@Pat Vivancos Une belle découverte que « Kintsugi », roman réaliste, particulièrement immersif, que j’ai lu d’une traite. /// Plus de faux-semblants une fois de l’autre côté de la barrière, et j’ai trouvé exprimées avec justesse les difficultés des différentes intervenantes dont la bonne volonté n’arrive pas combler le fossé au-delà duquel ont été catapultées Maïka, Lupe, Tina et Leïla. /// Quatre femmes qui ont quitté une vie de merde dans des circonstances dramatiques, sans être préparées à un univers carcéral qui n’a rien d’un lieu de villégiature pour retraite tranquille. Autre apprentissage douloureux donc : celui sur lequel l’opinion public ferme facilement les yeux dans un « après tout, ils (elles) l’ont bien cherché ». Que cet apprentissage soit l’occasion d’une réconciliation avec elles-mêmes par le biais de l’entraide est une belle leçon de vie. /// Je ne connais pas les différentes prisons évoquées ni aucune autre, en fait. Je suppose juste que les conditions pénitentiaires, leur degré d’humanité, dépendent directement des richesses et des avancées sociales du pays concerné. Cependant, force est de constater qu’elles sont la dernière roue du carrosse social où que ce soit sur notre planète. C’est sûrement pour compenser cette injustice que je me suis surprise à accueillir la fin comme une réalité fort probable, d’ailleurs ;-). /// Pour la forme, portraits réalistes, psychologie des personnages fouillée, plume cash, sans fioritures, et véracité des dialogues, font que l’on vit les scènes en temps réel (au point de zapper complètement les coquilles, c’est dire :-)). /// Merci pour ce partage qui sort du lot. Amicalement, Michèle-Zoé /// PS : augmenter la taille des interlignes ne serait pas du luxe pour faciliter la lecture en ligne ;-).
Publié le 08 Mars 2023