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Le 28 aoû 2023

Bêta-lecture : un sport extrême ? Par Émilie Brack

Dans les pas de Colum MacCann, la bêta-lectrice Émilie Brack confirme : si le commun des mortels et la moitié de la France qui griffonne possèdent plus ou moins mots et sentiments, pour écrire vraiment il faut rassembler des qualités d’athlète. Endurance physique et morale sont nécessaires, et il faut faire siens les mots de Samuel Beckett : "Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux".
Auteurs, prenez un bêta lecteurs

 

La vie n’est pas juste : d’aucuns naissent avec un don (peu importe lequel, peu importe que ce soit pour le bridge ou le saut à l’élastique, la confection des tartes aux figues, les langues exotiques, l’imbécillité, le découpage de la volaille, la mathématique, le macramé, que sais-je encore ? le dressage de puces, le vol à voile ou le point de croix) ; d’aucuns naissent avec un don, et ceux qui viennent au monde sans aptitude particulière (hormis celle de respirer) crient à l’iniquité — ce en quoi ils ont parfaitement raison, mais qui a dit que la nature était championne du monde de l’équité ? En effet, il est loisible à n’importe qui de constater que tout le monde n’est pas Mozart, tout le monde n’est pas Rimbaud, tout le monde n’est pas Radiguet.

 

En avoir ou pas (du talent)

La vie se rit de nos catégories morales, elle s’en tamponne gravement le baromètre, et c’est ainsi qu’il arrive qu’on rencontre des gens qui, par on ne sait quelle abstruse alchimie, se révèlent doués pour l’écriture. Mais même à ceux-là il reste beaucoup à apprendre, car, comme le chantait Brassens avec ironie, sans technique, un don n’est rien qu’une sale manie.

Nos contemporains écrivent beaucoup. Il paraît que les planchers des éditeurs ayant pignon sur rue menacent de s’écrouler sous le poids des manuscrits, mBS accueille quotidiennement de nouveaux auteurs, Amazon s’embouteille, brèfle, l’auto-édition fait florès — et c’est sans compter tous ceux qui noircissent de la page blanche au seul bénéfice de leur tiroir. Ici, on peut penser avec raison que tous ne sont pas des phénix de la prose, que beaucoup se sont lancés dans cette activité parce qu’ils pensaient avoir quelque chose (peu importe quoi) à exprimer et que, comme le faisait récemment observer un usager judicieux au bas d’une autre rubrique, il est plus facile (croient-ils assez naïvement) de composer un roman qu’une symphonie. Après tout, qui ne pratique le français, ne serait-ce que pour injurier son conjoint ou sa conjointe, ou pour renouveler sa consommation au Café du Commerce ? Seulement, pour écrire un texte, un texte qui mériterait une lecture, savoir demander le sel à table ne suffit peut-être pas – et pour ceux qui douteraient de la chose, les preuves abondent tant et plus sur le site.

 

Les ingrédients de l’écriture se trouvent dans la lecture.

Alors, quoi ? N’y aurait-il donc aucun espoir, pour le vulgum pecus que la nature n’aurait pas doué d’aptitudes quasi miraculeuses, de parvenir jamais à produire un écrit digne d’être partagé ? Pas du tout. Et je le répète parce que j’en suis bien convaincue : PAS-DU-TOUT. Et la recette est à la portée de toutes les bourses : il faut lire, lire et lire, il faut écrire, écrire et écrire. (Une petite précision cependant : on a vu ici, il n’y a pas si longtemps, quelqu’une qui se vantait d’avoir lu plusieurs centaines de bouquins sur ce site, et la question que je me suis alors posée est la suivante : en est-elle beaucoup plus avancée ? Car, sauf à méditer une anthologie des offenses faites à la grammaire, je ne vois pas bien quel intérêt il y a à se bourrer la cervelle avec toutes ces proses qui sont bien trop souvent autant d’outrages au français. Lire : oui [mais des écrivains et non des tâcherons du clavier] ; écrire : oui [mais dans le respect de la grammaire, qui n’est pas la monstresse impraticable que certains prétendent, car les règles grammaticales sont les fondations sur lesquelles repose la langue et que les ignorer c’est se condamner à s’exprimer au mieux en volapük, au pire en glapissements de chacal].

 

La bêta-lecture

Mais laissons cela et abordons une aide dont peuvent bénéficier les auteurs en herbe, en tout cas ceux qui aimeraient progresser : j’ai nommé la bêta-lecture. Mais qu’est-ce donc que la bêta-lecture ? demande-t-on au parterre. Eh bien, la bêta-lecture consiste pour un auteur à faire lire, avant publication, son bouquin à un, comment dire ? pré-lecteur, dont le rôle sera de vérifier la cohérence du texte dans le fond et la forme, de corriger si nécessaire les fautes d’orthographe, de grammaire et de ponctuation [car la ponctuation n’est pas anecdotique, comme un vain peuple le pense ; elle ne consiste pas à distribuer des virgules au petit bonheur la chance ; elle est tout au contraire fondamentale ; nombre d’écrivains, des vrais, pensent qu’elle est l’âme ou l’esprit d’un texte, sa respiration ; le sujet mériterait à lui seul une rubrique particulière]. Tout cela représente ce qu’on pourrait appeler le service minimum, parce que cette relation entre un auteur et son bêta-lecteur peut prendre une bien autre dimension. Et c’est ici, si on me le permet [et même, d’ailleurs, si on ne me le permet pas], que je vais faire appel à mon expérience du sujet, car il m’est arrivé trois fois de me lancer dans l’aventure.

 

Trouver son bêta-lecteur ou sa bêta-lectrice

La première fois, ce fut une histoire avortée avant même d’avoir réellement commencé, l’auteur ayant disparu corps et âme après notre troisième contact ; je n’en ai jamais réentendu parler.

La deuxième fois, ce fut avec un monsieur dont le principal souci était, semble-t-il, que je lui montre mes fesses, entendez par là que je lui dévoile mon identité. Devant mon refus catégorique de me plier à cette exigence extra-littéraire, il m’adressa moult insultes [mal écrites et sans verve], à la suite de quoi je le priai vertement d’aller se faire réduire chez les Jivagos — fin de l’aventure.

La troisième fois, ce fut, si j’ose dire ainsi, la bonne. Ce coup-là c’était une femme [comme moi, n’en déplaise aux mauvais coucheurs], et je ne crois pas faire nécessairement preuve de sexisme en affirmant que cela nous facilita la chose. C’était donc une femme, dont j’avais lu sur le site un ou deux ouvrages et dont la prose se situait déjà dans le haut du panier. Brèfle, j’avais plutôt bien aimé ses bouquins, même si j’y avais relevé des erreurs graves au niveau de la ponctuation et, parfois, des imperfections gênantes sur le plan de l’expression. Je ne me souviens plus exactement de qui prit contact avec l’autre ; j’imagine que ce fut elle [je me vois mal en train de faire du gringue à un auteur] et ce, en dépit de ma déjà plus que déplorable réputation [j’ai appris plus tard, en la fréquentant épistolairement, qu’elle n’était pas du genre à s’effrayer pour si peu, qu’elle en avait vu d’autres, et des plus scabreuses]. Quoi qu’il en soit, nous nous lançâmes dans l’aventure de la bêta-lecture, avec pour seule consigne [qui venait de moi, cela je me le rappelle] que, quoi qu’il arrive, elle restait le seul maître à bord, que j’étais comme qui dirait à son service et que mon rôle ne consistait qu’à lui faire des propositions qu’elle était libre d’accepter ou non. [Il faut tout de même que j’indique ici que j’étais bien résolue à ne pas intervenir, de quelque façon que ce soit et quoi que j’en pense, sur le fond de l’ouvrage, disons pour faire vite sur sa philosophie ou, dit autrement, sur la vision de monde qu’un livre délivre, mon rôle se limitant à intervenir pour que celle-ci apparaisse dans son plus bel éclat.]

 

L’écrivain est un athlète (et le bêta-lecteur applaudit !)

