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Le 08 Jan 2024

Tribunes mBS : Écriture et liberté. Par Constantin Malheur

Ce que j’aime, c’est un parlé "simple et naïf, succulent et nerveux" déclarait Montaigne en rejetant des codes de l’écriture de son époque. Liberté, liberté chérie… d’écrire à sa façon. Mais au bout de l’affranchissement y a-t-il encore la liberté de faire comme on veut, et n’importe comment si cela nous plaît, ou une exigence plus féroce encore que les dogmes rejetés ? Constantin Malheur, vous avez 2 minutes !
Tribunes monBestSeller : Écriture et liberté

Beaucoup d’auteurs amateurs vivent l’écriture comme une expérience très jouissive de liberté. La société, l’école, le milieu professionnel nous ont toujours contraints, nous ont imposé leurs normes, leurs diktats. Dans l’écriture, nous trouvons enfin un espace de liberté, loin de ceux qui savent (ou croient savoir) et imposent leurs modèles, leurs processus, leurs lois à tous. L’écriture est un espace où je définis moi-même mes propres règles, où j’avance à mon rythme, où j’explore, sans souci de plaire à une élite savante et méprisante parce qu’elle se croit supérieure, les chemins qui me plaisent, en dehors des sentiers battus.

 

Cette expérience de liberté est en elle-même suffisante, digne de respect et d’intérêt, source de plaisir non seulement pour l’auteur lui-même qui la pratique, mais aussi pour des lecteurs qui recherchent aussi cette liberté, cette forme de revanche qui dit zut, qui dit : je suis et je n’ai de compte à rendre à aucun « sachant ».

 

Cependant, le plaisir d’écrire ce que je veux comme je veux n’exclut pas certaines limites, limites qui, par définition, sont contraires à l’idée que je me fais de la liberté. Ces limites, qui ne sont pas imposées par l’extérieur, sont celles que je rencontre en moi-même : quand je ne trouve pas l’inspiration, par exemple, ou quand je n’arrive pas à exprimer clairement ce que je sens, ce que j’imagine. Poursuivre mon expérience de la liberté pourra alors prendre une autre forme : celle d’une recherche des moyens d’exprimer de mieux en mieux ce que je souhaite faire partager à mes lecteurs.

 

D’une expérience jouissive de la liberté d’écrire sans demander d’autorisation à personne, surtout pas à une élite, on est passé à une liberté de se mouvoir dans la langue écrite, à une capacité d’écrire ce qu’on souhaite vraiment exprimer, ce qui, au fond de soi, crie son désir de sortir, d’être su et partagé. Paradoxalement, ce que nous avons à exprimer demande de se soumettre à de nouvelles contraintes, que l’on découvre peu à peu, par soi-même, sans recevoir de leçons de personne, sauf si on recherche ces leçons. Contraintes qui nous permettent de goûter, au bout du processus, du moins peut-on l’espérer, une liberté encore plus plaisante : celle qu’on éprouve quand on a enfin pu exprimer vraiment (c’est-à-dire de façon parfaitement claire pour des lecteurs) ce qu’on avait au fond de soi.

 

Constantin Malheur

 

Et vous, quelle est votre position ? Que représentent les règles ? Dans quelles circonstances pensez-vous qu’un écrivain peut ou doit s’affranchir des règles ?

Quelles sont les règles que vous transgressez volontairement ?

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Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…

101 CommentairesAjouter un commentaire

L'écriture devrait obéir à des règles grammaticales pour que nos textes soient compréhensibles et beaux. La liberté est dans le style et je peux citer des auteurs comme Céline dont l'écriture se distinguait de celle des autres. Mais l'écriture doit d'abord être l'expression d'une pensée et malheureusement il y a aujourd'hui des limites imposées par l'extérieur. Si un auteur ne s'inscrit pas dans la pensée unique, ses ouvrages sont écartés. Certains propos sont prohibés et des auteurs classiques sont même interdits. La liberté d'expression est la plus menacée, en revanche notre langue est ouverte aux quatre vents, sa beauté et sa cohérence menacées par l'écriture inclusive ou le franglais. @Sylvie de Tauriac

Publié le 16 Mars 2024

Je crois que vous avez raison @Parthemise33
Il ne sert à rien d'avoir une accréditation. On gagne le respect et la confiance des auteurs par son investissement et son engagement, pas à cause d'un badge. N'importe quel lecteur a la légitimité et la liberté de critiquer un texte, s'il le fait sincèrement (pas pour régler des comptes, par exemple) ; s'il est mal reçu, ce n'est pas la fin du monde. Il peut toujours redonner des explications. Il faut parfois plusieurs échanges avant de trouver la bonne longueur d'ondes. On s'ajuste quoi. Et si on n'y arrive pas, c'est la vie. Merci !

Publié le 15 Janvier 2024

@Constantin Malheur'
Bonjour à toutes et à tous, j'arrive un peu tard, comme la mouche sur le lait (ou celle du coche), le quatrième Roi Mage, le Lapin blanc. Entre deux parts de galette et quelques pintes de cidre canadien (un sévère qui mettrai à terre un bûcheron de la même nationalité), j'ai lu avec une attention extrême vos discussions. Après des débats intérieurs dont je vous passe les détails, je suis arrivée à la conclusion que :
-concernant un club de lecteurs dont la bienveillante critique serait réclamée par des auteurs, n'oublions pas que l'enfer est toujours pavé d'intentions empreintes, à l'origine, de charité et de générosité. Je connais trop le "Si je te le dis c'est pour ton bien" pour ne pas être submergée de perplexitude. Maintenant, pourquoi pas. L'expérience pourrait être tentée.
-pour les auteurs qui ne supportent pas de légères critiques (je ne parle pas de celles malveillantes, ou toxiques qui se repèrent très vite), ou regrettent que certains commentateurs se révélant prolixes et dithyrambiques sur certaines b..., écrits, soient laconiques ou snobent leurs géniales créations, je suggère qu'ils ne se crispent pas, mais plutôt qu'ils rédigent eux-mêmes les commentaires étoilés en phase avec le message délivré dans leur œuvre. J'en ai connu sur le site qui excellaient dans cet exercice. Un onanisme littéraire en quelque sorte.
A part cela, je me réjouis des débats qui font exister la communauté de MBS. Écrivez comme vous le sentez, et peut-être qu'au bout de la nuit, vous trouverez la paix de l'âme assortie de la considération distinguée de vos pairs.
Merci, Bisous Merci , haut les cœurs, banzaï, caramba et toutes ces sortes de choses

Publié le 15 Janvier 2024

@Catarina Viti
Le commentaire en bois du Japon a été livré sur la page idoine !

Publié le 15 Janvier 2024

Tous mes textes sont anciens, et je n'écris rien en ce moment.
...................................
Allez, banco pour "la femme éléphant" (pour Marcel Proust).
Et puisque je peux demander ce que je veux : faites-moi rire !
Je veux une pièce montée avec les choux, la crème, les fleurs en sucre, les éclats de pistaches et de caramel, et les personnages en pâte d'amande qui font la ronde, les nains, les sapins, les scies, les bûches. TOUT QUOI ! et même les petits bâtons feu d'artifices... et vous, bien entendu ! En tutu.

Publié le 15 Janvier 2024

@Catarina Viti
Pfffff... Non, c'est vous.
Sur quel livre, donc ? (Puisqu'il faut respecter la tradition, c'est vous qui l'avez dit !)

@Zoé Florent
"À condition bien sûr de ne pas s'engager à la légère. À condition d'être conscient de l'investissement personnel que cela supposera sur le long terme. Les exigences en terme de critique objective aussi… " : oh là là ! Quel stress ! Mais j'espère bien qu'on gardera, en tant que bénévole, le choix de son rythme de travail. Et de toute façon l'expérience que j'ai ici m'a montré que les auteurs en quête de critiques et de conseils sont rares (je peux me tromper, bien sûr). Je ne pense donc pas que les éventuels volontaires membres du CDL seraient submergés de demandes.

Publié le 15 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Bien sûr, très cher ;-) ! Si je puis me permettre un conseil, prendre contact avec mc2 pour obtenir leurs deux fichiers te simplifierait grandement la tâche... Tout y est prémâché :-) !
Pour le reste, pourquoi pas ? À condition bien sûr de ne pas s'engager à la légère. À condition d'être conscient de l'investissement personnel que cela supposera sur le long terme. Les exigences en terme de critique objective aussi… L'expérience vécue et relatée par @SALVADOR Ricardo (merci au passage, Ricardo !) t’y aidera.
Bon, j'ai attendu le centième commentaire avant de poster ce qui sera mon dernier, c’est fait. Bravo, Ricardo !
Mon roman m’attend. Mes lectures en cours itou…
Bonne continuation à tous !
Amicalement,
Michèle

Publié le 15 Janvier 2024

Mince !!!!!!!!!! je ne l'ai pas fait exprès. J'avais rédigé le commentaire avant votre réponse à Zoé et Fernand, mais j'ai été interrompue juste avant l'envoi. Ensuite, j'ai enregistré sans regarder le fil des commentaires.
C'est donc Ricardo le 100e

Publié le 15 Janvier 2024

@Catarina Viti
Vous avez gagné le commentaire en bois du Japon par Constantin !!!
Sur quel livre souhaitez-vous que j'exerce ma plume élogieuse (un exercice dans lequel, à une époque, pour me fondre dans la masse et par goût du jeu, je me flatte d'être passé maître !) ?

Publié le 15 Janvier 2024

Pourquoi un même livre est apprécié par des milliers de lecteurs, alors que chaque lecture est différente ?
C'est ce qu'on appelle "l'air du temps". Et c'est tout un art. Les éditeurs ***** savent respirer, reconnaître "l'air du temps". Les lectures sont certes différentes, mais les lecteurs sont unis par les mêmes aspirations. Encore un sujet...

Publié le 15 Janvier 2024

@SALVADOR Ricardo
Attention, le prochain c'est le 100e !
Les grands esprits se rencontrent, Ricardo, j'ai écrit ça plus bas :
"Chère équipe de mBS, j'ai une proposition à vous faire : ce serait de créer, en parallèle du club des lecteurs, un pôle ressource critique (PRC) de lecteurs sans complaisance (LSC), dont la "bienveillance" consisterait à vouloir vraiment du bien aux auteurs qui souhaiteraient qu'on leur ouvre les yeux sur leur production écrite. Bien entendu, ce serait uniquement à la demande, sur sollicitation explicite. Je pense que deux LSC suffiraient (puisqu'il n'y aura probablement presque aucune demande). Je pose évidemment ma candidature. Mais j'ai aussi un ou deux noms à suggérer. Mes compétences ? Ma légitimité ?
- Je suis un lecteur expérimenté.
- Je veux du bien aux auteurs.
- Je crois en eux, en leur capacité de progresser."
Donc au lieu de PRC, on pourrait reprendre votre CDL (comité de lecture / créer du lien). Et pour les auteurs volontaires... vous ? moi ? qui d'autre ?
Bien sûr, ça pourrait aussi se faire au sein d'un mBS tel qu'il existe, avec le badge membre du club de lecture (comme Catarina Viti) mais en précisant dans notre bio que nous, nous sommes dédiés à la lecture critique. A réfléchir.

Publié le 15 Janvier 2024

@zoe florent
@catarina viti
@constantin malheur'
@fernand fallou
etc
Voila une dizaine d'années, je faisais partie d'un groupe nommé CDL ( comité de lecture, avec son site internet) fondé par quelques passionnés de bouquins, de livres ( je ne dis pas littérature, la littérature c'est plutôt pour les universitaires) qui proposait GRATUITEMENT d'écrire une critique ou plutôt un compte rendu des textes que les auteurs voulaient bien nous envoyer. Nous n'avions aucune légitimité, c.a.d, aucun cursus qui pouvait laisser croire que nous avions quelque compétence que ce soit en la matière sinon une envie d'aider les auteurs. Attention, nous n'étions pas des correcteurs!! nous voulions une orthographe qui soit sinon irréprochable, au moins passable. On acceptait un texte au hasard, on le lisait ( parfois on essayait seulement) Lorsque l'un d'eux nous plaisait vraiment, on le faisait passer à un autre membre pour confirmation, puis on comparait nos avis qui ne concordaient pas forcément. Chacun avait un ressenti différent, une sensibilité, un regard, une indulgence différente vis à vis des textes. c'était passionnant mais nous avons vite été submergés.
Beaucoup nous demandaient ( demandait pour les puristes) de les guider, de les conseiller, de les orienter, parfois nous étions un peu 'limite' dans les réponses , disons 'caustiques' ce qui n'était pas toujours bien perçu, on devait y aller avec des pincettes et ce n'était nullement pour se protéger ou protéger de quoi que ce soit, c'était simplement un peu de respect et de bienveillance envers celui qui fait l'effort d'écrire et de nous contacter. Parfois, on répondait " trop de fautes, corrigez d'abord on le relira plus tard". Certains s'imaginaient que nous pouvions éditer ou orienter vers un éditeur et n'attendaient que cela comme aide de notre part.
Nous avions été d'ailleurs contactés par MBS à l'époque pour une sorte de collaboration, mais notre démarche était différente, nous n'étions pas là pour guider l'auteur dans le dédale de l'édition ni pour que son texte soit lu par une foule anonyme ( les textes que nous recevions n'étaient pas disponibles sur le site).
Peut-être, aujourd'hui que CDL a disparu, pourriez-vous proposer un espace spécifique dédié à ceux qui veulent seulement être conseillés ou évalués dans leur écriture et un autre pour ceux qui veulent juste être lus ou avoir une chance d'être repérés. C'est beaucoup de temps et de travail, il faut beaucoup de lecteurs volontaires et se sentant capables de répondre autre chose que "c'est pas mal" ou " c'est vraiment bien".
Personnellement , c'est grâce à leurs conseils et leurs propositions d'améliorations de mon texte que j'ai été édité la 1ère fois, ils m'ont proposé ensuite de faire partie de leur groupe.
CDL pour comité de lecture mais aussi pour ' Créer Des Liens", c'est bien ce que veut Constantin et MBS non?

Publié le 15 Janvier 2024

@Fernand Fallou
"est-ce que mon texte a un sens ? Est-ce que j’apporte un éclairage nouveau sur ce sujet à mon lecteur ? Est-ce que je provoque une émotion ? Est -ce que je provoque l’intérêt ?"
En principe tout auteur devrait se poser ces questions, en effet. D'abord à soi-même, avant de publier, ensuite, s'il estime pouvoir répondre "oui" à ces questions, aux lecteurs, dont il accepterait humblement le verdict. En pratique, c'est rare qu'un auteur (sur mBS) qu'on critique le prenne bien. Généralement, sa réponse consiste à se justifier, jusqu'à faire dire au commentateur éberlué : si vous pensez que votre texte est parfait, pourquoi le donner à lire ?

