C’est hallucinant, parce que je n’ai rien compris...
Et quand je vois tout le monde s’extasier, il n’y a que deux solutions : soit je suis un idiot (ce qui me plairait, au fond), soit les autres sont de gros farceurs qui font semblant d’avoir compris.
Ca doit être comme l’art conceptuel : l'urinoir (ou exactement l'uriblanc) de Marcel Duchamp. Pendant que des millions d’hommes se tordaient de douleur dans les tranchées, un génie proclamait l’avènement de l’Art conceptuel et nouveau. Bienvenue en Absurdie, le roi est nu et nul (c’est le mot) n’ose le dire…
PS : J'imagine qu'il y a une femme à la clé, m'enfin, tout ça pour le dire ? il eut effectivement mieux valu nous parler de ses yeux, de ses genoux, de sa chute de rein... diable d'intello capillotracté...
@Cortex
Il me faut, selon les usages, vous répondre, Cortex. Problème : je n'ai rien à vous dire, sinon merci pour vos deux commentaires, assertifs, sereins et empreints d'équilibre, forme et fond. Pas de doute, vous en avez sous la coupole, comme on dit à l'Académie.
Merci, donc, et à nouveau !
Une philosophie, de l'ironie et l'espoir à peine dissimulé de changer de quête... Où chercher la vérité? Dehors ou dedans, un seul mouvement et tout change. Bravo pour ce joli texte plein de fantaisie et de gravité.
Un texte dont la portée philosophique, le sarcasme et la délicieuse ironie me font penser que nous autres auteurs, devant notre tasse de café fumant, et le défilé des gens et obligations dans la vie, nous pousse à en redemander encore, de ce café et de cette écriture qui est bien la seule quête qui nous sauve, ou nous fait nous échapper de la vie. Sauve qui peut, fuyons, car la quête, c'est la vie que l'on se fait... de la vie :) j'ai beaucoup aimé, le ton et l'idée. Le narrateur change d'avis dans le dernier paragraphe, j'aurais préféré qu'il reste sous son platane, tenacement attaché à son café et à sa quête:) mais qui suis-je, lecteur, pour vouloir changer le narrateur. Je ne peux que le suivre et espérer que sa nouvelle quête lui fasse une nouvelle tête:) Merci pour ce partage @St-Bleyras
@Arezki Bennadji
Merci pour votre commentaire.
Ainsi pourrait-il en aller de même pour l'amour d'un texte que pour l'amour d'un être : plus important d'aimer que de comprendre et d'interpréter. A noter, en complément, que l'amour d'un être est parfois la clef pour mieux le comprendre, pour mieux interpréter ce qu'il montre et révèle de lui-même, ce qu'il nous offre et ce qu'il nous demande.
Dans technicien il y a, n'est-ce pas, à l'origine le mot grec technè qui signifie d'abord outil. Peut-être existe-t-il certains outils pour mieux élucider le sens d'un texte ?
Un premier outil pourrait, à mon avis, être une relecture de ce texte. Le mien s'y prête d'autant mieux qu'il est court. Parfois, l'amour est un "love at first sight", déclenché par le premier regard porté sur l'être qu'on va dès lors aimer. Plus souvent, l'amour naît de rencontres répétées, non ? Une sorte de relecture de l'être que l'on va aimer…
Bonne soirée à vous !
@St-Bleyras
Bonjour,
Je suis surtout technicien et la littérature ne m'est pas très claire ... pour vous dire que votre texte m'est encore un peu moins ... mais merci pour ce partage et bonne continuation pour d'autres écrits (je pense qu'il est plus important d'aimer un texte que d'essayer à l'interpréter et le comprendre).
@Ernest Cangabir
Bien vu l'aveugle !
Je me rappelle avoir lu le commentaire d'un lacanien au "Vous chantiez ? Eh bien dansez maintenant !" dans lequel était exprimée l'idée que le "eh bien, dansez maintenant" pouvait être compris de manière positive : vous voici bien démuni, mais vous avez une autre ressource disponible, une autre corde à votre arc : dansez !
Je comprends mieux l'intention maintenant que j'ai lu les commentaires, je les lis toujours après, c'est... Je peux donc noter le dialogue avec la silhouette, une voix qui sort d'une arcade sombre.
