner deux phrases "comme tout le monde". Car au tout début de l’aventure, je ne souhaitais rien de plus qu’arriver à écrire une histoire, touchante et universelle si possible et pour cela lisible, à minima ! Or je me sentais plus handicapée qu’autre chose comparée à…

Et puis comme rien d’autre ne venait autrement que comme "ça", alors j’ai lâché. Après des mois de résistance, de "return", de "delete", de déprime et autres journées à tenter de mouliner à l’endroit ou à croire en moi, j’ai capitulé ! Je me suis dit que ça me prendrait trop de temps, de neurones et de ce talent que je n’avais visiblement pas d’écrire différemment, de trouver un style plus correct, plus facile, "adéquat". J’ai lâché l’affaire et arrêté de réfléchir, j’étais quelque peu grillée il faut dire ! Je me suis écoutée puis acceptée... penser, pleurer, souffrir, puis rêver, aimer, sourire. Et écrire. Bref j’ai laissé couler… ce têtu foutu style !

Je l’ai tout de même et longuement travaillé dans le sens "nettoyé"… de ses fautes en premier, ses lourdeurs, ses redites et ses multiplications indigestes d’adjectifs. Je l’ai fait lire à d’adorables et courageux cobayes-lecteurs que je remercie encore. Puis je l’ai laissé reposer, mâturer, et moi en même temps que lui. Loin de lui. J’ai pris du recul et le temps de perdre du temps, quelques mois et plus encore de chapitres superflus. Je l’ai entièrement remodelé en l’allégeant de toute une moitié pour passer de 553 pages initiales à 290 aujourd’hui. Quand je vous disais courageux cobayes qui en plus n’étaient pas à l’époque, j’y avais veillé, des amis.
Je vous rassure, maintenant si !

Vous êtes la deuxième personne à me faire remarquer le changement de rythme, court comme suffoqué au commencement du roman puis plus délié ensuite. Ça non plus je ne l’ai pas "fait exprès".

               Mes phrases ont simplement suivi et traduit les émotions
                        qui nous traversaient moi et mon héroïne.

Qui écrasent Véro au début du livre puis révèlent Ever en seconde partie. Avec elle et page après page accouchée, je me suis libérée moi aussi je pense du poids de ne pas y arriver, de ma timidité d’écrivaine débutante pour m’amuser davantage à me faire confiance.

Question: 

Le titre de votre roman… comment l’avez-vous travaillé, trouvé, décidé ?

Réponse: 

Mon roman s’est appelé Pour de vrai pendant des années ! Il a porté ce titre que j’aimais beaucoup pour sa couleur d’espoir et sa musique tendrement enfantine dès sa conception, avant même de se voir écrire un mot, jusqu’au tout dernier moment avant sa publication. Mais en tant qu’auteure indépendante, je savais qu’il me fallait soigner la couverture, la rendre inspirante, attractive grâce notamment à son titre pour qu’il ait une infime chance de se faire une petite place parmi l’océan des autres romans.

Alors j’ai relu le mien une énième fois et surligné toutes les phrases ou associations de mots qui me faisaient frissonner de joie, de "joli", de possible. De quelque chose de joyeux et de libre que je voulais plus que tout transmettre ou offrir.

  L’idée d’un extrait, d’un petit bout d’ADN du livre
             m’a semblé belle, simple, honnête.

J’en ai retenu plein, puis plusieurs, puis trois. Je les ai alors dits à haute voix et à deux de mes proches, comme on fait avec un dialogue pour voir si il sonne. J’ai observé leurs visages et écouté leurs échos. Puis j’ai dormi dessus jusqu’à ce que je sois sûre. Oui parce qu’arrivée à ce stade de l’aventure, forcer les choses, un style, un titre ou les réfléchir ne faisait plus partie de mon monde ni de mon processus d’écrire !

A l’instant même où l’on bouge s’est donc imposé de lui-même, doucement, comme un peu tout finalement dans ce roman. Il m’a semblé qu’il allait parfaitement avec la danseuse de la photo que j’avais choisie pour la couverture. Qu'il avait la même courbe, le même rythme et la même atmosphère. Que comme elle, il pouvait nous emporter bien plus haut et vers que du beau...

