Le temps dérobé

7 pages de Vanessa Michel
Le temps dérobé Vanessa Michel
Synopsis

Des examens, deux étudiants, un Clic-Clac.

Publié le 19 Octobre 2025

Les statistiques du livre

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Merci beaucoup, @Chardri Dominique, pour les trois cœurs et pour cette recommandation de ma nouvelle. Bien cordialement.

Publié le 24 Octobre 2025
3
à lire
Publié le 24 Octobre 2025

Bonsoir Michel,
Merci pour ces explications exhaustives et concrètes. Donc le 4, plus éthéré (le cœur), transcende en rejoignant la matière (le ventre, l'action) ; il s'incarne.
Je n'ai pas terminé mon livre en cours, mais l'absence d'informations quant à comment aller vers l'intégration laisse sur sa faim. Ce que je trouve de pertinent dans vos démonstrations, c'est qu'elles corroborent ce que j'essayais de montrer, et qu'elles délivrent ce message universel de la beauté de l'échange et du lien. Car c'est bien grâce à Julie qu'Hugo transcende (et elle s'élève elle-même grâce à lui). C'est donc l'autre qui devient le levier, le facteur qui fait progresser, comme dans tous les partages égaux et sincères - y compris sur MBS. Encore merci et à bientôt @Michel Laurent.

Publié le 23 Octobre 2025

Bonjour Vanessa. (@Vanessa Michel)
Voici une complément d'analyse essayant de vous expliquer pourquoi, selon moi, Hugo, type 4 incontestable, me semble glisser (ou avoir une composante forte) vers le type 1.

Dans l’ennéagramme, chaque profile est relié à deux autres (flèches dans le cercle). Une flèche dite d’intégration (ou de croissance) qui indique la direction qu’un type prend lorsqu’il évolue positivement, et une flèche de désintégration (ou de stress) montre la direction que le type prend lorsqu’il est sous pression ou en régression. Selon les écoles, les flèches peuvent avoir d’autres dénominations.

La flèche du type 4 vers le type 1 est orientée comme une flèche d’intégration. Ce glissement du type 4 vers le type 1 est important, car ces deux profiles ne sont pas gouvernés par les mêmes centres « d’intelligence » : le type 4 est mis en mouvement par son centre émotionnel (« le coeur », qui va exprimer le ressenti) alors que le type 1 est gouverné par son centre instinctif (« le ventre », qui va diriger l’action). Quand le 4 « s’intègre », il emprunte les qualités élevées du type 1. Cela signifie qu’il canalise son monde émotionnel intense et sa quête d’authenticité vers une forme de rigueur intérieure et d’engagement concret. En pratique, le 4 s’intègre quand il transforme la sensibilité en conscience, l’émotion en action juste. Il devient capable d’un amour lucide, d’une création disciplinée, d’une exigence au service du sens.

Dans votre texte, Hugo incarne vraiment le type 4 : hypersensible, passionné, en quête d’authenticité et de reconnaissance esthétique. Il vit intensément ses émotions, se compare, se sent parfois incompris — particulièrement dans le domaine artistique — et oscille entre exaltation et frustration. Mais pour moi, il y a tout aussi clairement un glissement vers le type 1, le Réformateur, qui s’exprime au moment où son idéal artistique et moral commence à chercher une rigueur, un cadre, une exigence de vérité, au lieu de s’épancher dans la pure émotion.
La mutation s’opère discrètement dans le texte, quand Hugo commence à se remettre en question. En particulier quand Julie, dans sa douceur charnelle et sa lucidité, lui dit : “Je crois qu'ils ont raison.”

Cette phrase agit comme un déclencheur. Elle ne le détruit pas, elle l’éveille. Hugo cesse d’être simplement victime de l’injustice et se tourne vers la vérité : “C’est vrai, je n’y avais pas pensé. Comment tu vas faire ? – Je ne sais pas, je vais devoir réinterroger tout le monde, ça me fait chier si tu savais.”

C’est le basculement vers la flèche du 1 : il quitte la plainte émotionnelle pour la réflexion structurée, il se met à penser en termes d’action (“je vais devoir réinterroger tout le monde”) plutôt que d’émotion. Il découvre l’idée d’une responsabilité artistique : la sincérité ne suffit pas, il faut viser la justesse, la vérité. Le 1 qui sommeille en lui commence à émerger : l’exigence morale et esthétique prend le relais du ressenti. Son sens du beau se mue en quête du vrai.

