
Eicca est hôtesse de l’air en Arabie Saoudite.
Elle travaille à bord des avions privés du gouvernement saoudien.
Elle plane un peu, elle est décalée, dissociée, addict.
Elle observe.
Elle raconte.
Son style est coupé à la hache, heurté.
Phrases courtes et ponctuation minimale.
Elle est en alerte, se concentre sur l'essentiel et s'accroche aux mots pour rester ancrée au réel et ne pas basculer vers la dissociation.
Blessure d’enfance, traumatisme.
Malgré la perte du je elle décide de continuer à jouer le jeu.
Contraste saisissant entre le monde des hôtesses, évoluant telles des candidates de téléréalité dans le milieu de l’aviation d’affaires, et l’environnement politique et religieux autour d’elles.
Fanatisme, légèreté et dissociation traumatique.
J'avais envie d'écrire un livre qui donne envie de fumer une clope.
Oui je sais, c'est mal mal mal.
@Samba Keita, merci pour votre commentaire et votre lecture. Envoûtant ça me plaît.
Quant aux dattes, effectivement vous avez tout à fait raison.
@jack72, merci pour votre commentaire, étrangeté du rapport à la réalité plus que malaise je dirais. Mais tout est envisageable.
@ValSing merci pour votre lecture et votre commentaire, percutant pour Rocky c'est adapté !
D'habitude les auteurs répondent aux commentaires. Est-ce ma couleur de peau ou le fait que je vous ai signalé une faute d'orthographe qui me vaut cette absence de réponse ?
Votre livre est envoûtant et, comme il n'est pas très long, je l'ai lu d'une traite. Je me demande vraiment si la vie est comme ça dans les Emirats et en Arabie Saoudite !
Petite remarque : quand on parle des fruits, on écrit "dattes" et non "dates". Ne vous vexez pas, votre orthographe est bonne et c'est justement pour cela que cette faute m'a surpris. Je crois qu'elle y est deux fois. Bravo en tous cas pour ce livre très original !
@Mary Carillo
Je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre si précisément. Vous avez su trouver une correspondance intéressante entre la psyché de votre héroïne et le style, même si, à mon goût, c'est peut-être trop systématique et que ça manque d'un contre-point de douceur (car je ne pense pas que le monde soit seulement barbare et factice). Votre récit, en tout cas, n'est pas vain : même si je n'y adhère pas, je sens bien qu'il correspond à une urgence de dire et non à une posture. C'est cette nécessité de dire qui m'a touché, plus que le personnage, le style percutant ou la dénonciation d'un monde archaïque et faux. Bonne journée à vous aussi.
Serge
@ Laurent Lereverdy
« Une fenêtre non grillagée ouverte sur un autre monde » .
C’est tellement ça, c’est tellement vrai, MERCI !
Comme je suis curieuse et que les mots m’intéressent, vous serait-il possible, s’il vous plaît, de me donner quelques exemples (ici ou en privé) de ces « mots et tournures » dont vous ne trouvez pas la signification dans votre « vieux dico ».
Vous me faites rire, c’est passionnant et je souhaiterais en savoir plus.
Je vous souhaite une belle journée.
Mary.
Merci pour votre lecture et votre commentaire.
Ravie de lire que mon texte ait su tout à la fois vous accrocher et vous déstabiliser. C'est l'objectif que je me fixe en tant qu'auteur et je suis heureuse qu'il soit atteint.
Quelques informations concernant la construction et le fonctionnement de mon héroïne, Eicca.
Elle est effectivement complexe, difficilement compréhensible par moments mais vous avez su trouver la clef.
Pour nommer clairement les choses, elle présente ce qui est communément appelé une "dissociation traumatique". C'est bien de "ça" dont il s'agit.
Suite à un traumatisme, sur le quel je ne m'étends pas mais qui apparaît en filigrane, elle s'est dissociée.
Pour survivre au trauma et pouvoir continuer à fonctionner elle s'est dissociée, fragmentée, coupée en deux.
Elle peut donc tout à la fois sourire et éprouver dans le même temps une détresse insondable, trouver une situation insupportable et ne rien faire pour s'en échapper.
Plus que de m'attacher à décrire le trauma en lui-même, j'ai souhaité travailler sur ses conséquences. Eicca en est une incarnation littéraire, elle est de ce fait déstabilisante.
Concernant la construction du texte en lui-même et le style, ils viennent eux aussi illustrer et servir mon propos.