Question: 

Vous avez décidé d’offrir votre roman en lecture gratuite sur monBestSeller alors que par ailleurs vous l’avez également auto-édité. Pourquoi ? Qu’en attendiez-vous ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Réponse: 

La première fois que je vous ai rencontré c’était au salon du Livre Paris 2016. Votre stand était l’un des plus vivants où j’ai pu écouter des auteurs parler avec enthousiasme de leurs échanges bénéfiques entre eux comme avec leurs lecteurs. Je n’ai pas entendu ni compris alors que votre plateforme permettait comme une autre de se publier en toute indépendance. J’ai donc travaillé avec deux autres sites d’édition, l’un pour la diffusion du format papier de mon livre auquel je tenais beaucoup, l’autre pour la version numérique et d’autres services, en sachant que je reviendrai vers vous ensuite pour partager mon travail et découvrir celui d’autres nouveaux auteurs comme moi,
tout cet univers littéraire et en pleine émancipation que je ne connaissais pas. Tellement différent de celui du cinéma !
Je me suis donc inscrite sur votre site quelques temps après la sortie de mon livre et les premiers retours plutôt encourageants de lecteurs plus et moins proches,

                           ce qui m’a permis de me sentir plus confiante
                        au moment de l’offrir au regard de tant d’autres.

Et je n’ai pas été déçue ! La surprise et la joie ont commencé à cet instant là. Les lectures les premières ont bougé, en l’espace seulement d’une semaine se sont multipliées, suivies de jolis messages ressentis, détaillés. Puis une invitation à votre soirée de remise du Prix Concours 2016 à laquelle je ne me sentais pas légitime encore d’assister, m’a dans la foulée permise de vous rencontrer et de vous connaître vraiment cette fois. Et voilà...

Je n’attendais rien de précis de votre plateforme, habituée depuis très longtemps en tant qu’indépendante dans chacune de mes activités professionnelles à tout gérer-relier-déclencher toute seule, et j’ai été cueillie par votre chaleur, votre bienveillance, accueillie ce soir-là par mon simple prénom, comme à la maison.

Je n’attendais rien mais j’ai rencontré chez monBestSeller

          la présence humaine dont un auteur a souvent besoin dans la solitude,
                        la fébrilité qui peuvent être les siennes.

A mes yeux, là commence l’essentiel…

Question: 

Que vous inspire d’être élue Sélection du mois et ainsi nominée au Prix Concours de l’Auteur Indépendant 2017 ?

Réponse: 

D’abord, Oh ?! Ah bon ?!! Non ??!!!
Puis, Quoi ?! Moi ?!! Déjà ?!!!
Puis, Bon ben… si ! Yes !! Super !!! Cool !!!! Youpi !!!!
Puis juste derrière, presque en même temps. Merci !! Vraiment !!! Infiniment !!!!

En d’autres termes de la surprise, de la joie et de l’apaisement, très grands, à l’idée de pouvoir partager, toucher et possiblement mieux faire encore mon métier. Un peu comme dans mon roman, le chaud sentiment d’être invitée à la fête de la vie et d’avoir une place parmi.
Comme mon héroïne, je trouve que ça déjà, ça n’a pas de prix !

Propos recueillis par Isabelle de Gueltzl

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15 CommentairesAjouter un commentaire

Merci @Pierrick Blin-Paulin, encore et infiniment.
Et merci à l'équipe de monBestSeller pour ses supers pouvoirs informatiques et sa super présence surtout de tous les instants !
Je suis heureuse de retrouver votre commentaire. Et pas uniquement parce qu'il m'est élogieux mais parce qu'il est effectivement constructif, précis, ressenti tout en étant senti. Rien de gentil mais que du coeur dans vos mots à vous aussi qui sauront parler à tous les amoureux des livres qui les écrivent et les lisent ici.
Et puis j'avoue, il me manquait déjà. Un peu comme mon porte-bonheur secret d'auteure.
C'est moi qui suis chanceuse d'avoir croisé votre lecture Pierrick.
Je vous embrasse.
Vera

Publié le 17 Mars 2017

Pierrick Blin-Paulin
@Vera Seret
Voici, chère Véra, la copie du commentaire qui s'était (problème technique) envolée. Vous pourrez, si vous le souhaitez, me contacter sur Facebook. Continuez d'écrire avec cette émotion vrillée au fond du ventre. Vous avez, je le devine, l'étoffe d'un écrivain important. Travaillez, travaillez encore. Ne lâchez rien. SOYEZ DEBOUT DANS VOTRE ENCRE et, surtout, laissez toujours parler votre coeur, car c'est lui qui a raison. J'ai été très heureux de croiser votre route. Je vous embrasse.

