Radars (et autres nouvelles).

84 pages de Robert C
Radars (et autres nouvelles). Robert C
Synopsis

Une série de nouvelles, parfois réalistes parfois à tendance fantastique. Ce recueil Radars... s'agrandira au fur et à mesure que d'autres nouvelles s'y ajouteront.
Pour l'instant 9 nouvelles: Radars, Vori v zakone, Agueusie, Accountants are People too, La fosse, Le jour où Brel est descendu, Sid, Dans le maelstrom, Lieder

Publié le 28 Février 2025

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"Radars (et autres nouvelles)" est le "Livre le +" du 23 mai. Retrouvez l'article qui vous donnera envie de le lire. N'oubliez pas de laisser un commentaire à Robert C, c’est pour cela qu'il publie ses nouvelles sur monBestSeller. 

Publié le 23 Mai 2025

Ce livre est noté par

13 commentaires , 5 notes
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@Michel Laurent - ex Joker380
Merci pour votre réponse, je vous assure que votre point de vue ne m'est pas indifférent. C'est pourquoi j'ai apporté des modifications qui je l'espère clarifient mes intentions et expriment plus nettement la brutalité inhérente de ce milieu.

Publié le 15 Juin 2025

@Robert C

Je vous remercie pour votre réponse argumentée, qui éclaire votre intention d’auteur. Vous avez choisi de centrer le récit sur la subjectivité d’un personnage en déni partiel, sans chercher à nier la violence documentée de l’industrie pornographique et en choisissant à dessein le dispositif du « narrateur peu fiable ». Ce choix littéraire peut effectivement produire une tension féconde entre le discours du personnage et la réalité sous-jacente. Pour autant, le cœur de ma critique demeure.

L’absence de distanciation explicite (au moins dans la version originale de ce récit ou peut-être simplement dans ma lecture) — justement en raison de ce narrateur immergé dans le déni ou l’aveuglement — peut conduire une partie du lectorat à percevoir cette trajectoire comme une forme d’émancipation ambiguë, voire tolérable, d’autant que les mécanismes systémiques d’exploitation n’apparaissent qu’en filigrane. Vous dites vouloir décrire la spirale, mais celle-ci, pour qui ne serait pas familier du sujet, peut sembler sous-estimée dans sa brutalité concrète.

Quant à l’absence d’avertissement, je ne pointais pas une obligation éditoriale, mais un positionnement éthique dans le contexte actuel où la banalisation des violences faîtes aux femmes reste un enjeu sociétal majeur. Vous soulignez, à juste titre, que la littérature n’est pas tenue à la pédagogie. Il me semble néanmoins que dès lors que l’on choisit de traiter un sujet aussi chargé et aussi présent dans l’actualité, l’absence de balise peut nourrir, malgré soi, des représentations erronées.

Enfin, en littérature comme ailleurs, « dépeindre n’est pas nécessairement consentir », certes, mais lorsqu’il s’agit d’une industrie encore trop souvent méconnue dans sa cruauté réelle, la responsabilité de l’auteur s’accroît. Vous proposez une lecture psychologique intime ; j’en soulignais simplement les risques d’ambiguïté quant au système décrit.

Je reste, malgré ces désaccords, reconnaissant de cet échange constructif et je vous remercie pour la qualité de votre réponse.

Publié le 15 Juin 2025

@Michel Laurent - ex Joker380
Si vous avez eu le sentiment en me lisant que j'edulcorais ou même que je cherchais à glorifier un milieu sordide, j'ai sûrement raté mon but. Je ne pense pas que les victimes font de bons personnages de fiction en général, quand on lit une histoire on a envie de voir quelqu'un qui se bat même si ce n'est pas toujours très réaliste, mais en mettant en scène une femme qui n'est pas une victime ou plutôt qui n'en a pas le sentiment, je ne cherchais pas à nier la victimisation omniprésente dans ce milieu, j'y fais allusion à travers ce qu'on lui propose (un éventail assez large me semblait-il et qu'elle refuse, mais bien sûr je ne dis pas que toutes les femmes attirées dans ce milieu sont en capacité de refuser) ou en disant par exemple que certaines prennent des cachets pour pouvoir continuer. Je pense par ailleurs qu'en opposition avec le flux de conscience du personnage, on voit de nombreuses pressions s'exercer sur elle, auxquelles elle dit ne pas céder mais elle cède en fait à nombre d'entre elles (escalade rapide des types de "prestations" effectuées, chirurgie esthétique dont je tente de montrer le côté aberrant, pressions des réseaux sociaux, etc). Je me base ainsi sur le principe du "unreliable narrator" qui traduit la césure qui existe entre ce que dit ou pense le personnage et ce qui se passe réellement. La littérature n'est pas une affaire de sincérité mais est au contraire supposée nous faire réfléchir et réinterpréter a posteriori. Mon personnage fait des choix certes mais elle n'a pas beaucoup de choix réels, elle est poussée dans ces choix par des conditions psychologiques, familiales et économiques (comme vous dites jeune et en situation précaire), puis par le milieu de l'industrie pornographique.

