Les régénérés

97 pages
SFFUtopie
de Philippe RIBAGNAC
Les régénérés Philippe RIBAGNAC
Synopsis

Pour l’instant, la technologie aurait plutôt tendance à faire de nous des humains "dégénérés", en nous coupant brutalement de 4,5 milliards d’années d'évolution darwinienne pour transformer de plus en plus de gens en zombies du numérique aux cerveaux formatés par la logique algorithmique, à la merci de manipulations et "fake news" de plus en plus toxiques !

Mais le pire n’est jamais sûr : ce livre imagine l’hypothèse contraire, celle d’une RÉGÉNÉRATION des esprits grâce aux progrès des sciences cognitives, permettant à la LIBERTÉ DE CONSCIENCE de retrouver sa prééminence malgré la tyrannie informatique du cybermonde qui vient.

La forme romancée de ce récit à suspense n'enlève rien à la rigueur ni à la précision du propos, à la lumière des perspectives scientifiques récentes.

Publié le 31 Décembre 2022

Les statistiques du livre

  557 Classement
  90 Lectures 30 jours
  868 Lectures totales
  +182 Progression
  26 Téléchargement
  1 Bibliothèque
 

Ce livre est noté par

14 commentaires , 1 notes
Pour répondre à un membre, précédez d'un @ son nom d'utilisateur , et il sera prévenu de votre réponse !

@Philippe RIBAGNAC, nous pouvons poursuivre par email (il est sur mon profil) si vous le souhaitez.
Je trouve votre "touche" dystopique très pertinente, en fait. Et le côté purgatoire pour la plèbe intellectuelle n´a rien d´enviable (s´ils pouvaient mettre cette nouvelle vie numérique à profit pour évoluer afin d´entrer un jour dans cet Éden numérique réservé à une "élite", cela aurait plus de sens et serait plus juste).
Juste un dernier mot. Ce que vous envisagez, ce n´est pas une résurrection, mais une photocopie, un clonage de la conscience, une simulation conforme plus ou moins autonome. Ce n´est pas leur conscience qui poursuit son existence sous une autre forme, puisque les rares survivants pourront continuer à vivre (avec leur conscience) dans le sous-marin, même après le départ de l´arche. Alors oui, la copie se prendra effectivement pour vous et vivra votre nouvelle vie numérique, mais ce ne sera pas votre avatar réincarné.

Publié le 19 Janvier 2023

@Eric Brambila
Juste un mot pour clore (provisoirement ?) ce long échange : il ne vous aura pas échappé que je ne traite pas l'embarquement dans l' "arche" comme un option mais comme une obligation !
Ça change tout car il ne s'agit plus ni d'utopie ni de dystopie mais de logique pure commandée par le mécanisme même de l'anthropocène, dont le principe est d'être pilotée par l'esprit HUMAIN.

De même que nul n'a jamais demandé à naître, personne ne pourra échapper à cette éternité !

Mais il faut quand même une certaine dose de mauvaise foi pour prétendre préférer le NÉANT d'une mort définitive à cette résurrection électronique de l'esprit telle que je tente (maladroitement sans doute) de la décrire.
NB :
1 - ma touche "dystopique" finale n'est qu'une allégorie pour dire qu'à trop vouloir éradiquer le "mal" à la façon du wokisme, on finit par tuer la liberté.
2 - Vous m'avez mal compris quant à la conscience de celui qui renaît : c'est bien sa conscience terrestre propre qui perdure dans sa clé USB, le floutage étant bien spécifié comme strictement limité à l'APPARENCE de son avatar, dont il tient entièrement les manettes avec le même esprit que celui de sa vie terrestre ! (je souligne bien que le 0,01% de données spécifiques à chaque conscience individuelle suffit à définir son autonomie même si les 99,99% restants sont communs à tous les individus).