Je crois aujourd’hui que ni l’une ni l’autre nous n’avions imaginé jusqu’où la chose allait nous mener. Parce que cette relation auteur/bêta-lecteur prit vite une allure qui ressemblait plus à un marathon qu’à une promenade de santé. Et cela pendant des mois et des mois. Pour quelle raison ? Une seule, en vérité. L’auteur avait l’envie et la volonté de progresser, conditions sans lesquelles il n’y a pas de bêta-lecture possible, et je me réjouissais de mon côté de la voir sauter de plus en plus aisément les obstacles. Car combien de fois, en effet, lui ai-je demandé de réécrire et de réécrire encore tel ou tel paragraphe, tel ou tel chapitre. Bien évidemment, elle m’envoyait galamment me faire manipuler chez les chevaliers Teutoniques, me traitant presque de tortionnaire, mais elle finissait par s’exécuter, et le lendemain ou le surlendemain je recevais l’objet de ma demande. Entendons-nous bien : autant je n’essayais pas de me faire aimer par mon interlocutrice en lui faisant des grâces, en ménageant niaisement son ego, autant mes demandes étaient toutes circonstanciées. Entre elle et moi, ça discutait ferme, chacune défendant si nécessaire son bout de gras, chacune tentant de faire valoir son point de vue. Ça n’était pas obligatoirement et à tous les coups un bras de fer ou une échauffourée dans un cul-de-sac [il nous arrivait assez souvent de tomber vite d’accord sur tel ou tel point de discussion], mais j’aime autant vous dire que c’était sportif, ça oui ! Et pour quel résultat ? La publication de son bouquin à compte d’éditeur et la production depuis de textes d’une grande tenue littéraire.

 

La morale de cette aventure ? Elle tient en peu de mots : Auteur, tu progresseras si tu t’en donnes seulement la peine. Ajoutons tout de même une morale subsidiaire : Auteur, si tu n’es pas prêt à te bouger le derrière, à lâcher prise et à réévaluer tes préjugés, tes certitudes, alors laisse tomber l’écriture et mets-toi au bilboquet.

 

Émilie Brack

[provisoirement et jusqu’à plus ample informé]

 

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70 CommentairesAjouter un commentaire

Incrémentation de notre monBookTime...

Publié le 14 Septembre 2023

@émilie bruck ZZZZZZZZZZZZZZZZZ.........

Publié le 11 Septembre 2023

@émilie bruck Voilà que j'ai droit à une leçon d'éducation à présent... Vous dépassez les bornes des limites, Maurice, non :-) ?
Alors faites, s'il vous plaît tant de consacrer votre vie à pourrir celle des autres, mais de grâce, cessez d'inverser les rôles.
Vous m'avez insultée, harcelée six années durant. Je ne me suis pas laissé faire et n'ai pas fui, tout comme Michel Canal, contrairement à de nombreux auteurs, parfois talentueux (ce qui tend à prouver que vos agissements n'ont rien à voir avec une quelconque recherche de qualité littéraire), que vous avez découragés, qui sont partis, tandis que d'autres ont fait canard, de peur de s'en prendre plein la gueule.
Je suis rentrée d'un agréable weekend il y a quelques heures, voyez-vous, et je suis accueillie par un déversement de fiel irrespectueux. Le contraste est tel que je ne peux éviter de m'interroger. Comment une vie peut-elle se résumer à cela : passer ses nuits et ses jours scotché à une tablette ou un écran dans le but de dézinguer le monde ? Ne trouvez-vous pas cela incompatible avec un personnage affabulé de jeune lesbienne heureuse vivant le parfait amour à trois ?
Alors faites donc, très cher, j'ai des ressources...
@émilie bruck PS : ah, au fait, "Vous lâcher ?", mieux :-) !

Publié le 10 Septembre 2023

@émilie bruck Une insulte pour cent reçues (et encore, ma volonté d'occulter la malveillance me fait certainement minimiser), no comment !
Si le qualificatif aimable a encore quelque signification dans votre esprit tourmenté, soyez aimable une fois dans votre vie et lâchez-moi. Vous verrez, non seulement ce n'est pas si difficile que ça, mais on y prend rapidement goût ;-).

Publié le 10 Septembre 2023

@émilie bruck Pauvre imbécile ! Pauvre manipulateur manipulé ! Depuis le temps que vous me fliquez, si vous aviez une once de jugeote, vous auriez conclu que, si j'avais eu la moindre intention de m'attirer les grâces des gestionnaires de cette plateforme, j'aurais épousé le comportement moutonnier adopté par le plus grand nombre des auteurs qui se publient ici ; celui qui consiste à passer la brosse à reluire dans l'espoir de glaner quelque bon point, quelque image.
Mettez-vous une bonne fois pour toutes dans votre caboche étriquée que mes ambitions littéraires sont peau de chagrin, que j'écris et lis pour le plaisir, que j'aide volontiers lorsque je rencontre des auteurs dont la valeur humaine ou l'oeuvre m'interpelle.
Je ne me suis jamais autoproclamée animatrice de site, encore moins conseillère littéraire, alors laissez-moi faire mon petit bout de chemin, et tout se passera bien.

Publié le 10 Septembre 2023

Je me permets de faire remonter un message qui s'adresse à ceux qui se poseraient des questions sur ce qu'est, vaut, la bêta-lecture (au-delà de ce qu'affirment un auteur et son bêta-lecteur, qui dit n'avoir jamais bêta-lu que lui) :
Bonjour @tous,
Pour les nouveaux-venus (ne bénéficiant pas encore du système d'entraide, qui a vu le jour entre auteurs qui fréquentent MBS de longue date) prêts à débourser pour améliorer leurs écrits et curieux de connaître le montant des différentes prestations, voici le lien vers les services proposés par cette plateforme et leur(s) prestataire(s) : https://www.monbestseller.com/services/tous
Cela leur donnera un ordre d'idée.
En cliquant sur les points d'interrogation au droit de chacune d'elles (à part les packs "Diagnostic", "Epub/mobi" et "Lecteur qualifié", qui renvoient sur la page d'accueil), ils pourront également juger des différents services proposés dans le cadre de ces prestations.
Bonne journée à tous,
Michèle

Publié le 08 Septembre 2023

@ émilie bruck

Vous avez sans doute raison. On peut aussi se nourrir de l'opposition. Cela rejoint la tribune d'ailleurs, non ?
Après, étant un grand manitou de la morale, et votre cas étant assez particulier, j'aurais sûrement du mal, sans drogue, à vous convaincre, mais ne dit-on pas que le bonheur c'est le chemin ?
Ceci dit, même si cela prendra sûrement un certain temps, vous pouvez déjà de votre côté commencer à apprendre à marcher 3 pas derrière un homme fictif (moi), avec profond respect et sans lever les yeux.
J'ai aussi réfléchi à votre cas particulier et vous autorise à choisir dès maintenant, par avance, la couleur de votre future abaya*.

* C'est là un grand privilège que je vous accorde entre toutes mes dévotes con-cubines. Bien sûr, vous ne le réaliserez pas encore. Ce n'est pas grave. Je ne me formaliserai pas pour ça.
Par contre, efforcez-vous de me dire votre couleur assez rapidement car j'ai vu au marché qu'elles se vendent par lots de 50, à moitié prix, et visiblement plus pour très longtemps. Merci.

Ps : Oullà ! Si vous saviez ce que ma mère pense de moi ! .

Publié le 05 Septembre 2023

@ émilie bric-à-brac
Je ne me permettrais de vous traiter de con/ne. D'ailleurs, vous ne l'êtes évidemment pas. Disons que vous aimez bien faire votre con/nasse à la Camille Cotin, ce n'est pas la même chose (Mbs : n'y voyez pas là non plus une insulte).
Ce que j'aimerais juste, serait de vivre d'ores et déjâ dans le monde merveilleux bisounoursien auquel j'aspire, où tout un chacun/e (dont vous et moi, je m'inclus) utiliserait toujours son intelligence à bon escient, comme vous êtes par ailleurs parfaitement capable de le faire, mais seulement quand vous le voulez bien, c'est à dire, hm.. pas très souvent.
Il faudrait donc juste augmenter progressivement la fréquence.
Ceci dit, je retourne dans ma torpeur..
Mais attention, je garde un œil de Moscou entrouvert.. je ne suis jamais jamais en vacances..

Publié le 05 Septembre 2023

@ Hugues Cayzac
Je n'aurais guère de temps non plus pour cela. Je comprends votre point de vue mettant l'accent, d'une part, sur le fort risque que dans la masse des bêta-critiques il y en ait de nombreux n'ayant pas la juste motivation ainsi que, d'autre part, le fort risque de taylorisme littéraire consistant à tellement disséquer l'œuvre pour mieux la reproduire qu'elle en perdrait son âme pour n'être que de pâles copies d'elle-même.
Il y a sûrement, donc oui, soyons optimistes, un fragile équilibre possible entre les deux, aussi rare que fragile.
Cette rareté de la rencontre "parfaite" entre un auteur et un bêta-critique me fait penser à la recherche de l'âme sœur sur sites de rencontre lesquels font commerce de la solitude, alors que, bien souvent, c'est la vraie vie qui amène deux personnes à vraiment s'apprécier. Vouloir aller contre ce qui ne se ressent que progressivement et naturellement, le fait de chercher à forcer des choses qui ne peuvent pas l'être, ne conduit souvent qu'à des rencontres de piètre qualité.
Il faut, comme vous le dites, ne rien bureaucratiser, sinon on commence justement déjà à ôter la sève de la branche sur laquelle on aurait aimé s'asseoir..
Ça me rappelle aussi une fameuse tribune mais, bon... non ! c'est encore une autre histoire !
En tous les cas merci à vous pour cet échange enrichissant
Yvar

Publié le 04 Septembre 2023

@ Yvar Bregeant
Je partage votre optimisme.
Vous avez raison : je ne parlais pas de compétences mais de frustration (étant un pietre peintre, je vais donc critiquer les peintres !). Je suis bien sûr d'accord qu'un non-artiste a le droit légitime de commenter l'oeuvre d'un artiste (sinon je n'irais pas voir des expos).
A propos des bêta- et toutes ces aspects de la bureaucratisation (euphémisme) de la littérature (c'est là qu'entrent en piste les experts), je respecte votre opinion. Pour ma part, j'ai choisi de ne pas y perdre de temps (si précieux, vous le savez).
Je vous remercie d'en avoir pris pour m'adresser ce commentaire.

