Ahh… la maison du bonheur, quel titre alléchant, mais s’agissant d’un roman, on subodore que tout ne va pas être rose non plus. Et c’est un peu le cas avec cet imbroglio. Il y a du mystère dans vos mots, il faut deviner un peu. J’aime cela. Peut-être le découpage est-il un peu dur à suivre parfois, ou répétitif ou systématique ? Bref, j’avais envie parfois de m’installer dans une scène, ne pas trop en bouger, comprendre, ou deviner, les tenants et aboutissants. Mais sans doute cette histoire aux multiples facettes nécessite-t-elle cette part qui doit laisser sur sa faim pour nous donner envie de savoir la vérité ?

Original, très amusant à lire, on sent que vous avez jubilé et longuement pesé les extravagances terrestres que vous vouliez stabiloter. Un tel scénario permet évidemment beaucoup de libertés et de réflexions bien venues, et vous n’avez pas abusé de cette situation de supériorité ! vous avez su garder le pied levé.

Comme Antoine Loiseul, je me suis fait prendre par cette narration, toute en opposé, écrite au passé, comme si c'était très présent, un peu paresseuse, quoiqu'alerte, répétitive, mais fine observatrice d’elle-même, de ce qu’elle voit, de ceux qu’elle croise, sans condescendance, avec des petites remarques par ci par là qui font mouche. Certainement du pain béni pour un psy. Mais c’est un vrai roman, qui rend curieuse de ce qu'elle est, de ce qu'elle vit, de ce qu'elle va devenir le chapitre d'après, de tourner la page comme on dit. (Mais verres et pizzas maison reviennent très très souvent ! Comme les prénoms des garçons qui réapparaissent et dont a oublié qui ils étaient dans les vies d’avant ! Et le chapitre champagne paraît bien long et monotone tant il est beaucoup moins drôle, moins léger, malgré l’abondance et la légèreté des bulles, moins happy people, voire un peu boring)

Très beau texte, un genre d’histoire qu’on ne lit plus aujourd’hui, et pourtant sans aucune nostalgie, racontée dans son présent, témoin de son époque, non pour les évènements, la politique, la société, mais pour le type de personnes, le respect, les valeurs, les relations à l'autre, les priorités que l’on pouvait avoir. Je vous ai lu, non en pensant c’était mieux avant, mais, ça avait l’air plus facile ! Merci pour ce très beau partage.

Je partage assez le commentaire de Cécile Labate, il y a peut-être effectivement quelques personnages et situations en trop. Mais j’ai aimé comment je suis rentrée dans ce récit, vos protagonistes qui portent tous en eux d’abord de la gentillesse, de l’empathie, et la manière dont vous vous assurez de notre intérêt. C’est vrai qu’on veut savoir, qu’on veut voir le sort que vous leur réservez à tous, à Céline, à Aurore, à Inès. Les hommes sont plus protégés apparemment ! Et j’ai également aimé votre réponse pleine d’enthousiasme et de simplicité. Bravo et bonnes inspirations pour le prochain !