
Au cours d’une randonnée dans une partie sauvage de l’Islande, un voyageur, professeur de littérature classique, est sauvé de la noyade par un homme solitaire et bourru qui s’avère érudit dans le domaine de la Rome antique et peut communiquer aisément en latin. Au cours d’une conversation, le professeur évoque l’Ancien Testament, qu’il conseille à son hôte de lire. Échange épistolaire fructueux entre les deux hommes, par la suite, parfois vif et souvent passionnant à propos d’un texte fondamental, adulé ou détesté.
Ce livre est noté par
@Monique Louicellier
Je suis très heureux, chère Monique, que vous ayez su placer mon texte dans son contexte exact et que le dialogue qu'il inclut vous ait interpellée. Personnellement je suis un chrétien politique et culturel, c'est-à-dire convaincu (et l'Histoire me le prouve) que le catholicisme est inséparable, en dépit de ses tares et de ses erreurs, de notre civilisation européenne, hélas en perdition, mais qui fut grande. Mais intellectuellement, je suis agnostique, ce qui veut dire que je ne sais pas s'il y a des dieux ou un dieu ou une force supérieure intelligente qui nous manipule. L'Evangile, pour moi, d'autre part, est un texte de morale et d'une certaine manière de philosophie auquel je peux sur bien des points souscrire. Il n'est pas impossible que j'écrive à son sujet quelque jour (bien qu'à mon âge ...). Ce n'est pas le cas de l'Ancien Testament, qui appartient à un peuple, les Hébreux, barbare, intolérant, criminel, et qui a malheureusement eu et a encore une influence néfaste, notamment sur les fous qui dirigent les Etats-Unis.
Merci pour votre intérêt, chère Monique..
Michel Bugnon-Mordant
@ Pascal.S
En dépit du ton un peu cavalier de votre interpellation (mais bien dans le ton général de notre époque), je vous remercie d'avoir reconnu la pertinence de mes propos. Quant à ce que vous désignez comme "trop tranché", je tiens à rappeler mon intention : mettre en scène un personnage vivant hors de notre civilisation en perdition, n'ayant eu aucune relation avec elle, n'ayant jamais entendu parler de la Bible. Mettez-vous à sa place : son jugement "tranché" et ne faisant "pas dans la mesure" n'est que le reflet de la violence et de la démesure du dieu de l'Ancien Testament. Sven ne "tape" d'ailleurs pas sur "Dieu" mais sur "un" dieu, celui de l'Ancien Testament, qui n'est pas le nôtre, à nous Européens authentiques. Un dieu de haine, de cruauté, de mensonge, de sadisme peut-il s'attendre à ce qu'on le décrive autrement qu'il n'est ? Juge-t-on un livre, par ailleurs, que l'on n'a pas lu de la première à la dernière page ?
Dis-donc dans ce récit, on peut dire que vous ne vous privez pas de taper sur Dieu. Vous l'accusez de tous les maux.... Pour vous que ce soit l'épisode de l'arbre du bien et du mal, celui de Abraham et Isaac ou Adam et Eve, vous accusez Dieu d'avoir autorisé le mal et même de l'avoir favorisé. Après vos arguments s'entendent et sont intéressants même si on peut trouver que vous ne faites pas dans la mesure et que vous avez un avis trop tranché!
@ Germain GUITARD
Je suis ravi d'avoir mérité vos compliments et vous en remercie. Un auteur a toujours besoin de reconnaissance et d'encouragement.
@ Agostini Francois-Xavier
Merci pour vos étoiles rassurantes et encourageantes.
Dieu ne s'enseigne pas. C'est une découverte individuel. Waoooo
@ Ange Gabriel
Cher Ange,
Votre appréciation m’a ravi par son originalité. J’aurais presque cru qu’un authentique habitant du Ciel s’adressait à moi. Vos paroles, quoi qu’il en soit, me sont une récompense pour mes efforts et un encouragement à poursuivre.
Bien à vous,
L'auteur
Bonjour Michel,
Je me permets de te tutoyer. Je m' octroie ce privilège car je sais que tu connais ma profession et mon grand âge. Age vénérable qui me permets de considérer Adam, Seth, Noé, Mathusalem et tant d' autres comme des amateurs. La lecture de ce livre m' a plongé dans un bain d' humanité, de culture, d' humour et de finesse. Dieu que votre érudition est immense. Seigneur je prie pour posséder un dixième des connaissances de Sven et de Michel. J' en perds mon latin ! pas vous ! Mon patron n' aime que l' Esprit Saint qu' il considère comme sain. Il pourrait donc m' affecter en Enfer, mais j' ai signé pour un CDI à vie auprès de lui et il n' a qu' une parole (enfin. j' espère). Ave Michel, Ave Sven.
Ange Gabriel.
Certains lecteurs ont cru voir dans mon livre un pamphlet. Voici le début d'explication que je livrais récemment à une revue suisse à laquelle j'avais accordé un entretien :
"MBM : La raison pour laquelle j’ai commis ce livre est double. D’une part, l’Ancien Testament a joué dans l’Histoire et joue encore un rôle fondamental ; il a donc un impact intellectuel mais également géopolitique majeur. D’autre part, cela faisait très longtemps que je m’interrogeais sur la manière dont pourrait réagir un lecteur n’ayant jamais entendu parler de l’Ancien Testament, ne connaissant rien à son environnement religieux, culturel, politique, historique. Je le voyais comme une sorte de Martien débarquant sur notre terre et à qui l’on mettrait entre les mains ce texte incroyable (au sens propre) et tonitruant. J’ai fini par céder à la tentation et j’ai inventé Sven, un érudit un peu particulier, abordant sans préjugé, avec une rectitude intellectuelle absolue, l’un des écrits les plus influents de tous les temps. M’étant glissé dans sa peau, je me suis tout naturellement laissé guider par lui.
IRO : Son objectivité, en tout cas, ne fait aucun doute. Mais son constat, disons-le, est des plus sévères.
MBM : Sven ne fait qu’exprimer une évidence : si tant est que les mots signifient encore quelque chose – mais face au déni global actuel de toute réalité, on peut en douter, – ce que décrit l’Ancien Testament est proprement horrifiant. Le dieu qui y est représenté et le peuple qui le sert enchaînent les abominations : mensonges, fourberies, sectarisme crasse, intolérance absolue, vanité himalayenne, mais surtout des massacres, encore des massacres, toujours des massacres. Le dieu des Hébreux, les chefs de ce peuple et ce peuple lui-même font en outre preuve d’une prétention dont on trouverait difficilement l’équivalent."
Je me suis simplement efforcé de rendre l'échange entre le professeur et l'érudit islandais aussi vivant et intéressant que possible.
Michel Bugnon-Mordant
@suzie fong
Je vous remercie pour votre commentaire. Je l'ai trouvé très constructif. Je vais lire quelques-unes de vos publications.
Michel Bugnon-Mordant