Pourquoi un même livre est apprécié par des milliers de lecteurs, alors que chaque lecture est différente ?
Peut-être pour des raisons qui peuvent être différentes pour chacun ?
Ou alors... c'est qu'il y a des raisons communes... mais alors, n'est-ce pas la preuve qu'il existe des qualités intrinsèques à un livre ? Ce qui entraîne logiquement le corolaire : il existe des défauts intrinsèques à un livre... Oh là là !

@Zoé Florent
Suis-je prêt à encaisser les justifications et imprécations que je récolterais en laissant des commentaires critiques ? Non. Je crois que je l'ai déjà écrit : je ne lis plus les textes postés ici parce que je ne me sens pas libre d'en dire ce que j'en pense avec franchise. Mais ça n'a aucune importance puisque, heureusement, beaucoup de commentateurs font le job.
Pour le 100e commentaire, me permettriez-vous, si je suis pressé, de vous emprunter votre indémodable "Une friandise, au demeurant fort bien écrite" ?

Publié le 15 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Ouverture d'esprit et vérité ? Aucun rapport, et je me garderai bien de m'engager dans un autre débat ;-).
Par contre, as-tu remarqué le rythme des réponses ? Ces sortes de petites stases qui se sont produites quand tu exposais tes questionnements assortis d'avis personnels ? Non ?
Elles sont pourtant importantes à considérer, ces petites stases, comme le fait qu'elles soient suivies de commentaires qui ne sont pas en rapport, puisqu'elles signifient un désaccord que l'on ne juge pas utile d'exprimer... Par ouverture d'esprit, justement ;-).
Le silence, cher Constantin ! Le silence porteur de non-dits, voire de désavoeu, de mépris, parfois...
À la question que tu poses, les réponses sont simples et connues de tous les "anciens". Elles ont été discutées maintes fois, déjà. Pas de quoi se torturer le ciboulot, et tu les connais parfaitement depuis le temps que tu fréquentes MBS.
Au final, j'ai plutôt l'impression que ton but est de nous préparer en te justifiant, ce qui est vain, à mes yeux, car tu ne changeras jamais les réactions d'un auteur. Des réactions qui dépendent de nombreux facteurs (une bonne partie a été évoquée au fil des commentaires) et de sa nature profonde. Des réactions que tu ne peux ni anticiper, ni empêcher, donc. Et solliciter des critiques en t'engageant à les accepter ne changera rien à leur imprévisibilité comme à leur diversité.
Donc, la question qui pour moi se pose est plutôt de savoir si toi tu te sens prêt à les encaisser, ces réactions de cet auteur que tu ne connais pas.
Bonne journée. Amicalement,
Michèle

Publié le 15 Janvier 2024

@Constantin Malheur' @Clarisse Balsamo @Zoé Florent @Catarina Viti

Attention, on est toujours le blaireau de quelqu’un. Quant à faire une critique non abstraite, intelligente et concrète d’un de mes écrits… Mais c’est avec plaisir.
(J’ai une autrice qui m’a vraiment pris pour un blaireau dernièrement.) Mais passons !
J’ai vécu des dizaines de fois ce dont vous parlez quand vous dites que « j’ai écrit un livre et le lecteur en lu un autre ». Mais mon propos concernait juste la question que se pose un auteur quand il vient d‘écrire le mot « fin » et qu’il pose son crayon. Après on peut disserter pendant des dizaines de pages sur ce sujet. À vous lire, le pauvre auteur peut rester toute sa vie sur l’idée, qu’il n’a pas eu la chance de rencontrer le lecteur qui a su lire son livre. On peut effectivement raisonner de cette façon.
Mais alors, comment expliquer que des auteurs ont du succès (concrètement en plusieurs milliers d’exemplaires) auprès de lecteurs qui doivent sûrement tous se ressembler. Mais je n’ai rien à dire au sujet des auteurs qui se disent, que ce sont les lecteurs qui ne savent pas les lire.
Chacun a le droit de croire dans le dieu qu’il veut. Et comme le dit @Clarisse Balsamo, quand elle parle de l’écriture automatique, que les auteurs qui ont les mots qui sortent de leur plume en flot continu comme la pâte qui sort d’un tube de dentifrice sans fin, pensent qu’ils sont dans la vérité. Grand bien leur fasse ! Chacun a le droit de croire dans le dieu qu’il veut. Qu’ils n’ont pas besoin de se poser les questions ; est-ce que mon texte a un sens ? Est-ce que j’apporte un éclairage nouveau sur ce sujet à mon lecteur ? Est-ce que je provoque une émotion ? Est -ce que je provoque l’intérêt ?
En tout cas, ce n'est pas ce que j’ai lu dans l’esprit des dernières rubriques de mbs.
Bon, des trains électriques, j’en une tripotée, j’attends mon yoyo en bois du japon, même si c’est un truc vachement plus abstrait pour moi qu’un train électrique.
Je ne sais pas ce que c’est que le bois du japon. (Mais je me doute.)
Non Catarina, je ne serais pas le centième commentaire de Constantin.
Je vous remercie à tous de m’avoir répondu et je vous souhaite à tous une bonne journée.
FF

Publié le 15 Janvier 2024

Le lot pour le 100e commentaire : une critique dithyrambique de votre livre (ou d’un de vos livres) par monsieur Constantin ! Votre livre tel que vous ne l’avez jamais rêvé ! Avec les cinq étoiles de circonstance !

Extrait pour vous mettre en appétit : « un de ces rares moments de grâce auxquels on ne repense qu’en frémissant, un rayon vert dans ma vie de lecteur, une ode à la vie, à la sensualité et à la résilience, un récit parfait, à la virgule près ».

Publié le 15 Janvier 2024

@Fernand Fallou "Si ce texte a un peu de succès, je vous en reparlerai", dites-vous. Est-ce une promesse d'article, ou bien vous essayez de poster le centième commentaire ? Car monsieur Constantin va devoir se fendre d'un lot. C'est la règle !

Publié le 15 Janvier 2024

(Je fais un nouveau paragraphe pour que le précédent ne soit pas trop long.)
Ce qui fait qu’on hésite à se critiquer c’est sans doute qu’on est une communauté. On se connaît. On n’a pas envie de se fâcher avec les autres. Et comme ça, de fil en aiguille, sans penser à mal, on dit du bien du livre d’un copain parce que c’est un copain. Et puis le copain dit à son tour du bien de mon livre. C’est humain, il n’y a pas de mal.
C’est pour ça qu’il faut qu’on sache ce qu’on veut et qu’on le dise : il y a même des auteurs qui prennent un nouveau pseudo pour publier un nouveau livre ! Ils recherchent une neutralité que la camaraderie (qui est super) leur a fait perdre. D’autres peut-être sont contents d’être abrités par cette camaraderie. Chacun fait comme il veut, hein. Moi, j’essaye juste de comprendre.

Publié le 14 Janvier 2024

C’est difficile, c’est vrai, de se séparer de son livre. On l’expose et on voudrait encore le garder pour soi. Son bébé. On s’en fait une image, une idée. Et voilà qu’un lecteur, qui n’a aucune relation affective avec vous ou votre livre, qui a seulement envie qu’on lui raconte une histoire, vous parle d’un autre livre, celui qu’il a lu. Et de s’étonner que le livre lu soit différent du livre écrit. Comme si ces mots agencés par l’auteur pour traduire son monde intérieur n’étaient pas là pour être interprétés par un lecteur, puis un autre, puis un autre, qui en tirent chacun leurs images variées. Et de s’étonner : vous êtes sûr que c’est de mon livre que vous parlez ? L’auteur ne le reconnaît plus quand le lecteur en parle. Expérience de dépossession troublante. Et pourtant c’est la même succession de mots. Le lecteur, cet intrus, cet imprévisible, est venu faire tiers entre l’auteur et son bébé chéri.

Et puis quand on a l’habitude, on arrive à s’en remettre. On y prend même goût. Ce livre, il était bien écrit pour être lu, non ? Eh bien, être lu, c’est ça, c’est cette dépossession. C’est cette expérience de la séparation. C’est confronter son livre parfait, rêvé, idéal aux livres réels que lisent des lecteurs qui le prennent pour ce qu’il est : un livre parmi d’autres dans la marée. Et les livres parfaits ou même seulement bons, dans cette marée, sont bien rares. Parce qu’écrire un livre qui soit bon POUR DES LECTEURS (on parle de lecteurs qui ne soient pas liés à l’auteur, qui conservent donc toute leur neutralité et liberté de critiquer) c’est très très très rare (et ça demande temps et travail - je n’ai PAS dit souffrance). Ça aussi il faut l’accepter. Et ça n’empêche pas de continuer.

Merci @Zoé Florent et @Clarisse Balsamo

PS : Ouverture d’esprit, Zoé ? Je vois la vérité comme un miroir brisé : chaque personne qui s’exprime apporte un petit bout de ce miroir. Vu ainsi le but d’un débat n’est pas de s’opposer, de faire d’avis changer l’autre. Que les autres ne bougent pas d’un poil ne me gêne pas. Je connais mieux l’autre et l’autre me connaît mieux, c’est ça qui bouge dans un débat.

Publié le 14 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Que c'est beau, la solidarité masculine :-) ! me dis-je, l'oeil mouillant...
Bravo pour le succès emporté par ta tribune ! C'est fou comme le besoin de s'exprimer s'épanouit tout naturellement, lorsque l'ouverture d'esprit est de la partie, non ? Bon, on a un peu tourné en rond, mais cette petite danse était fort agréable, merci !
@Fernand Fallou Eh zut, j'ai dû louper un épisode... Ce n'est plus un yoyo du Japon, mais un train électrique, qui est offert au rédacteur du centième commentaire ;-) ?
Bonne soirée à vous deux, à vous tous,
Michèle

Publié le 14 Janvier 2024

"Écriture et liberté", vaste programme !
Est-on d’ailleurs "libres" d’écrire ? N’est-on pas d’ailleurs encadrés, dirigés, conduits par la langue elle-même ? Prisonniers de sa structure, de ses règles, de sa musicalité ? (Abolir les règles est aussi une manière de les reconnaître. Jouer avec les contraintes apporte souvent plus de liberté : voir l’OULIPO dont une autre tribune rappelle les règles.)

Certes, l’on peut écrire de manière automatique, en flux plus ou moins continu (c’est d’ailleurs une des techniques prônées par l’autrice de romans policiers Elizabeth George pour le premier jet de structuration de son intrigue) ; en cataracte ; en geyser ; puis se sentir ensuite délivré du texte accouché et non retouché, satisfait de son existence même. Mais n’est-ce pas un leurre ? La littérature, n’est-ce pas aussi un travail sur la forme et le fond, un acte culturel ?

Car écrire ce qui nous passe par la tête ne s’adresse souvent qu’à un seul lecteur : soi-même. Et, quoi qu’on en dise, l’on écrit le plus souvent pour être lu *en dehors de soi*. La présence des textes présents sur mBS n’en est-elle pas la preuve ? (Ne serait-ce que par un seul lecteur).

Être lu devient alors un processus de re-connaissance de soi-même, de preuve d’existence au sein de l’altérité qu’apporte le lecteur.) Peut-être est-ce d’ailleurs la raison des résistances à tout commentaire qui ne va pas dans le sens de ce qu’on pense de son ouvrage, de son "bébé" textuel. Toute dissonance par rapport à la perception que l’on en a est perçue comme une agression, comme une incompréhension, voire comme de la mauvaise foi.
Cela ne concerne pas que mBS. Le problème est bien plus large : témoin Pierre Bayard qui, dans "Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?" (Les Éditions de Minuit, 2007, résumé ici : https://theconversation.com/comment-parler-des-livres-que-lon-na-pas-lus-les-enseignements-de-pierre-bayard-113438 ), analyse ainsi la divergence des deux "livres" mentaux existants dans le cerveau du lecteur et celui de l’auteur : ces deux perceptions d’un même ouvrage, lesquelles ne correspondent jamais, créant ainsi la frustration et l’impossible communication entre auteur (forcément déçu) et lecteur.

Écrire, soit.
Trouver un lectorat qui recherche le type de livre que l’on écrit, va encore. N’est-ce pas la recherche plus ou moins consciente de chaque auteur ?
Mais trouver un lecteur qui lit le même livre (mental) que celui qu’on a écrit, n’est ce pas le plus aléatoire ? Ici comme ailleurs ?

Publié le 14 Janvier 2024

Attention, hein, le premier qui traite @Fernand Fallou de blaireau je vais sur sa page et je lui fais une critique sincère de son livre :-)

Publié le 14 Janvier 2024

@Constantin Malheur', @Zoé Florent, @Catarina Viti, @SALVADOR Ricardo
@Cortex1, @St-Bleyras, @Fanny Dumond3… Je me suis arrêté là.

Je passais, donc j’ai lu quelques longs commentaires dont certains ne m’ont pas fait avancer d’un poil.
Presque 100 commentaires ! Bravo à @Constantin Malheur. Mais comme dit @Catarina Viti si on s’en tient aux participants, y en a déjà beaucoup moins.
Je ne sais pas si je peux me permettre de commenter à mon tour, sachant que parmi les participants y en a qui doivent me prendre pour un blaireau… et maintenant, ils pensent que je fais un complexe… bref !
Donc je disais, autrices auteurs, vous venez d’écrire un truc, un texte, 10 ou 200 pages ou plus encore, ce n’est pas important. Je ne suis pas extra-lucide, mais je crois que l’auteur qui vient d’écrire un texte ne se pose qu’une question. Sauf les auteurs qui sortent de la cuisine à Jupiter.

Est-ce que ce que j’ai écrit est bon ?
Comme le dit Constantin notre texte, bon gré mal gré doit se plier aux diktats de l’écriture.
Bien sûr, tout le monde a le droit d’écrire autrement, mais le bouquin ne prendra pas son envol et restera dans le fin fond des pages de Mbs, puis de vos tiroirs.
La question, c’est celle-là ! Même ceux, qui imbus d’eux-mêmes croient tout savoir, tôt ou tard la question va se présenter à leur : « moi, je » !
Il y a des milliard de bouquins sur la planète c’est une preuve, s’il en fallait une, que nous sommes différents. Et que donc, vous, moi, et d’autres, pour le même texte n’avons pas le même avis.

