C’est d’une beauté rare, saisissante. Une écriture si maîtrisée, si vibrante, qu’on en vient à se demander pourquoi vos livres ne trônent pas en tête de gondole chez les libraires… Voilà, peut-être, le drame de la littérature.
Trop souvent, sur mBS, la littérature s’égare dans l’esbroufe stylistique — des stylistes pour le style, des auteurs, des auteures, persuadés d’être les réincarnations de Balzac, quand bien même Balzac, aujourd’hui, ne susciterait plus qu’un silence poli, relégué aux oubliettes, aux côtés de Jeanne d’Arc ou de Napoléon, hors d’époque.
Quand ce ne sont pas des histoires absentes ou d'une vacuité affligeante, car la littérature, ce sont d'abord des histoires... et réunir les deux, l'histoire et le style, c'est le Graal ! Que je n'ambitionne pas, je me contente d'écrire des histoires...
Mais ici, quelque chose opère.
Un style d’une élégance rare, porté par une émotion profonde, un mystère diffus, un envoûtement qui saisit l’âme, une nostalgie douce et poignante. Tout cela se fond, s’enlace, se répond. On ne sait plus, à la lecture, où finit la forme, où commence le sentiment, ce qui relève du récit, de la musique ou du songe.
Une alchimie lente et subtile.
Un texte qui ne se lit pas : il se rêve.
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PS : Je commente peu, car je suis dérouté par le clanisme et le conformisme qui n'épargnent pas la littérature, mais là, ç'eut été un crime de ne pas le faire...
Publié le 09 Juin 2025