Publié le 19 Janvier 2023

Bonjour @Philippe RIBAGNAC,
Ah, dans ce cas, j´ai un livre de moins à lire. :) Je m´étonnais aussi de voir tant de similitudes pour deux livres différents.
Bon, le but de mes réflexions est en effet bienveillant, tant pour l´auteur que ses lecteurs. A partir du moment ou vos choix sont conscients et réfléchis, fruits d´une stratégie volontaire pour faire passer le message, mon ressenti personnel sur la forme importe peu. Je m´étonne donc un peu que dans votre démarche, votre monde utopique futur finisse par dériver, presque naturellement, vers la dystopie. Moi, personnellement, il ne m´attire pas. D´ailleurs, vous ne parlez pas de transfert de conscience: ce n´est plus le même, mais un autre, qui renait, amnésique de surcroit (j´aborde justement ce thème dans les chapitres "Unique" et "Sagesse Immortelle"). Donc au final, quel intérêt si je ne monte pas dans l´arche? Surtout si je suis encore de ce monde le jour ou elle décollera. C´est un peu la même relation qu´aurait un arbre, avec sa branche coupée et replantée ailleurs par marcottage. Ou entre les clones d´un mari et d´une femme qui se rencontreraient par hasard. Retomberaient-ils amoureux? Possible, probable, ca dépendra aussi un peu de leurs parcours individuels (autre question qui se pose dans mon roman, en particulier avec le retour de Sarah), mais au final qu´importe, puisque ce sont deux âmes nouvelles et entièrement distinctes de celles de leurs "donneurs", qui eux, ne retrouveront pas conscience postmortem. Une vision finalement assez bouddhiste de la réincarnation numérique! :-D (je vous taquine).
Pour ce qui est de mon roman, D.E.X, je compte bien le poursuivre, et le dernier tome pourrait se clore sur une note utopique. Je n´en suis pas encore là. Mais si vous creusez un peu, vous trouverez au détour d´un chapitre, presque cachés, des éléments utopiques (le chapitre "L´École", par exemple), qui reflètent certaines convictions, en particulier sur l´importance de la nature humaine (plus ou moins en filigrane tout au long du roman) et le rôle "critique" que joue la philosophie face aux transformations en cours.
Les démiurges de D.E.X sont surtout transhumanistes, et leur Nouveau Monde, encore en construction. Si les motivations de Schwartz sont assez simples (sans dire simplistes, quoi que basées sur plusieurs personnalités bien trop réelles et mondialement connues), celles du Professeur Feix restent plus opaques.
Comme le dit Schwartz: "D’où l’impérissable succès de ces utopies qui visent une forme quelconque d’éternité ...L’immortalité de l’âme, c’est bien beau, mais ce que nous allons réaliser va bien au-delà et n’a rien de spéculatif."
Alors, je vous l´accorde, dénoncer est certes bien plus facile que de proposer des solutions plus ou moins concrètes (ou une cosmogonie globale et cohérente). N´étant ni Thomas More, ni Hubble, je terminerai donc par cette citation de mon roman:
"Le conspirationnisme était né en même temps que l’utopie, sur une île en forme de croissant, dans un lieu de bonheur au milieu de nulle part. Le premier se portait à merveille et en cinq cents ans n’avait pas pris une ride, bien au contraire. On ne pouvait pas en dire autant de sa sœur jumelle, devenue méconnaissable. Critique, cynique, violente, rancunière, elle se muait volontiers en dystopie totalitaire comme le prouvaient la littérature de SF et les utopies génocidaires du siècle passé."

Publié le 19 Janvier 2023

@Eric Brambilla
Votre intelligence bienveillante m'apporte d'utiles réflexions, et je veux vraiment à nouveau vous en remercier.
Concernant les répétitions de concepts, je n'ai honnêtement pas trouvé d'autre solution que ces "piqûres de rappel" pour permettre au lecteur d'assimiler pleinement leur dimension innovatrice. Je constate d'ailleurs que même les plus grands vulgarisateurs scientifiques ou philosophiques(Étienne Klein, David Louapre, Aurélien barreau, David Elbaz...) utilisent le même procédé au grand soulagement de leur auditoire.
C'est dans le même but purement didactique que je mélange essai et roman : si ça "trompe" des lecteurs, c'est du moins pour la bonne cause : celle de la mobilisation des intelligences !
Je vous rappelle que j'ai quand même placé l'ouvrage (identique à "Nec plus ultra, pour tester simplement l'impact d'un simple changement de titre !) dans la catégorie "SCIENCE fiction" et non pas dans celle des romans.
Malgré les qualités indéniables de votre D.E.X. et le plaisir de lecture qu'il procure, je regrette qu'un cerveau de votre acabit s'en soit tenu aux "dénonciations" (il n'y a plus que ça dans notre société !) en n'osant pas proposer des solutions. Vous avez sans doute d'avantage la fibre d'artiste que celle de démiurge concepteur/organisateur.
Merci encore pour cet échange passionnant.
Philippe

