C’est assez déroutant ce long monologue. Et puis cela devient une litanie, avec son propre rythme, comme une musique qu’on ne comprend pas au début et qu’on va aimer peu à peu. Et on perçoit que ce style enlève du pathos, est là juste pour dire le quotidien, sans demande de compassion. Juste pour raconter, relater. Partager la vie de tous les jours. Pas gaie, non plus. Bien vu à l’auteur donc.

Sans doute est-ce un récit qui n’a pas besoin d’être plus long qu’une « nouvelle » pour être ? Et pourtant, bercé dans votre musique, on voit les pages se rapprocher de la dernière et on redoute qu’elle arrive. Si vite. Si définitivement ! Je ne connais pas Keats, mais j’aimerais connaître Kate.

Moi j’ai 0 en bouddha, assis, couché ou debout. Mais ça ne m’a pas empêché de sourire à votre conte aux mots acidulés, ou aigre-doux. C’est selon les goûts. Vous aimez malaxer les mots, et pour vos lecteurs, c’est du pain bénit (ouhhh, gaffe !)

Oui, c’est un joli roman d’amour. Pas de ceux qui font pleurer. Mais de ceux qui réveillent des souvenirs, qui font écho. Qu’on lit avec nostalgie et empathie. Beau récit. Belle pudeur que de ne pas l’être et dire tout.

Oui ! Très bon récit. En espérant que des enfants vont pouvoir y avoir accès ici, car le suspense est réel.