Publié le 04 Septembre 2023

@ Hugues Cayzac
Lorsque je me regarde dans le miroir, c'est pour voir si je suis présentable.
Il n'a pas besoin d'être moi pour m'aider à m'améliorer.
Il sert juste à me renvoyer l'image la plus fiable et objective de ce que j'apparais.

De même, un négociant en montres n'a nul besoin d'être l'horloger, un historien de l'art d'être un bâtisseur, un critique d'art d'être un peintre à la hauteur de celui qu'il dépeint etc...

Ainsi, délégitimer un bêta lecteur/trice ((ou LGBTNG+-= (pardon, je m'égare en essayant d'inclure tout le monde !) (et purée, ça commence à faire du monde !) au motif qu'il/elle n'est pas un auteur/trice/ reconnu(e) me semble inapproprié.
Je n'y ai personnellement pas recours (je crois que ça se voit ! mort de rire !) mais je crois que l'on peut effectivement rencontrer par une forme d'alchimie littéraire une catégorie de lecteurs/trices capables de nous renvoyer fidèlement et exhaustivement ce que nous sommes.
Y'en-a t'il sur ce site ? Potentiellement et statistiquement, certainement.
Mais après, cette rare connexion doit se faire et l'auteur et le bêta-lecteur potentiel doivent le vouloir et le pouvoir.
Beaucoup de mais... mais possible...!

Publié le 04 Septembre 2023

Je ne m'adresse pas à la petite bande de copines et de copains qui font le show (genre "je vais emmerder tout le monde tant que vous ne m'offrez pas une tribune où je puisse m'épancher sur des pages et des pages, parce que je suis vraiment géniale, pour dire qu'il faut travailler et se faire relire par d'autres") mais à celles et ceux qui le contemplent.
C'est ainsi: on peut même être sélectionnée pour le concours en proposant seulement un titre? Après qu'il ait été, conseillé, analysé, bêtalecturisé et sanctifié par une ou des prestataires de la plateforme, bien sûr! Une fois de plus, le marché corrompt l'art, transformant passions et efforts des unes en petit supermarché où les autres viennent pousser leur caddie. Quant au reste, les auteures gogos, profitons (nous, des critiques d'art frustrées de ne pouvoir être des artistes) de leurs ambitions pour en extraire le maximum de liquide et humilions-les au passage de notre petite arrogance de bobos parisiennes frustrées. A défaut d'avoir suffisamment d'imagination pour être écrivaines, je ne vois effectivement pas d'autre issue pour vous que de vous faire passer pour des conseillères en écriture (dit comme ça, on se rend compte de l'arnaque, non? Conseillères en écriture...). Pour conclure: payez quelques conseils à ces hyènes de leur propre médiocrité littéraire, elles seront à tu et à toi, vous pourrez vous adresser à elles par leur vrai prénom (bien qu'elle soient toujours très occupées entre la piscine et le train, de véritables petites femmes d'affaires dont l'avis vaut son pesant de...), et même en présentant seulement quelques feuillets de brouillon, vous pourrez peut-être accéder à cette Olympe de la littérature où vous ne croiserez malheureusement aucun éditeur un tant soit peu connu sur la place publique.
Auteuses, ne mesurez surtout pas vos désirs littéraires et votre travail (persévérant, j'en suis sûr) à l'aune de cette plateforme ! Elle n'en a pas les compétences et n'est de toute façon pas conçue pour cela!
Lectrices, je vous rappelle que ce sont les lectrices qui font le succès d'un livre (je n'ai pas dit d'une auteure), ne vous laissez pas impressionner par d'abscondes pseudo-professionnelles et commentez vos lectures, c'est la raison pour laquelle les autrices déposent leurs manuscrits ici. Elle cherchent l'opinion de lectrices et d'éditrices, pas de professions intermédiaires et parasites.
C'est bien triste tout ça. Evidemment, ce petit topo se conjugue également au masculin.

Publié le 04 Septembre 2023

Pffffffffffffff.... @émilie brack.
Deux chihuahuas. Quoi d'autre ?

Publié le 04 Septembre 2023

@Catarina Viti
Les deux quoi ? Cela vous casserait-il le cul, d'être claire ? Pour une fois dans votre vie ?

Publié le 03 Septembre 2023

Un peu, que c'est Cayenne, @émilie brack ! Je fournis même le pyjam' rayé !
Cela dit, j'ignore s'il s'agit d'un hasard, mais les deux derniers sont maintenant édités (pour de vrai chez d'authentiques éditeurs).
Le futur s'échauffe...
J'ai son contrat qu'il a signé avec son sang, comme il se doit. Il piaffe d'impatience, me dit sa femme. Tous les goûts sont dans la nature, à ce qu'il paraît. Et il y a, en ce bas monde, bien plus de masochistes qu'on pense.

Publié le 03 Septembre 2023

@Catarina Viti
Je rêve, ou c'est Cayenne que vous nous décrivez ? C'est donc un Albert Londres qu'il faudrait aux bêta-lecteurs...

Publié le 03 Septembre 2023

@Clarisse Balsamo
Méfiez-vous des goûts que j'affiche sur le site. J'en affiche bien d'autres ailleurs...
En ce qui concerne Brown, il ne m'est pas totalement inconnu. J'ai lu, dans le temps, deux ou trois recueils de nouvelles de lui, dont "Fantômes et farfafouilles" de réjouissante mémoire.
Et en ce qui concerne Faulkner en français, je sais qu'avec un Maurice-Edgar Coindreau (qui a d'ailleurs introduit l'auteur chez Gallimard) on atteint le haut du panier des traducteurs.

Publié le 03 Septembre 2023

Comment trouver un-e Bêta-L ?
Simplement en demandant.
Il faut commencer par lire d'autres auteurs, trouver celle ou celui qu'on apprécie, et qui nous semble réunir les qualités techniques et humaines indispensables pour nous faire progresser.
Entrer en relation avec cette personne.
Faire connaissance.
Et, si affinité, alors conclure un marché dans lequel chacun s'engage à respecter le texte et le mener à son point maximum.
La Bêta-Lecture ne concerne pas
_les auteurs allergiques aux critiques,
_les personnes suceptibles,
_les paresseux.
C'est un engagement réciproque qui peut s'étaler sur des semaines, des mois, voire des années.

Publié le 03 Septembre 2023

À tous : ce qui suit est un chouia hors sujet. Veuillez me le pardonner.

@émilie brack
Outre des romans, Fredric Brown a pondu une foultitude de nouvelles policières ou d’anticipation, dans le genre drolatique ou sarcastique, assez réjouissantes. Ça devrait vous plaire, si j’en juge par vos goûts affichés sur ce site.
Pour le "Jabberwocky" de Gilliam, mon opinion rejoint celle de cette critique du DVD : https://www.dvdclassik.com/critique/jabberwocky-gilliam Le film est inégal, souffre de quelques tunnels, mais est globalement réjouissant grâce à ses détournements foutraques.

L’âpreté et la concision de l’anglais servent admirablement les propos de Faulkner. Toutefois, consolez-vous ! Les traductions françaises sont aussi excellentes.

Pour ce qui est de la pratique de la langue anglaise sous différentes variantes : ne vous méprenez pas, je la parle comme une vache espagnole – façon pendant franchouillarde d’une Jane Birkin inversée. Mais je la lis couramment et l’écris très correctement. C’est aussi la conséquence d’un usage quasi quotidien…
Mes galops d’essais fictionnels dans cette langue ont été commis sous couvert de "fanfiction". En effet, gambader parfois sur un terrain déjà constitué me semble un excellent exercice pour apprendre à écrire : il n’y a qu’à se couler dans le préexistant, tout en le respectant, ce qui permet de se concentrer sur d’autres aspects de l’écriture que la fabrication d’un univers cohérent. D'ailleurs, de nombreux auteurs anglo-saxons passent par cette étape avant de se lancer dans des œuvres plus personnelles.