Publié le 19 Janvier 2023

Bonjour @Philippe RIBAGNAC,
Ne vous méprenez pas, dans mes commentaires, je relève bien l'effort d'ingéniosité et la clarté de votre démonstration, mais pour le coup, nous œuvrons bien dans la même catégorie, c.a.d Roman SFF (vous avez choisi Utopie, moi Dystopie, bien que votre roman finisse sur une note dystopique).
Je ne critique en rien les idées, l´argumentation, ni même le postulat que je trouve très intéressant, même s´il reste une simple intuition (n´étant pas scientifique, je ne peux me permettre de la qualifier de théorie).
Mon seul véritable reproche (hormis les répétitions de concepts), c´est que c´est plus un essai qu´un roman (au moins dans la première partie). C´est plus un conseil qu´une critique, car vous induisez vos lecteurs (comme @Gaspard du Gévaudan) en erreur. Une fois séparé en deux éléments distincts (éventuellement dans un même livre, comme le fit F. Herbert), il n´y aura plus de répétition et le lecteur saura clairement à quoi s´en tenir.
Et même si je n´ai pas 73 ans, je comprends déjà tout à fait qu´on puisse ne pas être attiré par un roman où l'aspect trop subjectif de la narration et des procédés éculés donne vite l'impression de perdre son temps. C´est justement pour cette raison que j´ai écrit D.E.X comme certains écrivent un roman historique, abordant de nombreux thèmes fondamentaux tout en m´efforçant de les intégrer au mieux dans une histoire ludique et intelligente, afin que le lecteur puisse trouver des perles dans chaque page (pour ceux qui sauront les reconnaitre). Si la philosophie et les questions existentielle imprègnent la trame de mon roman, il n´a pas la prétention d´apporter de nouvelles réponses scientifiques ou théologiques (Je ne compte pas devenir le nouveau L. Ron Hubbard et construire le temple de la Nouvelle-Ur, bien au contraire). Un peu à la manière de Dune, mon roman dénonce (entre autre) le potentiel de fascination et le risque de dérive (techno)théocratique dans une société transhumaniste fortement inégalitaire.
Pour ce qui est de la note, je me ferai un plaisir de la modifier si vous choisissez de requalifier le roman en essai et réécrivez la partie romancée afin qu´elle ne soit plus un ovni hybride (seulement "destinée à faire passer la pilule" de votre exposé). Pour moi, ce manuscrit recèle un potentiel littéraire inexploité et on sent bien que l´aspect romancé n´est là qu´à titre d´illustration. Perso, je n´ai vraiment réussi à me plonger dans l´histoire qu´à partir du chapitre 10 (je comparerais les 3 parties à un spa avec 3 bassins, le premier froid, le second tiède, le 3eme agréablement chaud). N´ayant pas encore lu Nec Plus Ultra, je ne sais si les deux romans sont liés (le code, "nec plus ultra" me dit que probablement) et s´ils peuvent fusionner une fois épurés de l´aspect "Essai".

Publié le 18 Janvier 2023

@Eric Brambilla
J'apprécie vos commentaires, riches et détaillés, mais je dois vous confirmer que nous n'œuvrons pas dans la même catégorie : personnellement, je suis de moins en moins attiré par le suspense et le pittoresque, tant leurs ressorts m'apparaissent éculés à force de lectures et de visionnages où on retrouve toujours plus ou moins les mêmes procédés...
Ce sont les IDÉES qui seules désormais m'intéressent vraiment : j'ai plus de plaisir à lire un ouvrage de vulgarisation scientifique, philosophique ou même juridique qu'un roman où l'aspect trop subjectif de la narration me donne vite l'impression de perdre mon temps... (Sauf si j'y trouve de l'humour ou la révélation de choses que je n'ai pas moi-même déjà vécues, à 73 ans !)
Je regrette donc un peu que vous n'ayez pas davantage relevé l'effort d'ingéniosité dans les RÉPONSES claires et précises que pour une fois j'ai cherché à donner au lecteur au lieu de le balader dans des interrogations sans fin sur les mystères de l'éternité : le seul intérêt de mon livre c'est de proposer une cosmogonie globale et cohérente qui prétend tenir debout intellectuellement et croyez-moi, j'ai dû y déployer des efforts infiniment plus grands que ce que j'avais d'abord pensé en commençant l'écriture de cet essai. Comme vous l'avez malgré tout relevé, les aspects "romancés" sont ici exclusivement destinés à faire passer la pilule de mon exposé démiurgique (pardon pour l'impression de mégalomanie que je peux vous donner, mais j'en ai marre des interrogations perpétuelles sur notre destin, je veux construire une image précise et complète de ce que pourra être vraiment une vie éternelle).
Mais merci encore pour la qualité et la précision de vos conseils.
Et encore bravo pour votre propre D.E.X où vous mettez parfaitement tous ces conseils en application .