Symboliquement, il évolue de la tempête intérieure vers une clarté ordonnée. La scène d’amour avec Julie n’est pas seulement érotique, elle a une valeur alchimique. Julie agit comme un catalyseur de transformation, elle canalise son chaos émotionnel. Elle lui fait éprouver, plutôt que penser. Après l’acte, Hugo trouve une paix nouvelle : “Lui savoure cette paix absolue, éternelle. Il la caresse, il la contemple.”

Cette paix, c’est celle du 4 qui a enfin trouvé une forme à son feu intérieur, soit l’intégration de la paix du 1, lucide, ordonné, apaisé, tourné vers le concret. Et même son dernier élan – “il va lui faire des crêpes” – en apparence trivial, est symbolique : le romantique tourmenté devient homme d’action aimant, qui exprime son amour par le geste juste, et non plus seulement par le tumulte émotionnel.

Publié le 22 Octobre 2025

Puisque l'on vous sent à la recherche d'un style nouveau, je vous recommande la lecture de "https://www.monbestseller.com/manuscrit/24230-29-fevrier". Très belle écriture elliptique et syncopée de Lakhdar qui suggère sans forcer son style. De poésie à fleur de peau, touchante, incandescente...

Publié le 21 Octobre 2025

Cher Michel,

Je vous remercie infiniment d'avoir pris le temps de m'offrir ces analyses généreuses et poussées des types d’Hugo et de Julie. Je les ai lues à plusieurs reprises, et c'est assez bluffant !

Étrangement, en tant qu'auteur, j'aurais eu sans doute plus de difficultés à décrire d'une manière aussi précise que la vôtre la personnalité de Julie. Mais est-ce que ça n’est pas logique, puisqu’elle se situe et se comporte (existe et se sent exister) par rapport à l'autre ?

J'aime aussi beaucoup vos interprétations quant à leur fusion, cette troisième personnalité née de leurs différentes lacunes qui prend forme dans leurs différents langages. Cette union, liée par l'art (LE point commun du couple), attire les vérités de chacun et comble, du moins un instant, leurs manques. Réparation > consolation > élévation…
« Et c’est dans ce décalage même que réside la beauté d’un amour qui ne cherche pas à durer, mais à exister. Lui incarne le vertige de l’intensité, elle la grâce du présent ».

Dans cette scène quotidienne (nécessairement révélatrice de leurs mécanismes), Julie semble prendre les rênes de la situation. Elle choisit de convier leurs désirs pour leur faire dépasser la colère. Je suis d'accord avec votre analyse : elle ne cherche pas à raisonner ou à convaincre Hugo, du moins frontalement, elle se contente de mettre tranquillement en pratique sa « philosophie ». Elle lui permet de fait d'éprouver et de ressentir, dans la matière comme dans les sentiments, ce qu'elle explicite en conclusion.

Grâce à son analyse ennéagramme, on comprend comment Julie parvient à faire rayonner, et en quelque sorte « gagner », la douceur et la tendresse - sans avoir forcé ni imposé. Elle crée ce havre de paix, ce cocon, éphémère, avant que les pensées d’Hugo ne l’emportent loin d’elle, et que les besoins d’amour de chacun les ramènent l’un vers l’autre, en un ressac amoureux un peu intemporel.

J’ignore si vous employez ce type d’analyse pour la création de vos personnages ?
Je trouve pour ma part ce retour extrêmement intéressant, en tant qu’artiste, puisque mes récits, même pensés, sont également intuitifs - voire instinctifs. L’apport de démarches et d’analyses plus scientifiques nous apprend également sur notre manière de créer. C’était passionnant !

Belle soirée à vous et encore merci, vraiment, @Michel Laurent.

P.S.: Découvrant à peine cette méthode, j'ai été surprise de l'apport du 1 chez lui.

Publié le 21 Octobre 2025

Merci beaucoup pour votre retour uni à trois jolis coeurs @Buvard de mots.
Je suis contente que ce texte ait pu chanter un bout de musique particulière à vos yeux, et que vous ayez été sensible à la fusion que j'ai tenté de créer.
Bonne après-midi à vous. Bien cordialement.

