Séries
Le 06 aoû 2016

TANAGA d'Alice Quinn - Saison 2 - Chap 14 : Épidémie

Un nouvel épisode de TANAGA, la série d'héroïc fantasy d'Alice Quinn à retrouver et à lire en ligne gratuitement tous les mercredis et samedis sur le site. Saison 2 : TORFED - Chapitre 14 : ÉPIDÉMIE.
Tanaga. Série héroïc fantasy d'Alice Quinn à lire gratuitement et en exclusivité sur monBestSeller.comTanaga. Série héroïc fantasy d'Alice Quinn à lire gratuitement et en exclusivité sur monBestSeller.com

Chapitre 14
Épidémie

Les passagers, courroucés, s'en prenaient au pilote de ne pas les avoir déposés en Belgique, là où ils voulaient se rendre et celui-ci protestait de sa bonne foi en disant que c'était eux-mêmes qui lui avaient commandé ce changement en cours de vol.
Pendant ce temps, Théo et Nalyd descendaient de l'avion avec Zerda. Ils se faufilèrent vers la sortie de l'aérodrome pour s’asseoir tranquillement à un arrêt de bus.
Je suis à la maison ! Je suis chez moi !
Théo avait envie de sauter de joie mais elle se retenait tant qu'elle pouvait. Un gros bonhomme s'approcha de l'arrêt et resta un moment debout à leurs côtés. Théo laissa alors éclater son rire, ne parvenant plus à le retenir.
– Qu'est-ce qui vous fait marrer comme ça ? Vous vous payez ma tête ? demanda le gros homme, qui semblait réellement de mauvaise humeur.
– Heu... Non... Pas du tout..., répondit Théo. Je pensais à quelque chose, c'est tout.
– Hum..., fit l'homme. Et gardez votre clebs près de vous, j'ai pas envie qu'il pisse sur mes chaussures.
Théo s'aperçut alors que Zerda avait l'aspect d'un brave petit toutou genre caniche nain couleur caramel, avec toutefois de grandes oreilles pointues dressées, ce qui lui donnait un aspect comique.
Ainsi ils avaient repris leur apparence normale avec juste un petit changement pour Zerda.
Après un long périple fatigant en bus puis en métro, Théo conduisit Nalyd jusque chez elle.
Voir l’appartement vide lui provoqua un pincement au cœur. Elle aurait voulu aller voir son père à l’hôpital pour le serrer dans ses bras, mais elle ne pouvait même pas lui dire qu’elle était là.
Elle leur servit à tous les deux un bon sandwich avec un reste de pain de mie qu'elle fit griller pour ne pas sentir son goût moisi et un sachet de jambon cru qu'elle retrouva au fond du frigo et elle offrit à Zerda une boîte de thon dans un bol.
Puis elle se précipita sur le site Zahoo, sur lequel elle créa l'adresse de messagerie personnelle suivante : luz@zahoo.com.
Dès qu'elle fut en service elle releva ses messages et c'est le cœur battant qu'elle découvrit qu'elle en avait. Comme elle l'avait pressenti.
C’étaient les messages des autres Pèlerins. Elle les ouvrit les uns après les autres, fit un copier-coller pour les rassembler tous et les parcourut avidement.
De lug@zahoo.com :
J'envoie ce message au cas où, à tous les Pèlerins. J'ai trouvé cette adresse mail gravée sur une pierre au fond d'une poche, alors que je ne l'avais jamais vue auparavant. Et je l'essaie pour voir si elle me fait parvenir jusqu'à l'un de vous quatre, sans aucun contrôle des Écorcheurs. J'espère que ce n'est pas un piège. Je demande une réponse. Les Écorcheurs ont trouvé plusieurs passages à présent et ils s'en prennent actuellement à nos plus grands esprits puisqu'ils viennent de semer le trouble et de dévorer la substance du dernier prix Nobel de poésie durant son discours de remise du prix. Consultez les journaux sur ce thème. L'info n'est passée que sur Internet, car le choc a traumatisé plusieurs personnes qui sont allées sur les lieux le lendemain, du fait qu'aucune nouvelle ne leur parvenait de cet endroit. Ce qu'ils y ont découvert a dépassé tout ce qu'on peut imaginer. Comme aucune explication n'est plausible, les autorités ont décidé de faire le black-out sur la question, mais comme d'habitude, sur Internet, des infos ont filtré. Je propose qu'on se rencontre quelque part afin de trouver un moyen de refouler les Écorcheurs du Monde Nouveau. J'attends une réponse. En français ou en anglais please. Signé : Glaive d'Or (Sénégal).
Les messages suivants étant en anglais, Théo actionna immédiatement un traducteur automatique. Ils apparurent dès lors aussi en français.
De lup@zahoo.com :
Je ne comprends pas ce qui se passe. Il semble que les Écorcheurs soient partout. Et pour vous, qu'en est-il ? Avez-vous reçu ce mail ? S'il vous plaît, une réponse ? Oeil de Faucon (Berkeley, Ca).
De lud@zahoo.com :