Publié le 18 Janvier 2023
4
"Régénérés" est bourré de bonnes idées et élabore des thèmes qui me passionnent, mais son coté "essai" empêche de se plonger vraiment dans le roman, surtout au début. Je réserve donc la cinquième étoile pour une version future, moins hybride.
Publié le 16 Janvier 2023

Bonjour Philippe et merci de prendre exemple sur mon roman.
C´est en effet un exercice très difficile à transformer (et tout comme votre lectrice, je recommande Black Mirror). Vous, qui me disiez vouloir "aller à l'essentiel, car ayant trop perdu de temps en fausses spéculations", vous écrivez pourtant sous forme semi-romanesque (bien que la catégorie "Essai" conviendrait mieux, en effet @Gaspard du Gévaudan). Et ceci, en vue de convaincre vos lecteurs (et vous même?) sur la base d´un postulat, certes passionnant et bien argumenté, mais totalement indémontrable en l´état actuel des connaissances scientifiques. Au passage, votre intuition (qui va dans le sens de l´Histoire), pourrait avec un peu d´imagination et sans grand effort, rejoindre celle des vieux sages orientaux.
Écrire une vraie fiction, moins prosélyte, vous permettrait, je crois, de rendre votre pensée plus accessible, mais aussi de prendre un certain recul, tout en donnant plus de voix aux critiques tout en développant les dérives dystopiques possibles de ce futur que vous proposez (il parait qu´il faut inclure des conflits pour rendre un roman intéressant, en gros, un vrai méchant que le héros pourrait battre après de multiples péripéties). Plus on avance dans ce roman, plus il s´éloigne de l´essai et se rapproche du roman qu´il aurait pu être. Pourquoi lister froidement les potentialités du cybermonde alors qu´il est bien plus excitant de s´y plonger (enfin à partir du Chap 10) et d´y vivre des aventures et en chercher les failles.
Vous pourriez donc facilement le diviser en:
- un vrai essai (essentiellement le contenu plus technique de la première partie du roman, évitant ainsi les répétitions) ajouté en addendum au roman, (un peu comme le faisait Frank Herbert).
- ET un vrai roman utopique ou plus dystopique (ou l´aspect "essai", en filigrane, se dissout dans une histoire fluide et passionnante, avec tout ce que cela nécessite de suspens, de développement des personnages, de conflits...). Pourquoi ne pas commencer le roman directement par le Chapitre 10?
La parties dans le sous-marin me fait penser à une ébauche qui pourrait devenir un véritable tome, indépendant (épuré de l´aspect essai qui casse le rythme) genre course contre la montre au milieu des dangers (style film catastrophe de fin du monde comme 2012, mais en mieux, ou il faudrait sauver des scientifiques clés au projet, vivant encore sur ce qu´il reste de la terre en perdition, faire des choix cornéliens, comme sauver leur famille ou non... tout ca pour finir par se rendre compte que ce n´est qu´une simulation générée par le cybermonde :-) bref, the sky is the limit to your imagination)?
En voulant aller trop vite à l´essentiel, je trouve que vous renoncez à la meilleure façon de faire passer votre message, qui est de l´imprimer en images fortes dans nos cerveaux, jouer sur l´empathie...
Sinon j´aime bien la phase découverte du Cybermonde (qui encore une fois pourrait être plus développée sous forme d´aventure, de quête initiatique, genre purification des âmes, la conscience ressuscitée passant par différents stades avant d´être prête et découvrir la clé qui permet d´accéder à son avatar complet).
Je trouve aussi intéressante votre proposition de "sécabilité du mal", moins celle de "maux inutiles". Quelle serait alors la frontière entre mal relatif et absolu et qui sera le véritable handicapé dans le cyber-au-delà: Miss World ou Stephen Hawking ?
En lisant "Régénérés", on reste parfois sur sa faim, vous en dites trop et pas assez. On se demande dans lequel de vos romans-essais vous traitez plus profondément certaines des questions essentielles que vous survolez au début sans les approfondir dans la seconde partie.
Point de détail, p30, vous parlez de règles universelles et mentionnez les 26 lettres de l´Alphabet (le notre, je suppose, pas le Chinois) et 12 notes de musiques, qui ne sont que des conventions et n´ont rien d´universel.