Publié le 21 Octobre 2025
3
Bonjour, Il y a une très belle musicalité dans le texte. Surtout au début où j'avais l'impression d'entendre un air et un refrain. J'aime aussi beaucoup cette forme où on ne sais plus trop qui parle, qui fait quoi et si toute l'action est synchrone. Ou un mélange passé/présent car quand on est submergé on lâche les rênes et le cerveau chevauche lui de son côté.
Publié le 21 Octobre 2025

Oh Michel, génial ! Un GRAND merci ! Je dois filer peindre, mais je vous répondrai ce soir.
@Michel Laurent
P.S.: ça va être intéressant pour moi aussi de comparer ce que j'ai mis dans l'un et l'autre(...). Merci, merci !!

Publié le 21 Octobre 2025

Chère Michèle,
Merci pour ton retour et tes impressions, mais aussi pour cette épine que tu m'enlèves du pied. Tu sais, lorsqu'un mot nous dérange, qu'on sent vaguement un truc qui cloche. N'est-ce pas bien mieux, « Il est croquer et ça tombe bien : elle n’a pas eu le temps de refermer le Clic-Clac ce matin » ? :-D
Je suis contente que tu trouves de la fluidité à cet exercice pour moi inhabituel, mais aussi que le dialogue ait pu faire remonter des souvenirs personnels.
Bises et belle journée à toi @Zoé Florent
P.S.: Je comprends, mais je laisse au passé, car elle a déjà enlevé son tee-shirt. Je n'ai pas l'impression que cette explication soit très claire, mais si je plaçais qu'elle n'en porte pas, de soutien-gorge, avant qu'elle se déshabille, je l'aurais mis au présent. Oui, c'est encore plus abscons, je vais arrêter là. À bientôt ;-)

Publié le 21 Octobre 2025

@Vanessa Michel

Hugo — Type 4 (le Romantique / l’Individualiste) teinté de Type 1

Hugo est un être hypersensible, viscéralement attaché à la valeur qu’on accorde à son travail. Ce qui le met en fureur, ce n’est pas la critique en soi, mais l’injustice ressentie : l’impression que son talent, sa singularité, ne sont pas reconnues à leur juste mesure.
• Motivation principale : être vu, compris, reconnu dans son authenticité.
• Blessure fondamentale : le sentiment d’être incompris ou dévalorisé.
• Mécanisme dominant : la comparaison — il se jauge sans cesse aux autres (Chloé, Bastien, Kevin…).
• Passion : l’envie, non pas de posséder, mais d’incarner une intensité que les autres semblent lui refuser.
• Comportement observable : une colère qui masque une profonde vulnérabilité. Hugo ne veut pas tant dominer que justifier son existence à travers son art.
• Évolution : lorsqu’il s’apaise, l’amour de Julie devient miroir réparateur — elle lui rend momentanément cette estime de soi que le monde lui dénie. Mais aussitôt la passion retombée, le doute revient : « Est-ce qu’il l’a embrassée en arrivant ? » — remords, culpabilité, recherche d’absolution.
• Influence du Type 1 : un perfectionnisme moral, une exigence d’ordre et de justice. Hugo veut que les choses soient « justes », dans l’art comme dans l’amour.

Julie — Type 2 (l’Altruiste / l’Aimante) teinté de Type 7

Julie, à l’inverse, fuit le conflit. Sa force tranquille est une stratégie : elle préfère réparer plutôt que débattre. Là où Hugo rumine, Julie enveloppe. Elle s’éloigne du discours d’Hugo pour revenir sans cesse au corps, à la sensualité, au présent.
• Motivation principale : être aimée à travers le don de soi.
• Blessure fondamentale : la peur de ne pas être nécessaire, de ne pas compter.
• Mécanisme dominant : détourner la tension en offrant — son écoute, son corps, sa tendresse.
• Passion : l’orgueil de croire qu’elle peut apaiser, sauver, guérir l’autre.
• Comportement observable : Julie désamorce la colère d’Hugo par la caresse, non par la raison. Elle veut « l’aider », « le soulager », se rendre indispensable.
• Influence du Type 7 : une légèreté vitale, un refus du poids des émotions négatives. Julie fuit la tristesse, la colère — mais elle les transcende par le plaisir et la fantaisie.
• Évolution : dans la dernière scène, elle ramène la relation à sa plus belle évidence : « C’est rien que du temps dérobé à l’art et surtout à l’amour. » Elle incarne la réconciliation du charnel et du spirituel, du jeu et du sérieux.

