Egalement DISPONIBLE EN VERSION AUDIO.
Lien dans le texte.
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"Je sais de madame S. qu’elle naquit à la fin des années 40 ; qu’elle vécut jusqu’à l’âge de seize ans, en plusieurs endroits du Soudan Français connu aujourd’hui comme le Mali. Ses parents, que, par commodité, j’appellerai les Colons, résidaient en brousse. Le nom du village où Elsa fut conçue et passa ses premières années m’échappe, mais en consultant une carte de l’actuel Mali, et d’après ses descriptions du périlleux et interminable voyage de son village à Niafounké (zones désertiques, sillonnées par des bêtes sauvages et de grands troupeaux), l’endroit pourrait bien être Gargando, au nord de Niafounké".
@Jacques Lauzel. Ce que vous dites là ne m'étonne pas le moins du monde. Mes poulettes (Ginger et Rosalie), qui en connaissent un rayon en matière de littérature, m'appellent "Pro". Ce qui donne "Prôôôô... prôôôô...". Merci pour le passage, et beaucoup de belles et bonnes choses à vous !
Merci @Bruno Peres. Si la symbolique vous intéresse, ce n'est pas pour rien que cette dame est si blanche. Mais je n'ai (presque) rien inventé, la réalité est souvent plus belle que la fiction.
@Catarina Viti Alors un très grand bravo, Catarina. Sisyphe a gagné, la pierre ne redescendra plus. Vous êtes à… pratiquement 10, allez disons 9,5. Il ne vous reste plus qu’à chasser le fantôme de Bonnard. J’ai découvert votre texte en version audio. Vous avez un timbre de voix qui se prête parfaitement à l’atmosphère qui se dégage de votre récit. Sans doute contribue-t-il aussi un peu à la créer. Bravo.
@MICHEL LAURENT. Et si j'étais cinéaste : Jacques Tati...
Eh bien, mon cher Michel, je vais vous faire mentir ! Les textes recueillis dans le volume "Sweet Memory" ont été écrits assez vite et plus jamais retouchés. Pour tout dire, j'ai peu de souvenirs de cet exercice.
"Le temps des cerises", en revanche, est resté 4 ans sur la table d'opération. Il me manquait toujours un truc. Et puis, un jour, à la radio, passe une émission avec les frères Dardennes. Et là, clac ! Quoi, clac ? Je ne sais plus, mais ce qu'ils ont dit à un moment a répondu à la question qui m'empêchait d'aller plus loin dans la rédaction de cette novella. En fait, chaque texte a son histoire. Un que j'ai réécrit souvent, c'est "Monna Vanna Sisters". Un truc que j'aimerais faire (quand j'aurai du temps...), c'est réécrire un de mes premiers romans publiés ("Femme au bord du monde") à partir de la moitié du texte, aller dans un tout autre sens (un peu comme Alain Resnais l'a fait dans "Smoking, no somking"). Je sais déjà ce qu'il se passe et comment ça évolue (probablement comment ça atterrit), mais je n'ai pas le temps. Entre le four et le moulin, j'ai choisi le moulin !!! Merci pour le passage, et si ces pages vous plaisent, eh bien, tant mieux.
Merci @amo134. Je ne pense pas que le titre soit pris (à vous de vérifier), mais vu votre veine inspiratrice, un roman intitulé "Le Paradis d'Aïcha"... Je ne peux jamais passer au pied des Quartiers Nord, sans repenser à ce surnom quand je vois le Centre Commercial trôner parmi les tours.
@LAULAULA. Merci, vieille branche ! Je n'avais pas vu passer ton commentaire. Sais-tu que tu as modifié ma vie d'auteure en me faisant réaliser la dimension "Réalisme Magique" de mes textes ?
Je pense d'ailleurs écrire un article à propos. Peut-être un #ecrireapropos qui est dans le même état que la Belle au Bois Dormant...
@iseut. Et en version audio ? (c'est nouveau pour ce texte)
@Marie Peterburger. Merci beaucoup, Marie, pour votre lecture. Je découvre, grâce aux témoignages des lecteurs, que ces textes courts et écrits à partir d'histoires vraies sont, en définitive, des espèces de lettres d'amour adressées à des gens à qui je n'ai pas su parler.