Publié le 03 Septembre 2023

Conseil : pour ceux qui ne voudraient pas utiliser Antidote (cher), il existe un autre logiciel, très sympathique mais aux fonctionnalités plus réduites, lequel permet de traquer les RÉPÉTITIONS que l'on fait souvent sans s'en rendre compte : "Repetition Detector". (On a tous ses tics d’écriture et ses répétitions inconscientes). Il reste une aide précieuse pour nettoyer ses premiers jets.
On le trouve en ligne : http://www.repetition-detector.com/?l=fr
Il est même possible de tester une version en ligne gratuite très limitée. (La version payante, d’usage illimité, coûte seulement 5.60€.) Je l’ai achetée il y a plus de 10 ans et m’en porte très bien.
Ce logiciel ne remplacera évidemment pas un(e) Bêta-L. mais lui facilitera la tâche.

Publié le 03 Septembre 2023

Bonjour @tous,
Pour les nouveaux-venus (ne bénéficiant pas encore du système d'entraide, qui a vu le jour entre auteurs qui fréquentent MBS de longue date) prêts à débourser pour améliorer leurs écrits et curieux de connaître le montant des différentes prestations, voici le lien vers les services proposés par cette plateforme et leur(s) prestataire(s) : https://www.monbestseller.com/services/tous
Cela leur donnera un ordre d'idée.
En cliquant sur les points d'interrogation au droit de chacune d'elles (à part les packs "Diagnostic", "Epub/mobi" et "Lecteur qualifié", qui renvoient sur la page d'accueil), ils pourront également juger des différents services proposés dans le cadre de ces prestations.
Bon dimanche à tous,
Michèle

Publié le 03 Septembre 2023

@Clarisse Balsamo
Ravie je suis de trouver de vous ce si long commentaire. Et ne vous en faites pas : charmée je le suis déjà ; nul besoin de sourires, de savon, de fourchettes ou d'espoir. Foin de tous ces ustensiles ! Il vous suffit d'être une admiratrice de Carroll et une fan de l'Arsène, ça suffit bien. Je ne connais pas le roman de Brown et je vais essayer de me le procurer. A l'occasion, je vous dirai ce que j'en pense. Et je jetterai un oeil sur la vidéo en ligne.
Pour le reste, je ne peux que plussoyer (beurk...). Et je vous envie de pratiquer l'américain et l'anglais et d'être capable d'écrire dans ces deux langues. Vous savez quoi ? Un de mes rêves (inaccessible celui-là, parce que je suis une flemmarde de stature olympique et que mon don pour les langues se réduit à une peau de chagrin) aurait été de pratiquer suffisamment l'amerloquain afin de pouvoir lire dans le texte l'oeuvre entière de Faulkner. Because ce grand monsieur trône quelque part au sommet de mon panthéon littéraire. Bah ! Ce sera pour une autre vie. Brèfle, si par hasard vous repassez par là, je serai enchantée de vous lire.

PS : Il était reveneure ; les slictueux toves
Gyraient sur l'alloinde et vriblait :
Tout flivoreux allaient les borogoves ;
Les verchons fourgus bourniflaient...
(Traduction d'Henri Parisot)

PPS : Il me revient à la calebasse que Terry Gilliam a tourné une adaptation du Jabberwocky, intitulée comme par hasard Jabberwocky (le monde est petit). Je n'ai pas eu l'occasion de la voir. Et vous ?

Publié le 02 Septembre 2023

@émilie brack
Je n’ambitionne pas à vous "charmer avec des sourires et du savon", ni à vous "poursuivre avec des fourchettes et de l’espoir" mais je dois avouer que Carroll est l’un de mes écrivains de prédilection (hormis pour les "Sylvie et Bruno"). Connaissez-vous "La Nuit du Jabberwock" ("Night of the Jabberwock") de Fredric Brown, une variation policière assez jubilatoire ? Et, si cela vous avait échappé, il existe même un "musical" "The Hunting of the Snark" datant de 1987 ; inégal mais assez réjouissant (John Hurt est la voix de Carroll). J’en avais acheté le disque et ai depuis retrouvé la vidéo en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=FlXPCAm5nHw

Ne le répétez pas, je déteste aussi "plussoyer" : j’en usais ironiquement.

Heureuse êtes-vous d’avoir une Bêta-Lectrice à domicile ! Le mien, à domicile, n’est pas aussi aguerri pour la ponctuation que je le souhaiterais… Mais je n’en suis pas encore, à ce stade, et de loin ! pour mon présent opus.

Si la grammaire n’était pas un défi, il n’y aurait en effet aucun plaisir à s’y confronter.

*

@ tous
Les tâches d’un Bêta-Lecteur ou Lectrice sont multiples : tout dépend de l’accord conclu avec lui ou elle. Fonds, forme, grammaire, orthographe, structure du récit, etc. Mais c’est une collaboration fructueuse ; il ne faut pas hésiter à se remettre en question totalement, sinon cela n’a qu’une efficacité superficielle sur le texte.

Mon expérience avec des Bêta a été diverse.

J’ai bénéficié de conseils de plusieurs Américains (pour m’assurer que mon "anglais américain" était idiomatique) et nous avons également travaillé sur la structure de l’intrigue et la caractérisation des personnages. (Oui, j’écris également dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle.) De même, j’ai effectué le même travail avec des Britanniques (pour m’assurer de la pertinence de mon "anglais britannique" et de la cohérence de mon univers fictionnel.) Cela m’a amené à enrichir les personnages en ajoutant quelques détails qui les épaississaient sans modifier par ailleurs la direction de ma narration. Ce travail a été payant : j’ai approfondi ma connaissance de la langue anglaise, et, par ailleurs, j’ai appris à moduler autrement, en fonction de la langue, la façon dont je créais une illusion fictionnelle. (L’anglais et le français ne suscitent pas les mêmes effets et sont des outils fort différents.)

J’ai également travaillé avec une Bêta-L. française pour mon premier roman "officiel" : cette collaboration fut totalement différente, puisque j’avais une parfaite connaissance du "territoire" mental et littéraire sur lequel j’avais décidé de m’ébrouer. En effet, ayant déterminé une série de contraintes spécifiques qui m’étaient plus familières qu’elles ne l’étaient à ma Bêta-L. (laquelle ne pouvait donc m’aider sur ce point), il s’agissait surtout, outre traquer les coquilles, signes fautifs de ponctuation, répétitions éventuelles, etc., de s’assurer de la cohérence des personnages, de la lisibilité de l’intrigue, de la fluidité et de la bonne tenue du récit. Sur ce point l’échange a été plus que fructueux et l’ouvrage en a été sensiblement bonifié. (Une relation constructive est celle où le/a Bêta bénévole en retire aussi un approfondissement de l’écriture et de la lecture.)

Il y a donc autant de Bêtas-L. que d’auteurs, autant de manière de procéder que d’ouvrages en cours, autant d’approches que de besoins spécifiques. Mais le/la Bêta-L. de choc est rare. J’ai eu beaucoup de chance. Je vous en souhaite autant dans vos futures collaborations.

PS : même les grands-z-auteurs des grandes maisons ont, au moins, des relecteurs et/ou correcteurs.

[N. B.: coquilles corrigées, j'espère !]

Publié le 02 Septembre 2023

@ Émilie Brack
Pas de souci, je vous crois.
Allez, retournons à cette fameuse tribune...

Publié le 30 Août 2023

@ Monique Louicellier
Fort en affaires ? Vous n'imaginez même pas.
Voici mes conditions : c'est, bien sûr, à prendre ou à laisser :
1. Je dois d'abord recevoir le virement des 10 exemplaires de chacun sous 48 h. Modique somme, vraiment.. vous faites une sacrée bonne affaire.
2. Par contre, je vous autorise et même je vous invite à m'envoyer un seul chat, en plusieurs fois. Je vous communiquerai l'adresse exacte de mon négoce d'import export au vietnam.
Ps : Ce n'est pas une excuse mais j'ai deux enfants, deux chiens, deux hamsters. Intercaler les chats entre les chiens et les hamsters me paraît trop hasardeux.
PPS : si, toujours pour rester au cœur du sujet de la tribune, le dit félin serait doté d'un oeil de linx capable de chasser les coquilles d'une patte leste, cela pourrait, éventuellement, m'intéresser.

Publié le 30 Août 2023

@Marie Bataille
A dire le vrai, je ne cherche nullement de livres à bêta-lire, n'étant qu'à moitié masochiste. En ce qui concerne l'expérience dont je parle, les choses ce sont faites comme ça, c'est vrai que j'avais remarqué le livre, mais je ne connaissais son auteure ni des lèvres ni des dents. Nulle affection, donc, entre elle et moi, rien de cette sorte, d'autant que je suis très avare de mes sentiments, je suis faite comme ça, ou la vie m'a faite comme ça, allez savoir. Si l'affection a fini par émerger entre nous, c'est à force de nous frotter l'une à l'autre, mais de ce commerce aurait très bien pu naître un sentiment différent : de l'aversion par exemple. Ce fut donc un coup de chance - entre deux êtres d'exception, poil au menton !!!!!!
Brèfle, tout ça pour vous dire qu'il ne me semble pas que les sentiments soient un préalable à la bêta-lecture.
Merci pour votre intervention.