Adesias camarade.
@Carpov
Merci, camarade, pour ton commentaire avisé. Dingue : tu as perçu la dimension théâtrale du récit, du temps que je l'évoquais moi-même en réponse à certains commentaires (théâtre intérieur, dialogue intérieur). Le Khon est thaïlandais masqué d'après ce que m'en a dit une recherche sur internet que j'ai menée à l'instant. Mais, vrai, ce n'est pas à lui que je pensais en écrivant ce court récit.
Tu dis ne pas avoir tout compris, et je trouve cela rassurant : tout n'est pas compréhensible, même un Khon comme moi le comprend.
Bref, offre-toi un café sur mon compte et méfie-toi des arcades : certains disent qu'elles sont, au même titre que les porches, des figures symboliques de voies d'accès à l'inconscient.
Bonne journée, Carpov !
@Catarina Viti
Vous avez la sagesse pour liberté. Pas la sagesse répressive et morose des sages officiels et certifiés, mais la sagesse "qui jouait auprès de Dieu quand il créait le monde et l'univers.", selon le chapitre 8 du livre biblique des Proverbes.
Merci pour vos mots. Un instant, j'ai eu devant les yeux l'image d'une chèvre enjouée gravissant d'une patte agile les coteaux rocailleux propres à la viticulture en terres napolitaines !
Bonne journée, Catarina, Ermite du Quercy !
@Zoé Florent
Votre commentaire, dont je vous remercie, exerce une vraie force de consolation. C'est Vincent Van Gogh qui appelait de ses vœux (in "Lettres à Théo", me semble-t-il) un art consolant. Ici, il ne s'agit, plus modestement, que de mon théâtre interne, que d'une mise à l'extérieur de moi, spontanée, qui m'a aidé à me réassurer dans certains de mes choix de vie (la quête, et... l'écriture - la mienne ou, en tant que lecteur, celle d'autrui).
Ce texte, jusqu'alors sans titre, date de quelques années, d'avant mon accès à la retraite.
Merci et bec, big et reconnaissant, donc !
Bonjour, @St-Bleyras,
Je suis allé me renseigner sur le Khon avant de lire le texte. C'était très intéressant, cela m'a rappelé le théâtre antique avec les masques et le choeur. Je n'en ai pas trouvé beaucoup de traces dans la nouvelle, mises à part les silhouettes sans visage et peut-être une portée plus philosophique dans la chute. Fallait-il voir dans le texte simplement un jeu de mots? Parlais-tu de la connerie et divaguais-tu sur le fameux : il y a toujours plus intelligent que soi ? Car c'est la chose au monde la mieux partagée puisque chacun pense en avoir plus que son voisin, qu'il estime plus.... Je n'ai donc pas tout compris, sans doute suis-je trop... Si tu avais masqué ton narrateur, cela aurait été beaucoup plus clair pour moi, mais il n'aurait pas pu boire son café.
Rien à dire de plus sur la qualité de l'expression. Elle est parfaite.
@Constantin Malheur
Merci pour votre commentaire. En effet, une certaine révolte devant ce que me coûte la passion (une notion parlante en cette semaine sainte) d'écrire et de lire, de lire et d'écrire, en termes de relations sociales (et aussi en termes d'espèces sonnantes et trébuchantes, par délaissement d'activités plus lucratives !).
Mais ce texte, entièrement improvisé, évoque des événements de mon théâtre interne.
Tout de bon à vous !
Mais la khonnerie, cher St-Bleyras, c'est ce qui fait société ! Enlevez la khonnerie et tout s'écroule ! Fuyez-là, elle est dans vos poches ! Le plus sage n'est-il pas de se faire une raison et de s'en amuser ?
J'ai trouvé que votre texte prenait son rythme et sa forme dans les dialogues. Avant, plutôt rocailleux et tord chevilles.
J'ai beaucoup aimé cette narration (votre écriture : une diction), qui rend délicate et légère la charge des remontrances – puis leste de profondeur cette chute vaporeuse. Aérienne. Merci pour ce moment !