Publié le 17 Mars 2017

Pierrick Blin-Paulin
@Vera Seret Votre livre m'a bouleversé pour plusieurs raisons, dont une qui, pour moi, est capitale. J'y reviens dans une seconde. Autant ce site regorge d'experts et de remarquables professionnels de la syntaxe, de l'orthographe, de la grammaire, de la ponctuation et autres "joyeusetés", autant je constate, finalement, que ces "joyeux" drilles ont, peut-être, perdu de vue ce qui est l'essence même d'un roman: L'EMOTION qu'il véhicule. Sans cette émotion qui secoue, dérange, déchire le ventre et rend, aussi, fou de bonheur, l'écriture, aussi "Bêta-lecturisée" soit-elle, se dessèche et devient un cadavre. Et ce qui me bouleverse dans "A l'instant même où l'on bouge" (titre magnifique), c'est, au delà même de votre écriture, ce que l'on ressent au plus reculé de soi, au plus cadenassé. Il y a dans votre livre la Beauté de la résilience, la joie cathartique, la soif infinie de vie. Il y a l'émotion qui "mène la danse" et c'est terriblement magnifique. Quand on vous lit, on se prend à oublier totalement ceux qui voient la littérature seulement comme un cours magistral et ennuyeux de ce que doivent être la construction d'une phrase ou le développement d'une idée. Heureusement que la littérature française a permis de ne pas se cloîtrer dans des certitudes professorales. Sinon, nous n'aurions pas eu l'immense bonheur de connaître Céline, Bataille, Robbe-Grillet, Navarre, Audiard, parmi tant d'autres. Ces gens là martelaient le langage comme le ferronnier tape et retape dans tous les sens la matière qu'il a entre les mains. La grandeur de l'écriture, c'est ce qu'elle permet de défricher, d'ouvrir, d'explorer, d'innover. C'est, chère Véra, ce que vous faites avec le talent de ceux qui ne calculent pas, ne trichent pas, ne font pas de "marketing littéraire". Continuez de traquer l'indicible, le caché. Continuez de donner aux cendres un habit de lumière et n'écoutez en priorité que votre coeur, pas la sémantique. Les cimetières sont remplis de "marchands de sémantique", ceux-là mêmes qui, sans doute, barricadaient leurs émotions pour ne pas les vivre. Ecrire, c'est, avant tout, vibrer, frissonner, écouter le bruit des fractures mais aussi des silences. Ecrire, c'est sortir de soi pour vivre mieux, aimer mieux, vieillir mieux. Vous m'avez offert tout cela, le temps d'une lecture.Merci, merci, merci, merci, merci mille fois.
Je vous embrasse;
Pierrick Blin-paulin PS: Pour être totalement clair, il va de soi que s'efforcer de présenter un texte propre et avec un minimum de fautes en tout genre est essentiel. Cela va sans dire mais ça va mieux en le disant. Je tenais à préciser cette évidence, des fois que certains experts m'invectivent.

