Je comprends parfaitement, @sylvestre EVRARD. Moi aussi, je suis très attaché à ma maison. J'ai été horrifié à l'idée de déménager quand j'étais enfant. En tout cas, c’est une excellente idée d’avoir opté pour la troisième personne ; ça rend le récit plus fluide et distant, tout en permettant une belle identification. Je me suis vraiment retrouvé dans le protagoniste, donc indirectement en vous.
Un immense merci @Yannick PRIN-ROCHIER ! Vous me mettez la larme à l’œil et avez compris très juste sur toute la ligne. En effet, j'avais commencé une version sur le mode "je", mais ça me parut trop... trop ! En utilisant la troisième personne, le récit me parut plus fluide (bizarrement) et plus émanant d'un observateur en éthologie. Cette maison, c'est tout ce que je possède et a vraiment été conservée pour fonder un projet qui n'a jamais abouti. Encore merci pour votre avis.
Dans Café du matin et Addition, Sylvestre Evrard livre un récit introspectif d’une densité étonnante, où le flux de pensée tourne en boucle autour de thèmes aussi divers que les addictions, l’amour, la paternité, le travail, les voyages, l’art, la maison… L’auteur parvient à saisir avec justesse cette manière typiquement humaine de "ruminer" sa vie, dans une narration fragmentée qui épouse les méandres d’une conscience en perpétuelle reprise.
Ce qui marque particulièrement dans ce texte, c’est l’attachement viscéral du protagoniste à sa maison. Après sa première épouse, les suivantes n’ont pas voulu s’y installer, et cette incompréhension semble constituer une faille profonde du personnage. Il n’a pas vu – ou n’a pas voulu voir – que l’on n’épouse jamais une maison seule, mais un projet commun. Or, son enracinement presque obsessionnel, affectif et matériel à ce lieu a sans doute joué un rôle déterminant dans ses échecs amoureux répétés. La maison devient ainsi le reflet fidèle d’un homme qui attendait trop, trop vite, ou trop seul.
Globalement, cette nouvelle laisse une impression forte, malgré une certaine noirceur. La lecture est fluide et riche, teintée d’un humour sombre, d’une lucidité crue, mais jamais poseuse. Reste une question lancinante, qui demeure à la fin du texte : s’agit-il d’une autobiographie masquée ? Ou d’un récit de la mémoire arrangée ? Mystère et boule de gomme.
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Je comprends parfaitement, @sylvestre EVRARD. Moi aussi, je suis très attaché à ma maison. J'ai été horrifié à l'idée de déménager quand j'étais enfant. En tout cas, c’est une excellente idée d’avoir opté pour la troisième personne ; ça rend le récit plus fluide et distant, tout en permettant une belle identification. Je me suis vraiment retrouvé dans le protagoniste, donc indirectement en vous.
Un immense merci @Yannick PRIN-ROCHIER ! Vous me mettez la larme à l’œil et avez compris très juste sur toute la ligne. En effet, j'avais commencé une version sur le mode "je", mais ça me parut trop... trop ! En utilisant la troisième personne, le récit me parut plus fluide (bizarrement) et plus émanant d'un observateur en éthologie. Cette maison, c'est tout ce que je possède et a vraiment été conservée pour fonder un projet qui n'a jamais abouti. Encore merci pour votre avis.
attention. Tristesse et pourtant si réaliste universelle. Sans fausse modestie.