J’en ai lu, qui disent que dès qu’il y a des fautes, ils ferment le bouquin
Donc, les fautes d’orthographes, ok c’est d’accord, j’en ai trouvé même dans mes textes. Donc je m’améliore.
Après, voyons, le style ok pour le style on va y ajouter la syntaxe, j’ai lu trop de textes mis en valeur alors que la syntaxe était bafouée, dont un, presque à chaque ligne dernièrement et qui pourtant a déclenché une pléiade de laudateurs.
Ok, style et syntaxe.
Peut-être qu’on peut parler du sujet (quand ce dernier est libre) ou le remplacer par le respect du sujet quand il est imposé. Ok pour le sujet.
Peut-être aussi qu’on peut mettre en valeur l’intrigue ou simplement l‘histoire. Mais parfois il n’y a pas d’histoire, il ne se passe rien, c’est juste une ambiance qui est décrite, comme un tableau, une nostalgie, un état d’âme… ok pour l’ambiance
Et éventuellement on peut parler de la moralité, je ne sais pas si c’est toujours en vigueur mais dans les années 80, on n’avait pas le droit de faire gagner les voleurs ou les assassins dans les films (je crois).
Et puis la chute, pas forcément obligatoire, mais c’est mieux quand y en a une. Enfin, je crois. Alain Delon, il mourait dans tous ses films. (À la fin)
C’était l’époque où je disais à ma mère devant les films américains à la télé : « Maman, aux États Unis, il y a un homme qui se fait écraser par une voiture toutes les cinq minutes… » et comme elle était très naïve, elle me répondait : « Oh, le pauvre ! »
Je lui disais, pourtant, mais je crois qu’elle n’a jamais compris que ce n’était pas le même.
J’ai lu, très dernièrement, quelqu’un qui parlait de l’apport culturel d’un texte. Ce n’est pas moi qui vais contredire.
Ah, et puis gros point noir ! C’est le mot exact, la ponctuation. Y en a qui nous font tout un cinéma avec la ponctuation. Ok !
Vous avez un problème avec la ponctuation, c’est ce que va vous dire, un ou une qui veut vous faire croire que lui, ou elle, maitrise la ponctuation. En fait, je crois que ceux qui disent ça c’est, soit qu’ils n’ont rien à dire sur votre texte, soit qu’ils n’osent pas vous dire : « votre texte, ne vaut rien ». Quelque part, c’est de la gentillesse.
A part la virgule, la ponctuation c’est vachement simple.
Si ce texte a un peu de succès, je vous en reparlerai
FF

Publié le 14 Janvier 2024

Sommes-nous sincèrement prêts à la rencontre avec l’autre ?
Quand j’expose mon texte, je m’expose au regard de l’autre, à son jugement. L’autre, c’est à dire par définition quelqu’un qui est à une autre place, qui voit d’un autre point de vue (complémentaire au mien).

Si le lecteur commentateur cherche à se mettre à la place de l’auteur, en lui disant ce qu’il a envie d’entendre (il est facile de deviner ce qu’un auteur a envie d’entendre sur son texte), il empêche la rencontre.
Si l’auteur fait comprendre aux commentateurs (il y a beaucoup de manières de se faire entendre) qu’il ne veut qu’un seul type de commentaires (en l’occurrence élogieux), il empêche la rencontre.
On peut souhaiter et favoriser les rencontres. Mais ça reste une question de liberté.
Écriture et liberté : de vivre l’expérience de l’écriture en vue ou non d’une rencontre avec l’autre.
Si je vois l’autre comme quelqu’un qui a quelque chose à m’apprendre, ça peut aider.
Si j’ai peur de l’autre, ça peut empêcher.
Si je considère mon texte comme ma peau, ça peut empêcher.
Si je considère mon texte comme un objet qui, une fois publié, appartient autant à moi qu’à l’autre (de sorte qu’on peut en discuter ensemble), ça peut aider.
Mais on n’a pas à juger : la rencontre est une aventure dont on sort toujours transformé. Or personne n’est obligé de vivre cette transformation. C’est seulement une proposition qu’on saisit ou non. Et si c’est non aujourd’hui ce sera peut-être oui plus tard.
Fin du sermon :-)

Publié le 14 Janvier 2024

@Catarina Viti Bonjour Catarina,
Plus que deux catégories d'auteurs à présent ? Les parois se resserrent ! Bon, il va falloir que inventer un nouveau mot pour qualifier ceux qui n'entrent pas dans cet étroit moule comme moi... ou que j'admette qu'auteur je ne suis pas :-). Je plaisante, of course, car je trouve le ton général par trop sérieux.
Pour ce qui est du wall of books, à l'époque où il a été créé, il avait pour but d'inciter à la lecture. Une autre initiative dans ce sens après la création de monbookTime (tiens, encore un sujet qui serait souvent abordé, si une page libre le permettait ;-) !). Il ne s'agit pas d'encourager la participation mais bien la lecture, tel que spécifié sur la page d'accueil :
"Ce mur récomprense ceux qui LISENT VRAIMENT les livres des autres...... Vocation spécifique : célèbrer tous les auteurs qui sont de bons lecteurs, célébrer tous les lecteurs qui sont de bons auteurs".
M'expliquer qu'une photo serait prise à un instant T (ce qui reste assez flou) ne change rien au fait qu'il est rarement mis à jour et qu'il ne célèbre pas ceux qu'il est censé célébrer. Et encore heureux qu'il tienne compte de tous les retours, avec ou sans note !
Quant au fait de participer, la plupart des auteurs s'en foutent tout simplement, ou ne se sentent pas concernés, ou encore ne sont pas intéressés par les sujets abordés.
Il ne serait également pas inutile de leur donner l'impression qu'ils peuvent s'exprimer sans craindre quelque rétorsion ;-).
Dialogue et transparence assainiraient bien l'ambiance itou. Peut-être est-ce aussi ce qu'ils attendent...
Bonne journée !
Michèle
PS : ayant encore reçu récemment un message via mon profil, j'ai noté que la faute, déjà signalée à plusieurs reprises, y figure toujours : "Le membre... vous à envoyé un message". Une petite correction serait bienvenue ;-)...

Publié le 14 Janvier 2024

Bonjour tout le monde,
Nous approchons du 100e commentaire (chiffre qu’il faudrait ramener au nombre de commentateurs pour être objectif). Cela signifie quand même que cet article a déclenché des prises de position. Non seulement sur la liberté d’écrire, mais sur celle de commenter.
Continuer à s’envoyer des balles ne fera pas avancer la réflexion et, au-delà, la situation. Je crois qu’il faut ouvrir une autre tribune, dont le sujet cible la question sous-jacente : qu’attendent les auteurs, que sont-ils prêts à recevoir ? (réfléchir à la question)
Il me semble que le « désaccord » vient de la notion d’apprentissage.
Il n’y aurait pas 36 catégories d’auteurs, mais seulement 2 : ceux qui pensent devoir apprendre des lecteurs, et ceux qui estiment que les lecteurs ne sont là que pour lire.
Et nous savons aussi que la solution est simple : il suffit que l’auteur le précise dans sa présentation.
Mais encore faudrait-il qu’il soit conscient de la possibilité d’une double position sur ce site, mais avant tout : il faudrait qu’il soit conscient que son texte n’est pas parfait, et qu’il adhère au fait qu’on puisse le lui faire remarquer publiquement.
*
Personnellement, ce qui me chiffonne, c’est le petit nombre d’intervenants. Je persiste : il faut entendre ceux qui ne s’expriment pas. Si vous le voulez bien, nous allons aller dans ce sens. Tant que nous n’écouterons pas largement, nous serons condamnés à édifier des raisonnements à partir de nos seules perceptions.
*
@Zoé Florent, bonjour. Ce n’est pas la première fois que tu tacles l’onglet « côté lecteurs ». La gestion de cette page est automatisée. Le système prend une photo du site à un instant T, et apparaissent sur cette page les auteurs qui ont majoritairement participé à ce moment-là. La plupart des lecteurs ne notent pas les livres, les commentent seulement. Il peut donc y avoir dans ce tableau une personne qui, entre deux périodes de rafraîchissement, a posté trois commentaires. Si tu vas sur son profil, tu ne verras rien. Cette page n’est pas un tableau des bons élèves récompensés par le maître, en personne, en fin de semaine. L’humain n’est pour rien dans ces choix, seule la machine peut avoir la perception des activités de tous les membres du site à un instant donné.

Publié le 14 Janvier 2024

@Zoe florent
@remi garde
@catarina viti

Bon, j'ai l'impression que chacun reste sur ses positions, je ne tenais pas trop à parler de moi mais après tout j'ai une petite expérience car j'ai été édité à compte d'éditeur, 4 romans sans doute plein de défauts pour lesquels j'ai reçu des lettres de refus qui valent le détour.
mon 1er mettait en scène un salaud immonde, cynique, cruel, bref 'rencontre du 3ème sale type' un retour d'éditeur m'informa que mon personnage principal n'était pas très sympathique et risquait de rebuter le lecteur!! Merci pour l'information, que voulez-vous que je réponde à cela?
Un autre roman qui fut accepté et corrigé mais où j'avais glissé une phrase dont j'étais très fier,
"Il faisait un froid environ de canard', bon, ça vaut ce que ça vaut , mais je trouvais l'image amusante et ça collait avec l'ambiance. Le correcteur me contacte pour me dire que cette phrase était maladroite, que j'avais dû me tromper.
Enfin, celui que je viens de publier sur Mbs m'a été retourné par une éditrice qui me taxait d'une vulgarité sans nom( c'est déjà pas mal qu'elle ait pris la peine de me répondre, la plupart ne le fait plus)je n'ai pas jugé utile de lui répondre. Ce même texte ( Le diable était aux anges)a reçu un accueil plutôt favorable , quelques lecteurs mont même demandé comment se procurer mes autres romans, mais évidemment les quelques commentaires positifs font pâle figure face aux 2000 lecteurs indiqués dont la plupart n'ont sans doute lu que quelques lignes en baillant mais ne chercheront pas à me dire pourquoi ils n'ont pas aimé.
Je les remercie de cette délicatesse car il est très difficile d'entamer un dialogue critique sur une 'oeuvre' quelconque, par l'intermédiaire d'un clavier qui n'est pas le vecteur idéal, très difficile de se justifier ( car malheureusement il faut parfois aller jusque là) d'avoir choisi tel ou tel terme, tel ou tel plan, tel ou tel personnage ou dénouement et n'oublions pas que lorsqu'on achète un livre, même s'il ne nous plait pas, on tente de le terminer on le renferme enfin en disant bof, sur Mbs , on lit quelques pages, un chapitre, on n'a pas payé 20€ pour le lire alors on laisse tomber et on passe au suivant, bref on fait comme font les éditeurs.
N'oublions pas qu'un brave gars (fille) qui se fend d'un roman de 2 ou300 pages en sachant qu'il à 0,005 % de chances d'être publié y a mis tout son coeur, son âme et parfois bien plus, il a fait de son mieux et s'imagine tenir le chef-d'oeuvre du siècle alors si on brise cette énergie en le pourrissant de critiques négatives même si elle paraissent justifiées, c'est bien plus qu'un roman qu'on brise. Un peu de bienveillance, nom d'une pipe!!
En tant qu'auteur, je suis preneur de conseils, de corrections, de suggestions mais je me moque des leçons de Français, de syntaxe ( sauf erreur grave) , de grammaire. Constantin malheur s'ingénie avec patience à nous prouver, Bescherelle, thèse Hypokhâgneuse et détecteurs de fautes à l'appui que Marc Levy ou Musso écrivent avec leurs pieds, les lecteurs de ces écrivains s'en fichent des leçons de Français, ils ont passé un bon moment et c'est ce qui compte.
Moi, j'aime qu'on apprécie mes textes, j'aime qu'on me le dise, j'aime qu'on m'aime mais je ne nourris aucune rancoeur envers ceux ou celles qui me trouvent mauvais. Tous les goûts sont dans la nature, Céline s'est fait traité de M....et bien d'autres avec lui, ça nous fait au moins un point commun.
je conclus comme d'hab par un vers de Brassens parlant de ses chansons: "Si le public en veut je les sors dare-dare, s'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare.
Bon, je suis hors-sujet? j'ai zéro ? tant pis ça m'a fait du bien.

Publié le 13 Janvier 2024

@Zoé Florent
@Constantin Malheur'
Trop de nuances sur un profil, donc susceptibles d'une interprétation restrictive ou élargie, porte ouverte aux malentendus... alors qu'un sigle/émoticone/logo etc.. sur la page d'un texte autorisant tous les commentaires garantirait la liberté au lecteur, une permissivité libératrice...

Publié le 13 Janvier 2024

@Catarina Viti
"quelques auteurs (qui croient représenter la communauté, mais qui ne la représentent pas du tout en vérité", dites-vous.
C'est possible, je ne sais pas. En tout cas, je ne vois pas les choses comme ça.

Il me semble plutôt que, quel que soit l'auteur (ancien, nouveau, influent, non influent), je rencontre sur mBS une constante (qui n'est peut-être pas propre à mBS, je ne sais pas, car je ne fréquente pas les réseaux sociaux) que j'appelle "le Dogme" et qui, pour synthétiser, consiste à affirmer :
1) qu'il n'y a pas de mauvais livres (ou de livres avec des défauts).
2) que si on n'aime pas un livre, ce n'est pas à cause de ses qualités ou de ses défauts intrinsèques, c'est juste une question de goût (toi tu ne l'aimes pas, mais un autre l'aime donc laisse le livre trouver son lectorat) ; qu'il n'y a pas de qualités et de défauts intrinsèques à un livre ; qu'un livre EST, c'est tout ; qu'il y a des lecteurs qui l'apprécient et d'autres qui ne l'apprécient pas.
3) à partir de là, si tu n'aimes pas un livre, tu n'as aucune raison de le dire parce que ça ne vient pas du livre lui-même mais de toi, de ton goût qui ne coïncide pas avec le livre. Donc si tu n'as pas aimé, tu ne commentes pas, tu laisses commenter ceux qui ont aimé, et si personne ne commente, l'auteur comprendra qu'il n'a pas trouvé son lectorat (ce qui ne veut pas dire que son livre est mauvais).

Je crois qu'à partir de ce Dogme s'est développée une double pratique :
- celle de ne pas laisser de commentaire (voir sur la page des nouveautés tous les livres qui restent non commentés)
- celle de commenter non pas (selon mon point de vue) le livre réel mais ce que j'appellerais le livre rêvé. Non pas pour tromper, abuser, se moquer. Mais pour encourager, ce qui part d'un bon sentiment. Quel mal y a-t-il en effet à faire du bien à un auteur qui a eu le courage de s'exposer ? Cette prise de risque ne mérite-t-elle pas un remerciement ? Et quel meilleur remerciement que celui qui consiste à dire du bien du livre ?

Voilà comment, de mon point de vue, je comprends l'existence de commentaires ultra positifs sur des livres que, moi, je trouve bourrés de défauts (concept qui, je le rappelle, n'existe pas dans le Dogme).
A plus, je ferme aussi.