Publié le 17 Mars 2017

Cher @Pierrick Blin-Paulin, je ne vois plus votre commentaire mais y réponds avec grande émotion tout de même !...
J'ai découvert votre incroyable message assise sur un strapontin, remuée comme en résonance avec vos mots par le balancement parisien du métro vendredi soir dernier, après une journée déjà bien chargée en intenses rendez-vous. Et depuis... je pense à vous. Ne voyez donc dans ma réponse un peu tardive aucun signe d'indifférence ou d'acquis, mais exactement tout l’inverse ! Et à travers elle, le besoin de me poser à vos côtés dans une chrysalide de temps, de calme et de sincérité pour répondre à la votre. Et aujourd’hui vous dire touchée, presque intimidée… MERCI.
A mon tour merci, merci, merci, merci, merci mille fois.
J'ai été mieux qu'émue par votre commentaire, portée. Je n'ai pas été bouleversée mais remplie de cet apaisement, surpuissant, qui fait exploser, de rire, tous les doutes l'espace d'un instant. Et depuis 5 jours maintenant.
J'ai écrit c'est vrai ce premier roman de manière intuitive et émotionnelle avant tout et toutes règles. Sans doute parce que je n'avais pas d'autre choix ou culot à ma disposition à ce moment-là, pas l'aisance professionnelle, presque technique que je peux connaître en tant que scénariste. Alors j'ai pris le risque et la liberté aussi, enfin et sans fin qu'offrent les mots quand ils sont affranchis de leur scénario, pour m'amuser, danser, tomber, renaître ou me taire avec eux. Les rendre tristes, hurlants ou heureux. J'ai pris, comme vous l'écrivez infiniment plus fort et joliment que tout ce que j'aurais pu rêver entendre cher Pierrick, mon coeur et mon marteau magique et joué sans céder contre mes peurs, puis par touche avec mon style, jusqu'à le sentir limpidement vibrer puis faire sonner tout haut sa petite musique.
Avant d'écrire, le plus difficile est souvent d'oser... écouter cette musique en soi et vivre ses profondes envies. Et c'est à cet endroit-là, de vie, que votre message intimement magique aussi m'a nourrie et me parle. Vous m'avez, cher collègue, rappelé plus fièrement que ce que je sais voir ou accepter de moi parfois, la liberté et la singularité dont je suis, dont nous sommes tous finalement capables. Mon identité de danseuse-scénariste-auteure-et-coach, bref d'autodidacte qui avance hardiment et ne se débrouille pas si mal ! Ce qui n'exclue pas, et je le redis avec vous et humour ici, de corriger ses erreurs de syntaxe et ses fautes d'orthographe !
Je vous remercie d’avoir dépassé les miennes pour ressentir l’Essentiel, l’Emotion, l’Ecriture. Et pour m'inviter à aimer plus haut encore mon sens du "pas comme" ou talent du "ridicule".
Je vous embrasse à mon tour, en attendant d’embrasser davantage de votre sensibilité et votre livre à vous…
Vera

Publié le 15 Mars 2017

Cher @Pierrick Blin-Paulin, merci pour votre mot et sorry d'y répondre si tardivement. Je sais ce que c'est que de n'avoir pas le temps !
Prenez le votre. Je vous souhaite une bonne lecture, peu importe quand.
Très sincèrement.
Vera

Publié le 03 Mars 2017

Waouh et merci très cher @Brian B. Merrant ! Vous savoir là, ici, me touche, me porte et me réjouis. Partager avec vous la suite de l'aventure, quelle qu'elle soit, va être si sympa !
J'en profite pour vous dire que votre roman m'accompagne toujours, que le temps m'a manqué ce WE pour avancer dans votre aventure, moi qui ne rêvais que d'elle. Mais je ne vous lâcherai pas !
Et puis bravo aussi, pour vos magnifiques photos et l'évident talent que vous avez pour capter l'ambiance du monde, que j'ai pu découvrir en un clin d'oeil ce WE par contre. La même délicatesse et sensibilité, naturelles, que celles qui coulent dans vos lignes. Vous avez en vous une bien belle atmosphère Bri, visiblement !
Encore merci et encore bravo à vous.
Et à très bientôt, avec joie.
Vera

Publié le 27 Février 2017

Est-ce utile de répéter tout le bien que je pense de ce texte ? Non, ce serait radoter...
Bravo Vera pour cette nomination, voilà donc un nouvel instant où l'on bouge, sur ce fameux tremplin vers l'édition ! Il faut aussi saluer une auteure humble et passionnée qui sait transmettre un flot d'émotions.
Encore bravo chère Vera, et surtout merci pour votre très beau roman. Tout le meilleur pour la suite !
Bien à vous,
Bri

Publié le 25 Février 2017

Je vous remercie chère @Élizabeth M.AÎNÉ-DUROC pour votre retour spontané, positif et constructif.
Je suis ravie que cette interview vous ai intéressée. Les questions précises et senties de monBestSeller y sont pour beaucoup. J'ai pour ma part juste essayé d'y répondre avec sincérité, vie et humour aussi !
Et puis ne vous inquiétez surtout pas pour la lecture de mon roman. Il est là, il existe, vous avez tout le temps du monde pour vous y pencher. J'ai moi-même bien des livres de retard dans ma bibliothèque !
Je suis d'autant plus touchée par votre message qu'il ne cache rien, juste l'expression pure de votre passion pour l'écriture et de votre intention d'échanger, découvrir, soutenir, et d'avoir ici la force et la tendresse de le dire.
Bon vent et surtout beaux frissons à vous pour la suite du pitch de mon livre ;-), comme pour vos autres lectures à venir.
Et merci encore pour votre délicatesse sans chichi qui plus que tout m'inspire...
A bientôt et amicalement.
Vera

Publié le 24 Février 2017

Ma foi, on dirait que les commentaires meurent les uns après les autres... Comme on dit du côté de chez moi, ça tombe comme à Gravelotte.
Du coup la conversation ressemble à une chanson du fameux Jean-Michel Amoitié. :D

Publié le 24 Février 2017

@Catarina Viti

Votre commentaire me touche infiniment. Merci à vous.

