Catarina Viti

Bonjour Corentine, Eh bien, quelle histoire, quel style, quel livre ! WÔW ! comme on dit sur les réseaux. Et encore... il manque l’émoji (l’informatique du site ne les autorise pas, hélas !). Redevenons sérieuses. Oui, quel livre... la difficulté est de reposer ses impressions, ses idées pour en parler sereinement, car tout se bouscule au portillon. Je vais quand même essayer quelque chose. Votre histoire est celle d’une métamorphose : un bébé chétif, une espèce d’avorton cachectique, mute en outremangeur. À l’opposé d’une métamorphose kafkaïenne, brutale et imprévue, la vôtre est lente et inexorable. On compte les kilos, et avec effroi on fixe l’aiguille de la balance qui tourne vers la droite jusqu’au paroxysme. Il y a mille thèmes dans votre récit : le conflit entre les êtres, entre toutes les parties d’un être, et de tout avec la vie chapeautée par une société absurde qui semble avoir perdu tout repère et glisse sur la pente qu’on sait fatale. Votre forme est à la hauteur de votre fond ! Un style implacable (et qui me délivre enfin de toutes ces stupides productions I.A.), vif, incarné. Une structure Panzer ou Locomotive, ou rouleau-compresseur. Un rythme digne des meilleurs de Johnny Cash... Dirais-je pour sortir un instant respirer un peu d’air frais. Car il est vrai que votre livre presse et oppresse et tout jusqu’à la fin tient ses promesses. Chère Corentine, je vous remercie infiniment pour ce moment de lecture, et je vous souhaite... de continuer sur la lancée, tout en sachant que c’est chose faite. Bravo, vous avez en moi une lectrice enthousiaste.

Un livre, une comédie remplie de charmes multiples... où les animaux philosophent et sortent du cadre, et complètent le travail des humains, les uns les autres se répondant de Tel-Aviv à Toronto : "Ici, mon garçon, il faut connaître les couloirs invisibles pour sortir du labyrinthe, répondit Menahem en lui faisant un clin d’œil. et "Non. Tu n'as rien à me devoir. Moi, je crois que si on peut changer un tout petit bout du monde pour quelqu'un d'autre, même un tout petit peu, alors ça vaut la peine. Même si ce quelqu'un n'est pas reconnaissant. Même si personne ne le sait. Même si ça ne rapporte rien du tout."***** Un excellent moment de lecture ponctué de cet humour que j'aime tant.***** Merci Albin pour ce généreux cadeau et longue vie à votre livre. Mazel tov !

Tout sauf drôle. Ou alors rire jaune et grinçant. Moi, que l’idée n’a jamais effleurée (même pas une seule fois sur un malentendu), moi, qui n’ai donc jamais vécu les joies de la grossesse, je tombe sur votre livre qui m’interroge. Vous confirmez un truc que j’avais imaginé : non, la grossesse n’est pas une partie de plaisir (du moins pas obligatoirement pour toutes les femmes). Du coup, je suis allée faire un tour sur la Toile pour voir ce qu’on en dit ici et là, de cette grossesse. Morte de rire (oui, cette fois, un grand rire franc) ! Voici la liste des 15 livres à lire pendant la grossesse : J’attends un enfant, de Laurence Pernoud – Editions Albin Michel Ma Grossesse Sereine et Gourmande, Elise et Marion Destannes – Editions Vuibert Bien Vivre sa Grossesse au Naturel, Claire Andréewitch — Editions Marabout Ma Première Grossesse, Sophie Fontaine Mamans avant tout, Maryline Demangel et Anaïs Da Silva — Editions Hachette Pratique Petit Journal de ma Grossesse, Véronique Deiller — Editions Solar Comment Accoucher avec le Sourire… ou Presque ! Sarah Farri Le guide de la naissance naturelle, Ina May Gaskin — Editions Mamaeditions Mamans du monde, d’Ania Pamula et Dorothée Saada – Editions First Mon P’tit Cahier Maternage, Julie Martory — Editions Solar Votre Grossesse : le Guide des Parents Imparfaits, Candice Kornberg-Anzel — Editions Marabout Mama Saver, de Elena Bizzotto et Daylily Paris — Editions Marie-Claire Bien Vivre le Quatrième Trimestre au Naturel, Julia Simon — Editions First La vie rêvée du post-partum, Anna Roy et Caroline Michel — Editions Larousse Devenir un Super Papa en 365 Trucs et Astuces, Olivier Barbin – Editions Leduc ************ Eh oui, chère A-Z, bien vu ! votre livre est « à part ». J’ignorais jusqu’à cet instant que de nos jours, on continuait à vendre la grossesse comme le moment le plus épanouissant d’une vie de femme. BONJOUR, LA CULPABILISATION ! Votre livre prend une tout autre valeur dans ce contexte. Tout de même, c’est un peu fort de café : dans cette jolie société française où une femme « grosse » (au sens propre et figuré) disparaît du cadre, est effacée de la compétition, dépossédée de son corps... on lui en balance des couches supplémentaires en lui faisant gober que sa situation est idyllique. Ma chère amie, chez moi, au fin fond du Quercy, on dit cela : jeter un pavé dans la mare. Je recommande chaudement -et sans réserve aucune- la lecture de votre livre. Merci.

Vous avez bien fait, Maï, de mettre ce texte sous les projecteurs. En tout cas, cette démarche m’a permis de le voir dans la masse, et surtout de le lire. ****** Ce qui m’a touchée dans ce témoignage, c’est votre franchise : il faut un très grand courage pour parler de soi ainsi. Je vais me mêler de ce qui ne me regarde, mais alors, là, absolument pas : votre sincérité est votre diamant, votre soif est votre démon. ****** Je ne vais pas intervenir sur votre recherche, elle relève de chacun de nous, de nos forces et de nos faiblesses. Mais je recommande chaudement la lecture de votre témoignage, car il contient en germe les éléments d’un somptueux roman (ou autofiction). Ce qu’il manque, pour l’instant, c’est le souffle ample de la narration romanesque. Disons, au pif, dix ans de travail d’écriture. Mais vous tenez la matière.

Un texte manifeste, sans pathos, écrit à l'encre glaciale. Un carrefour où se mêlent les blessures des grands génocides du 20e siècle. Une prière aux ancêtres meurtris. Le témoignage d'une jeune femme "rescapée" de la médecine. Pour tout dire : un message fort et cruel qui n'aurait pas déplu à celui qui écrivait : "Un livre doit remuer des plaies" (Cioran). Longue vie à ce texte. Je lui souhaite de trouver sa route dans cet univers saturé du livre... au nom de tous les vôtres.