Catarina Viti

Biographie

catarinaviti.com

Les textes que je soutiens actuellement en tant que membre mCL :
*** "Une pluie d'orage" Christopher Mfoula
*** "Le roi n'est pas mon cousin" Augusta B.
*** "Retour à Ithaque" Bruno Bonheur
*** "Gabriel est parti" de Gabriel Monestier
*** "Cité Balzac" de Maxime K-D -que je n'ai plus à soutenir, vu qu'il a remporté le Prix Concours. Bravo Maxime !)
*** "Elle, lui et la mer" de Hélène Appert

Catarina Viti a noté ces livres

3
Vous plongez votre lecteur dans les bas-fonds de Phoenix, Arizona – mais aussi dans les méandres de l’âme humaine : la marginalité, le racisme, l’homophobie, la pauvreté, la prostitution, la violence institutionnelle. Et pourtant, jamais on ne sombre, car "Une pluie d’orage" est avant tout un roman d’amour – viscéral, interdit, déchirant – et de résistance. Une danse, parfois littérale, contre la mort.
Publié le 04 Juin 2025
3
Bonjour, chère autrice ou cher auteur (j’hésite). Votre texte est particulièrement réussi. Vous avez trouvé un ton, une posture (RAL), un tempo (équilibre entre punchlines, sensualité et auto-dérision), une distance (assez prêt, assez loin), (surtout ne vous embarquez pas dans la psychologie, vous feriez écrouler l’édifice qui est en équilibre. Si cet aspect vous manque, développez-le ailleurs, dans un texte qui s’y prête, pas dans celui-ci, de grâce !) : c’est cela même : vous avez trouvé la bonne distance où le lecteur peut s’installer, imaginer et ressentir sans être dérangé par des effets de style ou des leçons de moraline tapie dans les recoins de certaines phrases. Vous l’aurez compris, j’apprécie ce texte tel que vous nous l’offrez. J’ai cependant été étonnée de le voir changer de catégorie. Selon moi, il doit impérativement rester en « érotique », car c’est sa dominante, son sel, sa raison d’être. Et pour une fois que nous aurions un vrai beau texte dans la catégorie érotique, ce serait l’occasion de célébrer et votre texte et le genre généralement si mal mené qu’il ôte d’entrée toute envie d’y aller voir. Merci infiniment pour ce partage d'expérience et bravo pour la maîtrise de l'outil !
Publié le 14 Mai 2025
3
J’ai lu une demi-douzaine de vos textes. Partante pour lire la totale ! C’est du brut, et même, allez, je pense qu’on peut qualifier votre écriture d’art brut. Il y a dans vos lignes, une liberté, un vent de folie douce, toute la fragilité de l’humain, une énorme générosité (vous écrivez pourtant sur vous-même, sur votre quotidien, sur la vie à travers votre lorgnette... eh bien, malgré cela, il n’y a pas d’égocentrisme, il y a l’inverse : quelque chose de doux, d’animal, même dans vos moments de sauvagerie, comme si, parfois, vous vous étiez guéri de l’humain). Bref, je cause, je cause... 3 corazones pour encourager les passants à s'arrêter devant vos textes.
Publié le 03 Mai 2025
3
Chère Josiane, et dire que j’ai failli passer à côté de votre livre. Commençons par évacuer les deux écueils qui ont failli, telles des Charybde et Scylla de carton-pâte, me faire manquer l’embouchure vers ce petit joyau. Le titre en premier. Et vous n’y êtes pour rien ! J’ai fort bien (et grand mal m’en a pris) connu quelqu’un qui disait cela, à l’envi, « Le roi n’est pas mon cousin », et dans des situations absurdes. En deux : la catégorie « Témoignages ». Alors, là, un twist fatal a fait dérailler ma pauvre cervelle. Que s’est-il passé ensuite ? Un blanc. Le blanc du satori silencieux, il faut croire. J’ai pris un plaisir indicible à lire vos textes. Votre écriture est d’une maturité rare sur un site comme le nôtre. Sans effet de manche, vous répondez à une ambition littéraire réelle. Votre œuvre interroge le réel non pour s’en plaindre, mais pour l’habiter plus intensément. Le non-dit, le ton d’une parole, un détail du langage prennent sous votre plume des proportions existentielles. Vous nous entraînez dans le ténu, l’ambiguïté ; vous faites parler les interstices, les blancs, les glissements, vous réussissez à rendre le quotidien mystérieux, presque métaphysique. À tout cela vous ajoutez une auto-ironie, un ton libre, charnel, tout en maintenant un engagement affectif et politique discret, mais constant. Je n’ai pas peur de le dire : votre texte est rare. Mille mercis d’avoir investi quelques € dans une mise en avant. J’aurais été tellement déçue de passer à côté d’un si bel ouvrage. Un immense merci. Et bonne chance à votre texte que d’ores et déjà je porterai autant que cela m’est possible. Trois coeurs pour recommander la lecture. PS : chère autrice, il "faut" répondre à vos commentateurs, ne serait-ce que pour leur dire ///(ce que vous voulez)
Publié le 26 Avril 2025
3
Il y a une différence abyssale entre raconter et se raconter. Se raconter est facile, à la portée de tout écrivain : il suffit d’installer la mémoire aux commandes. Elle ne demande que ça, d’ailleurs, la mémoire. Son dessein n’est-il pas de devenir le pilote de nos existences ? Pour se défaire de cette emprise, l’écrivain n’a d’autre choix que tailler, ciseler, polir sa pierre, non pour la rendre plus belle, mais pour lui ménager une place (sa place) dans l’édifice de la littérature. Et je crois que Bruno Bonheur a accompli ce dur labeur avec « Retour à Ithaque ». En tout cas, c’est la raison pour laquelle je crois en ce texte. Ce ne sont plus les confessions de Rachid Blanchet que nous lisons, mais l’épopée d’un homme qui pourrait être Rachid Blanchet. « On a tous en nous quelque chose de Rachid » pourrait chanter le chœur des Hommes. On commence par se croire un dieu avant de réaliser qu’on est en haute mer, en pleine tempête, et qu’il n’y a aucun vent favorable. On vit, coquille de noix, dans le grand tourment, puis un jour, par on ne sait quelle Chance, la tempête se calme et apparaît une terre. Il faut alors choisir de laisser à la mer ses chimères et de s’emparer — quel que soit le prix à payer — de cette île... et la nommer Ithaque.
Publié le 24 Avril 2025

Pages