Et si les ravages du moins-disant commercial finissaient par contraindre quelque arrière-ban patriote à s’ériger en ultime égide sociale, entraînant tout un peuple dans la manœuvre concertée de ses échanges marchands ? Après tout, les sinistres prémices d’un déclin annoncé ne prescriraient-ils déjà pas une telle prise en main de la consommation nationale, gouvernée par la défense de l’emploi ?
Certes, un contrôle aussi sophistiqué des flux commerciaux par les consommateurs eux-mêmes requerrait les compétences d’une race inédite d’activistes et une détermination peu commune à défricher cette voie ingrate du salut collectif. Mais comment amener tout un peuple à faire en sorte que la loi du consommateur ravisse définitivement le dernier mot à des moeurs économiques aussi impérialistes ?
Ce livre est noté par