@Zoé Florent
@Cortex1
D'accord avec vous, Zoé.

@Zoé : Pour les profils, j'ai bien précisé que c'était juste un support pour réfléchir et que chaque auteur était un cas unique ("Il y a évidemment autant de cas de figures que d'auteurs mais je propose la distinction de ces trois profils comme support de réflexion" avez-vous lu cela ?)
Et pour la raréfaction des lecteurs, si vous parlez de la raréfaction des commentaires laissés par les lecteurs, j'ai proposé plus haut (réponse à CV) une explication : "le Dogme".

Publié le 13 Janvier 2024

@Cortex1 Ce cheval-là, je vous le laisse ;-)...
Il me semble que ce qu'a rappelé Catarina, un peu plus bas, est plus reáliste et largement suffisant. Les auteurs comme les lecteurs que cela intéresse, et qui tiennent à préciser et figer quelles sont leurs attentes, ont tout le loisir de le faire sur leur profil.
Bonne soirée,
Michèle

Publié le 13 Janvier 2024

Le plus simple serait de cocher une case avant l'envoi du texte.
"Acceptez-vous les commentaires négatifs ?" :)
Avec un astérisque sur la page du texte informant le lecteur de sa liberté de commenter.
Action qui délivrerait les deux parties concernées (auteur comme lecteur).
Une décharge de responsabilité en quelque sorte...

Publié le 13 Janvier 2024

Quand on s'attache autant aux stéréotypes, la prudence est de mise, la frontière avec les préjugés étant ténue. Or, quand on creuse pour créer des catégories et sous-catégories dans lesquelles classer lecteurs et auteurs en faisant fi de la singularité des êtres, en ne leur permettant pas de sortir du cadre que l'on a élucubré puis nettement défini dans notre esprit, on n'en est plus très loin.
Peut-être serait-il plus judicieux de creuser pour trouver un remède à la raréfaction drastique des lecteurs. Des lecteurs de qui on n'aura peut-être bientôt plus besoin d'exiger des commentaires qui correspondent à l'idée que l'on se fait de ce qui est un bon ou un mauvais commentaire.
En 2024, le seul changement incitatif a été de créer un wall of book des lecteurs les plus participatifs. Une initiative que j'ai saluée et salue encore. Mais, mais, mais, faudrait-il encore qu'il soit régulièrement mis à jour et corresponde à la réalité pour remplir sa mission, ce qui n'est malheureusement pas le cas... Mais bon, je dis ça, je dis rien ;-)...
Bonne soirée à tous
PS : @Catarina Viti Je persiste à penser qu'il serait judicieux d'ouvrir une page ou chacun pourrait s'exprimer, suggérer, comme je viens de le faire, faute de pouvoir m'exprimer à ce sujet ailleurs.

Publié le 13 Janvier 2024

Réponse à votre question
- profil 2 : Je ne suis pas un auteur en situation d'apprentissage, mon texte est en théorie perfectible mais en pratique je n'ai (en tout cas pour le moment) aucune envie d'y retravailler. Il n'y a donc en pratique rien à y changer ; si le lecteur aime, il le dit ; si le lecteur n'aime pas, il se tait. Je comprendrai par ce silence que je n'ai pas réussi à intéresser de lecteurs et cette information me suffit.
Comment dire ? Je crois qu'une part de nos problèmes (ici) vient de ce que nous ne regardons pas ailleurs, nous ne sortons pas du cadre. Je pense de plus en plus que pour trouver des réponses internes, il faut arrêter de regarder l'interne. Je ne sais pas si je suis claire.
Votre classification me semble entièrement conditionnée par quelques réactions que vous récoltez de la part de quelques auteurs (qui croient représenter la communauté, mais qui ne la représentent pas du tout en vérité). Il nous faut sortir de ce carcan pour réfléchir.
Moi, je pense que ce sont les nouveaux qui ont les bonnes réponses. Ceux qui arrivent maintenant avec des attentes et des besoins, et des rêves aussi, et des pétoches. (Celle que j'étais en arrivant, celui que vous étiez en arrivant).
Il faut trouver des réponses pour la "nouvelle génération" en fonction d'elle, et non en fonction des difficultés relationnelles que nous pouvons vivre au sein de cette communauté. Les difficultés n'engendrent jamais de solutions, il nous faut sortir du cadre.
A plus, mon cher. C'est l'heure, je ferme.

Publié le 13 Janvier 2024

@Catarina Viti
« La majorité des usagers viennent pour être lus. Basta. » écrivez-vous.
Oui, je crois que c’est cela.
Est-ce que le profil 2 que j’ai proposé un peu plus bas vous semble bien énoncer les attentes de ces usagers ?
@St-Bleyras
À une certaine époque Je est un autre était le titre d’une revue au croisement de la psychanalyse et de la pédagogie :-)
Oui les digressions et le hors sujet m’intéressent aussi beaucoup.
Proust et Rimbaud, non, pas de lien à ma connaissance. Je disais ça dans un cadre plus large : le moi social et le moi de l’artiste de Proust nous apprennent que Je n’est pas un tout uniformément constitué, cohérent, logique, sincère, lisible, partout identique, etc. Il y a de l’autre dans Je, ce qu’on voit bien dans ce qu’on appelle la folie mais qui est une réalité même quand on n’est pas fou. Cet autre en soi on en prend conscience dans la rencontre avec l’autre personne.
PS : Une phrase de Proust sur le moi social : notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. Même l’acte si simple que nous appelons « voir une personne que nous connaissons » est en partie un acte intellectuel. (Il montre très bien ça à propos de Swann.)

Publié le 13 Janvier 2024

@Constantin Malheur'
Vous m'avez écrit sur cette page :
@St-Bleyras
J'imagine que vous connaissez mais au cas où : Rimbaud, Je est un autre, lettre du voyant.

Je vous remercie pour cette délicate attention : oui, cet énoncé de Rimbaud m'est familier, mais dans le cadre psychanalytique et donc anthropologique. Je ne crois pas que cela soit à rapprocher du Contre Sainte-Beuve de Proust, même si je vois l'idée. Je pense d'ailleurs, mais je ne vais pas aller vérifier, que Proust n'a lui-même pas fait ce lien. Mais, au-delà de ce cas d'espèce, j'aime la porosité entre concepts et disciplines. Le reste est affaire d'exégèse, et celle-ci a aussi ses méthodes.
Pour finir, sur un autre point : je trouve pour ma part que les "hors-sujets" (de même que les digressions) sont souvent ce qui est le plus intéressant.
Bonnes copies sans copier/coller !

Publié le 13 Janvier 2024

Oui, tout deviendra plus clair quand les auteurs préciseront leurs objectifs. D'ailleurs, certains le font.
Je ne sais pas si c'est très simple de connaître ses objectifs en débarquant. Si je me souviens bien de mes débuts, ils étaient quand même brumeux, car je ne comprenais pas ce qu'était mBS. Il m'a fallu quelques mois pour piger. Mais ensuite, oui. J'avais affiché mes objectifs.
Dès qu'on le peut, il faut être précis dans la formulation de ses objectifs (autant qu'on le peut). En fait, la trajectoire d'un auteur s'estimant EN APPRENTISSAGE pourrait être
1. comprendre ce qu'il peut apporter à mBS et ce que mBS peut lui apporter
2. grâce à quelques retours se faire une idée des points qu'il souhaite améliorer
3. formuler le plus clairement possible ses besoins et attentes (suivant le genre : syntaxe, ponctuation, arc narratif, etc.)
Vous voyez ? Si la personne qui demande des éclaircissements sur sa ponctuation (ex.) vous envoie sur les roses quand vous lui répondez, c'est que c'est une échappée du cabanon.
*
Mais, cela dit, Constantin, je crois que la majorité des usagers viennent pour être lus. Basta.
Ne serait-ce pas une bonne idée que leur demander ? Allez, hop, je m'y colle, je vais voir ça.

Publié le 13 Janvier 2024

Je crois voir se dessiner trois profils :
- profil 1 : Je suis un auteur en situation d'apprentissage, je suis en attente de critiques et de conseils car j'estime qu'ils me font avancer, mes textes postés ici sont imparfaits et peuvent être améliorés.
- profil 2 : Je ne suis pas un auteur en situation d'apprentissage, mon texte est en théorie perfectible mais en pratique je n'ai (en tout cas pour le moment) aucune envie d'y retravailler. Il n'y a donc en pratique rien à y changer ; si le lecteur aime, il le dit ; si le lecteur n'aime pas, il se tait. Je comprendrai par ce silence que je n'ai pas réussi à intéresser de lecteurs et cette information me suffit.
- profil 3 : Je suis un auteur / un écrivain (à compléter car j'ai moins d'idées sur ce profil).

Il y a évidemment autant de cas de figures que d'auteurs mais je propose la distinction de ces trois profils comme support de réflexion. Est-ce que ça vous paraît pertinent, complet, etc. ?

@Catarina Viti
"Chaque auteur bénéficie d'un espace Bio, synopsis et commentaires : n'est-ce pas suffisant pour qu'il dise en toute simplicité : "je cherche des critiques", "je voudrais savoir ce que vaut le fond de mon histoire", "j'ai bien peur de ne pas savoir xxx", "j'aimerais qu'on me signale xxx"
ou
mais, là, il faut du cran : "mon texte me plaît tel qu'il est est. Lisez. Et si ça ne vous plaît pas, passez votre chemin".
Les choses ne seraient-elles pas alors plus claires ?" avez-vous écrit.
Quelque chose comme ceci, par exemple ? "Auteur en situation d'apprentissage, je suis en attente de critiques et de conseils pour me faire progresser. J'ai posté ici un texte imparfait qui demande à être amélioré : Thérapie du silence (nouvelle), pour lequel je sollicite vos remarques, critiques et conseils. Je n'ai pas peur d'être blessé. Vous pouvez donc être directs, ne prendre aucun gant.
Je vous remercie d'avance pour vos commentaires."

Publié le 13 Janvier 2024

@Zoé Florent
Gris et froid, un temps idéal pour corriger ses copies... Je m'y remets !

P.S. : Je n'ai pas répondu à la première partie de votre dernier commentaire : je crois que l'effort à faire n'est pas seulement du côté du commentateur. En réalité je pense même qu'il est à faire principalement du côté de l'auteur.
A la limite, je trouve que en tant que lecteurs/commentateurs nous sommes presque exagérément précautionneux, comme si l'auteur était une toute petite chose fragile (je me fais une idée plus haute des auteurs).
Tandis que l'auteur est souvent (sans généraliser) prompt à sortir l'artillerie quand on critique son texte (comme si c'était son bébé, sa deuxième peau). Ce qui se traduit notamment par une tendance à se justifier. Pourquoi se justifier ? Accueillir suffit. Laisser pénétrer les tissus et se laisser transformer. Voire remercier (sincèrement, pas ironiquement bien sûr).

Publié le 13 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Il appartient à chacun de savoir doser, pour éviter l'élan de l'effet boomerang, tout en se projetant pour ne pas avoir d'autre choix que faire amende honorable par la suite pour effacer les couacs...
Bon, je ne sais pas quel temps il fait chez chacun de vous, mais ici, le soleil nous honore enfin de sa présence et de cet agréable sensation de revivre. Je file de ce pas l'honorer à mon tour...
Bon samedi,
Michèle

Publié le 13 Janvier 2024

@Remi Garde
Merci de l'avoir partagé.
Je crois qu'on peut se voir comme compagnons et se donner des conseils mutuellement sans que l'un prenne l'ascendant sur l'autre dans un rapport maître / élève. Aujourd'hui je critique ton texte, demain tu critiques le mien. Il n'y a pas de structuration d'un rapport hiérarchique. Cela bouge, cela reste souple et fluctuant parce que nous sommes entre pairs.

Publié le 13 Janvier 2024

@Zoé Florent (réponse à votre dernier commentaire où vous réitérez).
Oui, mais ces déclarations d'intention, sincères en ce qui vous concerne, n'empêchent pas certains couacs. Il arrive que des auteurs se disant ouverts à la critique réagissent tout à fait mal à la critique. Je ne me fie donc plus tellement aux déclarations d'intention mais à mon expérience : laquelle me dit que CHAQUE FOIS que j'ai fait une critique précise et technique d'un texte, je m'en suis pris plein la tronche en retour. Bon, je manque peut-être de tact. Mais quand même :-)

Publié le 13 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Exactement ;-) !

Publié le 13 Janvier 2024

@Zoé Florent
@Catarina Viti
C'est en effet un indice de quelque chose qu'un usager se sente obligé (façon de parler car il pourrait aussi assumer de parler sous son pseudo courant) de créer un nouveau pseudo pour intervenir sur une page de mBS. L'anonymat n'est pas gênant, ce qui interroge c'est ce changement de pseudo qui suppose une appréhension. Mais je crois avoir un peu répondu : on a peur de blesser, on a peur de la réaction de l'autre, voire on a peur de représailles. Tout cela parce qu'on n'est pas habitué à considérer les critiques comme de l'or pur puisqu'elles nous ouvrent les yeux sur un point de vue qui n'est pas le nôtre et nous permettent donc d'élargir notre vision.

Publié le 13 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Au risque de tourner en rond, je réitère :

"Je partage parce que j’aime le partage et le dialogue, comme j’aime lire pour découvrir mes congénères, ce qu’ils ont à me dire. Je ne m’en lasse pas. Et en dernier lieu, je me réjouis lorsque mes lecteurs ont pris du plaisir à me lire, bien sûr. Ensuite, que leur critiques soient agréables ou non, pourvu qu'elles soient le reflet sincère de ce qu’ils pensent, qu’ils n’imposent pas leurs goûts et que le commentaire ne vire pas au règlement de comptes, ça me va. Car on ne le répétera jamais assez : tout conseil objectif, bienveillant, qui respecte le style, le genre et le thème choisis par l’auteur, est toujours bon à prendre."

"Et pour en revenir à ton souhait, nous ne sommes pas critiques littéraires, et si nous lisons, démarche qu'il importe d'encourager pour le bien de tous, il est illusoire d'attendre autre chose qu'une impression personnelle de lecteur.
Il y a des années que je conseille de cesser de s'en prendre aux lecteurs, ici. C'est débile, c'est de l'autosabordage, car cela ne peut que faire fuir notre potentiel lectorat."

"Donc, en résumé, ils serait peut-être pas mal de s’octroyer mutuellement une certaine liberté de choix, là encore, dans nos lectures comme dans le rédaction de nos commentaires.
Quant à l’autocensure, idem. Chacun décide du positionnement de son curseur. En ce qui me concerne, je trouve qu’il y a trop à lire ici pour me punir en lisant des écrits qui ne me plaisent pas. Je ne suis pas masochiste ;-). De plus, je me refuse à commenter ce que je n’ai pas intégralement lu.
Pour conclure, il est possible de critiquer avec suffisamment de tact pour que la critique passe mieux, bien que l’effet ne soit pas toujours garanti, car chaque auteur positionne aussi son curseur en matière de susceptibilité."