@iseut : oui, sans nul doute, problème de votre ordi. Mais pb bizarre. Vous ne pouvez pas utiliser les flèches de déplacement ? Avez-vous un Smartphone ? Ou pourriez-vous vous connecter depuis un autre ordinateur ? Parfois les problèmes viennent de ce que nous ne maîtrisons pas encore l'utilisation d'un interface.
@iseut. A l'occasion, expliquez-moi le problème que vous rencontrez avec la liseuse de mBS. Voilà bien de l'étrange. Je ne propose pas de téléchargement pour ces textes, car ils ne sont pas une oeuvre complète. Si vous souhaitez le lire, je vous en enverrai volontier un pdf. Prenez contact avec moi sur la page *mon profil*.
@Armelle Guégant Merci pour ce retour de lecture. Votre livre vient de succéder à celui-ci dans le Best Of et j'en suis absolument ravie, car, pour le peu que j'en ai lu, vous lui avez donné une très belle écriture. Bonne chance à vous.
Une écriture élégante, vive et souple, pour brosser le joli portrait d'une femme. Un moment de grâce, ce n'est pas si courant...
@émilie bruck. Eh oui, ma pauvre Emilie, vous ne comprendrez jamais rien au cirage de pompes, au fonctionnement de l'entre soi. C'est ainsi, que voulez-vous. Mais surtout ne changez rien, restez telle que nous vous connaissons : indomptable, sauvage, généreuse, prolifique, innovante, fantaisiste, amène, souriante, détendue, décomplexée, frondeuse, intrépide, surprenante... brèfle, l'être idéal qui nous fait l'honneur de fréquenter ces lieux, et de les illuminer de sa présence.
@Fanny Dumond3. Je suis sûre qu'elle vous aurait plu, cette madame S. Elle était un personnage de roman. Hélas, à cette époque, j'étais plus obnubilée par le traitement que j'allais lui donner, que par de possibles développements littéraires. Malgré tout, elle m'a laissé ce souvenir, et je suis heureuse de voir que grâce à ce petit texte, son "coeur" bat toujours, et nous émeut.
@Philippe Clausels. Merci pour votre témoignage. Je suis heureuse que ce texte ait réveillé en vous de chers souvenirs. Pour ce qui est de lire et commenter les auteurs, je m'en explique dans ma bio. Ce n'est pas l'envie qui manque, mais la disponibilité. L'année prochaine, qui sait...
@Brandon Bafalanga. Quel cadeau que ce commentaire ! Vous n'imaginez pas, cher ami, l'étrange chemin qu'il a fallu parcourir pour abolir cette distance inique que la société d'une époque a voulu mettre entre vous et moi. J'ai raconté cette histoire du racisme ordinaire dans un autre texte court (il est ici) : *Le baiser d'Irène* (lisez-le, s'il-vous plaît). Ce n'est pas Irène qui m'a fait découvrir qu'il n'y avait pas de distance entre le noir et le blanc, mais Norbert Massala (paix à son âme). Mais Irène aussi a existé, et ce baiser également. Il fut plutôt une foudre, alors que ceux de Norbert furent l'aurore, le début d'une longue paix.
Nous ne sommes que le produit de nos croyances, nous ne sommes que fantasmagories, et c'est bien ce qui fait que nous écrivons Noir sur Blanc, sans doute pour panser toutes ces anciennes blessures.
J'espère que nous aurons l'occasion de nous croiser à nouveau sur le site. Encore merci.
@Annabelle Markarian, bonjour et merci pour votre retour de lecture. Il s'agit bien entendu d'une Afrique fantasmée, mais il y aurait tant à dire sur ce sujet (en tout cas chez des citoyens de mon âge qui vécurent les derniers soubresauts du colonialisme pur et dur).