Mon roman, D.E.X, tente aussi, à sa manière, d´explorer la difficile question de l´immortalité sous ses diverses formes (le chapitre "Liberté, Égalité, Immortalité", par exemple, ou "Nothing Personal", avec l´avatar numérique emprisonné de ce pauvre McPherson) ainsi que nombreuses questions annexes (p25 vous posez par exemple les questions de l´avenir de l´amour/couple/mariage et du bonheur supérieur que j´aborde dans le chapitre "La Prêtresse du Temple").

Pour conclure, vous le dites vous même, le propre des chefs-d'œuvre est de pouvoir se relire un nombre infini de fois :)

Publié le 16 Janvier 2023

@Gaspard du Gévaudan
Je retiens avec grand intérêt votre suggestion de tenter la transformation de cet "essai" en roman à part entière. Je pourrais pour cela prendre exemple sur Éric Brambilla qui quant à lui a déjà réussi ce difficile exercice.
Une lectrice qui n'est pas sur MBS m'a pour sa part conseillé de chercher une version plus cinématographique dans le style de la série de TV britannique "Black Mirror" , en développant d'avantage le milieu de la 2ème partie où le héros cherche désespérément à communiquer avec les autres cyborgs ...
Bien cordialement

Publié le 15 Janvier 2023

Oui, plus un essai qu’un roman, sans aucun doute. Et avec un zeste d’humour, un essai transformé ! je suis d‘accord avec Eric Brambilla, il y a matière pour un roman (que j’étais venu chercher), cela rendrait vos thèmes chers évidemment accessibles à un plus grand nombre ?

Publié le 14 Janvier 2023

Merci Philippe,

On reprendra cette discussion lorsque vous aurez lu le chapitre "Incarnation" du tome 2 de D.E.X ;)

A bientôt. :)

Publié le 12 Janvier 2023

@Eric Brambilla
Vous mettez bien le doigt sur LE problème essentiel de la conscience (elle-même le constituant suprême de l'être humain) :
Moi aussi j'ai longtemps pensé que toutes les sensations pouvaient être reconstituées électriquement, ce qui concorde avec ma vision de l'électron en tant qu'origine absolue de l'univers peuplant déjà - à l'état virtuel, avec ses positrons - ce vide quantique primordial qui continue de tout englober à perpétuité.

Mais je pense aujourd'hui que l'INFORMATION pure permise par l'électronique ne sera jamais capable de rendre compte À ELLE SEULE du phénomène de la VIE, qui fut lui-même un changement radical dans la nature intrinsèque de l'univers : la science est en effet incapable d'expliquer cette émergence du "souffle de vie". Seule sa description chimique est possible, pas
sa cause déterminante.

Or ce qui caractérise la vie, c'est précisément la perception des stimuli non pas seulement en tant qu'informations, mais en tant que dispensateurs de plaisirs et de souffrances : une I.A. n'a pas besoin de souffrir du froid pour savoir qu'il fait -10° et si le cerveau humains n'était qu'électronique, il n'aurait pas non plus besoin de souffrir, ni de jouir pour savoir ce qui l'entoure.
Plaisir et souffrance ne sont donc pas seulement des informations, mais aussi et avant tout des élans spontanés qui caractérisent précisément la matière vivante dans sa spécificité absolue.

D'où la thèse que je présente dans le livre d'une l'indispensable reconstitution de matière organique à intégrer à une I.A. si on veut la doter de perceptions sensorielles...