Bon week-end à tous,
Michèle

Publié le 13 Janvier 2024

@Catarina Viti Tu es libre d'avoir cet avis sur la chose, comme tu es libre de dire que se situer hors-sujet sur une tribune n'est pas grave tout en rappelant régulièrement à l'ordre les contrevenants ;-).
Ma question-réponse est issue d'un constat fait par @Constantin Malheur' : l'impression que les commentateurs ont peur et s'autocensurent. Pourquoi donc ?
Bon wee...
Michèle
PS : ton com' ayant été modifié, considère ma réponse comme répondant à l'initial...

Publié le 13 Janvier 2024

Je repasse en coup de vent car je me sens encore responsable de cette page...
@Zoé Florent
Si nous, commentateurs, nous nous autocensurons, c'est peut-être parce que nous savons comment fonctionne l'être humain : nous ne sommes pas habitués à recevoir les critiques, les remarques et à les laisser simplement, humblement, descendre en soi, faire leur travail. Nous avons le réflexe de réagir, de bondir ("la meilleure défense c'est l'attaque").

Donc nous commentateurs, nous hésitons peut-être à critiquer parce que nous avons peur de la réaction de l'auteur. Peur de le blesser, aussi, ce qui part d'un bon sentiment. Je crois donc qu'il faudrait apprendre à considérer que l'autre, quel qu'il soit, a quelque chose à m'apprendre. Le remercier, au lieu de chercher à le mordre (parce que ses questions, ses remarques, ses critiques m'ont, DANS UN PREMIER TEMPS, été désagréables). Ne pas se focaliser sur ce désagréable mais attendre que ça se décante pour voir quelle vérité s'en dégage (il s'en dégage toujours une part de vérité : celle que l'autre possède, parce qu'il est à une autre place que moi). Les relations en seraient apaisées.
@St-Bleyras
J'imagine que vous connaissez mais au cas où : Rimbaud, Je est un autre, lettre du voyant.
@Remi Garde
J'aime bien ce que vous dites, cette relation à la littérature et à leurs auteurs. Mais est-ce que vous considérez que les textes mis en ligne ici font partie de la littérature ? (on ouvre un nouveau chapitre, malheur !) Pour moi nous sommes ici (sauf indication contraire tout à fait recevable évidemment) en apprentissage. Dans ce cadre, défauts et critiques ont leur place, non ?
@Catarina Viti
Pas vraiment !

Publié le 13 Janvier 2024

Je me demande bien quelle importance cela peut avoir de recevoir un commentaire "anonyme".
Un auteur autoédité ou édité (à compte d'éditeur) connaît-il personnellement chaque lecteur qui lui laisse un commentaire ? Commentaire qui peut aussi bien descendre son livre en flammes.

Ah, ah, @Constantin Malheur', j'espère que vos corrections de copies avancent !

Publié le 13 Janvier 2024

@Zoé Florent

Je livre à votre sagacité cette réflexion de Proust dans son "Contre Sainte-Beuve" :

Ainsi, Proust explique que « [la méthode de Sainte-Beuve] méconnait ce qu'une fréquentation un peu profonde avec nous-mêmes nous apprend : qu'un livre est le produit d'un autre moi que celui que nous manifestions dans nos habitudes, dans la société, dans nos vices » (CSB, p. 127).15 oct. 2012.
Je crois me rappeler qu'il précise, en substance : "l'homme assis à sa table de travail, dans son cabinet, n'est pas celui qu'il est dans les salons et leurs conversations."

Transparente ? Je ne m'en souviens pas, mais je trouve ça assez crédible, voire assez réussi. et ce n'est pas un reproche !

Et je vous dis, pour changer, bon samedi !

Publié le 13 Janvier 2024

@St-Bleyras Et moi ? demandez-vous ? Je suis la même personne ici que partout ailleurs, y compris dans mon intimité, ce qui a inspiré cette réflexion au fin psychologue que vous êtes (si ma mémoire ne me fait pas défaut) : "Vous Michèle ? Vous êtes transparente." :-).
Bon wee...

Publié le 13 Janvier 2024

@Zoé Florent
Bon, bon...
Je comprends mieux vos réflexions sur l'anonymat une fois que vous m'avez précisé qu'il ne s'agit pas de l'anonymat dans l'absolu, mais plutôt de changement de pseudo pour faire un commentaire qui peut être mal reçu.
J'ignore si je suis adulte (celui qui a grandi) car je me sens encore adolescent (celui qui est en train de grandir) par bien des aspects. Et vous ?
Question de photo de soi et mention du vrai prénom, c'est simple : une photo actuelle peut montrer un visage très peu reconnaissable, venu du passé, en l'absence de tout autre indice. Un homme peut changer beaucoup physiquement en quelques décennies.
Le pseudo, et j'en termine ici, c'est aussi une manière de mettre un peu à distance le nourrissage de l'égo public, de l'image et du rôle sociaux (proches de la persona jungienne).
Merci et bon week-end !

Publié le 13 Janvier 2024

Bonjour @St-Bleyras,
je change le libellé de ma question, qui ne voulait pas traiter de l'anonymat dans l'absolu, droit inaliénable :
Pourquoi la plupart des commentateurs optent-ils pour un autre pseudo que leur pseudo habituel pour rédiger une "vraie" critique sans complaisance, orientée ou partisane, désobligeante, etc. ?
Pour le reste, nous sommes entre adultes, non ?
Parler de trahir l'anonymat en collant un prénom sur un photo où l'on peut voir votre visage, j'ai du mal à suivre la logique ;-). Et pourquoi ne pas avoir émis ce souhait plus tôt ? Enfin, peu importe, voilà qui est fait. Vous pouvez remettre votre photo ;-).
Bon week-end. Amicalement,
Michèle

Publié le 13 Janvier 2024

@Zoé Florent
@ mBS
Je profite de la question de @Zoé Florent concernant l'anonymat (question qui revient de temps à autre sur ce site, sous telle ou telle plume) pour indiquer que l'anonymat peut être choisi pour des raisons extérieures à ce site : la vie sociale n'est pas simple et il peut advenir qu'un auteur, moi par exemple, souhaite ne pas être reconnu, ou identifié, par des personnes de passage, ou par un auteur, ou un lecteur. Et ceci en raison d'événements advenus dans le cours de l'existence et au fil de rencontres et qui n'ont aucun rapport avec ce site en tant que tel.
C'est d'ailleurs pourquoi je trouve déplacé que mon prénom véritable soit mentionné, quand je mets ma photo. C'est, à mes yeux et mutatis mutandis, un peu comme si on ne changeait pas les noms de famille réels et ne maquillait pas certains éléments de contexte déchiffrables. Le choix de l'anonymat peut aussi avoir des motifs respectables !
Merci et A+

Publié le 13 Janvier 2024

PS : une question à considérer, car elle répond en partie aux interrogations sur le degré d'autocensure, de peur, d'absence de courage... : pourquoi la plupart des commentateurs optent-ils pour l'anonymat pour rédiger une "vraie" critique sans complaisance, orientée ou partisane, désobligeante, etc. ?

Publié le 13 Janvier 2024

Chers lecteurs et auteurs, je vais, pour ma part, me retirer du débat car mes copies me réclament.
Merci à toutes et à tous pour vos interventions. Ce fut un plaisir d'échanger avec vous.
Je termine par ce voeu pour la nouvelle année : que nous, auteurs qui postons nos textes sur ce site, nous sachions recevoir humblement les critiques de nos lecteurs, en les considérant comme des dons précieux.
Au plaisir de vous lire !
Amitiés,
Constantin Malheur'

Publié le 12 Janvier 2024

Bonsoir @SALVADOR Ricardo
Parlez-moi d’un bon jambon beurre !
Si le pain n’est pas frais, le beurre rance et le jambon pas bon, mon jambon beurre a beaucoup de défauts.
Dans un texte un défaut ça peut être une incohérence, une invraisemblance, une faute de langue, une formulation lourde : tout ce qui empêche la compréhension, tout ce qui nous empêche de décoller ou nous fait atterrir. J’admets que cela est différent selon le lecteur. Mais ce qui est discuté ici c’est de savoir dans quelle mesure un lecteur s’autorise à mentionner dans un commentaire ce qui à ses yeux est un défaut.
P.S. : Donc il faut partir de ce qu’on appelle un texte. Un texte est un ensemble cohérent de mots. Tout ce qui défait la cohérence est défaut. Donc pour tel lecteur c’est ce qui, dans sa lecture, est venu rompre la construction de la signification.
P.P.S. : mon point de vue est que face à un texte rendu public TOUT lecteur (dans la mesure où il est honnête et courtois) a la légitimité de signaler à un auteur ce qui à ses yeux est un défaut de son texte.

Publié le 12 Janvier 2024

@remi garde
@constantin malheur'
Je m'immisce dans votre conversation, c'est quoi pour vous un défaut dans un livre?
- Une langue pauvre donc une langue réaliste ou dépouillée?
-Des erreurs techniques donc un plus grande place à l'imagination?
- Une langue non-académique donc moderne.
-Des descriptions trop longues donc une précision dans les images?
-Des personnages mièvres ou mesurés donc sans manichéismes?
- Des situations farfelues ou impossibles donc avec de l'humour?
Et si le lecteur est agrégé de Français, scientifique, garagiste, correcteur, policier, ce qui sera défauts pour certains passera inaperçu pour d'autres et vice-versa, quelle critique ou opinion prévaut sur l'autre?
Je me méfie particulièrement des critiques littéraires lorsque c'est un prof de Français qui les formule, des critiques de polar qd c'est un policier, des critiques de science-fiction qd c'est un scientifique.
Je me suis toujours demandé comment un critique gastronomique spécialisé dans les 4 étoiles pouvait encore manger un jambon-beurre avec une bière...

Publié le 12 Janvier 2024

@Remi Garde
On tourne un peu en rond, je crois. Oui, bien sûr, je vous l'ai déjà dit : on n'est obligé à rien.

Je comprends que, pour vous, l'absence de commentaire n'est pas à interroger, n'est pas suspecte ou problématique : c'est la liberté du lecteur de lire ou non, de commenter ou non. Il n'est pas nécessaire d'aller chercher au-delà.
Je respecte ce point de vue.

Il se trouve que, de mon côté, ça m'intéresse d'aller au-delà, d'interroger cela, de faire l'hypothèse que, derrière cela, il y a une forme de censure ou d'autocensure.
Cette hypothèse vous gêne-t-elle ? Souhaitez-vous censurer cette partie de la discussion ?

Publié le 12 Janvier 2024

@Remi Garde
"Un lecteur qui ne commente pas un texte, c’est un lecteur qui ne veut pas poursuivre, car il ne ressent rien, il n’en a pas envie. Le silence est le signe de l’indifférence, non pas d’une censure ou d’une peur."
Comment le savez-vous ? Qu'est-ce qui vous permet d'être aussi catégorique ? Qui est "un" lecteur ? Connaissez-vous le fonctionnement psychique de chaque lecteur ? N'êtes-vous pas plutôt en train de généraliser à partir de votre propre expérience de lecteur ?
La possibilité que des lecteurs se censurent ou aient peur de critiquer vous gêne-t-elle ?
"Il ne ressent rien" ? Comment est-il possible de ne rien ressentir à la lecture d'un texte ?
"Il n'en a pas envie" ? Est-il interdit, déplacé, grotesque de se demander pourquoi ?

Publié le 12 Janvier 2024

@Remi Garde
- "Ce que vous sollicitez est étrange: dans la vie, mangeons-nous ce que nous n’apprécions pas, juste pour pouvoir dire en quoi nous ne l’apprécions pas? Allons-nous vers les gens que nous n’apprécions pas pour pouvoir leur dire ce que nous n’apprécions pas? Lisez-vous les livres que vous n’appréciez pas, au lieu des livres qui vous parlent?"
Pourquoi ne lisez-vous pas ce que j'ai écrit dans ma réponse précédente ?
Je le recopie ici : "Je ne dis pas qu'il faut se forcer à lire un texte qui ne nous plaît pas et à lui laisser un commentaire critique. Je demande pourquoi, quand un texte qui nous plaît a des défauts, on passe sous silence ces défauts."
- "Dans ce site, nous pouvons lire des commentaires de lecteurs qui ont lu, et qui ont leur mot à dire, même pour signaler les défauts. Cela existe." Vous avez raison. Cela existe. Mais est-ce que je me trompe quand je dis que c'est rare ?
@Catarina Viti
Je saisis votre perche pour vous faire plaisir : je ne suis pas sur mBS pour me faire des ennemis. Mais pas non plus pour me faire des amis. Je dirais que ce je recherche c'est à me faire des collègues (des gens avec qui causer écriture). Les amis, je les préfère en chair et en os, sans pseudo et dans la vraie vie :-)

Publié le 12 Janvier 2024

Constantin, voyons...
"Je demande pourquoi, quand un texte qui nous plaît a des défauts, on passe sous silence ces défauts"
et CARNEGIE DALE, à quoi ça sert qu'il se décarcasse ?

Publié le 12 Janvier 2024

@Remi Garde
Le site fonctionne bien, vous avez raison, en ce sens qu'il fonctionne comme il peut fonctionner, c'est-à-dire tel que les usagers actuels l'utilisent. Mais rien n'empêche de souhaiter une évolution de son fonctionnement.
Ici, depuis un moment dans la discussion, se pose la question de la possibilité de critiquer un texte. Evidemment qu'aucune règle ne l'interdit. Mais il se trouve que si vous regardez les commentaires déposés, ils sont presque exclusivement élogieux. Cela peut rester ainsi. Mais on peut aussi se demander, puisque les textes sont loin d'être tous aboutis, pourquoi il n'y a pas plus de commentaires critiques.
Je ne dis pas qu'il faut se forcer à lire un texte qui ne nous plaît pas et à lui laisser un commentaire critique. Je demande pourquoi, quand un texte qui nous plaît a des défauts, on passe sous silence ces défauts.

Publié le 12 Janvier 2024

@Remi Garde
Non, il ne faut pas se forcer à quoi que ce soit. Je me place dans le cas de figure suivant : je lis les premières pages d'un texte qui m'intéresse pour une raison ou une autre. Je vois des qualités ET des défauts. Pourquoi est-ce que je ne m'autorise pas à signaler les défauts (défauts selon moi, ensuite l'auteur en fait ce qu'il veut) ?
@Catarina Viti
Oui, moi, quand je suis nouveau, j'aime bien observer où je mets les pieds avant d'intervenir.
J'ajoute ceci : globalement j'ai l'impression que les "anciens" de mBS font le job, que les nouveaux sont bien accueillis.