@Catarina Viti,
J’ai beaucoup aimé votre livre…. Tout d’abord, l'oxymore qui se dégage directement du titre (femme blanche, cœur d’ébène)… cette façon dont vous abordez le concept de l'identité, cette idée qu'on se construit à travers l'environnement dans lequel on a grandi… qu'on est Noir ou Blanc non pas à cause de la couleur de notre peau, mais plutôt suite à l'influence environnementale qu'on a subie et dans laquelle on a évolué, a quelque chose de ce que disait Sartre : "l'existence précède l'essence"… cet aspect implicite de votre livre m’a fait penser qu'il n'y a pas de vérité absolue et que tout est subjectif… que prôner, par exemple, des idées de suprématies raciales blanches ou noires ne peut que relever de la plus grande ignorance… Voilà, et puis votre style d’écriture aussi m’a vraiment beaucoup plu en second lieu… j’ai trouvé votre prose à la fois élégante, intime et contemplative, … Cet air nostalgique que dégage votre histoire… l'atmosphère est quelque chose que j’arrive à dénicher dans presque toutes les bonnes œuvres que je peux lire (elles ont toutes une certaine vibe… dans la vôtre, c’est la nostalgie)… peut-être parce que le concept du passé révolu qui ne cesse de hanter, du bonheur de l'enfance perdu sont des thèmes qui m'ont toujours tenu à cœur ? C’est peut-être à cause de cela… je ne sais pas pourquoi, mais le mal-être de l’héroïne de votre histoire, Madame S, m'a un peu rappelé mon propre protagoniste Martin M’Polesha… cette obsession pour le temps perdu, ce désir d'y retourner à tout prix… Madame S est, comme disait Fitzgerald, l'un de ces "mornes fantômes ne pouvant respirer qu'à travers leurs songes"… comme le héros de Tarkovsky dans son film Nostalghia, l'avenir est pour ce genre de personnage un terme parfaitement incompréhensible, un terme qui leur échappe complètement… parce que l'avenir, ils l'ont laissé derrière eux… devant eux, il n'y a que le passé… Madame S souffre d'une étrange maladie qui lui enlève la force de l'âme, le plaisir de vivre… et cette maladie n'est, je crois, rien d'autre que la Nostalgie… Ça m’a rappelé une anecdote racontée un peu plus tôt dans le film de Tarkovsky… où il était question d'un domestique qui, n'en pouvant plus, a fini par brûler la maison de son patron à cause de la nostalgie, car cette maison représentait le seul obstacle à son désir de retourner dans son pays natal… En résumé, ce fut une agréable lecture, @Catarina Viti. Merci d'avoir partagé avec nous cette émouvante histoire….
@Catarina Viti
Enfin !
Enfin, une écriture qui vous saisit et ne vous lâche plus !
Merci à vous,
Cordialement
Albert H. Laul
Heureuse de vous avoir fait passer un agréable moment de lecture, @JeanPignon.
Merci @Marie Berchoud. (T'as vu qu'on se tient la tête sur nos avatars ? (rires) Toi d'un côté, moi de l'autre. En fait, c'est une capture de mon ordi, je voulais savoir la trogne que je fais quand je bosse). Merci pour ta lecture. Madame S. est le mystère féminin du recueil. (S comme Secret, Sacré, etc.). Si tu t'intéresses un peu à la Symbolique, va chercher du côté Alchimie, oeuvre au blanc au noir et tu auras une piste pour comprendre le déchirement de madame S. (tu peux aussi fouiller du côté de Eliade pour les forgerons).
Je crois que madame S. est entièrement contenue dans le rêve qu'elle fait, en début d'histoire, lors de son malaise : la fleur d'un arbre tombée à la surface du lac.
Merci @Richard Piolay. Ce texte est extrait d'un volume intitulé *Sweet Memory*, neuf portraits de "patients".
Comme d'autres praticiens, j'ai découvert à leur contact que certains de nos patients peuvent devenir nos enseignants. Je ne sais pas ce que madame S. m'a appris, mais j'ai pour toujours ces souvenirs d'elle. Comme la *femme éléphant*, *l'homme qui dessinait des papillons*, tous en vérité. On dirait toujours, pendant le soin, que les patients nous pompent notre énergie. Si l'on s'en tenait à cela, à cette impression, quel serait l'intéret de pratiquer ce métier de "thérapeute" ? (je n'ai pas de réponse). Comme d'autres praticiens (je pense à Irvin D. Yalom), je crois qu'il faut devenir écrivant pour découvrir que cette relation patient-thérapeute est d'une complexité et d'une richesse insoupçonnée.
@Agostini Francois-Xavier. Comme je vous comprends ! Mon mari et moi vivons ensemble depuis 30 ans. Quand j'ai fait sa connaissance, il possédait en tout et pour tout, les vêtements qu'il portait, une brosse à dent et une bagnole déglinguée. J'ai décidé que ce serait lui et personne d'autre, car il faut plus de courage pour vivre pieds nus que les nougats emballés dans des grolles à 1500 balles.
Cela dit, je ne vois pas trop le rapport... mais merci quand même, et mes salutations à Prophetia et Clemenza.