Publié le 30 Août 2023

@Yvar BREGEANT
Et moi je répondais : Yvar ! Quel malheur de vous relire !
Brèfle, je vous prie de croire que je ne suis pour rien dans la disparition du commentaire de l'inénarrable Monique et du vôtre en réponse. Je me fous comme de mon premier stérilet des délires avinés qui me sont adressés et je m'en voudrais à mort d'être de celles (si, si, il y en a ; des âmes d'excellence, au demeurant) qui vont pleurnicher comme des veaux dès qu'elles pensent qu'on leur a dit un mot de travers. Maintenant, croyez-moi ou non ; je m'en fous, cette fois-ci comme de mon premier string.
PS : Eh ben, dites donc, vous n'êtes pas bon marché. Surtout pour des machins dont je ne me servirais même pas comme papier toilette.

Publié le 30 Août 2023

@Yvar BREGEANT
Mais vous ne vous rendez pas compte, chaque chat m'a coûté jusqu'à plusieurs milliers d'euros ! C'est une bonne affaire pour vous, je les ai soignés, castrés, tatoués, nourris à votre place, et gardés au prix de tous les sacrifices, en attendant votre décision ! Bon allez, je vous en laisse un ou deux pour zéro euros et achète vos livres en plus !
Alors, heureux ? Vous êtes fort en affaires, vous !

Publié le 30 Août 2023

@ Monique Louicellier
des chats pour un achat de 149.50 euros ?? ha cha non alors !

Publié le 30 Août 2023

@Yvar BREGEANT
Vous avez raison. Sur tout. Moi je ne fais presque jamais de copies. 149,50 euros, vraiment ? Fiuuuuh, puis-je un jour me le permettre ??? Je paye en chats éventuellement, ça irait ?

Publié le 30 Août 2023

Je disais donc ...
@ Monique Louicellier
Monique ! Quel bonheur de vous relire.
J'étais justement reparti me livrer à coeur et corps perdu au plaisir de l'écriture, l'esprit évanescent, cerné par les muses de la poésie, l'esprit brûlant inspirant le souffle fécond hors de leurs bouches gracieuses, couchant par écrit, voyez, les mots qu'elle me dictent comme en transe pris dans le tourbillon de leur danse frénétique... et, voilà que, malgré toute leur puissance vous êtes parvenu à m'en extraire quelques instants...
Car vous avez parfaitement raison, lorsque vous louez le don extraordinaire, unique, dont Dieu m'a dôté, ainsi que, comme vous les mentionnez tout aussi justement mon lyrisme, mon intelligence (je précise, absolument sans limites), la beauté de mon écriture, mon humour très fin..
Je plussoie totalement.
Vous savez reconnaître un modeste esthète, que dis-je un athlète littéraire, un parangon de beauté, de charme, de grâce et d'allure.
Vous savez incontestablement distinguer une vraie plume, celle d'un paon magnifique et solaire (voyez comme je vais la roue) de celle d'un(e) pigeon(ne) taciturne étrangement diurne ayant choisi le mauvais côté du vent, du jour et de l'histoire.
Mais je dois maintenant repartir vers ma quête, les cheveux au vent.
Je dois encore sortir une bonne douzaine de livres aussi extraordinaires les uns que les autres et qui vont tout péter sur Mbs et internet !
Ps : Sans vouloir faire sur cette excellente tribune une quelconque autopromotion qui serait bien malvenue, sachez juste que, comme tout travail mérite salaire cette mienne oeuvre d'exception est encore disponible pour l'édition collector du premier volume (la révélation de la Genèse) au prix cassé de 149.50* euros et de 249.50* euros pour le livre "le déchiffrage du langage des cavernes".
* HT
PS : jugez sur pièce, les propos tenus sont vraiment d'une gravité, d'une vulgarité extrême...

Publié le 30 Août 2023

@ Mbs
Chers amis, je suis d'accord avec le fait que Monique n'y est pas allé avec le dos de la hache, mais, pour ma part, je ne vois vraiment pas pourquoi et au nom de quoi vous effacez mon commentaire. Je ne suis ni responsable des propos d'autrui, encore moins leur commanditaire. J'apprécierai, à tout le moins, que vous fournissiez une explication préalable avant de retirer un post. Vous avez mon mail je crois. Il y a eu, je crois, bien pire de commis dans d'autres tribunes et par l'auteur même de cette tribune sans aucune réaction aussi incroyablement réactive de votre part. à croire qu'émilie... brèfle... je reposte mon post et le reposterai jusqu'à ce que vous preniez la peine de me contacter. Merci d'avance !
@ MBs + 10 minutes
Merci de m'avoir contacté. Si je comprends bien que les insultes de tout auteur (Monique ou autre... hm) n'ont ici par leur place, comme je vous l'ai fait présent, je ne me sens absolument pas concerné par de tels agissements. Merci simplement de ne pas vous tromper de personne.

Publié le 30 Août 2023

@émilie brack

Effectivement, c'est un appel du pied, une invitation allusive dirons-nous. Mais je n'ai pas précisé de quel pied ! Donc, c'est un appel tout horizon.

PS : croyez bien que j'en suis sincèrement déçu...

Publié le 30 Août 2023

@Kroussar
Je vous remercie pour votre passage sur cette rubrique, mais si votre message est un appel du pied pour que je vous propose mes services, je suis désolée d'être obligée de vous décevoir. Non pas que je trouverais votre livre indigne qu'on se penche sur lui, pas du tout, loin de là, mais, plus simplement, plus bêtement, parce que je ne me sens pas l'envie, actuellement, de me relancer dans cette gymnastique. Je vous en prie, ne m'en veuillez pas.

Publié le 30 Août 2023

Bêta-lecteur ou relecture ? That's the question !

J'aurais aimé faire appel à un bêta-lecteur professionnel. Or, c'est un budget que je ne peux m'autoriser ; ayant dépensé toutes mes économies dans l'aide aux plus miséreux...

Bêta-lecteur ou relecture ? disais-je ! Je crois que ce point est fondamental. Et je partage l'analyse pertinente proposée par cette tribune !

Être bêta-lecteur, ne doit pas se limiter à vérifier la cohérence d'un texte dans le fond et la forme, de corriger si nécessaire les fautes d’orthographe, de grammaire et de ponctuation. Car, comme le précise Émilie Brack, la relation entre un auteur et son bêta-lecteur peut (doit !?) prendre une bien autre dimension.

Je me suis essayé dans ce rôle, très ingrat, qu'est la relecture, et j'ai rapidement compris (enfin, au bout de six exercices, la bête étant longue à comprendre.) que ce n'était absolument pas dans mes cordes...

Par ailleurs, afin de répondre aux appels à l'écriture de monBestSeller, je me suis aventuré dans la rédaction d'une nouvelle (qui n'a pas été retenue, je le précise). Ce fut une expérience très intéressante et enrichissante, car cela m'a permis de rencontrer, et de comprendre, ce que pouvait être un vrai bêta-lecteur... Celui qui n'hésite pas à dézinguer votre texte pour le rendre meilleur, plus percutant, plus intéressant ; celui qui va au-delà de la simple ponctuation grammaticale, mais qui l'utilise pour transcender l’âme ou l’esprit d’un texte, amplifier sa respiration ; comme le précise cette tribune.

Bref, je ne suis même pas un apprenti écrivain. Je ne fus qu'un pion, qu'un témoin, qu'une victime de la honteuse géopolitique occidentale, qui souhaite apporter son témoignage sur le Cambodge. J'ai remis cent fois l'ouvrage sur le métier, afin de traquer les coquilles et ponctuations qui se cachent aux yeux de l'auteur, pour mieux sauter aux yeux du lecteur. J'ai eu beaucoup de retours, merci monBestSeller et à ceux qui m'ont aidé. Mais je reste sur ma faim ; car ce texte mérite sûrement mieux.

Alors, si un "bêta-lecteur" bénévole veut bien me prendre sous sa coupe, je suis preneur. Ainsi, le texte de mon témoignage pourrait avoir une plus grande tenue littéraire.

Bonne journée à toutes et tous. Cordialement, Kroussar.

Publié le 30 Août 2023

@ émilie Brack
Bonnes vacances !

Publié le 29 Août 2023

@Yvar BREGEANT
C'est ça, allez donc y jeter un oeil. Cela nous fera des vacances.