Publié le 12 Janvier 2024

La chose n'est-elle pas plus simple ?
Je suis auteur, je publie un texte.
Publier veut dire rendre son écrit PUBLIC, et, par conséquence accepter de recevoir des retours QUELS QU'ILS SOIENT, et faire avec.
Si cette règle de bon sens n'est pas acceptée, la solution est aussi simple : garder ses écrits pour soi (et pour ses amis, mais pas dans un espace public).
*
Une page défouloir ? Et puis quoi, encore ? Pour que le site cautionne le déversoir à délires ? Rendez-vous compte que MÊME QUAND IL N'Y A PAS L'OMBRE D'UN SEUL PROBLEME certains pensent déjà à en créer. Et pourquoi pas un espace dédié ? Une nursery, une couveuse de problèmes, en quelque sorte.
*
Une question : sommes-nous des adultes ?
Constantin a donné la réponse, mais elle soutend une forme de maturité :
Chaque auteur bénéficie d'un espace Bio, synopsis et commentaires : n'est-ce pas suffisant pour qu'il dise en toute simplicité : "je cherche des critiques", "je voudrais savoir ce que vaut le fond de mon histoire", "j'ai bien peur de ne pas savoir xxx", "j'aimerais qu'on me signale xxx"
ou
mais, là, il faut du cran : "mon texte me plaît tel qu'il est est. Lisez. Et si ça ne vous plaît pas, passez votre chemin".
Les choses ne seraient-elles pas alors plus claires ?
*
Autre chose encore : est-ce si dramatique si les commentaires "dérapent" ? ou, plus justement : si un sujet déclenche chez un lecteur un commentaire qui n'est pas dans le coeur de cible de l'article ? Où est le malheur' ?
*
La seule chose qui me chagrine, c'est que les nouveaux ne s'expriment pas davantage au pied des articles. Là, oui, il y a un bug. Et qu'on n'aille pas me chercher des trolls comme explication.
Mais peut-être que ce n'est encore qu'une tendance générale, et non propre à ce site : les nouveaux ne se sentent pas "légitimes" à ramener leur fraise.

Publié le 12 Janvier 2024

@Fanny Dumond3
@Zoé Florent
Je rejoins le point de vue de Fanny. Comment savoir, dans ce qui s'exprime, ce qui est personnel ou non, ce qui intéresse ou non les autres ? Il faudrait être dans la tête des autres pour savoir ce qui les intéresse ou non. Je pense donc qu'on perd beaucoup de temps et d'énergie à vouloir réglementer les commentaires. Ce n'est pas réglementer qu'il faut, c'est faire vivre, et cela est possible quand on n'a pas peur de l'autre, quand l'expression d'une pensée autre ne nous crispe pas, quand on sait qu'il y a quelque chose d'intéressant à entendre qui va nous faire évoluer, réfléchir.

Publié le 12 Janvier 2024

Je trouve que cette tribune a de la tenue. Dans tout débat, les idées des participants en entraînent d'autres, d'autres discussions. On ne peut pas rester figés sur le thème de départ. Je ne vois pas où est le problème d'évoquer nos expériences avec les JE. On en revient toujours au même : on s'excuse d'intervenir, on ferme sa bouche et de fait, on ne participe pas ou plus et on va voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Le thème étant la liberté d'écrire, nous retombons dans une autre forme de censure quand des commentaires qui ne plaisent pas sont commentés !!! Les vrais hors sujets sont quand, trop souvent, ça part en pugilat et que les responsables du site sont obligés de mettre le holà. Voilà, c'est tout, j'ai largement dépassé les 2 minutes. Fanny

Publié le 12 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Certaines tribunes dérapent, comme les commentaires peuvent déferler sur certaines pages, soit dans le cadre de règlements de comptes, soit pour exprimer ce que l'on ne peut évoquer ailleurs (exemple récent sur cette tribune : https://www.monbestseller.com/actualites-litteraire/20099-publier-un-article-sur-mbs-une-bonne-resolution-pour-2024).
Dans les deux cas et parfois, l'auteur n'a pas la possibilité d'endiguer le flux.
Je persiste donc à croire qu'un espace dédié permettrait à ceux qui ne veulent évoquer que leur expérience personnelle, comme à ceux qui ont des revendications ou des propositions qui ne revêtent pas un caractère collectif, de s'exprimer sans envahir les pages des auteurs comme les tribunes. Quitte à ce que cela tourne au pugilat, autant que cela se passe ailleurs.
Ce "défouloir" permettrait également aux gestionnaires de mieux situer les auteurs, leurs souhaits et revendications.
Pour ce qui est du jugement des lecteurs, il est tacite. Un lecteur qui prend le soin de rédiger des commentaires bienveillants (et je dis bien bienveillant, pas complaisant), qu’ils soient critiques ou non, ne peut que se sentir visé par des propos tels que les tiens, entre autres (j'espère que tu n'as pas déjà oublié les deux publications de mc2 :-)).
Donc, en résumé, ils serait peut-être pas mal de s’octroyer mutuellement une certaine liberté de choix, là encore, dans nos lectures comme dans le rédaction de nos commentaires.
Quant à l’autocensure, idem. Chacun décide du positionnement de son curseur. En ce qui me concerne, je trouve qu’il y a trop à lire ici pour me punir en lisant des écrits qui ne me plaisent pas. Je ne suis pas masochiste ;-). De plus, je me refuse à commenter ce que je n’ai pas intégralement lu.
Pour conclure, il est possible de critiquer avec suffisamment de tact pour que la critique passe mieux, bien que l’effet ne soit pas toujours garanti, car chaque auteur positionne aussi son curseur en matière de susceptibilité.
Bonne continuation et bonne journée.
Amicalement,
Michèle

Publié le 12 Janvier 2024

Bonjour @Zoé Florent
Je ne pense pas que la création d'un espace défouloir serait pertinente. Cela tournerait vite au pugilat.
Sur la notion de hors-sujet : je dirais que ça n'existe pas. En tout cas, dire que ça n'existe pas est un postulat qui permet une ouverture et un accueil. A charge du responsable de la page (par exemple, ici, moi pour cette tribune) de retisser (ou non) du lien avec le sujet, d'entendre (ou de demander de reformuler), mais en tout cas d'accueillir, quitte à couper court si l'on estime que le but de l'intervenant n'est pas de faire avancer la discussion. Bref, nous sommes adultes, nous savons que nos écrits nous engagent, même sous pseudonymes. Et le contrat est clair : nous sommes ici pour partager, créer du lien, de la rencontre. Des subjectivités qui se savent différentes mais qui adhèrent à l'idée que construire une page de mBS en commun est une chose qui fait bouger les lignes, qui accroît le niveau de conscience de chacun.
Sur le lecteur : je n'ai pas l'impression d'avoir mis à mal le lecteur dans cette tribune ou mes commentaires. Est-ce le cas ?
Sur la critique : nous ne sommes pas des critiques littéraires, en effet. Dire "nos impressions de lecture", oui, mais dans quelle mesure nous y autorisons-nous quand ces impressions ne sont pas bonnes ? J'ai l'impression qu'il y a une forme d'auto-censure. Nous avons intégré qu'il ne fallait dire que des choses positives ou bien ne rien dire du tout (voir par exemple sur la page des nouveautés le nombre impressionnant de textes qui n'ont recueilli aucun commentaire). Nous arrivons à un point où le silence sur un texte sert de sanction : le non-dit se charge de dire que la majorité des textes postés n'ont trouvé grâce aux yeux d'aucun lecteur. Je ne sais pas si ce n'est pas pire qu'un commentaire critique, qui au moins accuse réception. L'espace de liberté que vous réclamez, cela devrait être tout le site : liberté de poster, liberté de se taire (par choix, par manque de temps mais pas par défaut), liberté de critiquer. D'où la question de la peur qui est centrale : pourquoi avons-nous peur de critiquer et d'être critiqués ? De quelle fragilité s'agit-il ? Cette fragilité n'est-elle pas fantasmée ?

Publié le 12 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Non, rien à voir. Cette phrase n'avait rien d'un tacle en réaction à cette tribune qui, pour une fois, ne part pas tous azimuts. Encore moins contre toi.
Elle exprime simplement un constat général à propos de celles qui dérapent, dès le premier commentaire hors sujet, et souvent à coups de considérations personnelles. C'est cela qui m'engage à conclure que plutôt qu'un espace dédié à la critique littéraire, un espace défouloir serait plus approprié ;-).
Et pour en revenir à ton souhait, nous ne sommes pas critiques littéraires, et si nous lisons, démarche qu'il importe d'encourager pour le bien de tous, il est illusoire d'attendre autre chose qu'une impression personnelle de lecteur.
Il y a des années que je conseille de cesser de s'en prendre aux lecteurs, ici. C'est débile, c'est de l'autosabordage, car cela ne peut que faire fuir notre potentiel lectorat.
Voili voilou, rien d'autre à ajouter, à part, vu l'heure tardive, bonne nuit !
Michèle

Publié le 11 Janvier 2024

@Fanny Dumond3
Oui, heureusement !
@Zoé Florent
Merci pour ces précisions, c'était en effet le paragraphe "Pour le reste, et au vu des dérapages et nombreux commentaires hors sujet, à tendance (ce n'est qu'un constat) généralement égocentré, il me semble que c'est plutôt un espace d'expression libre qu'il serait aussi souhaitable que salutaire de créer." que je n'avais pas compris. Donc je comprends maintenant que "dérapages et nombreux commentaires hors sujet, à tendance (ce n'est qu'un constat) généralement égocentré" se rapportaient à mes interventions sur cette page (ce n'est qu'un constat).
Mais que voulez-vous dire quand vous ajoutez : "c'est plutôt un espace d'expression libre qu'il serait aussi souhaitable que salutaire de créer." ? Pourquoi "plutôt" ? N'est-ce pas justement ce que je suis en train de demander : un espace d'expression libre ?
@SALVADOR Ricardo
Votre coach peut être fier de vous !

Publié le 11 Janvier 2024

@Constantin Malheur' je suis contente de savoir que vous vous en soyez sortis indemnes tous les deux. Manquerait plus que ça que des grenouilles passent à la casserole à cause de la littérature.

Publié le 11 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Évolutive, car dans ton cas, tu es passé par moult stades.
"Un événement majeur vient de se produire : un auteur sincère a laissé sur ma page un vrai commentaire (et sans tuer la grenouille) !!! Tout n'est pas perdu ! Gardons l'espoir !" as-tu écrit un peu plus bas, raison de ma remarque. Alors captures d'écran... vraiment ? Il suffit d'un minimum de mémoire objective.
Quant au mCL, que tu juges composé de lecteurs à tendance complaisante (il est cependant non négligable de rappeler qu'il existe pour mettre des oeuvres en avant ;-)), pourquoi ne pas innover en le pimentant d'un peu de diversité ?
Pour conclure de façon claire : comment ne pas concevoir que solliciter des réformes qui ne concernent qu'une minorité, dont et surtout sa pomme, n'est pas envisageable ?

@SALVADOR Ricardo Oui, effectivement, j'ai souvent lu ici que l'on écrit le livre que l'on aurait aimé lire, que l'on n'a jamais lu. Un propos que j'ai du mal à adopter, car il supposerait d'avoir tout lu pour être foncièrement honnête.
Je ne sais pas s'il est vraiment important de se poser la question du pourquoi et du comment l'on écrit, indépendamment de velléités d'existence sur un autre plan que l'on considère plus valorisant pour X raisons aussi nombreuses et singulières que personnelles.
Ayant suivi un cursus artistique, je privilégie pour ma part l'aspect pulsionnel de l'art, en général, et le plaisir, voire la joissance qu'il procure lors des rares moments de grâce qu'il nous procure. Tout le reste me fait un peu l'effet d'un bonniment.
Bonne soirée à vous tous.
Amicalement,
Michèle

Publié le 11 Janvier 2024

@michel Laurent
@Zoe Florent
Tout est dit par Michel
« pour mettre sur le papier ce qui nous tenait à cœur et que l’on n’a pas trouvé chez les autres ».
Ensuite pour être publié? c'est le Graal, l'objectif ultime? Hé bien, entrez dans une librairie, si le vertige ne vous prend pas devant le nombre de bouquins publiés qui ne servent qu'à faire tenir debout les étagères, vous croulerez sous les invendus, les candidats au pilon ou aux boites à livres, les pages non-lues, les auteurs oubliés avant que d'être nés, votre petit opuscule noyé dans la masse resplendira à vos yeux de mille feux mais ne sera qu'un grain de sable sur une plage où la marée efface tout en quelques heures...mais ce sera notre grain de sable à nous et personne ne nous l'enlèvera. ( Faut bien que je finisse sur une note positive sinon je me fais tancer par mon coach MasterClass d'expression néo-narrative)

Publié le 11 Janvier 2024

Chère @Zoé Florent
Je n'ai pas tout compris donc je ne peux pas vous répondre.
Pour ce que j'ai compris :
- Ludovic m'a traité de manière personnalisée, je crois, puisqu'il a lu mes pages et s'est adressé à moi et à moi seul (évolutive ? je n'ai pas compris)
- non, on ne m'a pas dit cela lors de mes précédentes mises en ligne (ceci dit, si vous avez des captures d'écran, je suis preneur !)
- le badge de simple lecteur ne suffirait pas : je demande à être estampillé "lecteur sans complaisance" ; selon moi, cela est une tout autre démarche ; non pas que les lecteurs du club soient complaisants : mais, je crois, ils choisissent uniquement de commenter les livres qu'ils ont aimés (je peux me tromper, bien sûr), ce qui est globalement me semble-t-il la démarche adoptée par quasiment tous les lecteurs sur ce site (on n'a pas envie de se faire agresser, ce qui arrive généralement quand on ose même une toute petite critique <- je généralise un peu peut-être).

Publié le 11 Janvier 2024

@Cortex3
Merci pour cette sortie (entrée ?), Cortex3 !
C'est évidemment à chaque personne de se définir, comme vous le faites très clairement et depuis que vous êtes sur le site.
Le terme générique d'auteurs amateurs est seulement commode, puisqu'il inclut les auteurs, les amateurs, et... les auteurs-amateurs :-)
Pour le reste, chacun est légitime à poster son texte pour les raisons qu'il veut et à solliciter (explicitement ou non) le type de commentaires qu'il souhaite. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de cliver. On ne possède pas assez d'éléments pour juger les motivations des autres auteurs.