Bonjour Madame, un jour j'entends une femme dire haut et fort dans un bar, moi, je ne sors qu'avec des hommes qui ont de belles chaussures, persuadée qu'un homme portant des Versace à 1500 euros la paire pouvait lui garantir le confort qui va avec, mais oubliant qu'un homme en cravate et avec une berline à 80 000 euros et de belles chaussures, pouvait aussi être le pire des goujats... Heureusement que ma femme, intelligente, ne s'est pas arrêtée à mes vielles basquettes usées quand je l'ai rencontrée la première fois, alors j'aurais été foutu, elle ne s'est pas arrêtée aux apparences et sans le sous à l'époque, maintenant plus confortable, nous sommes ensemble depuis 39 ans. Donc, tout ça pour dire quoi : c'est que la présentation d'un livre ne signifie pas que ce sera une perle... Bien à vous...
@émilie bruck. Rhâââlala, don't take the fly, Emilie.
Voili, voiça :
Merci, chère @émilie bruck, mille mercis pour cet adorable commentaire, sensible, constructif, empathique et généreusement (non)étoilé. Il me va droit au coeur, et me rassure venant de vous dont j'admire tant la prose. Une véritable friandise. Il est vrai que mon humanité est débordante et que je suis une grande dame, mais vos compliments me font rouhougir. J'en frétille. Encore mille mercis pour vos scintillantes étoiles et ce délicieux commentaire que je découvre en revenant de faire mes courses chez le Lidl du coin, et justement, je m'étais promis un Saint-Honoré pour mon dessert, mais, tête de lirnaute, je l'ai oublié sur le tapis de la caisse, aussi, votre commentaire tombe à pic, ô divine friandise qui éclaire ma journée.
Bon, je pense avoir un peu dérapé vers le milieu, mais on ne se refait pas...
@émilie bruck. Ouille ! "C'est tout à fait admirable, tant votre humanité déborde de la page", écirivez-vous. Savez-vous ce que ça fait un débordement de page ? Une inondation ! Souhaiteriez-vous, par hasard, que ce médiocre petit texte se transforme en voie d'eau et fasse couler le Titanique ? Et vous en envoyez encore : "Vous êtes assurément une grande dame !" Mais la cour est DEJA pleine, chère Emilie. N'en jetez plus !
Et les étoiles ? où qu'elles sont, les étoiles ? N'avez-vous point appris encore qu'il faut en mettre partout ! Des myriades, des constellations, des voies lactées...
Vous deviez être bien bourrée le 30 octobre pour écrire de pareilles fadaises !
Allez, sans rancune. Que le premier ou la première qui n'a jamais balancé un commentaire ahurissant sur ce site vous jete le premier menhir.
Je vous aime bien, ma denrée. Soignez vos artères.
@Cat Viti : si tu es sensible à la présentation, tu m'expliqueras comment tu peux mettre ta couverture à toi ? Bien que j'ai payé le pack incluant cette option, je n'y parviens pas. Merci d'avance pour le tutoriel même rapide. Je te reparlerai de ton texte ce soir.
Merci @Alix Cordouan. Madame S. (comme tous les personnages de "Sweet Memory" -roman en portraits dont est extrait ce texte) a vraiment existé. Et ce que j'ai essayé de traduire ici, c'est le souvenir que je garde d'elle ; l'éclat de lumière qu'elle a laissé dans ma vie. Avec le temps, puisque j'ai écrit ce livre il y a trois ans, je découvre que ces textes sont un peu des lettres d'amour pour la souffrance de certaines personnes qu'il m'a été permis de rencontrer. Le titre de ce livre devrait d'ailleurs changer (dès que j'ai un peu de temps pour m'en occuper). Je pense l'intituler "Nos merveilleuses blessures".
Merci, @JP LAURIER, d'avoir lu ce petit texte. De vous à moi, je ne suis pas calée en poésie, et quand je lis (par exemple)Jaccottet, j'ai tellement honte de ma prose que je fonce me planquer sous mon lit.
Côté lectrice :
Vu que depuis nov. 22 je me consacre à la vie du site ; accueillir, conseiller, guider tous les nouveaux auteurs (et quelques...
"Femme Blanche, coeur d'ébène" est le "Livre le +" du 6 novembre. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire. N'oubliez pas de laisser un commentaire à Catarina Viti, c’est pour cela qu'elle se donne corps et âme à la cause ouiquimBS !