Il semblerait que je fus un chef. Mais où ? Je présume que les Pèlerins Glorieux sont bien tels que l'Inspirée nous en a parlé. Ainsi que les Écorcheurs. Mais je ne sais pas quoi faire. J'attends une réponse. Pèlerins, où êtes-vous ? Unissons nos forces. Dream Song (Australie).
Il ne manquait donc que le message de Ciel qui Gronde.
Théo entreprit de répondre à tous en leur faisant en même temps parvenir les messages des autres, puisqu'ils étaient tous collés maintenant, au ca où ils n’aient pas tout reçu.
Elle en profita pour en faire parvenir un qui reprenait tout l'échange à Ciel qui Gronde.
Mes amis. Il m'est arrivé quelque chose sur l'île de Wight qui me permet de vous délivrer les infos suivantes : nous sommes les membres d'une vraie confrérie plus que millénaire ayant appartenu à un autre Monde, autrefois nommé le Tanaga, mais à présent connu sur Terre sous le nom de Monde Perdu. Je n'ai pas encore très bien compris exactement les détails, mais voilà ce que je sais et que je vous livre tout de brut. Attention. Nous ne sommes pas ici dans un jeu. Tout ce dont je vous parle est vrai. Je sais que ceux qui sont de langue anglaise vont avoir du mal à me comprendre, c'est pourquoi je traduirai aussi ce texte en anglais.
«Par Lug, Luz, Lup, Lud et Lun, les Pèlerins sont un et combattent sans faillir. »
Cette phrase est notre devise. Dans un autre monde, nous étions les Guerriers d'élite de la Reine de Tanaga, qu'on nomme la Reine du Zéphyr. Je l'ai vue. J'ai réussi à passer dans ce monde et à en revenir. J’ai assisté à la chute du royaume. Car avant l'invasion des Écorcheurs dans le Tanaga, ils vivaient sous le règne du Verbe Unique. Les Écorcheurs sont friands de Savoir et ils dévorent toute Connaissance, quand ils ne tuent pas simplement. Ainsi ils dépossèdent les mondes qu'ils envahissent de leurs plus grands esprits, réduisant à des ruines et au chaos toute organisation harmonieuse. Ce que je n'ai pas bien compris, c'est si le Tanaga est une émanation de notre propre passé, ou un monde parallèle. Un vieux mage, nommé le Clairvoyant, a emporté avec lui la Reine et le Grand Secret à la suite de la grande bataille. Ce Secret nous permettra, lorsque nous pourrons retrouver le Clairvoyant, de rétablir l'harmonie là où les Écorcheurs auront tout détruit. Il existe, mais ça vous le savez déjà je crois, une salle dite du Plenum, dans laquelle nous devons nous retrouver sur Terre, car cette Galerie et elle seule contient encore la Grande Harmonie du Verbe Unique et nous permettra de communiquer à l'abri, en toute liberté et compréhension. Nous devons mettre toutes nos forces dans la recherche de cette Galerie. Mais pour pouvoir y arriver, nous devons d'abord nous débarrasser des Écorcheurs qui ont décidé d'édifier leur règne sur Terre après l'avoir implanté dans le Monde à présent Perdu.
Tout cela doit vous paraître long et confus et je vous prie de m'en excuser.
Au passage, pardon aussi de prendre ainsi les devants alors que je sais très bien que Dream Song est notre chef à tous. Je pense qu'il aura ultérieurement l'occasion de nous révéler ses talents de leader. Voilà ce que je propose donc. Nous allons nous rendre dans le Jeu pour piéger les Écorcheurs. D'abord dans le Break-Space. Là, nous communiquerons entre nous comme si de rien n'était, comme si nous ne nous savions pas espionnés, comme si nous continuions à jouer, à échanger des stratégies pour le Jeu. Nous clamons haut et fort que nous désirons être adoubés. Nous accédons à la cérémonie d'adoubement. Là, nos effigies seront ensemble pour affronter le piège des Écorcheurs. En principe, ils devraient mettre leurs pouvoirs en action afin d'aspirer nos enveloppes physiques, concrètes, à l'intérieur du Jeu, dès que nous toucherons nos épées. Nous passerons alors dans un univers intermédiaire, mi-jeu, mi-réel, mais en tout cas dans un autre Monde. À nous de parvenir, depuis le Jeu, à attirer vers nous tous les Écorcheurs, afin de les faire réintégrer l'espace virtuel pour  les y piéger. Ils seront donc sortis du monde réel. Il faudra encore trouver un moyen de les empêcher de pénétrer à nouveau dans le vrai Monde. Et bien sûr, nous devrons aussi réussir à y retourner.
Voilà ma proposition. Dites-moi ce que vous en pensez.
«Par Lug, Luz, Lup, Lud et Lun, les Pèlerins sont un et combattent sans faillir. »
Signé : Luz, alias Fennec des Sables, alias Théodora, alias Arodœht (Paris, France).
Avant d'envoyer le message, Théo entreprit avec Nalyd de traduire le texte.
Après tout cela ne ferait de mal ni à l'un ni à l'autre de travailler un peu les langues, dans le but de mieux communiquer entre eux.