Publié le 11 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Pourquoi ne pas solliciter le badge mCL ? Cela me semblerait tout indiqué.
Pour le reste, et au vu des dérapages et nombreux commentaires hors sujet, à tendance (ce n'est qu'un constat) généralement égocentré, il me semble que c'est plutôt un espace d'expression libre qu'il serait aussi souhaitable que salutaire de créer.
J'ai lu le commentaire de Ludovic, n'y ai rien découvert qui ne t'ait déjà été dit lors de tes précédentes mises en ligne. Peut-être serait-il raisonnable de concevoir qu'il est impossible de traiter chaque auteur de manière personnalisée, et qui plus est, évolutive.
@Cortex3 J'aime bien lorsque vous lâchez vos chevaux. Encore plus quand j'en monterais volontiers un ou deux ;-).
Bonne soirée à tous.
Très amicalement,
Michèle

Publié le 11 Janvier 2024

Chère équipe de mBS, j'ai une proposition à vous faire : ce serait de créer, en parallèle du club des lecteurs, un pôle ressource critique (PRC) de lecteurs sans complaisance (LSC), dont la "bienveillance" consisterait à vouloir vraiment du bien aux auteurs qui souhaiteraient qu'on leur ouvre les yeux sur leur production écrite. Bien entendu, ce serait uniquement à la demande, sur sollicitation explicite. Je pense que deux LSC suffiraient (puisqu'il n'y aura probablement presque aucune demande). Je pose évidemment ma candidature. Mais j'ai aussi un ou deux noms à suggérer. Mes compétences ? Ma légitimité ?
- Je suis un lecteur expérimenté.
- Je veux du bien aux auteurs.
- Je crois en eux, en leur capacité de progresser.

Publié le 11 Janvier 2024

Je ne fais que passer... conversation passionnante sur cette page, comme excellente est cette tribune. Mais il y a deux faits qui m'horripilent, le premier est de faire plaisir aux ignorants en traitant avec ironie la connaissance... les "sachants", mais de cela Constantin s'est expliqué. Le deuxième est caractérisé par son injustice et sa malveillance, c'est cette tendance que j'observe sur ce site à qualifier tout le monde d'auteurs amateurs. Non... moi-même je ne suis pas un auteur amateur, ni un auteur professionnel, mais je suis, comme certain(e)s ici, un auteur. Je n'écris pas pour m'amuser, passer le temps, occuper mes dimanches, ou pour rêvasser devant la page blanche. Comme quelques-un(e)s ici, dont j'ai remarqué tout le sérieux de leur travail, je revendique mon statut d'auteur, et j'irai plus loin : celui d'écrivain. Et quand bien même cela choquerait, je maintiens que je n'ai pas besoin d'être édité par une maison d'édition pour me le dire. Qu'à l'avenir sur mBS, svp, on s'abstienne de généraliser et de prendre tous les auteurs pour des amuseurs (d'eux-mêmes)!
Quant aux commentaires critiques sur les oeuvres, on remarquera que celles et ceux qui les acceptent et les sollicitent placent la question littéraire au-desus de leur ego. C'est ainsi qu'on distingue les vrais auteurs ou les graines d'écrivains des auteurs amateurs qui piquent un fard dès qu'on remet en cause la qualité de leur divertissement... voilà, je sors.

Publié le 11 Janvier 2024

@Catarina Viti
@Fanny Dumond3
Un événement majeur vient de se produire : un auteur sincère a laissé sur ma page un vrai commentaire (et sans tuer la grenouille) !!! Tout n'est pas perdu ! Gardons l'espoir !

Publié le 11 Janvier 2024

@Catarina Viti à mes débuts ici, j'étais plus à l'aise, plus spontanée et heureuse d'appartenir à cette communauté, beaucoup moins grande, il est vrai, qui se respectait vu que nous sommes tous sur le même bateau ou dans la même galère ! Les plateformes en ligne en étaient à leurs balbutiements. Je pense qu'en une grosse décennie les mentalités ont évolué et que beaucoup plus de personnes ont dans la tête d'écrire avec diverses motivations. Désormais, le souci est que nous ne savons plus sur quel pied danser. Nous sommes dans la crainte de mal faire, de froisser. Parfois, on se croirait sur les réseaux sociaux et quelle image pour les nouveaux arrivants qui doivent se demander dans quoi ils sont tombés. Pour tout dire, je me tâte longuement avant d'intervenir sur telle ou telle tribune parce que ma confiance en l'humain a été très émoussée, vous savez pourquoi. Prôner la bienveillance dont j'ai toujours fait preuve, il me semble, OK, mais à la seule condition qu'elle ne soit pas unilatérale. Je ne donnais plus de note, fut un temps, car je trouvais ce procédé complètement stupide. Puis j'ai remarqué qu'elles attirent l'attention sur des textes ignorés, mais que je trouve excellents. Je n'ai pas le réflexe de les signaler, comme vous me l'aviez conseillé. Les 1, 2 ou 3 étoiles attirent aussi l'attention, avis à la population ! Tiens tiens, peut-être vais-je trouver une remarque constructive et sensée ou un règlement de compte à O. K. Corral. @Constantin Malheur' pour terminer dans l'humour, j'aime beaucoup celui-ci : décortiquer un texte, c'est comme disséquer une grenouille pour savoir ce qu'elle a dans le ventre, mais à la fin, elle est morte ! Bonne continuation à toutes et tous. Fanny

Publié le 11 Janvier 2024

@Catarina Viti
Je le souhaite aussi, Catarina. "Moins de peurs", oui, c'est tout à fait ça.

@St-Bleyras
Merci, St-Bleyras. Je crois que vous soulignez que, dans l'acte de publier, il y a l'opportunité d'une rencontre qui engage intimement deux désirs, celui de l'auteur et celui du lecteur. Cela suppose la possibilité de décevoir. De prendre le risque de décevoir. De supporter sans se sentir pulvérisé d'entendre : tu m'as déçu. Parce que cette déception n'est pas un aboutissement mais un point de départ, la possibilité d'une rencontre plus agréable la prochaine fois, d'une rencontre qui tienne peut-être plus compte du lecteur dans son altérité, un lecteur que je ne cherche pas à me mettre dans la poche (manière de le faire disparaître ? fantasme de mère kangourou ?), mais que je vois comme un partenaire dont le désir (dans cet acte de publier où je l'engage) est aussi brûlant que le mien et à travers lequel je reconnais mon propre désir (ma phrase est très longue, tant pis).
P.S. : un lecteur que je (auteur) ne cherche pas à me mettre dans la poche // un auteur que je (lecteur) ne cherche pas à me mettre dans la poche
Et de même que, dans cette rencontre, l'auteur doit pouvoir entendre qu'il a déçu, de même le lecteur doit pouvoir décevoir l'auteur en lui disant "tu m'as déçu".

Publié le 11 Janvier 2024

@Constantin Malheur', @Fanny Dumond3, bonjour. Je me permets d'intervenir dans votre échange. Ce que vous décrivez, Constantin, est effectivement une tendance assez générale et répandue, nous parlons de l'attitude de rejet (plus ou moins marqué) de certains auteurs devant la "critique".
Il est vrai qu'un usager débarquant sur le site remarquera que les livres postés (notés et commentés) sont tous des chefs-d'oeuvre. Il s'en étonnera. S'il est auteur, sa première impression le conduira peut-être à penser qu'il a trouvé un repère d'excellence littéraire. Il se demandera peut-être s'il est à la hauteur. Il finira peut-être par le penser, dès lors qu'il recevra à son tour éloges et voies lactées. C'est ce qu'on appelle un cercle, lequel sera, suivant les points de vue, vertueux ou vicieux.
A cela, il y a, pour moi, trois causes, dont deux relèvent de mBS
1. Le système de notation. Il est déjà difficile de "noter" les saucissons, les trottinettes et les fers à friser... les textes, c'est pire !
2. La communication du site qui ne met pas assez en valeur l'opportunité d' "apprentissage" pour les auteurs
3. Ce qui nous amène tout droit au point 3 qui ne dépend pas du site. Les résultats d'une division historique de la communauté mBS, et la victoire -par usure et non par K.O.- de la "bienveillance".
Ne dit-on pas que les chemins de l'enfer sont pavés de bonnes intentions ?
2024 sera peut-être l'occasion d'un nouveau virage vers plus d'échanges, plus d'esprit critique, plus d'émulation, plus d'enthousiasme, moins de peurs, le renouveau de l'esprit d'aventure que nous avons perdu.

Publié le 11 Janvier 2024

@ Constantin Malheur'
Il me semble qu'il serait peut-être fécond de maintenir une distinction entre écrire et s'autopublier (sur mBs en l'occurrence). Entre écrire et publier.
Par ailleurs, autre point, le psychanalyste Didier Anzieu ("Le corps de l’œuvre") parlait de "nouvel étayage [du Sujet] sur l’œuvre". Je le cite en vue de faire poindre la notion de motivation personnelle (peut-être souterraine) pour écrire et pour inciter à la situer dans la problématique "Écriture et liberté".
Je peux coucher avec une femme sans attendre d'elle un commentaire à froid sur la façon dont je m'y suis pris. Mais je peux également vouloir solliciter cet avis pour que ce soit (encore) mieux pour elle (et pour moi) la prochaine fois. Pour qu'elle décerne plus tard peut-être plus d'étoiles à la façon dont nous nous y sommes pris, ensemble. J'aime l'idée que le premier et le plus légitime commentateur soit par principe la lectrice, le lecteur.
Merci pour cette tribune, Constantin Malheur'

Publié le 11 Janvier 2024

@Fanny Dumond3
Merci à vous, Fanny.
Je crois que nous sommes assez nombreux à faire cette expérience : le sentiment de liberté très jouissif que l'on a à écrire peut, lorsqu'on se relit avec du recul (plusieurs mois ou plusieurs années), laisser place à un autre sentiment : celui de ses limites. On a alors un autre plaisir à parvenir à les repousser, mais cela demande du temps, c'est une démarche moins spontanée. Dans l'apprentissage de l'écriture, comme dans d'autres apprentissages, il y a des phases triomphantes, euphoriques, et des phases moins glorieuses, de découragement, de pessimisme. Je suis rarement dans l'euphorie mais ça arrive ! Mais il n'y a aucune raison qu'on ne progresse pas, si on s'en donne les moyens.

En tout cas, pour moi, un texte n'est pas "à prendre ou à laisser", "tu l'aimes ou tu ne l'aimes pas" (et si tu ne l'aimes pas, passe ton chemin). Un texte peut évoluer. Il possède des qualités et des défauts. Il a un potentiel qu'il faut déployer en évitant les fausses pistes. Pour cela, les avis et conseils de plusieurs lecteurs sont précieux. Chaque fois que j'ai eu la chance qu'on me dise vraiment ce qu'on pensait de mes textes, ça m'a énormément apporté. Ce que je trouve décourageant, ce n'est pas qu'on me montre les défauts de mon texte. C'est qu'on ne me dise rien sur ce qui m'importe : la technique, la composition, les personnages, le rythme, la vraisemblance, l'intérêt de l'histoire ou des idées, le style, etc.

mBS dit bien qu'un auteur est seul et qu'il a envie de sortir de sa solitude en rencontrant d'autres auteurs. A travers ces échanges autour d'une tribune, nous nous rencontrons en effet. Mais je trouve tellement dommage que nous ne puissions pas aller plus loin, c'est-à-dire nous rencontrer à travers des échanges sans complaisance sur nos textes dans un but commun : faire mieux, apprendre à toujours mieux exprimer, mettre en forme et en scènes les univers originaux qui nous habitent.

Au fond, ce que je ressens, c'est l'existence d'une sorte de chape de plomb tacite, qui ne dit pas son nom, quelque chose comme une censure. Une loi non écrite qui dit qu'il est interdit de critiquer. Des limites à ne pas franchir si tu ne veux pas recevoir une décharge d'agressivité.

Amitiés,
Constantin

Publié le 10 Janvier 2024

@Constantin Malheur' ne vous en faites pas, j'ai très bien compris quelles sont vos attentes. La plupart de nos lecteurs nous disent qu'ils ont aimé l'histoire alors que nous aimerions en savoir davantage sur notre écriture et surtout sur nos faiblesses, sans mal le prendre. À mon avis, il vous faudrait trouver une personne compétente et disponible. Il m'arrive assez souvent d'être bêta-lectrice, ailleurs, pour de jeunes francophones dont la langue maternelle n'est pas le français. Je corrige leurs fautes et tournures de phrases, sans plus, car je n'ai pas les compétences pour aller plus loin. Et je ne m'immisce pas de leurs idées qui ne sont pas forcément les miennes et puis j'apprends beaucoup de leur culture. Et comme cela fait boule de neige, je n'ai plus guère de temps pour autre chose, mais ce n'est pas grave, tant que je pourrai, je continuerai. Et avec tout ça, lorsque j'ai un moment, je relis mon futur recueil d'environ 120 textes courts, entrepris depuis plus de deux ans, et je pense en faire sauter un bon quart, tant je les trouve mauvais, avec le recul ! Ce qui veut dire que l'écriture-plaisir, l'est sur le coup, mais pas forcément aboutie. Merci pour votre tribune et pour nos échanges sympas. Cordialement. Fanny

Publié le 10 Janvier 2024

Merci @Fanny Dumond3 ! J'aime beaucoup votre franchise et votre dynamisme.
Mais je ne suis pas du tout d'accord avec vous sur un point : ce n'est pas parce qu'on n'est pas professionnel qu'on ne peut pas critiquer un texte et donner des conseils. Notre expérience d'auteurs amateurs nous a donné des compétences : en effet, comme vous le dites, on sait critiquer son propre texte. On peut donc tout à fait critiquer aussi les textes des autres. Moi, je sais que l'un de mes nombreux défauts est d'aller trop vite, de ne pas savoir développer. Défaut que je vois aussi très souvent chez les autres (justement parce que je l'ai déjà repéré chez moi). Mais, comme vous, j'ai renoncé à faire la moindre remarque... et, du coup, à lire les textes postés, car si on n'a pas la LIBERTE de dire ce qu'on en pense vraiment, à quoi bon lire des textes qui sont tous, sans exception, pleins de défauts et susceptibles d'être améliorés ?
Du coup, je propose des échanges : tu me lis, tu me critiques // je te lis, je te critique. Mais c'est seulement avec des auteurs qui supportent la critique, comme moi qui non seulement la supporte mais la recherche, et ce n'est pas du masochisme, c'est juste que je ne vois pas comment autrement ouvrir les yeux et progresser.

Publié le 10 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Nom d'une pipe, lâchez-vous ! Prenez un stylo (il parait que c'est mieux d'écrire à la main) et écrivez sans penser aux qu'en dira-t-on, sans vous mettre des barrières avant même de commencer. Désolée pour ce coup de pied aux fesses, j'en ai reçus, j'avoue que certains m'ont fait avancer ! Pour moi, c'est ça la liberté dans l'écriture. J'écris comme ça me chante, mais pas n'importe comment non plus. Je ne connais pas le syndrome de la page blanche, car ça me prend comme ça ou bien pour des concours de nouvelles. Les premiers jets demandent de nombreuses retouches comme le font les peintres, les musiciens... qui bazardent parfois leurs créations qu'ils jugent ratées. Notre premier critique, c'est nous-mêmes.

