
Ils étaient quatre frères. Trois quittèrent leur pays pour d'autres cieux qui n'étaient pas meilleurs... mais cela, ils devaient le découvrir plus tard et chacun à sa façon.
Ce texte m'a été commandé pour figurer dans un recueil de témoignages sur les "figli d'Italia". Recueil qui sera édité courant 2021 à la mémoire de nos pères.
Ce livre est noté par
Bonjour @Alix Cordouan, heureusement que @Ahmed Bouchikhi laisse un commentaire à l'instant, autrement je n'aurais toujours pas vu votre si plaisant témoignage (les @, les miens en tout cas, ne fonctionnent plus que lorsque ça leur chante...).
Je vous remercie, j'aime également ce que vous écrivez. Je me souviens de la découverte de "la fille de l'autre" et mon soutien pour le prix concours.
Je suis ravie de savoir que vos textes font leur chemin.
Les miens aussi font leur chemin (sont quand même accros à la varappe, les saligauds).
Si vous ne connaissez pas Ahmed Bouchikhi, je vous recommande ses livres.
Merci à tous les deux !
@Catarina Viti. Bonjour. Style fluide qui coule de source. Superbe!
Bonjour @Laure Gombault. Ce texte fera partie d'un recueil collectif sur les "Figli d'Italia", les enfants d'Italie venus vivre en France. Il sera effectivement question de transmission, de mémoire et surtout d'hommage, puisque tous les sous récoltés par la vente de ce recueil seront utilisés pour ériger un monument à la mémoire des migrants -ici, principalement Italiens, mais comment pratiquer le sectarisme entre "déracinés"?
Pour vous rejoindre, je crois que nous écrivons pour raviver les cendres, et de leur lumière éclairer nos lendemains.
Plein de bonnes choses à vous ! A très bientôt.
Bonjour Catarina. Cet extrait est très beau, très touchant. Ça me touche d'autant plus que j'écris sans doute pour me rappeler d'où je viens, ou du moins la question de la transmission me hante terriblement Le passage sur l'héritage de votre père, ce qui vous justifie, jusque dans votre passion de l'écriture, c'est fort. Un bel hommage. Hâte de continuer. Votre écriture est un délice.
@RodrigueHatu. Diritto allo scopo, par exemple. Merci pour votre message. Il me plait bien. C'est tout ça écrire... disparaître, arrêter de vouloir faire des phrases, arrêter tout, même de vouloir raconter des histoires. Faut raboter, surtout où ça fait mal... c'est long et incertain, ça tâtonne et c'est toujours faux le lendemain. Mais, la vache, que c'est passionnant ! A la revoyure ?
Vous lire, c’est lire quelqu’un qui peut se permettre de faire abstraction de tout effet de manche, d’aller right to the point comme on dit en franglais, vous diriez quoi en italien ? ça rend l’histoire encore plus juste. Comme vous le dites, votre écriture aussi s’est débarrassée de tout ce qui n’est pas essentiel. Vous lire, ça fait croire au profane que cela pourrait être facile d’écrire, la bonne blague !
Merci @Annie Pic pour votre passage. Le destin des quatre frères m'a toujours interrogée... sur la vie, le sens. Ils étaient de ces hommes sans fioritures, sans vernis et leurs existences leur ressemblaient. Je suis en train de travailler sur l'histoire romancée du plus jeune d'entre eux. Le plus dur était de trouver la musique de cette histoire, je crois y être finalement parvenue : un air ni gai, ni triste, au rythme enlevé, comme une espèce de fuite en avant... Enfin... nous verrons bien. A très bientôt et encore merci.
@Sol Ferrières, je suis ravie que vous ayez trouvé votre compte dans ce court récit. Votre manière d'écrire continue de me faire réfléchir... à bientôt pour de nouvelles aventures !
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@Sylvie Etient, comme je sais que vous suivez de près mes efforts, chère madame, vous serez la première à apprendre (vous me direz que ça n'intéresse pas foule non plus :-)))) que c'est grâce à ce petit texte que j'ai enfin (!) découvert le rythme et la musique de "L'Oncle d'Italie" ( suite d'Adieu Amériques). Parution probable fin 2021. Merci, à bientôt.
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Merci d'être passée @LAURENCE LABBE et tant mieux si ces quelques pages ont ressuscité vos désirs de lecture. Bon Krill !
@la miss 6,
Bon, pour le krill, si vous attendez des aventures océaniques et melvilliennes, vous risquez d'être grave dépitée... j'aime autant vous prévenir.
Concernant le titre : j'avais aussi pensé à tranche napolitaine (ça pouvait le faire) ainsi qu'à Babà a' limoncelle (corrigez pas, c'est du patois), mais vu le sujet...
Et bien entendu que c'est Brian de Palma (c'était pour voir si vous suiviez, ah, ah ! Mais non pas du tout, c'est que je m'ai planté dans la précipitation matinale) Blian(comme dirait Monty Python)... ce qui explique -à mon goût, au moins- que ce film est fort mauvais. Mais c'est vrai qu'il a bien mal inspiré et inspire encore fort mal les petits jeunes sans grand avenir des quartiers.
Le krill ce sera pour plus tard. Je fais ma Marie-Josée un peu. J'hésite encore. Pas pour me donner un genre, croyez-le. Y a des textes qui s'accrochent à l'ombre et c'est tout.
A bientôt. Joyeuses Pâques.
Merci @Agostini Francois-Xavier,
Le "guaglione" représenté sur la couverture est un tableau de l'Ecole Italienne, courant XXe siècle, non signé.
Le guaglione (gosse de Naples) doit vite montrer qu'il est un homme. Fumer, conduire une voiture ou un camion, mes petits cousins le faisaient bien, bien, bien avant dix ans. Aujourd'hui, dans les quartiers, on montre qu'on est un homme en exhibant la bosse d'un soufflant, enfilé dans la ceinture, dans le dos. Scarface de Brian de Palma (merci @la miss 6) est passé par là.
Merci @Kroussar,
Une fratrie qui, par le plus pur des hasards, aura incarné les différentes déclinaisons du "rester" et du "partir" (tenir, réussir, échouer, se vautrer...)
Merci @lamish,
Puisque l'occasion m'a été fournie, j'ai eu envie de "glisser" que l'immigration est rarement le choix premier d'un homme du peuple... et que se faire invisible dans son pays d'accueil n'est pas toujours aisé.
Bonne fête à vous aussi !