Leur dynamique de couple
Leur relation est typique d’un duo 4–2 : lui, en quête d’un amour absolu, elle, prête à le donner sans condition. Mais ce lien comporte une tension sous-jacente : Hugo attend de Julie une reconnaissance de son exception, tandis que Julie cherche à être reconnue pour son dévouement. Lui vit dans l’intensité et la nostalgie du manque ; elle dans la consolation et la joie du présent. Leur union charnelle devient un langage : elle lui rend la paix, il lui rend la profondeur.

Publié le 21 Octobre 2025

@Vanessa Michel
Voici comment, en ce qui me concerne, j'analyserais la psychologie des deux personnages, Julie et Hugo. Je vous donne dans le message qui va suivre mes données techniques d'analyse ennéagramme.

Votre texte révèle une tension entre colère et douceur, lucidité et abandon. Tout oppose ces deux personnalités en surface mais le besoin d’amour et de reconnaissance les lie intensément.

Hugo vit à vif. Sous ses colères et ses indignations se cache une douleur plus ancienne : celle de ne pas être reconnu, de ne pas être vu vraiment. Le monde le frustre parce qu’il ne répond pas à son exigence de justesse. Son art, il le voudrait pur, irréfutable, mais le doute l’assaille sans répit. Chez lui, tout est question d’intensité : aimer, créer, même souffrir doit atteindre une sorte d’absolu. C’est un romantique écorché, un être chez qui la sensibilité est une seconde peau, et la moindre égratignure devient blessure. Hugo est de ceux qui s’usent à vouloir prouver qu’ils existent. Et pourtant, il suffit parfois d’un regard de Julie pour que le tumulte s’apaise, ne serait-ce qu’un instant.

Julie, elle, vit à l’inverse du fracas. Elle est la marée douce qui monte sans bruit, qui efface les traces et recouvre les mots d’un geste. Elle n’aime pas la colère : elle la contourne, la dissout, la transforme en tendresse. Chez elle, le corps parle mieux que le discours, et le plaisir devient une forme de langage, une manière d’aimer, mais aussi de consoler. Elle ne cherche pas à avoir raison ; elle veut comprendre, accueillir, réparer. Il y a chez elle cette bonté lucide, presque ironique, des femmes qui savent que tout passe, que ce soit la colère, la peur, et surtout le temps. Son amour est une offrande, parfois trop entière. Elle donne pour apaiser, pour être utile, pour mériter d’être aimée en retour.

Leur couple est évidemment fragile : lui, inquiet, consumé par le besoin de sens ; elle, eau profonde qui absorbe sans bruit les excès du monde. Leur amour n’est pas calme, mais il est vital. L’un cherche dans l’autre la part manquante : lui, la douceur qui lui échappe ; elle, l’intensité qui lui manque. Mais lorsqu’ils se rejoignent, tout se tait : ni la rancune d’Hugo, ni les esquives de Julie ne tiennent. Il ne reste qu’une vérité nue, charnelle, suspendue entre leurs deux respirations, avec ce sentiment que le temps, pour une fois, s’arrête.

Mais déjà, l’horloge recommence à battre. Hugo, comme toujours, se met à penser, à douter, à s’en vouloir. Julie, déjà, s’endort, paisible, certaine que le lendemain viendra bien assez tôt. Et c’est dans ce décalage même que réside la beauté d’un amour qui ne cherche pas à durer, mais à exister. Lui incarne le vertige de l’intensité, elle la grâce du présent.