@St-Bleyras Pas si khon que ça votre tête de khon, en tout cas pas si obtus et perdu que le pense la silhouette intraitable qui croit si bien le connaître... Preuve en est : cette fin qui m'a instantanément redonné le sourire ;-) ! Merci, bonne soirée et big bec, cher Saint-Bleyras ! Michèle
La charge est sévère en effet. Mais, heureusement, il y a le happy end. Un texte inhabituel, ce me semble. Seriez-vous en colère, St-Bleyras ? Un message à faire passer ? Evidemment, c'est très bien écrit (un "se" oublié devant "rassemblent" je crois). C'est fort, ça porte.
Publié le 15 Avril 2025
St-Bleyras
Biographie
Vous avez jusqu'ici contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos
Mais attendons la fin...
Ce livre est noté par
C’est hallucinant, parce que je n’ai rien compris...
Et quand je vois tout le monde s’extasier, il n’y a que deux solutions : soit je suis un idiot (ce qui me plairait, au fond), soit les autres sont de gros farceurs qui font semblant d’avoir compris.
Ca doit être comme l’art conceptuel : l'urinoir (ou exactement l'uriblanc) de Marcel Duchamp. Pendant que des millions d’hommes se tordaient de douleur dans les tranchées, un génie proclamait l’avènement de l’Art conceptuel et nouveau. Bienvenue en Absurdie, le roi est nu et nul (c’est le mot) n’ose le dire…
PS : J'imagine qu'il y a une femme à la clé, m'enfin, tout ça pour le dire ? il eut effectivement mieux valu nous parler de ses yeux, de ses genoux, de sa chute de rein... diable d'intello capillotracté...
@Cortex
Il me faut, selon les usages, vous répondre, Cortex. Problème : je n'ai rien à vous dire, sinon merci pour vos deux commentaires, assertifs, sereins et empreints d'équilibre, forme et fond. Pas de doute, vous en avez sous la coupole, comme on dit à l'Académie.
Merci, donc, et à nouveau !
Un texte dont la portée philosophique, le sarcasme et la délicieuse ironie me font penser que nous autres auteurs, devant notre tasse de café fumant, et le défilé des gens et obligations dans la vie, nous pousse à en redemander encore, de ce café et de cette écriture qui est bien la seule quête qui nous sauve, ou nous fait nous échapper de la vie. Sauve qui peut, fuyons, car la quête, c'est la vie que l'on se fait... de la vie :) j'ai beaucoup aimé, le ton et l'idée. Le narrateur change d'avis dans le dernier paragraphe, j'aurais préféré qu'il reste sous son platane, tenacement attaché à son café et à sa quête:) mais qui suis-je, lecteur, pour vouloir changer le narrateur. Je ne peux que le suivre et espérer que sa nouvelle quête lui fasse une nouvelle tête:) Merci pour ce partage @St-Bleyras
@Arezki Bennadji
Merci pour votre commentaire.
Ainsi pourrait-il en aller de même pour l'amour d'un texte que pour l'amour d'un être : plus important d'aimer que de comprendre et d'interpréter. A noter, en complément, que l'amour d'un être est parfois la clef pour mieux le comprendre, pour mieux interpréter ce qu'il montre et révèle de lui-même, ce qu'il nous offre et ce qu'il nous demande.
Dans technicien il y a, n'est-ce pas, à l'origine le mot grec technè qui signifie d'abord outil. Peut-être existe-t-il certains outils pour mieux élucider le sens d'un texte ?
Un premier outil pourrait, à mon avis, être une relecture de ce texte. Le mien s'y prête d'autant mieux qu'il est court. Parfois, l'amour est un "love at first sight", déclenché par le premier regard porté sur l'être qu'on va dès lors aimer. Plus souvent, l'amour naît de rencontres répétées, non ? Une sorte de relecture de l'être que l'on va aimer…
Bonne soirée à vous !
@St-Bleyras
Bonjour,
Je suis surtout technicien et la littérature ne m'est pas très claire ... pour vous dire que votre texte m'est encore un peu moins ... mais merci pour ce partage et bonne continuation pour d'autres écrits (je pense qu'il est plus important d'aimer un texte que d'essayer à l'interpréter et le comprendre).
@Le trac d'Ernest
Merci pour vos encouragements !
@Ernest Cangabir
Bien vu l'aveugle !