Je m'inquiétais quand j'ai voulu écrire cette histoire de ce qui pouvait attirer une jeune femme dans ce milieu, en écartant les mafias et autres causes les plus évidentes, et les témoignages que j'ai lus sur le sujet semblent dire que c'était l'attrait factice d'un gain facile mis en avant par un premier individu, devenant vite une spirale dont on ne peut plus sortir. Je pensais avoir dépeint cette spirale dans les limites de mon personnage et je ne pense pas que la fin de l'histoire donne l'image d'une femme heureuse et maîtresse de son destin, alors qu'elle voulait présenter au contraire une image de force aux autres et à elle-même. Mon idée était au contraire de montrer que quelqu'un qui se veut maître de son destin en fait ne peut pas l'être dans ces conditions même lorsqu'un choix initial a été fait. Une différence "abyssale" avec la réalité et une actrice maîtresse de ses choix, cela donnerait l'histoire suivante: elle entre dans ce milieu par choix sans pression de son milieu, y réussit et y fait carrière, devient riche et célèbre, puis le quitte lorsqu'elle le désire. Je ne pense pas que ce soit l'histoire que je raconte. Aussi contrairement à ce que vous écrivez, je ne trouve pas une once d'érotisme dans ce que j'ai écrit, mais des relations plutôt malsaines basées sur le rapport de force et la simulation. Vos expressions "liberté consentie", "hasards érotiques", "opportunités libres" laissent supposer que je décris ce milieu comme joyeux et positif alors que c'est tout le contraire.

Bataille disait que les pleurs sont ce qui reste lorsqu'il n'y a plus de mots, j'ai modifié cela pour choisir les frissons et un personnage dans la scène finale gagné par le froid, qui est en fait le froid de la mort, une spirale mortifère (je n'aime guère en général donner au lecteur ma ligne de réflexion parce que je préfère que chacun se fasse sa propre idée).

Par ailleurs vos commentaires m'ont fait réfléchir à la manière dont j'aborde mes personnages, je ne les veux jamais emblématiques d'un milieu (les comptables d'Accountants... par ex), plutôt marginaux à celui-ci (ici mon personnage n'a aucune relation, aucun contact, rien en commun avec ses "collègues" dont elle se moque ou qu'elle méprise, elle est une solitaire), car je pense que si un milieu broie quelqu'un qui est à sa marge, cela dit clairement ce qu'il peut faire à ceux qui en sont partie. Je ne glorifie pas plus la mafia russe dans ma seconde nouvelle, ou le national socialisme dans Lieder. J'essaie de décrire de l'intérieur des personnages tels que je les imagine et depiction ne signifie évidemment pas assentiment.

Je conçois que vous n'aimiez pas mes thèmes ou ma manière d'écrire et je suis toujours ouvert aux remarques, j'en ai déjà eu et ai essayé d'en tenir compte, cela me fait réfléchir sur ce que je fais et c'est après tout une des raisons pour lesquelles je publie ici. Il y a cependant deux points sur lesquels j'ai du mal à vous suivre, lorsque vous suggérez qu'un manque d'avertissement avant mon texte soit de ma part un signe de "malhonnêteté intellectuelle", et lorsque vous m'accusez d'entretenir une imagerie dangereuse, mensongère et complaisante, en faisant passer l’industrie pornographique pour une arène libertaire et affranchie. Tous ces qualificatifs montrent que vous n'avez rien compris à ce que j'ai écrit comme je l'expliquais plus haut. Mais je n'ai par ailleurs aucun souvenir d'un auteur publiant un avertissement avant une nouvelle, il y en eut parfois avant un roman plutôt du fait de l'éditeur je pense; dans tout ce que j'ai pu lire au cours des années, même les textes les plus "choquants", pas d'avertissement. C'est une pratique courante au cinéma qui fonctionne sur l'immédiateté des images et en a sans doute plus besoin. C'est la règle nécessaire pour accompagner un essai, un document (exemple extrême Mein Kampf). Mais à mon sens l'avertissement n'a rien à faire en littérature. De quel avertissement parle-t-on de toute manière? Attention j'écris une histoire qui se passe dans le milieu pornographique mais elle n'est pas représentative de ce qui s'y passe réellement? Je pense au contraire décrire toutes sortes de pressions auxquelles mon personnage est soumise et sa profonde détresse finale, elle a essayé d'avoir le dessus mais n'y est pas parvenue. Ne serait-ce que financièrement elle est endettée et prise dans un engrenage. Ici, je pense que les lecteurs et les lectrices qui ont compris l'évolution du personnage n'ont pas besoin d'avertissement.