Je ne comprends pas votre logique quand vous dites que nous, écrivants amateurs, sommes en attente de conseils d'autres auteurs. Comment pourrait-on en donner alors que nous sommes tous logés à la même enseigne, c'est-à-dire pas des professionnels ? Et si, par malheur, l'idée aussi sotte que grenue nous vient de faire une remarque bienveillante, je ne vous dis pas la suite et ses conséquences fâcheuses et douloureuses. Certains sont très prompts à faire les critiques littéraires alors qu'ils n'ont aucune compétence en la matière, mais n'en acceptent aucune même si elle est cordiale. À mes débuts ici, après avoir été traitée de tous les noms d'oiseau, croyant bien faire en soulignant une petite erreur, je ne commente plus que les publications sur lesquelles j'ai accroché et que j'ai lues jusqu'à leur fin, pour dire que le fond m'a plu et depuis je ne me risque plus à vouloir aider. Je préfère et de loin être bêta-lectrice (et vice versa) pour trouver les coquilles qui nous échappent ou juste pour dire que je n'ai pas compris un passage. Dans cet exercice plaisant, je n'interviens jamais sur le fond, parce que l'auteur reste maître de son écrit et, surtout, de ses idées. Question à cent balles : comment un auteur lambda qui est loin d'être un éditeur, peut-il demander à un autre de récrire son bouquin ??? Parfois, je lis ce genre de commentaires et ça me troue le…

Voilà pour mes petites réflexions qui valent ce qu'elles valent. Cordialement. Fanny

Publié le 10 Janvier 2024

@Catherine Barkley
Bien reçu.
@Zoé Florent
Je l'admets.

Publié le 10 Janvier 2024

@Constantin Malheur' Chacun est auteur et acteur de ses pensées, de ses actes, qu'ils soient passés ou présents. L'amnésie délibérée, c'est comme le reste : on a le droit d'opter pour elle, à condition d'admettre que ceux qui ne l'ont pas choisie puissent ne pas avoir envie de faire de même ;-).
Merci de nouveau pour ce billet et bonne journée.
Amitiés,
Michèle

Publié le 10 Janvier 2024

@Constantin Malheur'
En rédigeant mieux, peut-être...

Publié le 10 Janvier 2024

@Catherine Barkley
Voyez-vous d'autres moyens de communiquer qu'en le disant ?

Publié le 10 Janvier 2024

@Constantin Malheur'
Si vous le dites...

Publié le 10 Janvier 2024

@Catherine Barkley
Quelle drôle d'idée ! C'est exactement le contraire : j'ai beaucoup d'estime pour tous les savants, érudits, doctes et autres intellectuels. Je suis moi-même un transmetteur de savoir. N'avez-vous pas compris que dans la première partie de la tribune (jusqu'à "cependant") j'adopte un point de vue qui n'est pas le mien (mais que je respecte et essaye de comprendre pour pouvoir dialoguer) ? Mon propre point de vue est développé dans la 2e partie du texte. C'est ainsi que mes chers professeurs m'ont appris à rédiger.

Publié le 10 Janvier 2024

@Constantin Malheur'
C'est moi, ou vous avez un problème avec ceux que vous appelez l'élite, les sachants ou je ne sais quoi encore ? Et d'ailleurs, qui sont-ils, ces bourreaux de votre liberté ? Je serais curieuse de le savoir.

Publié le 10 Janvier 2024

Je pense que toutes les raisons pour lesquelles on poste un texte sur mBS sont recevables et n’ont pas à être l’objet d’un jugement.
Ceci est donc un simple témoignage : quand je poste mon texte (ici Thérapie du silence mais beaucoup d’autres avant) c’est UNIQUEMENT dans le but de recueillir des avis critiques et des conseils pour l’améliorer. Quand je suis arrivé sur mBS je pensais échanger avec des gens comme moi, qui attendaient qu’on pointe sans état d’âme les faiblesses des textes pour trouver des idées, des pistes d’amélioration. C’est comme ça que j’ai compris peu à peu, lentement mais sûrement, que beaucoup d’auteurs, sans doute la majorité, ne venaient pas ici pour ça. D’où cette tribune, pour essayer de comprendre le point de vue de ces auteurs qui ont d’autres attentes que les miennes.

Publié le 09 Janvier 2024

Au temps pour moi à demi, car je ne lis pas toujours tous les commentaires avant de rédiger les miens. À demi car la question est de @Michel LAURENT, tandis que la réponse est bien de @Constantin Malheur' ;-).
Bonne soirée,
Michèle
PS : pas évidente à repérer, l'apostrophe après Malheur ;-).

Publié le 09 Janvier 2024

Chère @Zoé Florent
Je ne voudrais pas me rendre coupable de délation, mais je n'ai fait que reprendre la distinction proposée par Michel Laurent !
"L’un des problèmes de fond pourrait être : écrit-on pour se faire plaisir ou pour être lu ? (le premier qui dit « les deux » s’oblige à aller rechercher tous les « en même temps » figurant dans les discours politiques depuis 2017").
Et comme je n'avais pas envie d'aller rechercher tous les "en même temps" figurant dans les discours politiques depuis 2017...

Publié le 09 Janvier 2024

Sacré @Constantin Malheur' ! Enfin ! me suis-je dit à la lecture de cette tribune dans laquelle j'ai retrouvé une ouverture d'esprit qui m'est chère ;-). Les cases et moi, on n’est tellement pas copines ! Je m’apprêtais donc à rédiger un commentaire dans ce sens, et voilà que dans la réponse, je lis que j’écris soit pour le plaisir, soit pour être lue. En plus développé : soit j'écris pour le plaisir et désire prolonger ce plaisir en étant lu dans le but de recevoir des commentaires flatteurs. Soit j'écris dans la souffrance pour être lu et critiqué en vue de progresser. Deux cases, c'est maigre, pour ne pas les qualifier d’arbitraires… et ça file un sacré coup de mou à la notion de liberté vantée plus haut ;-) !
Alors forcément, en candide, je m'interroge : comment fait-on lorsque l'on ne correspond pas à l’un de ces deux stéréotypes ? Puis, en personne qui fuit les raisonnements par trop capillotractés, (et qui m’en fous un peu de savoir pourquoi j’écris, je l’avoue) je me réponds : j’écris parce que j’aime écrire (comme j’aime peindre ou encore cuisiner ;-)). Étant perfectionniste, j’essaie de progresser. Je partage parce que j’aime le partage et le dialogue, comme j’aime lire pour découvrir mes congénères, ce qu’ils ont à me dire. Je ne m’en lasse pas. Et en dernier lieu, je me réjouis lorsque mes lecteurs ont pris du plaisir à me lire, bien sûr. Ensuite, que leur critiques soient agréables ou non, pourvu qu'elles soient le reflet sincère de ce qu’ils pensent, qu’ils n’imposent pas leurs goûts et que le commentaire ne vire pas au règlement de comptes, ça me va. Car on ne le répétera jamais assez : tout conseil objectif, bienveillant, qui respecte le style, le genre et le thème choisis par l’auteur, est toujours bon à prendre.
Quant aux "sachants", terme à connotation péjorative auquel je préfère "érudits" (à vérifier quand même, car depuis l’avènement du Net, ils sont légion ;-)), ils posent parfois problème (ici) non pas du fait de leur érudition, mais plutôt de celui de leur fatuité et du mépris associé. Dans ces conditions, si en plus ils imposent leur avis en oubliant la notion basique de respect, ils deviennent tout bonnement imbuvables.
Voilà ce que m’ont inspiré tribune et réponse, cher Constantin.
Grand merci pour ce billet et bonne continuation.
Amicalement,
Michèle

Publié le 09 Janvier 2024

@J-P LAURIER
@Michel LAURENT
@Michel CANAL
Merci Jean-Pierre, Michel et Michel pour vos retours.
D'après moi, beaucoup d'auteurs amateurs écrivent (qu'ils en aient conscience ou non) pour se faire plaisir. Ce plaisir, lié au sentiment de liberté voire de libération que procure l'écriture, est une très bonne et belle chose. Ces auteurs postent leurs textes pour prolonger cette expérience de plaisir en recevant des retours plaisants, c'est à dire empathiques, de lecteurs qui perçoivent la raison d'être du texte : un texte écrit pour se faire plaisir. D'où cette phrase qui revient souvent et pose explicitement le cadre : j'espère que vous prendrez à la lecture de mon texte autant de plaisir que j'ai pris à l'écrire. Dans ce cadre-là tout retour de lecteur qui s'apparente à une critique est perçu à juste titre comme déplacé, hors cadre, hors sujet donc mal venu voire agressif.
Il convient donc, avant de poster un commentaire, de discerner : l'auteur écrit-il pour son plaisir ou pour être lu ?
Les auteurs qui écrivent pour être lus sont au contraire en quête de retours critiques et de conseils. Car ils ont besoin de savoir comment le lecteur (non plus considéré comme miroir empathique mais comme conscience radicalement autre ayant à ce titre un point de vue sur le texte susceptible de faire sortir l'auteur de sa propre perception) a reçu leur texte.
Pour eux (rares sur mBS ?) un tel retour est non pas agressif mais précieux : écrire pour être lu nécessite en effet de sortir de soi (momentanément) pour avoir du recul, pour observer son texte comme si c'était un autre qui l'avait écrit. Et, sauf à croire qu'un texte n'a pas à être amélioré (qu'il est à prendre ou à laisser), qui mieux qu'un lecteur peut nous offrir cette distanciation ?

Publié le 09 Janvier 2024

Je trouve que @J-P LAURIER et @Michel LAURENT ont parfaitement répondu aux questions sur la position de l'auteur et les règles à respecter ou dont on peut s'affranchir... Que dire de plus après leur analyse exhaustive et pertinente ?
Pour ce qui me concerne, avant d'être auteur autopublié sur mBS, j'ai été contraint dans tous mes écrits professionnels, de me conformer à des règles. Vous avez sans doute observé (ou pratiqué, c'est-à-dire subi) celles des Institutions. Dans la sphère "Droit", il est imposé chapeau, thèse, antithèse, synthèse, conclusion. Pour les énarques, vous observerez que leurs analyses sont toujours structurées en trois éléments. Pour avoir aussi été rédacteur dans un grand état-major après une formation spécifique, un écrit quel qu'il soit (adressé bien évidemment à la hiérarchie exigeant d'aller à l'essentiel avec du concis et du précis) devait s'articuler en un chapeau annonçant les différentes parties traitées en suivant, et se terminer en conclusion/propositions. Si l'on ajoute à cela le respect des règles de grammaire, la précision des mots, la syntaxe et la présentation soignée, devenir auteur affranchi de toutes ces obligations a été une ouverture vers la liberté. Une liberté dont il restera cependant, je le considère comme un avantage, la quintessence de tout ce qui a été appris. Certaines règles sont intemporelles, utiles et transposables à tous les genres.
L'auteur libre de ses choix peut écrire selon sa perception et son style ce qu'il veut faire passer au lecteur, tenu toutefois de prendre en compte la situation de ses personnages. Il réussit, ou pas. C'est aux lecteurs qu'appartient l'appréciation.
Il y a tout de même une règle fondamentale à connaître pour le respect des lecteurs, dont l'auteur ne doit pas s'exonérer (ne devrait) : celle d'avoir un minimum de connaissance de la langue. Cela comprend la bonne utilisation des mots, leur orthographe, les règles basiques pour les aligner et construire des phrases, le bon usage de la ponctuation et de la conjugaison des verbes. Il est parfois désolant de constater le niveau déplorable de certains auteurs (ou journalistes) en matière d'orthographe, de syntaxe, de ponctuation, de conjugaison, de concordance des temps, de faiblesse d'étendue du vocabulaire.
Merci @Constantin Malheur pour cette tribune très utile pour débattre de ce sujet intéressant. MC

Publié le 09 Janvier 2024

L’un des problèmes de fond pourrait être : écrit-on pour se faire plaisir ou pour être lu ? (le premier qui dit « les deux » s’oblige à aller rechercher tous les « en même temps » figurant dans les discours politiques depuis 2017). Moi, très immodestement, j’aurais tendance à dire « pour mettre sur le papier ce qui nous tenait à cœur et que l’on n’a pas trouvé chez les autres ». Essentiellement bien-sûr les écrivains, qu’ils soient grands ou petits, sans qu’il soit nécessaire de se prendre pour l’un d’eux. Même si l’appétit des mots peut venir en gribouillant…

Constantin, vous égratignez les « sachants », les doctes qui ont dû vous créer quelques soucis. En dehors du fait que je déteste ce mot vraiment moche (que j’associe, sans doute parce qu’il l’a beaucoup employé, à Sarkozy), il me semble que les donneurs de leçons, les suffisants et autres méprisants, ne sont pas nécessairement des professionnels de la profession. Je crois qu’il en existe hélas à tous les étages et c’est pour cela qu’en ce qui me concerne, je préfère passer par l’escalier de service, afin d’éviter de les croiser.

Publié le 09 Janvier 2024

Votre tribune, @Constantin Malheur, rejoint une publication précédente sur la question des Master Class ou la pertinence des "formations à l'écriture". Cette publication avait recueilli de nombreux commentaires et j'ai cru comprendre que nous étions (auteurs amateurs) majoritairement "pour" la liberté d'expression écrite. Certes, nous devons respecter le lecteur en proposant des textes cohérents, construits en respectant les règles de notre magnifique langue.
Pour le reste, seul le lectorat est à même d'apprécier le style de chaque écrivain. En publiant quelques écrits sur un site comme mBs, nous sommes vite encouragé (dans un sens comme dans l'autre), à poursuivre ou à abandonner grâce aux avis/commentaires. Est-ce suffisant pour progresser ? Je pense en tout cas que l'expérience est constructive et permet à chacun de se situer. L'entraide tire également vers le haut, il faut juste éviter les "donneurs de leçon". Quelques conseils et suggestions d'autres auteurs amateurs sont parfois bien plus efficaces puisqu'ils reflètent un échantillon portant grand intérêt à la lecture. L'art est subjectif, chacun doit trouver son originalité, sa personnalité, afin de se démarquer. On ne peut pas plaire à tout le monde mais sans liberté c'est encore pire ! Des règles ? Oui, seulement celles du bon français grammatical. Surtout pas de règles de l'esprit ! Chacun son style, le seul juge reste le lecteur !

Publié le 08 Janvier 2024