Je me rappelle avoir lu le commentaire d'un lacanien au "Vous chantiez ? Eh bien dansez maintenant !" dans lequel était exprimée l'idée que le "eh bien, dansez maintenant" pouvait être compris de manière positive : vous voici bien démuni, mais vous avez une autre ressource disponible, une autre corde à votre arc : dansez !
@St-Bleyras
@Carpov
Merci, camarade, pour ton commentaire avisé. Dingue : tu as perçu la dimension théâtrale du récit, du temps que je l'évoquais moi-même en réponse à certains commentaires (théâtre intérieur, dialogue intérieur). Le Khon est thaïlandais masqué d'après ce que m'en a dit une recherche sur internet que j'ai menée à l'instant. Mais, vrai, ce n'est pas à lui que je pensais en écrivant ce court récit.
Tu dis ne pas avoir tout compris, et je trouve cela rassurant : tout n'est pas compréhensible, même un Khon comme moi le comprend.
Bref, offre-toi un café sur mon compte et méfie-toi des arcades : certains disent qu'elles sont, au même titre que les porches, des figures symboliques de voies d'accès à l'inconscient.
Bonne journée, Carpov !
@Catarina Viti
Vous avez la sagesse pour liberté. Pas la sagesse répressive et morose des sages officiels et certifiés, mais la sagesse "qui jouait auprès de Dieu quand il créait le monde et l'univers.", selon le chapitre 8 du livre biblique des Proverbes.
Merci pour vos mots. Un instant, j'ai eu devant les yeux l'image d'une chèvre enjouée gravissant d'une patte agile les coteaux rocailleux propres à la viticulture en terres napolitaines !
Bonne journée, Catarina, Ermite du Quercy !
@Vanessa Michel
Votre commentaire est aussi souriant que vous ! Votre pétulance bourgeonnante s'y offre librement, et généreusement. J'aime l'aspect poétique de votre expression !
Bonne journée, Vanessa !
@Zoé Florent
Votre commentaire, dont je vous remercie, exerce une vraie force de consolation. C'est Vincent Van Gogh qui appelait de ses vœux (in "Lettres à Théo", me semble-t-il) un art consolant. Ici, il ne s'agit, plus modestement, que de mon théâtre interne, que d'une mise à l'extérieur de moi, spontanée, qui m'a aidé à me réassurer dans certains de mes choix de vie (la quête, et... l'écriture - la mienne ou, en tant que lecteur, celle d'autrui).
Ce texte, jusqu'alors sans titre, date de quelques années, d'avant mon accès à la retraite.
Merci et bec, big et reconnaissant, donc !
Bonjour, @St-Bleyras,
Je suis allé me renseigner sur le Khon avant de lire le texte. C'était très intéressant, cela m'a rappelé le théâtre antique avec les masques et le choeur. Je n'en ai pas trouvé beaucoup de traces dans la nouvelle, mises à part les silhouettes sans visage et peut-être une portée plus philosophique dans la chute. Fallait-il voir dans le texte simplement un jeu de mots? Parlais-tu de la connerie et divaguais-tu sur le fameux : il y a toujours plus intelligent que soi ? Car c'est la chose au monde la mieux partagée puisque chacun pense en avoir plus que son voisin, qu'il estime plus.... Je n'ai donc pas tout compris, sans doute suis-je trop... Si tu avais masqué ton narrateur, cela aurait été beaucoup plus clair pour moi, mais il n'aurait pas pu boire son café.
Rien à dire de plus sur la qualité de l'expression. Elle est parfaite.
@Constantin Malheur
Merci pour votre commentaire. En effet, une certaine révolte devant ce que me coûte la passion (une notion parlante en cette semaine sainte) d'écrire et de lire, de lire et d'écrire, en termes de relations sociales (et aussi en termes d'espèces sonnantes et trébuchantes, par délaissement d'activités plus lucratives !).
Mais ce texte, entièrement improvisé, évoque des événements de mon théâtre interne.
Tout de bon à vous !
Mais la khonnerie, cher St-Bleyras, c'est ce qui fait société ! Enlevez la khonnerie et tout s'écroule ! Fuyez-là, elle est dans vos poches ! Le plus sage n'est-il pas de se faire une raison et de s'en amuser ?
J'ai trouvé que votre texte prenait son rythme et sa forme dans les dialogues. Avant, plutôt rocailleux et tord chevilles.