Publié le 24 Février 2017

Oh, ma chère Vera, quelle belle interview, et comme je suis contente pour vous ! Et dire que j'ai la honte de n'avoir encore pu lire votre roman nominé aujourd'hui ! Il me faudrait emprunter au frisson, à la délicatesse, à la fougue de notre chère @lamish, ainsi qu'à l'inimitable humour de ce cher @BOSSY (et moi donc, si j'essayais !), pour vous rendre véritablement hommage, brillante Vera, aussi j'ajouterai humblement que la seule lecture du synopsis de votre livre m'avait donné le frisson... Bon vent à vous comme à vos écrits, désormais que les "choses bougent enfin !".
Avec mon amitié et mes félicitations,
Élizabeth.

Publié le 24 Février 2017

@Vera Seret

J'ai votre livre dans ma bibliothèque mais, désolé, je ne l'ai pas encore lu. Je reviendrai vers vous. Bien à vous

Publié le 24 Février 2017

Chère @jezzabel, nous sommes un site de passionnés d’écriture, pas un éditeur. Nous sommes là pour donner une plateforme à ceux qui veulent partager leur écrit, et justement avec le concours de leurs lecteurs, s’améliorer. Les auteurs qui publient sur monBestSeller savent (pour la plupart) que leur livre est perfectible. Rentrer dans la Sélection du Prix Concours, c’est être assuré que le livre va être présenté, par nous, à des éditeurs. Aux auteurs sélectionnés de savoir s’ils veulent perfectionner leur manuscrit avant qu’il soit présenté en novembre. Et aux éditeurs de savoir si les livres que nous leur présentons « rentrent dans leur ligne éditoriale » et s’ils nécessitent d’être retravaillés. A en croire le lauréat du Prix Concours 2015, il y a eu 1 an de retravail sur son manuscrit. Et notre mission a été satisfaite ! Nous en profitons pour vous dire combien nous apprécions votre fidélité constante à traquer les moindres imperfections des livres qui passent sous vos yeux. Même si nous préférons votre humour bienveillant à votre défonce caustique et parfois systématique.

Publié le 23 Février 2017

@lamish @BOSSY @jezzabel
Merci les amis et chers collègues ! Encore et très fort !!
Vous n'avez pas idée comme vos retours et vos ressentis pleins de tendresse et d'enthousiasme me portent.
Je suis heureuse chère Michèle que la couverture de mon roman vous plaise. Elle est très belle je trouve aussi, et ressemble à mon héroïne !
Par contre cher et truculent Gérard, ne vous faites pas mal en essayant d'en faire autant. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais ça fait un peu mal à la pointe de petons de les cambrer ainsi, surtout pieds nus ! ;-)
Vous êtes adorables.
Vous m'enchantez et me faites vibrer de joie.
Je vous remercie et vous embrasse gros comme ça...
Vera

Publié le 23 Février 2017

@Vera Seret. Ainsi, non contente seulement d'être nominée, vous nous offrez une jolie photo de star et une interview de haute volée ( évidemment !). Vous savez que je vous avais vu danser dès votre arrivée parmi nous. Depuis ce scénario qui m'avait enchanté de la petite fille accompagnant sa mère au supermarché, la perdant, la retrouvant, accueillie par son père de méchante façon à la sortie ! Mais tout le livre est un enchantement, et vous êtes en bonne voie pour la fin de l'année, dans la lignée de Mel et de Pascale...
J'ai tenté plusieurs fois d'imiter la position de la danseuse sur votre couverture, j'ai encore de gros efforts à fournir...Je suis plus à l'aise dans la louange verbale. Allez, encore quelques pirouettes, et vous n'aurez plus qu'à saluer les applaudissements ! Amitiés

Publié le 23 Février 2017