Publié le 15 Juin 2025

En lisant la Nouvelle "Dans le maelström", j’ai été frappé par le décalage abyssal entre cette fiction romanesque et la réalité glaçante que décrivent les travaux d’enquête sur l’industrie pornographique — à commencer par le très rigoureux Rapport d’information du Sénat : L’enfer du décor (2021-2023).

Certes, l’auteur s’autorise ici à dépeindre une trajectoire individuelle, une forme de liberté consentie, où l’héroïne semble naviguer à sa guise dans des milieux troubles, presque comme s’il s’agissait d’une succession de hasards érotiques ou d’opportunités libres. Mais cette vision relève d’une fiction dangereusement édulcorée, qui occulte totalement, la violence systémique de ce milieu.

Le rapport sénatorial, fruit de deux années de travaux approfondis, met en lumière tout autre chose. Il montre combien les femmes — souvent jeunes, parfois mineures, souvent issues de milieux précaires — sont, dans une écrasante majorité, exploitées, manipulées, contraintes par des réseaux organisés. Le mythe de l’actrice « libre de ses choix », maîtresse de son corps et de son destin, ne résiste pas à la confrontation avec les faits documentés : pressions économiques, menaces physiques, violences sexuelles banalisées sur les tournages, chantage psychologique permanent, captation illégale des images, diffusion sans consentement, absence totale de recours et d’accompagnement.

Plus encore : le Rapport L’enfer du décor évoque des conditions de travail sordides, où les notions mêmes de consentement et de sécurité sont régulièrement bafouées, où les tournages s’enchaînent sans cadre sanitaire ou légal fiable, où les plateformes engrangent des profits colossaux sur le dos de jeunes femmes broyées par le système.

Dès lors, si "Dans le maelström" relève bien évidemment de la fiction, il serait, me semble-t-il, hautement souhaitable qu’une telle œuvre assume cette nature fictionnelle en avertissant explicitement ses lecteurs. Car à travers son absence totale de mise en garde, le récit contribue, qu’on le veuille ou non, à entretenir une imagerie dangereuse et complaisante de l’industrie pornographique — celle d’une arène libertaire et affranchie, où chacun serait libre d’entrer et de sortir à loisir. Or c’est là précisément le mensonge contre lequel le Sénat a voulu alerter avec force.

L’auteur a tous les droits d’inventer, de rêver, de broder. Mais face à une réalité aussi atroce, aussi documentée, aussi accablante pour les victimes de cette industrie, un minimum d’honnêteté intellectuelle commanderait de rappeler que le « maelström » qu’il dépeint n’a que peu de rapport avec la vraie tourmente dans laquelle sont précipitées tant de jeunes femmes bien réelles.

Publié le 14 Juin 2025

@St-Bleyras

Bonjour et merci pour vos réflexions très fructueuses pour moi.

Un montage alterné scènes de violence dialogues est une bonne idée pour dynamiser l'ensemble et je verrais ça parfaitement pour une scène de film style la fin du Parrain 2 ou justement Les Damnés avec le massacre des SA. J'ai d'ailleurs déjà écrit des textes dans ce style. Ici, ça ne me semble pas impossible mais plus difficile parce qu'il y a trois voire quatre lignes narratives, le dialogue, le passage à tabac, la musique intérieure, les souvenirs et pensées de Messer. De plus, je voulais faire monter la tension graduellement et mettre en scène le fait que les gens qui refusent simplement de la fermer sont physiquement démolis.

