- Laurent Moussard -

Pour moi, il n'y a pire endroit que celui que je m'apprête à rejoindre. Les enfants de ma classe pleurnichent parce qu'ils craignent les monstres cachés sous leur lit. Des imbéciles heureux. Ils ne se rendent pas compte de leur chance. Comme j'aimerais, moi, qu'ils soient sous le lit... Si seulement ils savaient ! Atroce ! Affreux ! Poignant ! Que dire ? On a envie de prendre la grand Lolo dans les bras, de l'étreindre affectueusement et de lui murmurer : condoléances pour la petite Lolo martyrisée ! Ce n'est pas juste ! Non, vraiment pas ! Aucune excuse, mais c'est sans fin ! L'homme n'est pas fini ! Il faudra peut-être encore quelques millénaires avant qu'ils contrôlent ses pulsions criminel ! Ma fille a connu cela, deux agressions très violentes ! Elle a 27 ans aujourd'hui et elle en tremble encore, en vomit encore ! Elle sort de l'hôpital Thenon, du centre HP spécialisé dans les phases post-traumatiques ! Elle y est restée 2 mois ! Voilà ! Que dire ? Connement : Atroce ! Affreux ! Poignant ! Bravo pour ton courage et ton témoignage ! Bien à toi !

Pas le temps de faire un long commentaire, désolé ! Je dois aller impérativement chercher du terreau ! Mes rosiers n'attendent pas et le soleil cuit ! Mais en quoi cela le regarde ? En rien ! Mais je me sens un peu gêné aux entournures. J'aurais aimé développer, lui dire déjà que j'ai beaucoup apprécié sa nouvelle : le fond, la forme, le style !!! Tu peux y revenir aussi ! Ah oui, pas con, j'y reviendrai ! Bien à toi !

Je recommande vivement le "La p'tite quadra" qui offre au lecteur (et gracieusement, svp) une description sans indulgence de la vie dans un village (qu'on devine allègrement franchouillard), avec les préoccupations sexuelles dévorantes de ses habitants, leurs supputations maladives, leur goût de l'épate pour des nèfles , leur vieilles haines du temps qui passe trop vite, leurs branlettes illusoires, le chant du cygne de leurs roupettes. Sur un ton virevoltant, presque de cape et d'épée, Vanessa Michel (nom genré au forceps s'il est possible) nous narre son Clochemerle désabuso/érotico/bucolique qui, ligne après ligne vous filera une sacrée pèche, et non point la colique ! Bien à toi !

Avec la conjoncture pathétique actuelle, cette ode/america donne presque envie de pleurer ! Heureusement, l'Amérique n'appartient pas qu'aux américains. Elle est une portion de la Terre merveilleuse qui fait vibrer les rêves de chacun. Elle est le vol d'oiseau de Laurance Tallergé, sa statue de la liberté, son chef indien, ses racines amérindiennes, son Lac Powell, son Pont de Brooklyn. Les hommes passent, les écrits restent, l'Amérique saura se souvenir des siens !

En tant que Biker américain né à la Garennes-Colombes, j'ai préféré très nettement "La deuxième mort de Jauni" à la première. Si je me trépane à 220 sur l'autoroute du Nord (parce que j'ai une frangine à Calais), c'est ça que j'aimerais avoir, la chance d'une deuxième mort ! Parce là, j'en peux plus de errer comme un Hell Angels sur l'autoroute de l'Est, en large et en travers (parce que j'ai un frangin à Forbach), enfin, j'avais, enfin, je sais plus. Bref, en attendant j'ai lu ta nouvelle déjantée, ça m'a rappelé le bon vieux temps et fait passer le temps. Et sinon, est-ce que t'aurais pas des nouvelles de Françoise Hardy et de Dick Rivers, j'en entends plus beaucoup parler sur mon aire de repos ?