Pour prendre un exemple, le choix du point de vue narratif est en lui-même une illustration de la dissociation: elle a perdu le "je", pulvérisé et disloqué par le trauma et oscille dangereusement entre le "tu" et le "elle" en fonction des situations. Elle est à côté, tout le temps. A côté d'elle- même mais aussi à côté des autres, présente et absente en même temps.
Les phrases courtes et les répétitions servent également le même but: elle est en état d'hyper vigilance constant, prend des infos concernant les situations mais les analyse peu.
Elle reste donc au niveau factuel et s'accroche aux mots, en les répétant, non pas comme des sentences mais plutôt comme une sorte de berceuse qui viendrait la rassurer face à des situations effrayantes qui pourraient potentiellement réactiver le " ça" qu'elle se refuse à décrire et analyser.
Voilà, j'espère par ces quelques mots avoir pu éclairer votre lecture et répondre à certaines de vos questions.
Je vous souhaite une belle journée.
Mary.
@lereverdy
Je pensais lire une nouvelle, j'ai découvert un récit qui m'a projeté au pied d'un RING où l'on prenait la vie à bras le corps. Droite, gauche, uppercut, le tout galvanisé par des mots, des expressions que l'octogénaire que je suis n'en trouve pas la signification dans son vieux dico. En somme, une fenêtre non grillagée ouverte sur un autre monde. Bravo à vous, Mary.
@Eva Verna
Il y a des commentaires qui fonctionnent comme ça, comme par magie, PAF!
Touchée, coulée, MERCI.
@Alix Cordouan
Merci!
Oui ces réalités, nous savons que ça existe, quelque part.
« lorsqu’on leur trouvait un éclat brutal on les plongeait dans un concentré de déni jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un contour » ( Chavirer, Lola Lafon)
@Armande Frederic
Surtout ne jamais s’accommoder des constituants esthétiques traditionnels, jamais, risque non négligeable de glisser sur une peau d’banal.
@Scaramouche
Et puis même si c’est un peu hors de propos, tout simplement merci!
@Fernand Fallou
Heureuse que ça vous ait plu.
Violence et concision, concision et précision.
Éclats de rire aussi parce qu’à un certain point...
@Agostini Francois-Xavier
Merci pour vos conseils et vos mots, regardons filer les étoiles.
@suzie fang Qui a parlé de diluer le style ? Relisez mieux mon propos, car il va de soi que Mary doit conserver son côté cash et télégraphique, sa patte qui interpelle (bon, en se réconciliant avec la ponctuation, ce serait le top :-)). Bonne journée chère la miss fang fong. Amicalement, Michèle
@Mapie-MTL
Oh! Une copine!
Coucou Mapie donc et merci pour tes encouragements, j'en ai besoin.
A bientôt lors d'une escale en liberté, bientôt, très bientôt c'est sûr.
Mary.
@Lamish
Bonjour Lamish et merci infiniment pour votre retour.
Quelle justesse!
Je suis tout à fait d'accord, il faut que j'aère et que je relâche un peu la pression par moments en variant le style, on ne peut pas non plus crier tout le temps.
Pour le "Je" il apparaît en fait dans la version complète du roman, au tout début, mais il est pulvérisé, fragmenté et dissocié. Il laisse alors place au "tu" et au "elle".
Je vous souhaite une belle journée.
Mary.
@ suzie fang
Oh merci!
Et oui, elle est un peu speed Eicca!
Belle journée à vous.
Mary.
@Kroussar
Cher Kroussar, MERCI pour l'accueil, je me sens décidément bien ici!
Votre CAMBODGE La longue quête éveille ma curiosité.
Je vous souhaite une belle journée.
Mary.
@Hubert LETHIER,
Cher Hubert, là encore les mots me manquent alors je vais simplement vous dire MERCI.
Votre regard est tellement juste et précis, j'y pressens, comme vous le dites, l'instinct du grand voyageur.
Je vous souhaite une belle journée.
Mary.
@Catraina Viti,
Chère Catarina, du fond du coeur, MERCI, quel accueil!
Je viens d'arriver parmi vous, les portes viennent de s'ouvrir, les mots me font un peu défaut mais ce que j'entrevois m'enchante.
Je vous souhaite une belle journée.
Mary.
Mary Carillo prend des avions et des notes.
Elle ne joue pas au tennis.
Elle écrit des livres qui donnent envie de fumer une clope. Oui,...
"ROCK IN RIYAD" est le "Livre le +" du 8 mars. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire : https://www.monbestseller.com/actualites-litteraire-conseil/14488-rock-i.... N'oubliez pas de laisser un commentaire à Mary Carillo, c’est pour cela qu’elle a publié son récit gratuitement sur monBestSeller.