Je suis toujours attiré par ces histoires dans lesquelles le personnage porte en lui son destin, ses secrets, ses fautes, l’espoir de rédemption, et ainsi nous porte de chapitres en chapitres. Mais, j’ai trouvé que justement, au vu du poids de ses aventures, des trahisons, il subissait plus qu’il ne prenait son destin en main. C’est un sentiment très personnel, on a, dans ce genre d’histoires, un rapport personnel avec les protagonistes, et surtout avec le héros de l’histoire, et sans doute ce rapport est-il un peu une projection de sa propre histoire, le roman en moins bien sûr ! Bref, j’aurais aimé qu’il soit plus maître de son destin. Cela dit, vous avez écrit un très beau roman, je suis remonté dans le temps, et je vous remercie de l’avoir partagé.

Bien sûr, tant a été écrit. Et bien sûr j’imagine, un nouveau texte sur le sujet se doit d’avoir un angle nouveau, des perspectives différentes. La dystopie en est une. Et le style que vous avez adopté, une autre. J’ai apprécié votre angle, la manière dont vous construisez cette histoire, la teneur des personnages, moins ce systématisme des dialogues qui parfois tournent au roman feuilleton. On attend de l’histoire avec un Grand H une densité totale de chaque instant. Bien entendu, ce ne serait pas crédible, ce n’est pas la vraie vie, et vous avez voulu les mettre dans la vie, alors peut-être ces dialogues dans la vie enlèvent de la profondeur. J’apporte cette petite voix dissonante, et j’espère que vous ne m’en voudrez pas de ce pinaillage, votre travail est effectivement impressionnant.

Très bon titre. C’est un double devoir de mémoire que vous évoquez, celui de Paul, qui a besoin de partager ses souvenirs pour alléger ses souffrances et le votre, celui que vous faites en partageant ces destins qui ont marqués nos enfances, ceux de nos aïeux, de nos parents, pour qui le devoir passait avant tout et tous. Cela donne des récits toujours forts. Merci pour ce partage.

C’est un délicieux langage à lire, tout en arabesques, évidemment aujourd’hui d’autant plus suranné qu’on est confronté à l’extrême inverse. Mais je me suis demandé si vous ne vous étiez pas complu dans le verbe, un peu au détriment du récit, j’ai eu l’impression parfois que vous accordiez plus d’importance à la forme qu’à l’avancée de l’histoire. Mais cela ne m’a pas empêché d’en apprécier l’intrigue. Merci pour ce partage.

Très intéressante histoire que celle de ces frère et sœur aux destins tels qu’on en avait souvent en ces temps là. Vous avez certainement le sens de l’intrigue, il se passe toujours quelque chose dans vos pages, je pense cela dit que vous allez parfois un peu vite sur les scènes que vous racontez, non que l’on manque de l’information sur la scène, mais c’est une question d’ambiance, de bien la vivre, de bien la comprendre, et de la quitter avec regrets. Là, ce n’est pas vraiment le cas, j’ai souvent eu l’impression que vous nous donniez une somme d’informations plus que la volonté romanesque de nous raconter des vies aventureuses. Mais je reviens à mon commentaire premier, vous avez le sens de l’intérêt de votre lecteur. Merci pour ce partage.