Je conçois l'aspect pouvant sembler trop académique de certains dialogues et vais y réfléchir aussi. De toute façon, je vais remanier ce texte.

Merci encore

Publié le 11 Juin 2025

@Robert C
Deux bonjours valent mieux qu'un !

Je veux être bref : et si vous construisiez différemment votre récit en alternant les dialogues Messer-Grûber, avec leurs références musicales, y inclus les pensées intérieures (le "flux de conscience") de Messer AVEC les éléments de la scène de passage à tabac (je schématise).
Un échange de paroles, une séquence des brutalités narrées vers la fin du texte actuel. Et ainsi de suite. "Matérialisant à l'extérieur" en quelque sorte les pensées de Messer quand il reçoit des coups et entend pourtant mentalement de la musique, avec des coups de tambour militaire voilé.
Qu'en pensez-vous ?

Cela permettrait peut-être un ton plus émotionnel dans les dialogues qui sont, de mon point de vue, parfois d'allure un rien académique, universitaire, voire confinant au cours de musicologie ?

Quoi qu'il en soit, Robert, il ne s'agit là que de suggestions, émanant d'un lecteur qui a lu votre nouvelle à deux reprises en 24 heures, et qui tient à saluer, aussi, votre analyse nette de l'antisémitisme dans cette période terrible pour les Juifs : "Il ne s 'agit évidemment pas de religion mais de race" se dit en substance Messer.

Bonne journée à vous, Robert ! Et merci pour cette lecture que je recommande.

Publié le 11 Juin 2025

@Robert C
Bonjour,
Je colle ici le commentaire sur Lieder que je vous ai adressé hier en messagerie privée. Pour une contribution aux échanges publics.
Amitiés,
Georges

"Je viens d’achever (!) une première lecture de Lieder. Pas de commentaires à ce stade. Il y a de quoi faire quelque chose de très bien, de fort, mais c’est de mon point de vue, J’ai pensé à Visconti (les Damnés) à cause de la tension en partie souterraine et feutrée dans les dialogues entre Messer et Grüber dans un contexte national-socialiste.
J’ai quelques suggestions, en guise de commentaires, mais c’est prématuré. Tout cela m’est venu un peu après la lecture, ça cheminait à bas bruit dans mon esprit du temps que je faisais autre chose."

Publié le 11 Juin 2025

@ Zoé Florent II
Merci pour le commentaire, qui me va droit au cœur. J'ai été fasciné par la musique de Mahler pendant des années, je le suis encore. La question que je me posais et qui a fait naître cette histoire c'est comment peut-on continuer à exister sous une dictature absolue? La réponse que j'ai trouvée dans mes lectures (Charlotte Beradt Rêver sous le Troisième Reich et LTI de Klemperer, le frère du chef d'orchestre par ex) c'est en se réfugiant dans une vie intérieure, après l'histoire s'est construite presque d'elle-même.
Amitiés
Robert

Publié le 11 Juin 2025
3
@Robert C "Lieder"... Très belle nouvelle. Touchante et passionnante de par le sujet : l'art en temps de guerre... sujet que vous abordez avec justesse et pudeur. Très immersive aussi. Je l'ai lue comme l'on visionne un film, images et bande-son servies par votre élégante plume faiseuse d'ambiance... pour finir troublée et pensive... /// J'aime beaucoup l'oeuvre de Gustav Mahler, il faut dire, et la seconde guerre mondiale a été un sujet de réflexion dès mon plus jeune âge. Un sujet qui ne m'a jamais quittée et a toujours suscité une émotion extrême... C'est ce qui me vaut probablement d'être aussi maladroite, dans mon commentaire ;-). Du coup, j'ai décidé de réveiller mon clone pour compenser ma maladresse et me faire pardonner. /// Merci, cher Robert, et bonne soirée. Amicalement, Michèle
Publié le 10 Juin 2025

@Sarah Pep's
Merci pour le commentaire et la note. C'est vrai, j'aime varier la longueur des phrases, pour exprimer différents sentiments (confusion, urgence, mélancolie, etc)

Publié le 22 Mai 2025
3
Un style en fusion avec le fond : de longues phrases, parfois oppressantes, qui traduisent la confusion mentale et l'angoisse des personnages.
Publié le 21 Mai 2025