Publié le 21 Octobre 2025
3
@Vanessa Michel Contrairement à Denis et tout comme Laurent, j'ai apprécié un retour à l'épure, à la fluidité, sans ruptures... Admiré ta façon à la fois osée, pudique et sensuelle d'évoquer le sexe - un des exercices littéraires les plus ardus. Quant au problème d'Hugo, il m'a rappelé ma propre expérience, qui était aussi celle des bons dessinateurs avec une préférence pour le figuratif et l'hyperréalisme (très en vogue à l'époque) : l'incompréhension face aux félicitations reçues par des personnes peu douées pour une oeuvre qui leur semblait gratuite, bâclée... /// Merci pour ce très beau partage plein de finesse, chère Vanessa. Bises et belle journée, Michèle
Publié le 21 Octobre 2025
3
Par contre, l'idée de mélanger relation sexuelle et rivalité scolaire est originale et propice à des situations comiques et à des dialogues savoureux... Un ami me racontait que quand sa copine l'appelait, pour un petit after, elle lui rappelait immanquablement quelques réparations à effectuer... La dernière fois, en pleine ascension elle lui a parlé d'un robinet qui fuyait. Ça lui a coupé les pattes... Il s'est retiré en plein casse-croûte, a sorti le petit Jésus de la crèche, a remballé son outil (pas la clé à molette) pour aller finir la nuit sur le canapé et n'est plus jamais revenu... Plombier est un métier compliqué... PS : Ça me donne d'ailleurs une idée de sujet pour notre prochain "Café littéraire" ; "Le truc qui coupe les pattes en plein nirvana..." il faut 2 pages, votre texte est un peu long, mais vous le coupez un peu (le texte, pas le mec) ça pourrait le faire...
Publié le 21 Octobre 2025

Merci pour ton retour et les petits coeurs Laurent.
Si jamais tu as des lectures et des auteurs à me suggérer dans le sens de ces dialogues intégrés et fusionnés, ça m'intéresse pour la suite.
Bises et à bientôt. @carpov

Publié le 21 Octobre 2025

Jolie tentative d’érotisme.
Mais le style me gêne : il est heurté, répétitif, comme si l’on se cognait la nuit à tous les meubles.

La psychologie des personnages est indéfinissable, au mieux surprenante.
Cette fille semble enfermée dans une relation amoureuse à sens unique, toxique, un schéma traditionnel de soumission amoureuse : elle donne tout, lui ne prend que du bout des lèvres.
À la fin, il paraît amoureux, mais n’est-ce pas l’ultime rêve de la jeune femme ?
Ceci dit, le thème, le sujet, c'est votre choix.

Je reconnais dans l’écriture une tentative de faire différent, mais il y a trop de répétitions, d’adverbes inutiles, d’inversions, de phrases orphelines, syncopées sans raison…
Tout cela ne coule pas comme du miel.
On sent pourtant que vous avez envie de créer un style original— dialogues et narration qui s'entremêlent — Mais c'est un art délicat, à en abuser, vous compliquez, vous "empesez"…
Le trop est l'ennemi du bien...
Faites simple… Quelques mots, quelques inversions, quelques inventions stylistiques suffisent pour créer un style audacieux et fluide.
L'Art, c'est avoir l'air indifférent à son style, comme si on l'oubliait...

Publié le 21 Octobre 2025
3
Bonjour @Vanessa Michel, merci pour cette nouvelle proposition qui ne laisse pas indifférent. J'ai trouvé le décalage entre le désir lascif de ton héroïne et la presque indifférence de son amant, du moins pendant un long moment, intéressant. Je connaissais le procédé des dialogues intégrés dans le flux de la narration, ici, ils servent bien ce décalage. Ton écriture m'a semblée davantage épurée, et comme tu le sais, je la préfère ainsi, plus narrative, plus limpide. Les images, moins nombreuses, y apparaissent nettement et ont le temps de s'installer dans l'esprit du lecteur.
Publié le 21 Octobre 2025

Cher Alain,
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je vous remercie pour votre commentaire aux cœurs flamboyants ; je vous remercie pour votre enthousiasme ; je vous remercie pour votre sensibilité et pour votre gentillesse qui rayonnent et qui passent outre l'écran de mon ordinateur et bien sûr, je vous souhaite une excellente nuit. Ah, que vous lire fait plaisir ! Bien à vous @alain.lamoliatte.

Publié le 21 Octobre 2025

Aparté à l'attention de @Michel Laurent, si la bouteille arrive jusqu’à votre mail.
Il y a une semaine environ, dans une boîte à livres perdue dans un village paumé, j'ai récupéré « L’Ennéagramme, les 9 visages de l'âme » de ROHR et ÉBERT. J'aurais eu plein de questions, de qui faites-vous les portraits, allez-vous en publier des extraits ici, gardez-vous toute la partie spirituelle de ces analyses (comme depuis le soufisme) ? Etc, etc...
Mais surtout : quel chiffre pour Julie, quel chiffre pour Hugo ? J'ai cru comprendre que si la personnalité A. aide la B., la B. est plutôt néfaste pour la A. Dur de faire fusionner, dans ce cas…
Bref, ça m'intéresserait d’avoir votre analyse quant à la personnalité de « mes » étudiants. Bonne soirée.

