
En 1916, au Bois d'Anderlu, en pays de Somme, le lieutenant Brioude doit conduire sa compagnie au combat. Mais la veille, Juliette lui a signifié qu'elle rompait ses fiançailles. Depuis, Brioude n'y croit plus. La guerre, la victoire, le sacrifice n'ont plus de sens. Sa souffrance l'accapare tout entier.
Au matin, le régiment se lance à l'assaut des positions ennemies pourtant la compagnie Brioude reste dans sa tranchée. Tout autour, les soldats meurent...
@ Patrick Le Tiec
Merci pour votre commentaire et vos étoiles.
La guerre est une véritable loterie, celle ci plus que d'autres. Un obus qui tombe là où vous êtes, un ennemi qui vise cet homme plutôt qu'un autre, c'est la loterie.
Et pourtant, un auteur exalte le courage des soldats, la clairvoyance d'un officier, l'initiative d'un autre, et jamais le destin.
Bonne journée à vous
@ Marc Richard
Merci pour votre note et votre commentaire..
La guerre est effectivement un lieu dans lequel les hommes, avec leurs ambitions, et leurs problèmes, se débattent sans faillir. Parfois, je me dis que d'autres lieux ont ce privilège. Mais la guerre, parce qu'il y est question de survie , est le lieu propice à l'observation.
Bonne journée à vous
@ Louna23
Merci pour votre lecture et votre commentaire de cette nouvelle.
Vous avez raison. Dans un texte court, il faut être concis, sans donner l'impression de bâcler son écriture. Dans un texte long, il faut au contraire prendre son temps, utiliser des images, des digressions.
Bonne soirée à vous.
En peu de mots vous parvenez à dépeindre cette ambiance de froid, de peur et de mort qu'on imagine à l'évocation des tranchées. Pas de superflu, pas de pathos, c'est très beau. Merci pour ce texte.
@amo134
Merci pour votre commentaire et vos étoiles...
Je voudrais dire que c'est cela qui me plaît dans l'écriture : prendre une situation simple, ici le moment avant l'attaque, et y introduire un ( ou des ) élément perturbateur, ici Juliette et Mohamed, et décrire une situation singulière. Juliette parce qu'elle ôte toute motivation à Brioude et Mohamed parce que c'est "l'étranger" qui envoie Brioude au combat.
J'ai fait la même chose pour une précédente nouvelle "Le Soldat Inconnu".
Encore merci pour votre commentaire...
@Camille Descimes
Merci pour votre intervention.
La guerre est un sujet extraordinaire pour un auteur. On y observe les comportements des uns et des autres ( dans une certaine mesure des unes et des autres ) sous toutes les coutures. La littérature de guerre a commencé avec Homère et depuis, ça continue. Un sujet sans fin et souvent bien renouvelé par les écrivains. Le cinéma s'est également emparé du thème avec succès.
Merci pour vos étoiles
@ Michel CANAL
La der des der. Cette guerre nous concerne davantage que les autres guerres au sens où nous avons tous un grand-père, un grand oncle, qui ne sont pas revenus des champs de bataille. Lorsque je lis les noms des morts sur les monuments des villages de France, c'est souvent non pas une, mais deux ou trois personnes d'une même famille qui y ont perdu la vie. 1 400 000 soldats tués, environ 27% des 18/27 ans à l'époque...
Dans les "Croix de Bois", R. Dorgelès décrit des soldats qui défendent une colline pour obéir aux ordres, alors qu'ils savent que les soldats allemands ont dynamité toute la colline qui va "sauter" d'un instant à l'autre.. C'est le plus bel exemple littéraire que je connaisse sur la guerre.
Je dis que les effets d'une guerre se poursuivent jusqu'à deux ou trois générations après la fin des combats. Chaque soldat qui ne revient pas, c'est une femme, une mère dans la douleur et des enfants orphelins qui ne grandiront pas "normalement".
Merci pour votre commentaire.
@ Zoé Florent
Je ne remercie pas assez les lecteurs qui laissent un commentaire. C'est un vrai plaisir pour un auteur.
La guerre a toujours été pour les auteurs et les écrivains un "décor" inépuisable. Des personnages multiples et si différents les uns des autres, ensemble pour des raisons qui ne dépendent pas d'eux et qu'ils ne maitrisent pas, au moins pour une partie, , sous des formes si opposées parce que décrire des soldats victorieux ou vaincus, ce n'est pas la même chose... La guerre est un sujet inépuisable... parce qu'elle est pleine d'hommes.
Bonne continuation
@ Catarina Viti
Merci pour votre commentaire. C'est effectivement un outil d'écriture. En tout cas, jusqu'à présent, j'ai procédé ainsi: prendre un sujet historique, un sujet de la vie réelle et le transformer, lui donner un sens différent en y introduisant un élément inattendu qui permet de regarder ce sujet d'une façon moins classique. Ici, c'est Mohamed qui ouvre la situation. Dans une autre nouvelle qui est sur le site ( désolé pour l'auto-pub ), le Soldat Inconnu, j'utilise le même procédé d'écriture.
Bonne continuation à vous.
Bonjour,
J'ai trouvé votre texte "bousculant",
je m'explique.
Vous attaquez un sujet cent fois remâché et assaisonné à la mode "moderne". J'entends par là, une espèce de vision artificielle et formatée d'un événement historique qu'il nous est impossible d'imaginer, et que nous serions bien incapables de vivre tant nos petites existences sont devenues douillettes, proprettes et ensemencées de bien-pensance.
Ce sujet archi-rabâché, vous l'attaquez "à la classique", verbe, sujet complément et tout ça bien emballé.
Et puis [évidemment, tout cela est entièrement personnel et ne vaut pas un pet de canard], au moment où l'on va pour jeter l'éponge, BING, BOUMBADABAM, vous sortez un truc.
J'ai bien écrit : "un truc" (un machin, une bricole, un je-ne-sais-quoi), qui défrise ma permanente, me remue le goliwack.
Pour ce truc, je vous dis merci.
ça laisse un ch'tit goût indéfinissable, comme lorsqu'on s'efforce de deviner quelle épice parfumait le frichti, et on a beau s'efforcer, macache.
Merci pour le partage.
@galodarsac
Merci pour le "posât".
Merci pour le commentaire. Quel plaisir d'écrire des nouvelles! Comme vous le signalez, on dit un maximum de choses en un minimum de pages
"L'attaque du lieutenant Brioude" est le "Livre le +" du 21 novembre. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire. N'oubliez pas de laisser un commentaire à Christian Payen, c’est pour cela qu'il publie sa nouvelle sur monBestSeller.