Publié le 29 Août 2023

@ Zoé Florent
Merci Michèle, je vais aller jeter un coup d'œil à ce qui semble être en effet une lecture (un peu plus) intéressante ;) J'aime bien m'amuser mais il faut aussi de temps en temps savoir se cultiver. Bonne soirée à vous aussi.

Publié le 29 Août 2023

@Phillechat 3
Je ne vous le fais pas dire...

Publié le 29 Août 2023

@Zoé Florent
Mais qu'est-ce que vous foutez encore ici ?!?! Avouez que vous les cherchez !!!

Publié le 29 Août 2023

@alban paulh
Je comprends mieux, encore que je n'y comprenne rien. Ce doit être mon côté "conne comme ses pieds", que je cultive avec assiduité. Maxine, l'amie chère à mon coeur (mais pas seulement) dont je crois vous avoir déjà touché un mot, pourrait vous en dire long là-dessus. Elle m'adore aussi pour ça, parce que, me dit-elle, ça me rend rafraîchissante. Muriel, elle, serait plutôt tentée de me traiter aux benzodiazépines. Elle est médecin, cette tribade.

Publié le 29 Août 2023

Un billet intéressant et bien écrit : c'est rare !

Publié le 29 Août 2023

@Yvar BREGEANT Cela sortant du sujet de la tribune, je serai brève ; il y a mieux qu'un simple article du Monde ici-même, si le sujet vous intéresse :
https://www.monbestseller.com/manuscrit/19232-typique-psychopedagogie-systematique-instructive-educatrice
Bonne soirée,
Michèle

Publié le 29 Août 2023

Bah c'est juste pour comprendre ce qu'est une bêta lectrice. Je suis un novice moi. Avouez que z'êtes pas très drôle non plus. Vous seriez vous replongée dans La Peste de Camus... ? Si tous les bêta lecteurs s'identifient comme ça instantanément au personnage principal ... Brrrr

Publié le 29 Août 2023

@Hervé Piolay
Vous avez raison. Mais ce n'est pas une raison. Aussi n'en profitez pas.

Publié le 29 Août 2023

@Yvar BREGEANT
Vous êtes un phénomène, vraiment. Même court, vous paraissez bavard. Et pas plus amusant pour autant.

Publié le 29 Août 2023

@ émilie brack
Est-ce que bêta-lecture implique une lecteur/trice un peu/moyennement/très bête ?

Publié le 29 Août 2023

@Yvar BREGEANT
Recentrez tout ce que vous voulez, mais apprenez, par pitié, à le faire brièvement. Car non seulement vous êtes chiant, mais en plus vous êtes chiant - ce pourquoi je ne vous ai pas lu jusqu'au bout. Désolée.

Publié le 29 Août 2023

@Hervé Piolay
Je crois que nous ne sommes pas d'accord sur un point. Je pense, en effet, que l' "amateurisme (dans son sens premier et non dans celui, péjoratif, qui flirte avec "fumisterie") n'est pas un alibi au laisser-aller, au débraillé, tout au contraire. Car à quoi bon s'adonner à quelque art ou quelque sport que ce soit, si ce n'est pas pour chercher au moins à dépasser ses propres limites ? Ceci dit, merci d'être passé.

Publié le 29 Août 2023

@alban paulh
Vous savez quoi ? Je crois que je vous préfère lorsque vous êtes compréhensible. Car si l'on me demandait, la tête sur le billot, la signification de votre dernier message, je serais proprement infoutue de le dire malgré la menace de décapitation qui pèserait sur ma tête. Question : chercheriez-vous à devenir un Brégeant version courte ?

Publié le 29 Août 2023

@ Emilie Brack
Permettez moi, comme à mon habitude, de recentrer le débat.
Je pense que c'est essentiel car je déteste, j'abhorre tout ce qui est digressions. Pfff...
Tout d'abord donc, et c'est absolument central, vous en conviendrez, je suis totalement d'accord avec vous sur l'usage de plussoyer. Celui ou celle qui plussoie est soudainement aussi élégant en effet, qu'une limace sur une rose, ou dirais-je plutôt, qu'une araignée sur sa toile voire qu'un ver a soie, aurait-il le regard le plus langoureux qui soit.. Par ces deux exemples supplémentaires, je reconnais simplement à l'auteur qui plussoie la volonté de s'employer sur le dur métier à tisser qu'est la littérature mais c'est un mot qui, en effet, fait tâche d'un point de vue, disons, esthétique. Ce n'est bien sûr qu'affaire de goût mais nous avons au moins ce point vraiment central en commun. (Toutefois, cela ne saurait remettre en question le style de Zoé ou de Clarisse. Juste une faute de goût pour moi, qui bon ok... suis très mal placé pour parler...)
Soyez, de plus, tout à fait plus convaincu(e) que je ne vous prends fondamentalement pas pour un(e) âne(sse).
Je n'ai pas pour habitude de juger les autres précipitamment, car je me méfie bien plus de mon jugement que de celui d'autrui. C'est dire.
Par exemple, votre nature misanthrope n'est, peut être, qu'une simple question de point de vue car cette misanthropie peut dire de vous tout et son contraire.
Prenez par exemple l'expérience sur le caractère aveugle de l'obéissance humaine menée par Stanley Migram dans les années 60*.
Que nous montre-t'elle sinon qu'il suffit d'une blouse blanche avec un ton assuré et autoritaire, de la pression de groupe pour appeler à l'instinct grégaire, de donner aussi à individu un exutoire à sa bonne conscience pour que, au fil de l'expérience tous les individus qui y ont été soumis soient très majoritairement capables des pires exactions ?
C'est ce qui explique qu'un peuple allemand tout entier, pourtant parfaitement lettré, instruit et éduqué, du plus petit au plus grand, se soit dévoyé dans le nazisme. Je cite le nazisme mais il y aurait d'autres nombreux exemples.
Mais il existe à cela, heureusement, des contre exemples, quelques humains, une réelle minorité, dotés d'une réelle conscience qui ont le courage de dire non dans l'expérience de Migram comme dans la vraie vie. Et le fait est que ces contre-exemples ne sont pas toujours, loin s'en faut, celles et ceux auxquel(le)s on s'attend.
Ce constat empirique de notre présente humanité, à la racine de la misanthropie, est donc juste factuelle : Une grande majorité est capable du pire, une minorité du meilleur (Un peu comme en littérature quoi.. )
Le misanthrope et le croyant ou, plus largement, l'optimiste, sont en fait tous les deux d'accord sur ce terrible constat. Encore un point commun.
La seule différence entre les deux tient au fait que le misanthrope ne voit que le verre presque vide, alors que le croyant ne voit que le filet d'eau présent malgré tout au fond du verre. Notre différence n'en est donc pas vraiment une, n'étant qu'une question de point de vue et de ce sur quoi l'un ou l'autre focalise son attention.
Voyez aussi comme visiblement aux antipodes de vos lectures la parabole biblique des talents (https://fr.wikipedia.org/wiki/Parabole_des_talents) que cite Alban va pourtant totalement dans le même sens de votre tribune et de votre conclusion : le troisième serviteur à qui fut confié un talent et qui l'a enterré plutôt que de le faire fructifier, a agit de la sorte tout à la fois par peur et par paresse, ce qui rejoint aussi les propos de Catarina.
Nous n'avons, non, et c'est heureux pour une simple question de variété et d'individualités, pas été toutes et tous dotés des mêmes dons (parmi lesquels la littérature mais il y en a bien d'autres) au même degré et chacun dans les mêmes proportions, mais ce qui fera qu'un individu donne vie à un produit de qualité sera toujours le fruit du courage, de la détermination et du travail. Ceci rejoint pleinement votre affirmation et conviction.

Du coup, eh bien, vu que je suis maintenant remonté comme une pendule par tous ces encouragements, je m'en vais de ce pas télécharger sur MBs mes 4 ème, 5 ème livres etc...
Il faudra juste que MBs m'explique pourquoi il y a instantanément des alertes rouges qui sonnent sur mon PC de tous les côtés avec des messages du type "erreur critique" "erreur critique" je ne comprends pas si quelqu'un pouvait m'aider, bêta lecteur ou correcteur ou quoique ce soit, moi je suis preneur...
* https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2023/08/01/stanley-milgram-et-l-experience-de-la-fausse-chaise-electrique-pour-eprouver-les-limites-de-l-obeissance_6184041_3451060.html

Publié le 29 Août 2023

Tiens ! un écho ! "De toute façon, pour le principal, ce ne sont que des conneries"... et personne ne réagit ? Mais de qui, de quoi avez-vous tous peur ?

Publié le 29 Août 2023

@Catarina Viti
Ah ! C'est donc ça ! Mais bien sûr que je vous le propose ! On embarque quand ?

Publié le 29 Août 2023

@émilie brack. additamentum = po

Publié le 29 Août 2023

@Catarina Viti
Je prose, moi ??? Je prose ??? Alors là, c'est la meilleure !!!