@Zoé Florent
Merci pour tous ces commentaires, sur chaque texte en plus, je suis comblé
Je suis un lecteur très éclectique et du coup ce que j'écris l'est aussi, même au niveau stylistique, le plus difficile c'est de trouver le ton qui correspond à chaque histoire que je veux raconter. Je retrouve cette variabilité de style et de ton quand je pense à certains auteurs que j'aime énormément comme Perec ou dans le domaine de la sf Alice Sheldon (pseudo Tiptree) à mon sens le meilleur auteur de sf au-dessus d'autres que j'aime aussi beaucoup ( Dick, Sturgeon, etc).
J'ai lu avec attention tout ce que vous m'avez écrit et cela me fait très plaisir.
Je pense par contre devoir reprendre quelques points sur le texte de Dans le maelstrom et remanier mon texte. Je ne voulais pas donner l'impression que ce milieu est lucratif et sans gravité. Je n'en ai certes qu'une connaissance limitée par ce que j'ai lu sur le sujet mais j'ai été frappé par le fait que les stars qui en sont issues disent toujours qu'elles déconseillent à quiconque de faire ce métier. Je m'interrogeais ici pour savoir ce qui peut pousser une jeune fille dans ce milieu, et c'est pourquoi j'avais voulu un personnage de femme forte, pas une victime, qui réussit facilement à aller où elle veut, mais pourtant dévorée par une détresse indéfinissable, et prise dans le filet malsain des réseaux.
Merci encore pour tout, cela m'encourage à continuer tout en m'interrogeant sur ce que j'écris et comment j'écris, c'est essentiel. J'ai effectivement cinq ou six autres textes en voie d'achèvement que je finirai par ajouter à Radars... et un "roman-nouvelles" presque terminé mais il est important pour moi d'avoir des retours sur mes textes, c'est pourquoi j'ai choisi cette publication graduelle et évolutive.

Publié le 16 Mai 2025
3
@Robert C “Radars”, nouvelle qui donne le ton réaliste à tendance naturaliste de votre recueil. Un sentiment de proximité, de par le nombre et la justesse des détails situationnels, et d’éloignement, de par l’absence émotionnelle… M’ont plu dans cette première nouvelle les touches oniriques et cette légère paranoïa de votre personnage qui font flirter sa mésaventure avec le parapsychisme. /// “Vori v zakone”, nouvelle-rébus en dialogue que j’ai lue à deux reprises et trouvée originale, tout en sous-entendus bavards. /// “Agueusie”, nouvelle qui m’a évoqué la prose spontanée à la Kerouac. Le lecteur n’y perd pas le goût mais le souffle, de par la rareté des points de ponctuation ;-). /// “Accountants are People too”, ma préférée, avec “La fosse”, car elle a satisfait mon appétit de lectrice. J’ai aimé que le personnage évolue dans une situation en apparence subie avec apathie et fatalisme. /// “La fosse” fut ma friandise. Est-ce parce qu’elle fait un peu figure d’ovni dans ce recueil ? Il y a de ça, car le style diffère du reste, mais il y a aussi le sujet, sa profondeur, qui m’ont vraiment emballée, tel que vous les avez traités. /// “Le jour où Brel est descendu”… Je viens de me montrer inobjective. Le style de cette nouvelle diffère aussi. Peut-être l’ai-je inconsciemment dépréciée pour son côté plus conventionnel, mais force est d’admettre que celle-ci est touchante et bien écrite aussi. /// J’ai trouvé “Sid” plus légère et accessible, avec son soupçon d’action et de suspense. Une pause agréable, d’autant plus que pour la première fois, le personnage principal est une femme… /// “Dans le maelstrom”… C’est à la lecture de cette nouvelle que le contraste évoqué au début de mon commentaire m’a le plus gênée, mais cela tient certainement au fait qu’une amie de ma fille a été star dans ce milieu, et que de ce fait, je le sais beaucoup plus redoutable et moins lucratif que ce que vous en dites. /// Pour conclure, il est rare que je commente chaque nouvelle de la sorte. Il y a votre plume sûre, fruit d’une longue expérience, qui m’a conquise, bien sûr, mais l’évolution de votre patte veut qu’il soit difficile de faire un commentaire global de ce recueil. / Je lis dans votre réponse @St-Bleyras, que l’écriture de “Radars” a marqué un tournant dans votre parcours littéraire. Votre style se rapproche à présent de ce que l’on nomme écriture blanche, ou écriture plate, dans les milieux initiés, mais je trouve que ces qualificatifs stigmatisent… Pour ma part, j’espère juste que vous vous y sentez assez bien pour nous offrir d’autres écrits de cette qualité. Merci infiniment d’avoir partagé votre œuvre ici. Amicalement, Michèle
Publié le 16 Mai 2025