Cela leur prit presque deux heures supplémentaires. La nuit commençait à tomber lorsque Nalyd voulut lui expliquer son idée pour piéger les Écorcheurs. Pour lui, c'était très simple.
Il fallait embobiner Miyader. D'après Nalyd, lui seul possédait Puissance, Pouvoir et suffisamment de suite dans les idées pour diriger sa haine et peut-être aussi sa convoitise, vers un but précis de façon déterminée.
Nalyd misait tout sur le fait que les cohortes d’Écorcheurs étaient profondément démunies de tout soupçon d'intelligence et qu'elles ne savaient qu'obéir. Peut-être leurs chefs étaient-ils d'une autre essence, mais ça valait le coup d'essayer.
Une fois que les bataillons auraient réintégré le Monde virtuel et que leur chef aurait été éliminé, ils ne sauraient plus jamais retrouver les passages.
– Mais comment tu sais que Miyader est si redoutable ? demanda Théo.
– Parce que je l'ai vu à l'œuvre, répondit Nalyd sur un ton sinistre.
Théo ne posa plus d'autres questions sur le sujet.
Une chose la chagrinait particulièrement, c'était d’imaginer que son père allait se faire un sang d'encre en deux étapes : d'abord en apprenant ce qui se passait à Brighstone, ensuite en découvrant qu'elle ne faisait pas partie des effectifs, qu’elle avait disparu.
Mais elle savait que si elle l'appelait pour le rassurer, ils enverraient immédiatement quelqu'un ici, pour la retrouver et elle n'aurait plus d'endroit où se cacher.
Elle demanda d'abord à Nalyd s'il accepterait de les rendre une nouvelle fois invisibles si des gens venaient fouiller l'appartement pour la retrouver.
– Pas invisibles, dit-il, mais oui. J'essaierai de le faire.
– Comment ça essayer ? Tu l'as déjà fait !
– Oui, mais... Je ne te l'ai pas dit alors, mais je n'y arrive pas à tous les coups. Et ça m'a un peu épuisé. Je n'ai pas assez de pratique et je manque de concentration. Mais je le referai quand même.
Théo se précipita alors sur le téléphone fixe pour appeler son père à l'hôpital. Elle le rassura du mieux qu'elle le put, sentant bien l'inquiétude dans sa voix. Il venait de voir les infos et avait appris toutes sortes de choses fort inquiétantes.
Elle fit l'innocente et lui expliqua qu'elle n'était pas au courant, car elle était rentrée la veille, accompagnée par un éducateur, pour des raisons de restrictions de budget. Elle était pour l’instant dans un centre pour jeunes en banlieue.
Il serait toujours temps, plus tard, de trouver d'autres explications, plus plausibles.
Mais elle raccrocha rassérénée, car Jules allait beaucoup mieux. Il serait bientôt sorti de l'hôpital...
Elle mit la télé pour regarder les infos. Nalyd et elle se vautrèrent sur le canapé avec du Coca.
– Qu'allons-nous faire ? demanda-t-elle tandis que les pubs défilaient.
– Je ne sais pas. Je suis inquiet de ne pas pouvoir t'accompagner dans ta Quête avec les Guerriers. Je devrais être partout à tes côtés pour te protéger. Quand vous serez dans le Monde Perdu contenu dans le monde virtuel, peut-être prisonniers des Écorcheurs, s'ils sont tombés dans votre piège, ce serait bien que tu connaisses quelques-uns de mes sortilèges pour t'aider...
– J'en suis bien incapable ! Réfléchis ! Je n'ai pas tes années d'apprentissage avec le Clairvoyant.
– Bien sûr, mais n'oublie pas que tu as des pouvoirs, toi aussi. Il te faut juste les retrouver. Ils sont liés à ton essence même. Cherche dans ta nature profonde et tu trouveras.
– C'est tout ? Tu ne m'enseignes rien ? Montre-moi un ou deux trucs...
– Arrête, Théo. Ce ne sont pas des trucs... Bon. D'accord. Je vais...
C'est alors qu'une nouvelle, aux infos, attira leur attention vers le poste de télé qu'ils avaient laissé allumé. Le centre linguistique de Brighstone, sur l'île de Wight, avait été fermé pour cause d'épidémie non élucidée.
Les termes étaient vagues. Difficile de comprendre ce qui s'était produit réellement.
En tout cas, il n'était pas précisé qu'on recherchait quelqu'un en particulier. Théo en déduisit que ni Nalyd ni elle-même n'avaient encore été repérés comme manquants.
Elle attendrait son retour du grand rendez-vous fixé avec les autres pour se manifester. D'ici là, ils auraient mis au point un mensonge pour expliquer leur départ au milieu de la crise de Brighstone Manor.
Et si elle ne revenait jamais de la grande bataille, alors la question ne se poserait plus.
Plus les infos continuaient, plus elle découvrait des événements étranges qui se déroulaient un peu partout sur la planète.
On devinait, à la façon dont les reportages étaient divulgués, qu'il y avait des mots d'ordre précis interdisant aux journalistes de trop en dire.