Publié le 29 Août 2023

@émilie brack Merci d'exaucer si promptement mon voeu et bonne continuation !

Publié le 29 Août 2023

@émilie brack. Puisque vous le prosez si gentiment.

Publié le 29 Août 2023

@alban paulh
Pourquoi croyez-vous donc que je me gaussais, alors que je n'avais pas la moindre idée de quoi vous parliez ? C'est un peu fort, tout de même !

Publié le 29 Août 2023

@Catarina Viti
Moi, je connais un proverbe tibétain intraduisable : "Si tu croises le stupa, présente-lui ton derrière". Pour le reste, je crois que vous n'entravez que dalle à la bêta-lecture. Peut-être devriez-vous l'essayer.

Publié le 29 Août 2023

@Zoé Florent
Puisque vous me demandez de vous ignorer, je ne répondrai pas à votre commentaire. De toute façon, pour le principal, ce ne sont que des conneries.

Publié le 29 Août 2023

@ANTALL
Je vous remercie tout d'abord d'avoir pris le temps de me laisser un commentaire. Mais... (parce qu'il y a bien souvent un "mais"), mais, si j'avais quelque conseil à vous donner, ce serait celui de vous méfier de votre ton comminatoire, déjà très perceptible dans les deux parties de votre récente rubrique, un ton qui fait que, quoi qu'on pense de vos dires, on n'a qu'une seule envie : celle de vous contredire...
Cela dit, vous me reprochez, semble-t-il, mes deux premiers chapitres, lesquels seraient, selon vous, hors-sujet. Si je m'arrête à cette réprobation, de deux choses l'une : ou je me suis mal exprimée ou vous m'avez mal lue. Parce que mon but, en rédigeant cette page, n'était nullement de faire une promotion effrénée de la bêta-lecture (que je ne vois que comme un processus, parmi d'autres, permettant de progresser), c'était plutôt de dire ma conviction qu'il est toujours possible d'améliorer son écriture, même si l'on part de loin, disons de l'apprentissage de l'alphabet. Maintenant, que vous profitiez de ma rubrique pour faire votre publicité quelque peu éhontée, ma foi, je m'en contrefiche, à cela près que je déconseillerais de confier son manuscrit à un bêta-lecteur qui écrit "hors mis" plutôt que "hormis"...
Pour le reste, je vous aime bien, parce que vous me paraissez être un mordu de littérature, fût-elle populaire. Je l'ai déjà dit et sans doute redit : je n'ai rien, mais alors rien, contre la littérature populaire.
PS : Je n'ai jamais été payée pour une bêta-lecture. Et je m'en voudrais de demander à être rétribuée, car, nom de Dieu et des Galeries Lafayette réunis, c'est l'auteur et lui seul qui se tape tout le gros du travail !

Publié le 29 Août 2023

@alban paulh. J'ai découvert un proverbe burkinabé qui me semble bien illustrer la chose : "Même si tu n'aimes pas le lièvre, reconnaît qu'il court vite !"
Je crois que pour trouver un bêta-lecteur (autre qu'un relecteur) il faut admettre ses propres insuffisances (entre Toulonnais : "pas se la péter"), et pour ça, il ne faut pas avoir peur.
La peur, la pétoche, les chocottes, voilà l'ennemi, et le seul, de la progression. En tout cas le premier ennemi. Vient ensuite la paresse, car même la mauvaise foi n'est qu'une des facettes de la peur. La mauvaise foi se traduit en ergotages.
Si vous enlevez la peur, il reste le possible.
Il faut aussi, cela va de soi, accepter l'idée que quelqu'un d'autre sache mieux que vous-même. Là, est une autre grosse difficulté (si un jour nous nous retrouvons au pied de Cuverville, je vous raconterai ce qu'il se passe dans un dojo où l'on pratique le kendo).

Publié le 29 Août 2023

Bonjour @ANTALL. Je pense qu'au moment où je posterai ce commentaire, Émilie vous aura certainement déjà répondu. Mais à bien lire son article et votre intervention, je suis persuadée que vous ne parlez pas du même type de bêta-lecture [et c'est ici, tout l'intérêt que je voudrais insuffler à ce commentaire : comprendre qu'il y a plusieurs styles de bêta-lectures, et, en conséquence, bien choisir celui pour lequel nous savons que nous nous impliquerons jusqu'à la moelle]
Je pense que vous, ANTALL, vous offrez une bêta-lecture sur la structure du récit.
Je dirais qu'Émilie propose une bêta-lecture qui laisse au second plan le contenu pour focaliser sur l'écriture.
Si votre bêta-lecture propose comme but un récit parfaitement "ficelé", la bêta-lecture d'Émilie propose une quête : celle de sa propre écriture.
En tout cas, ce sujet est fondamental et là-dessus, nous sommes d'accord.

Publié le 29 Août 2023

@émilie brack En premier lieu, faites vite supprimer le S à “morale” dans le chapô ; faute d’étourderie, certes, mais à mes yeux totalement indigne de votre plume mirifique, de votre savoir démesuré, de votre intolérance face aux erreurs des autres…

Subséquemment, à vous lire, j’ai été saisie d'un terrible doute. Quelque récente réforme m’aurait échappé ? À vous lire, disais-je, j’ai eu l’impression que la virgule n’est plus de mise avec la conjonction “et”, lorsque les propositions qu’elle coordonne ont des sujets différents. Imaginez un peu mon état ! C’est toute émotionnée à l’idée de maintenir sottement cette virgule dans mes écrits, de la rajouter dans les romans que je corrige, que je vous supplie de m’éclairer illico !

Sinon, écrivez-vous, “On a vu ici, il n’y a pas si longtemps, quelqu’une qui se vantait d’avoir lu plusieurs centaines de bouquins sur ce site, et la question que je me suis alors posée est la suivante : en est-elle beaucoup plus avancée ?” Approche, digne d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, qui m’a fait éclater de rire.
D'abord pour l’emploi du verbe “se vanter”, qui donne la dimension de votre subjectivité.
Ensuite pour cette obsession qui vous empêche de m’ignorer, quoi que vous lisiez, quoi que écriviez ici.
Enfin au souvenir du début du commentaire que Suzie Fang (vous, donc) a rédigé après lecture d’un de mes romans en 2021, commentaire où vous répondez vous-même à la question “en est-elle beaucoup plus avancée ?” :
“Je vous ai lue et... et il est dit vous ne cesserez de m'étonner. De livre en livre, votre écriture se bonifie (à croire que la pléthore de commentaires, toujours d'une haute pertinence, que vous essaimez sur le site sont un excellent exercice).”

Dernière question avant de conclure : vous pensez-vous capable de m’ignorer, tout comme mon bêta-lecteur, tout comme mes écrits ? L’un comme l’autre en sommes capables, si vous ne venez pas nous chercher, alors pourquoi pas vous ? Il y a de la place pour tous dans notre communauté d’auteurs, rappellent régulièrement les gestionnaires de cette plateforme ; ce "tous", Michel et moi en faisons partie, ne vous déplaise.

Pour terminer sur une note amusante, je ne résiste pas à l’envie de recopier ici un de vos commentaires laissé récemment sur la page de notre ami Fernand. Vous écrivez, parlant de ma pomme : « M'amuse beaucoup sa technique du sous-entendu ; c'est très commode pour elle, car, selon les circonstances, cela lui permet d'affirmer, rétrospectivement, qu'elle a dit ou n'a pas dit quelque chose - c'est à cela qu'on reconnaît une probité intellectuelle exemplaire. »… Tordant, non ? Plus parfaite démonstration de la parabole de la paille et de la poutre me semble tout bonnement impossible ;-).

Merci pour cette tribune qui eût été parfaite un peu moins autocentrée, un peu moins tendancieuse ; un peu moins riche en crochets aussi (votre dernière lubie ?)… et si vous aviez su résister à l’envie de me tacler une fois de plus, bien entendu ;-).

Un auteur m'a écrit il y a quelques jours "Il ne te lâchera jamais". J'espère que vous saurez le faire mentir.
Bonne continuation !
Michèle

Publié le 29 Août 2023

Bravo @émilie brack pour votre style virtuose au service d'un article à l'importance fondamentale (hors mis les deux premiers chapitres qui me semblent hors-sujet). Nombreux sont les auteurs aguerris qui sont prêts à s'adjoindre les services d'un•e bêta-lecteur•ice professionnel•le.

Je trouve cependant nécessaire de distinguer le bêta-lecteur du CORRECTEUR.