@St-Bleyras
Merci pour cette lecture attentive qui m'a permis de corriger des erreurs; j'ai écrit et réécrit La fosse tant de fois que j'ai laissé échapper pas mal de choses au fur et à mesure des changements. C'est une de ces nouvelles que je reprendrai encore je pense.
Concernant Radars, je suis très touché par ce que vous dites car c'est une nouvelle très importante pour moi. J'écris depuis longtemps, mais il y a deux trois ans j'ai eu une sorte d'épiphanie et le désir de faire quelque chose de différent. De cela est née cette nouvelle et rien de ce que j'ai écrit ensuite n'a été similaire à ce que j'écrivais avant; j'ai donc un peu de mal à juger le résultat objectivement et ce que vous écrivez m'est très bénéfique. Merci encore et au plaisir de vous lire aussi...

Publié le 15 Mai 2025
3
Je recommande !
Publié le 14 Mai 2025

@Robert C
Quelle bonne surprise de découvrir votre recueil Radars (et autres nouvelles). J'ai dû arrêter ma lecture (provisoirement je l'espère) au bas de la page 39 : dans la nouvelle qui suit, La fosse, trop de coquilles - et une ou deux constructions hasardeuses (!) - m'interrompent trop souvent, en particulier de la page 47 à la page 49, là où je suspends ma lecture (au fait, auparavant ; page 5, Une Zone ; page 21, baLade ; page 28, manque de velléité [?) ; page 45, c?ur [à deux reprises]).
Ceci dit, j'ai beaucoup apprécié ce que j'ai lu avant (excepté la deuxième nouvelle, que j'ai trouvée un cran en dessous : tout en dialogues ne m'a pas convenu).
En revanche, la première nouvelle, Radars, est à mes yeux un chef-d’œuvre. L'immiscion progressive du fantastique est très habilement menée et peu à peu inquiétante, par touches cumulatives. Plus que l'hésitation proposée par un Todorov (proposée par lui et contestée par d'autres) comme critère du fantastique (est-ce réel ou non ? là réside l'hésitation), votre texte me semble produire du fantastique quand deux dimensions temporelles, a priori incompatibles, se conjoignent et interfèrent contre toute attente, suscitant un sentiment plus ou moins diffus de malaise. Rencontre et mélange entre un temps mémoriel et un temps actuel, qui m'évoquent certain aspect de la physique quantique.
J'ai du mal à comprendre pourquoi votre recueil n'a pas été mis en avant par mBS. Il y a là pour moi quelque chose de fantastique, dans le sens du déploiement des effets négatifs de cette dimension.
Faites-moi savoir quand l'ensemble de Radars (et autres nouvelles) sera disponible pour une lecture fluide.
Merci pour ce partage !

Publié le 14 Mai 2025

@Lisbeth-
Merci pour votre commentaire, Lisbeth, je suis ravi que mes histoires vous aient plu. Je l'ai trouvé utile car il m'a fait réfléchir sur ce que je lis et comment j'écris. Au début j'aimais surtout les histoires à chute (Cortazar, Saki, Dahl) et j'essayais d'en écrire, j'y arrivais quelquefois (une fois sur dix en moyenne) et en étais parfois assez content. Avec le temps, j'ai repensé à des auteurs que j'avais lu comme Carver ou que je venais de découvrir comme Bolano, pour lesquels une nouvelle est une tranche de vie, avec une fin ouverte, et cela me semble aujourd'hui mieux correspondre à ce que j'attends d'une nouvelle, en tous cas d'une nouvelle "réaliste". Comme j'aime aussi beaucoup Christopher Priest, je suis séduit par les histoires avec des réalités alternatives jouant sur les différentes perceptions et le principe d'un narrateur auquel on ne peut se fier.

Publié le 31 Mars 2025
2.01
Etonnante ambiance, vous avez le talent de nous faire languir, on attend en général une chute plus dramatique, en même temps on s’en satisfait, c’est la vie, mais on regrette quand même quelque chose de plus marquant ?
Publié le 29 Mars 2025
Robert C
Biographie

Depuis toujours passionné par la littérature en particulier japonaise et sud-américaine. J'écris à mes moments perdus sur mon téléphone,...


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