On parlait d'épidémie, de comportements inhabituels, de groupes atteints de folie passagère, de traumatismes, d'états de choc.
Mais ce qui faisait tiquer Théo, c'était que ces atteintes se portaient principalement sur des hauts lieux de culture : il était arrivé un surprenant accident à l'Opéra Garnier, à Paris, où le plafond à fresques et son lustre s'étaient effondrés sur les spectateurs, provoquant un incendie qui avait tué une partie du public et rendu littéralement sans voix (le choc, probablement, disaient les commentateurs) les divas qui chantaient ce soir-là.
À Berkeley, campus célèbre de San Francisco, une intoxication alimentaire au restaurant de l'université avait paralysé les consommateurs.
Bien sûr, c'était une coïncidence si, ce jour-là, plusieurs écrivains célèbres y déjeunaient ensemble et devaient se rendre à une conférence plus tard dans la journée. Depuis, ces mêmes écrivains n'avaient toujours pas recouvré l'usage de la parole et ils étaient tous hospitalisés, sous haute surveillance.
Théo et Nalyd remarquèrent alors que les villes citées étaient toujours celles de pays où les Pèlerins habitaient : le centre culturel de Dakar, la grande bibliothèque de Sydney et le Théâtre de Shanghai. Ainsi, toutes les villes culturelles proches de l'un des Pèlerins avaient été touchées.
En ce qui la concernait, elle comprenait qu’ils avaient frappé le centre linguistique de Brighstone, la pensant dans les murs, après avoir lancé un avertissement sur Paris.
Personne ne semblait faire un quelconque rapprochement entre les faits. Personne ne parlait des Écorcheurs.
La thèse des accidents restait la favorite, mais il y avait de la circonspection dans la relation des faits, comme si on commençait à croire que ça faisait un peu beaucoup et que tous ces événements ne pouvaient être le seul effet du hasard.
Nalyd et Théo échangèrent des regards accablés.
– Ils sont partout, énonça Théo.
– Yes. C'est ce qu'a dit Glaive d'Or. Elle a raison.
– Il n'y a plus besoin de penser à eux pour les faire venir. Ils sont autonomes maintenant.
– Yes.
– Ça veut dire que, pour les faire partir, ça ne doit pas marcher non plus de les écarter de la pensée. Ça ne suffit plus.
– Exact.
– On est foutus. J'ai l'impression qu'ils ont gagné. Ils vont réduire la Terre comme ils ont anéanti le Tanaga. C'est le Temps des Écorcheurs qui commence ici.
– On verra.
Durant les heures qui suivirent, Nalyd tenta d'enseigner quelques trucs qui pourraient servir en urgence à Théo.
Ils avaient tous les deux conscience que ce cours accéléré de sorcellerie et magie était complètement bâclé, sans compter le handicap supplémentaire du fait que le professeur était lui-même un apprenti qui n'avait pas parachevé ses années d'étude, mais c'était ça ou rien et ils avaient tous les deux décidé de faire comme si. Comme si ça pouvait servir. Comme si Nalyd était un grand sorcier.
Néanmoins, deux heures plus tard, Théo parvenait à voir, à l'aide de sa bague d'eau vive placée sous un support aquatique (en l'occurrence, le robinet d'eau froide de la cuisine), des choses soit futures, soit passées, soit simultanées mais ailleurs dans l'espace.
La difficulté était qu'elle n'arrivait justement pas à savoir où et quand se tenait l'événement qu'elle voyait. Problème de réglage d'ondes, sans doute.
Elle pensait que Nalyd allait l'aider à résoudre cette complication, mais il avait l'air de considérer que c'était bon, qu'ils pouvaient passer à autre chose :
– Il faudrait que tu parviennes à lire dans les pensées des autres, annonça-t-il.
Mais ils eurent beau essayer, jamais elle ne parvint ne serait-ce même qu'à citer un chiffre auquel Nalyd pensait de toutes ses forces.
– Dommage, finit par dire Nalyd, découragé. Cela vous aurait été diablement utile lorsque vous vous seriez tenus en face de Miyader.
– T'as raison ! J'aurais aimé lire dans sa tête comme à livre ouvert.
– Remarque, c'est peut-être mieux ainsi, répondit Nalyd. C'est un exercice dangereux. Tu aurais pu te perdre dans ses pensées et ne plus pouvoir revenir, ou alors, s'il s'en était aperçu, il aurait eu la possibilité de te manipuler... Alors là…
À vrai dire, Nalyd ne faisait que répéter ce que les mages lui avaient dit lorsqu'ils lui avaient enseigné ces sortilèges. Mais il n'y croyait pas vraiment, ne l'ayant jamais exercé sur quelqu'un possédant le pouvoir maléfique de Miyader.
Ils finirent par s'endormir sur le canapé, pelotonné dansles bras l’un de lautre, Zerda couché sur leurs pieds.