En tant que bêta-lecteur moi-même (auto-promo habilement déguisée), je peux corriger les fautes d'orthographe ou de grammaire mais il s'agit là d'une prestation supplémentaire.
La beta-lecture professionnelle, c'est avant tout un TRAVAIL SUR LE FOND et non la forme : structure, dialogues, intrigue, personnages, univers, rythme.
Il s'agit d'un sport extrême , oui !
Un travail chronophage et fastidieux qui nécessite une concentration de tous les instants. Emilie a raison sur la relation de confiance à établir avec l'auteur pour parvenir à le confronter aux problématiques intrinsèques de son manuscrit, qu'il ne parvient plus à déceler.

Généralement, cela se passe ainsi : après acceptation du devis à clause de confidentialité (le tarif minimum est souvent aligné sur un manuscrit de 50 000 mots), et versement d'un acompte de 50%, vous recevez votre manuscrit annoté de commentaires en regard des passages concernés + un rapport récapitulatif détaillé reprenant ses forces et ses faiblesses.
Personnellement, je mets en place un suivi personnalisé par email pour toute précision ultérieure.

C'est un budget, certes, mais si vous espérez un jour attirer l'attention d'un éditeur et faire publier votre livre, le regard professionnel sur votre texte est un petit investissement qui peu rapporter gros.
Amitiés

ANTALL
https://medaerikauteur.over-blog.com

Publié le 29 Août 2023

@alban paulh
Je suis bien contente de vous retrouver ici, et je le serais davantage si vous vouliez bien en dire plus sur la parabole dont à laquelle de quoi vous faites allusion. Je suis une curieuse impénitente, ce qui fait dire à mon amie Maxine que la curiosité me tuera comme le chat. Cela dit, je ne suis pas certaine que la réussite dépende essentiellement du niveau de départ. Il est bien certain que la progression sera plus ou moins longue selon les cas, mais je reste convaincue que l'homme est un être éducable et que, pour l'écriture comme pour nombre de choses, c'est avant tout une question de désir et de volonté. Faisons la chasse à nos velléités !

Publié le 29 Août 2023

@Clarisse Balsamo
Si vous vous réclamez de Lewis Carroll, c'est embêtant car nous allons vite finir copines. C'est en effet un auteur que j'ai lu et relu, en particulier sa "Chasse au Snark" moins connue que son "Alice", et de qui je tiens sans doute mon amour peut-être immodéré pour le "nonsense", cette spécialité typiquement britannique qui, à mes yeux, plutôt que d'abolir le sens, en est productrice à foison - "for the Snark was a Boojum, you see".
Brèfle, merci pour votre commentaire, encore que je déteste cordialement le verbe "plussoyer", qui me fait toujours l'effet d'une limace sur une rose. Maintenant, je serais bien en peine de vous dire où et comment dégoter un bêta-lecteur. En effet, je n'ai jamais eu à affronter ce problème, en ayant une à la maison, une jeune blondinette extravertie (tout mon contraire) et qui m'aime, ce qui signifie qu'elle se montre sans pitié pour ma prose.
PS : La grammaire, en effet, dissimule bien des pièges. Mais où serait le plaisir, sinon ?

Publié le 29 Août 2023

@Yvar BREGEANT
Vous avez (une fois n'est pas coutume) parfaitement raison : nous avons toutes et tous tant à apprendre les uns des autres. En particulier la misanthropie...
Cela dit, si, par malheur, mon article vous incitait, comme vous nous en menacez, à vous remettre à l'écriture, je n'aurais d'autre choix que de supplier M. Monbestseller de le retirer vitement de sa plateforme. Je ne voudrais en aucun cas être tenue pour responsable d'un tel cataclysme.
PS : Ne m'en veuillez pas d'être si directe ; je laisse le sentimentalisme à celles et ceux qui manquent de sentiments. Je ne mange pas de ce pain-là, et je suis bien certaine que vous ne prendriez pas autant de plaisir à communiquer avec moi si je me présentais comme une ânesse bêtifiante.

Publié le 29 Août 2023

Commençons par le début, continuons par le milieu et achevons par la fin – pour paraphraser la suggestion du Roi de Cœur à Alice (celle qui baguenaude au Pays des merveilles). Ou, plutôt, débutons par votre conclusion (« Auteur, tu progresseras si tu t’en donnes seulement la peine. Ajoutons tout de même une morale subsidiaire : Auteur, si tu n’es pas prêt à te bouger le derrière, à lâcher prise et à réévaluer tes préjugés, tes certitudes, alors laisse tomber l’écriture et mets-toi au bilboquet. ») : je plussoie, j’opinoie [sic] (ça rime mieux ainsi).

L’écriture, c’est comme n’importe quel art : il y faut de l’huile de coude et de la cervelle en sus. Et beaucoup, beaucoup, infiniment de travail souvent recommencé, du polissage, et des strates sur d’autres strates de réécritures. Et du temps (car rien, jamais, ne se construit sans « patience et longueur de temps »). Plus un zeste d’inspiration.

Même Mozart travaillait comme un forcené, paraît-il. Et je ne vous parle même pas de Balzac, Flaubert ou Proust. (Zieutez leurs brouillons, si vous ne me croyez pas.)

Et c’est là que le regard d’un ou d’une Bêta-Lecteur-z-ou-Lectrice devient absolument essentiel et indispensable. Il (ou elle) devient nos yeux, comme vous l’avez si bien décrit.

Parce qu’on est soi-même incapable de voir réellement ce qu’on écrit… ou alors il faut laisser passer plusieurs mois – années – entre ses relectures-correction ; et encore ! (On ne voit en fait que ce que l’on *croit* avoir écrit).

Parce que, même si on peut : utiliser à bon escient le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (https://www.cnrtl.fr/) ; ingérer et comprendre les ouvrages de Bescherelle, Grévisse ou Bled, le sacro-saint « Traité de la ponctuation française », de Jacques Drillon, et autres calembredaines, aucune science n’est totale.

Parce qu’on s’éprend, à la longue, de nos propres univers d’encre et de papier, et qu’un bon coup dans ce château de cartes (coucou, Alice !) est souvent salutaire pour mieux le reconstruire. Et s’améliorer.

Je plussoie, disais-je.

Mais j’ai également une question d’une brûlante actualité : ça existe, les diplômes de Bêta-Lecteurs ? Et où les trouve-t-on, sinon sous les sabots d’un cheval ou sur monBestSeller ?

Publié le 28 Août 2023

@ Emilie Brack
J’étais là, nonchalamment en train de jouer avec mon bilboquet, mélancolique pour avoir renoncé à l’écriture, après m’être rendu à l’évidence que certes, si j'avais bien quelque chose à dire, me manquaient irrémédiablement les mots pour le dire. Sans parler de l’art et la manière. Sans parler non plus de mon interventionnisme toujours parfaitement inopportun...
C’est donc d’un œil droit triste et distrait (le gauche étant toujours tuméfié par un pain d’Anthologie, oui, vous l’avez compris, d’Antall-logie, les mots coup de poings de la dernière "logie" d’Antall, laquelle, pardon pour la tautologie demeurera, mon derrière vous l’assure, à coup sûr ! dans les annales) …
… Bon, je viens de me relire. Hm.. n’ayant pas de bêta-lecteur, force est de constater que cette parenthèse est décidément bien trop longue. Voyez comme j’ai du mal, au secours !
Vous m’excuserez, mais je ne puis que me répéter, je disais donc ... c’est d’un œil droit triste et distrait que je suis tombé, je vous l’assure, totalement par hasard, sur votre tribune.
Et là (re?) PAF !
Je découvre, objectivement, un raisonnement construit et progressif, indice d’un bon esprit d’analyse, en plus, bien écrit et avec humour, révélant en filigrane une âme somme toute, altruiste, (car il faut l’être pour bêta-lire !) (Emilie Brack ??? incroyaaabble) et sachant dégager synthétiquement deux règles bien concrètes.
Donc. Je m’incline. Chapeau. Respect et mes hommages Madame (ou Monsieur, qu’importe).
Du coup, je me remettrais bien, peut-être à écrire. Mais il me faudrait me relever et, je l’avoue, j’ai encore trop mal pour me bouger tout seul, car Antall, franchement, n’y a pas été que de main morte, non, il y a aussi été à coup de vieilles rangers pas mortes du tout (avec, je pense, le bout du pied renforcé en tungstène).
Mais tout, tout est pardonné. Je ne nourris pas de haine.
En tous cas merci Emilie de m’avoir remonté le moral.
Et merci de me permettre de constater que lorsque l’on met en synergie les qualités et compétences de chacun plutôt qu’en les opposant, au fond, le monde s’en porte mieux.
Car, en effet, nous avons toutes et tous tant à apprendre les uns des autres.
Bon, allez, je vous laisse. J’ai un bain d’argile fessier qui m’attend.
Si quelqu'un voulait juste m'aider pour me relever.
Antall ? Ouais, c'est trop cool de ta part. Merci.
Ouïe Ouïe Ouïe..

Publié le 28 Août 2023