Bonjour @Vanessa Michel, Ton texte, chargé d'émotions, de sentiments et de questionnements, me fait penser à deux pendants qui se balancent aux oreilles de quiconque avance dans un art. L'un va et vient de l'illégitimité au besoin d'écrire, ou de peindre; l'autre piétine perpétuellement entre l'inné et l'acquis. La tête, au centre de ces paradoxes, peut bien essayer de trouver une réponse, mais il y en a autant qu'il y a de têtes. Ton expérience, ta route, résonne avec celle de chacun, mais elle a son tintement propre. Ce qui fait de toi une artiste, à mon sens, c'est tout autant ton savoir, ta technique, ton histoire, ton envie, ton besoin, que ton travail. Tu es une artiste, parce que tu le veux. On a peur du regard des autres, mais au fond, la seule chose qui compte, c'est celui que tu portes sur ton propre travail.

Bonjour, J'ai lu votre texte, dense et nauséeux. Il ne laisse pas souffler. On a l'espoir que la plongée dans l'horreur va cesser, mais elle se poursuit inlassablement, et on s'enfonce de plus en plus dans l'abject, la misère et la cruauté. Votre talent, c'est de parvenir à obliger à tourner les pages alors que la raison nous dit d'arrêter là, qu'on ne veut pas en savoir plus. Ce n'est pas ce que j'aime lire, parce que cela me plombe de voir cette détresse, et que je préfère regarder lâchement ailleurs, et pourtant je suis allé au bout de l'horreur. Pour cela, je vous félicite.