Publié le 21 Octobre 2025

Cher @Léas Carax,
Un immense merci pour votre retour exhaustif assorti de jolis cœurs.
Si j'aime bien évoquer mes intentions artistiques, je préfère laisser à chacun la liberté d'interpréter les histoires et les caractères. J'ai souvent eu des surprises, parce que le lecteur peut m'apprendre une chose que j'ai fait passer inconsciemment, ou imaginer à des lieues de mes propres inventions.
Aussi, j'ai pris grand plaisir à découvrir votre vision de ma nouvelle et votre échange avec Michel. C'est à la fois très agréable et très précieux pour moi.
Encore un grand merci à vous. Bien cordialement.
P.S. : J’ai bien aimé votre résumé par la notion « d’impatience très sensuelle ». C’est très beau.

Publié le 21 Octobre 2025

Cher Pierre,
Votre commentaire résume à lui tout seul le problème de la passion. Pour une nouvelle que vous trouvez belle, il y en a 4 que vous trouvez « merdiques » ou « emmerdantes. » D’ici trois récits, ma plume devrait logiquement rejoindre votre cœur, avant l'inévitable rechute en cascade des déceptions. Il me semble (à confirmer) que Docteur Laurent pourrait vous aidez pour cela. À très bientôt @Sansberro

Publié le 21 Octobre 2025

@Yolanda Potatoe, cela fait plusieurs semaines que vous avez été méprisante, offensante, voire méchante avec mes commentaires. Une goutte d’eau en début de mois m'avait même décidée à ne plus vous adresser la parole - quand bien même je vous lis. Et vous choisissez ce moment précis pour m'offrir un compliment.
Si ça, ce n’est pas du timing !
Heureusement que je sais que le thème des Beaux-Arts vous passionne, sinon j'aurais pu croire à un fait exprès... Je vous remercie pour ce retour qui me surprend. Je ne pense pas avoir « progressé » par contre, dans le sens où vous l’entendez. À mon avis, c'est juste que mes objectifs étaient différents pour cette nouvelle, écrite une semaine après Le Seuil. Bonne soirée à vous.
P.S.: Je ne connais pas BRUNDAGE, je note votre conseil de lecture. A priori, ça n’est pas mon style de roman, même si cet aspect des dialogues m'intéresse vivement et me convaincra peut-être...

Publié le 21 Octobre 2025

Cher Cortex,
Votre retour m'enchante, et il m'enchante à double titre : d'une part parce que ça me fait plaisir que cette proposition fonctionne auprès de vous, et d'autre part, d'une manière plus générale, parce que j’ai l’impression que vous capturez toujours l’intention ou l’âme de mes nouvelles – que vous les appréciiez ou pas. Quelquefois c'est même vous qui m'en révélez certains aspects. Alors, merci pour cela, pour les cœurs et pour votre fidélité à me lire et à me dire de mon travail.
À demain pour votre nouvelle ! @Cortex1
P.S.: Malabar, gaufrettes, Tagada... tout était pris, il m'a fallu être inventive ;-)

Publié le 21 Octobre 2025
3
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? J'ai adoré. C'est beau, c'est tendre, c'est fusionnel, passionnel, charnel mais aussi intellectuel. La vie, l'amour, les doutes, les maladresses, il y a tout. Voilà. Merci, merci, merci. Alain.
Publié le 20 Octobre 2025

@Léas Carax
Pour moi, les deux personnages ne sont pas auto-centrés. Il s’agit plutôt d’une quête de soi à travers l’autre. Le fait que les personnages se cherchent et se frottent au monde et à leurs propres incertitudes suggère une dynamique introspective, mais pas égocentrique. Ils ne sont pas repliés sur eux-mêmes ; ils utilisent la relation comme miroir, comme terrain d’exploration. L’identité se construit dans l’échange, dans la friction, dans le désir, pas dans l’isolement.