C’était Épidémies, le chapitre 14 de TANAGA - Saison 2 – Torfed
© Alice Quinn - tous droits réservés – 2016

Rendez-vous mercredi pour le chapitre 15 de la Saison 2 de TANAGA !

J’ai voulu retrouver avec ce roman d’héroïc fantasy la joie de l’écriture de feuilletons, qui m’a toujours fascinée. J’espère que vous partagerez cette passion avec moi.
Dans un premier temps, 2 tomes seront donc ainsi déclinés chapitre par chapitre, gratuitement, en ligne, le temps qu’il faudra, à raison de 2 chapitres par semaine, les mercredis et les samedis, à 10 heures.
Si des fautes, des incohérences ou des coquilles se sont glissées à mon insu dans le texte, je vous serais reconnaissante de m’en informer.
Vous pourrez trouver la saison 1, Les écorcheurs, sur Amazon.fr le 27 juillet 2016.
Pour la saison 2, Torfed, ce sera le 27 Aout 2016.
Vos remarques et retours me permettront de corriger ces détails avant la sortie.
Merci de votre aide et participation.

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Illustration couverture par Alex Tuis
Graphisme couverture réalisée par Kouvertures.com

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Bonjour Alice. Deux éléments m'ont posé un vrai gros problème de crédibilité dans ce chapitre : la première phrase, qui résume à elle seule une situation totalement impossible ; le fait qu'une fois l'adresse mail créée, Théo trouve des messages (à ma connaissance, il est impossible de recevoir des messages sur une adresse qui n'existe pas, alors je trouve cela vraiment tiré par les cheveux et pas du tout crédible). Autre point qui m'a gêné : les médias. Certes, certains médias ne disent que ce que le pouvoir en place veut bien leur laisser dire, mais dans des pays comme la France, il est encore aisé de trouver des médias qui s'expriment librement. J'ai trouvé que vous insistiez trop sur cet aspect pour que ça paraisse crédible. A ce stade de l'histoire, je regrette le manque d'interaction entre les Pélerins Glorieux et surtout l'accumulation de situations et éléments incohérents et non crédibles. Au-delà des simples maladresses dans la forme, je pense qu'il y a là un vrai problème de fond. Par contre, j'aime bien l'évolution du personnage de Théo, et l'imaginaire global, mieux défini et encadré, peut aboutir à une histoire vraiment sympathique. Il est facile de critiquer, et je ne me permets de faire ces remarques que pour vous donner un ressenti, que j'espère utile pour votre relecture / réécriture. Vous pouvez tout à fait ne pas être du tout d'accord avec moi, et d'autres lecteurs ne seront peut-être pas gênés ni choqués comme je l'ai été. J'avoue être assez sensible sur l'aspect de la cohérence et de la crédibilité d'une histoire, et le fait qu'il s'agisse de SFFF n'y change rien :-) A bientôt sur le chapitre 15.

Publié le 06 Décembre 2016