Publié le 08 Janvier 2023

Merci Philippe, je n´ai aucun doute sur l´importance des facteurs chimiques dans le ressenti, je crois juste, jusqu'à preuve du contraire, que ce ressenti n´est au final que la traduction d´une réalité (éprouvée à travers nos sens) en impulsions électriques (input) en vue de son analyse par le cerveau (comme la douleur...). Théoriquement, et sans rentrer dans les aspects encore mal connus du fonctionnement du cerveau (quantique...), ce ressenti pourrait être entièrement simulé sans avoir recours aux processus chimiques, ou au contraire dans le but de les stimuler (output, par exemple pour augmenter les performances au combat). Ce qui rejoint aussi l´idée de la possibilité de transposer un jour des consciences dans une sorte de métavers (du genre Matrix ou BetterLife...) et en poussant encore un peu, la question de savoir si ce n´est pas déjà le cas.
A moins que vous n´expliquiez plus avant dans ce roman comment la matière chimico-organique crée le ressenti (directement auprès de la conscience et sans l´intermédiaire de stimulis électriques). C´est un point de détail, mais qui peut prêter à confusion.

Publié le 04 Janvier 2023

@Eric Brambilla
Bonne année Éric et merci pour ce message :
J'ai un timing d'enfer en ce moment, mais je ne manquerai pas d'aller voir le tome 2 de "D.E.X"
D'ores et déjà, je tiens à m'expliquer sur la nécessité pour l'esprit humain de récompenses chimiques (hormonales) et non pas seulement électriques :
Bien sûr, toutes les stimulations du corps se traduisent électriquement, mais ça ne veut pas dire que la réaction électrique suffise à créer la jouissance ! Pour moi il est clair que l'électricité n'est qu'un stimulus : ce qui compte ce n'est pas elle-même, c'est ce qu'elle fait vibrer : la matière chimico-organique. D'où l'importance capitale que je donne aux Xénobots récemment découverts (robots faits eux-mêmes de composants ORGANIQUES !)...

A +

Publié le 04 Janvier 2023

Bonjour Philippe et Bonne Année,

Je me lance dans la lecture de votre roman didactique (qui pour l´instant tient plus de l´essai que du roman) dont vous pouvez imaginer que les thèmes abordés me sont chers. Je regrette un peu le format, qui risque d´être rapidement rébarbatif pour ceux qui cherchent à se divertir tout en s´instruisant (c´est possible). Il me semble que vous tenez là un décor idéal pour mêler réflexions philosophiques avec une étude psychologique pleine d´humour de nos misérables vies. Mais rien ne vous empêche de transformer l´essai pour en faire un vrai roman dans une version longue, éventuellement épicé d´un peu de suspense, d´antagonisme, de luttes... (pour la belle, pour des idées, pour la vie,...) permettant d´illustrer les concepts présentés en mode "show" plutôt qu´en mode "tell" et donner plus de voix aux idées contradictoires pour un vrai débat.
Au sujet de l´IA (p21), peut être vous souvenez vous de ma réponse à votre commentaire sur le Tome 1 de mon roman D.E.X:
"Pour ce qui est de l´ordinateur (quantique ou autre) du futur, la question du libre arbitre se posera dans l´un des tomes suivants... D.E.X n´est que le premier tome d´un cycle ou certains aspects seront approfondis et d´autres voies ouvertes, en particulier sur les thèmes de la religion et de la singularité, qui vous surprendront, je pense."
J´ai donc développé ces aspects (Émotions, perception, personnalité, libre arbitre, mimétisme, singularité) dans le tome 2 de mon roman, D.E.X Apocalypse (qui démarre p338) en particulier avec une IA nommée Sarasvatî. Je serais très curieux d´avoir votre retour.
Au passage, il me semble inutile de différencier récompense chimique et électrique, puisque toute sensation, même chimiquement induite (dopamine...), finit toujours par se transformer en pulsion électrique dans notre cerveau afin d´être ressentie.
Je vois aussi une contradiction entre votre justification de l´existence du mal et ce que vous considérez comme des expériences et maux inutiles (p31). Nos personnalités se développent bien plus dans l´adversité (maladie, handicap, guerre, perte d´un être cher...) que dans le confort d´une vie paradisiaque sans la moindre aspérité.
Allez, je m´y replonge...

Publié le 04 Janvier 2023