Et l’absence de guillemets ou de tirets dans les dialogues renforce l’idée d’un flux commun, d’une porosité entre les voix. Cela suggère une fusion, une proximité, pas un enfermement narcissique.

Publié le 20 Octobre 2025
3
Chère Vanessa, je mets 3 cœurs pour l'ensemble de votre œuvre dont, vous le savez je suis un amoureux absolu, mais votre histoire d'étudiants aux beaux arts....Bof! J'écris Bof parce qu'en fait ça m'arrange bien de ne pas avouer que je me suis grave emmerdé en la lisant!
Publié le 20 Octobre 2025

@Vanessa Michel
Chère auteuresseuse, je vous avais adressé un commentaire plutôt amène, où je vous félicitais de votre audace mais vous reprochais quand même quelques maladresses d'expression, et je m'aperçois que, dans son élan, mBS l'a supprimé en même temps qu'un certain délire qui n'avait certes pas sa place ici : en quoi seriez-vous responsable des mauvaises manières d'une certaine Yolanda Potatoe, laquelle n'est autre que Yolanda Potatoe elle-même mais affublée du chiffre 4 afin (c'est très malin) de dérouter la chasse à courre qui est à ses trousses. Brèfle, je trouvais que vous faisiez manifestement des progrès.
Bien à vous.
PS : Je vous demandais aussi, incidemment, si vous aviez lu Elizabeth Brundage, particulièrement son "Dans les angles morts", qui a utilisé avant vous cette manière d'insérer ses dialogues dans le corps du récit. En allant encore plus loin que vous, me semble-t-il. Quoi qu'il en soit, si vous ne l'avez pas lue, je vous la conseille. Elle est exceptionnelle.

Publié le 20 Octobre 2025
3
Exercice très difficile à réaliser, cette intimité de deux corps en train de se parler, alors que l'esprit mouline (et dit), ce huis-clos où tout devient si relatif, et si peu important quand le spectacle se déroule d'une manière aussi complice. J'ai lu les commentaires après. Oui, il y a fusion totale, qui permet l'éclosion de cette vérité finale qui résout tout. C'est une belle réussite. Bravo Vanessa Michel.
Publié le 20 Octobre 2025

Cher Michel,

Voici un retour d'une beauté qui me laisserait sans voix, si je ne tenais pas à vous exprimer mes remerciements et mon soulagement quant à la « bonne » réception des dialogues.
Je voulais mettre à égalité trois langages (mots / corps / non-dits), mais je désirais aussi un déroulé à la seconde de ce flot de « paroles ». Les tirets et les guillemets apportaient une impression de théâtre, j'ai donc tenté cette fusion, en croisant fort les doigts pour qu'elle fonctionne. Je suis vraiment contente que ce choix n'ait pas altéré votre lecture !

Encore merci pour ce retour exhaustif et enthousiaste - ainsi que pour les jolis cœurs associés.

Très bonne soirée à vous @Michel Laurent

Publié le 19 Octobre 2025
3
Evidemment...
Publié le 19 Octobre 2025

Bravo, Vanessa, pour ce souffle narratif qui conjugue la fièvre du désir et la tendresse du quotidien. C’est un huis clos amoureux où la chair, loin d’être triviale, devient le langage de deux êtres qui se cherchent, se frottent au monde et à leurs propres incertitudes.

La prose est fluide, directe, et d’une totale franchise, sans faux-semblants. La narration parvient à faire cohabiter le charnel et l’introspectif, le concret et l’émotion pure, dans un bel équilibre. L’alternance entre la parole et le silence, entre le mouvement des corps et celui des pensées, ets particulièrement réussie, parvenant à tisser une tension presque musicale.

Les dialogues, sans guillemets ni tirets, surprennent un peu au début — comme si les voix des personnages s’invitaient librement dans le flux du récit, refusant toute frontière typographique. Cette déroutante continuité finit par séduire : elle crée un effet de proximité, comme si l’on surprenait les mots au moment même où ils naissent, sans filtre (dans l’élan de la passion, on n’a pas le temps de chercher un tiret cadratin !)

C’est un texte où la chair et la pensée s’embrassent sans pudeur ni excès, comme deux amants qui savent qu’il faut parfois parler d’art pour mieux se taire ensemble.

Publié le 19 Octobre 2025