Actualité
Le 12 avr 2024

Peut-on devenir écrivain ?

C’est en tout cas ce qu’on lit sur les réseaux sociaux. C’est aussi ce que promettent les ateliers d’écriture. Ecrire s’apprend, comme on apprend à jouer du banjo, comme on apprend l’aquarelle ou le badminton. Un cadre enchanteur (important !) : jardins, arrière-salles de brasserie ou belles demeures, décors bucoliques ou historiques accueillent les auteurs pour une parenthèse agréable, voire enchantée.
Tribunes monBestSeller - ateliers d’écriture, faut-il y participer si on veut devenir écrivain ?

Les séances collectives d’écriture permettent des temps d’échange, pendant lesquels les participants exercent leur art collectivement.
 

Mais voilà notre questionnement :

  • Ces ateliers ont-ils un véritable impact sur le talent d’écriture des participants ?
  • Permettent-ils de débloquer l’inspiration, de trouver des astuces de style, d’améliorer sa syntaxe ?
  • Sont-ils la clé pour devenir un écrivain accompli ?
  • Connaît-on d’anciens élèves de ces classes qui seraient devenus écrivains célèbres ? Là est la question !

 

Faut-il participer à des ateliers d’écriture quand on veut devenir écrivain ?

Selon l’avis d’écrivains du vingtième siècle, comme Philippe Djian, Henri Miller, Peter Handke, David Lodge, Ernest Hemingway ou Charles Bukowski : la réponse est non.

Il en est même pour estimer que les ateliers d’écriture sont de la fumisterie.

Et voici leur conclusion : On naît bon écrivain, et le talent ne se trouve pas dans un cours.

Et s’il se travaille, ce n’est sûrement pas dans ces cercles d’écriture qu’un mauvais écrivain a la moindre chance de devenir bon.

Un bon écrivain peut, au mieux, s’y améliorer, au pire, y perdre son temps et son argent.

Bref, les ateliers d’écriture enrichiraient ceux qui les prodiguent, mais n’apporteraient rien aux auteurs.

Tous ces écrivains du vingtième siècle exprimaient un scepticisme, une méfiance ou même un rejet de cette pratique, valorisant l’apprentissage autodidacte, le vécu, la pratique régulière de la lecture et de l’écriture à partir d’un certain talent acquis ou inné,

 

Mais, ça, c’était avant…

Atelier d’écriture : quand le miracle a lieu !

Ces réunions de personnes autour d’un but commun : écrire, peuvent arriver juste au bon moment dans nos vies d’auteurs, nous pouvons y connaître le déclic, ce qui fut mon cas, puisque c’est au cours d’un des rares ateliers que j’ai suivi qu’a surgi mon inspiration pour écrire mon premier roman publié "La puissance des ordinaires".

Cependant, c’est arrivé à la suite d’un long processus émaillé d’anecdotes amusantes plutôt amusantes, que je vous laisse découvrir sur l’article de mon blog consacré à la réflexion sur les ateliers d’écriture.

D’ailleurs, j’ai même animé un atelier d’écriture et c’était une très belle expérience, que j’aimerais renouveler (lorsque j’en aurai le temps !)

 

Et vous, avez-vous participé à un atelier d’écriture, et qu’y avez-vous trouvé ? Inspiration, astuces, renouvellement de votre style, de vos motivations ?

 

Nous avons hâte de découvrir vos anecdotes et retours d’expérience !

 

Laurence Labbé Vous livre son expérience des ateliers d’écriture (lien vers l’article complet)

 

Les articles sont une des manières les plus efficaces de faire connaître ses livres, son style, sa personnalité d’auteur. Une des meilleures invitations à la lecture.

Vous aussi, publiez un article en lien avec vos thèmes d’écriture et prenez contact avec mbs@monbestseller.com

 

 

Vous avez un livre dans votre tiroir ?

Publier gratuitement votre livre

Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…

19 CommentairesAjouter un commentaire

Salut Marie,

La notoriété de Philippe Djian, Henri Miller, Peter Handke, David Lodge, Ernest Hemingway ou Charles Bukowski (auteurs cités dans la tribune) est, me semble-t-il, plus établie, en effet, que celle de la personne respectable qui signe la tribune.

"Pourquoi ne pas considérer la parole exprimée dans cette chronique et issue d'un blog plein de richesses ?" Je considère. Mais considérer n'est pas nécessairement s'extasier.

"Y aurait-il des paroles plus valables que d'autres ?" Bien entendu. J'imagine que vous le savez et l'avez expérimenté.

"Et quels sont vos critères ?" La notoriété, en effet, mais pas au sens du succès : au sens de l'autorité. Les écrivains cités ont fait leurs preuves. Ils font autorité. Certes, leur jugement n'est pas indiscutable. Mais il me semble qu'il pèse plus dans la balance que celui de la personne respectable qui signe la tribune, qui est apparemment connue de certains, mais sans doute moins que les écrivains cités.

(Je ne suis pas ma création. C'est un mythe contemporain qui rapporte de l'argent, mais c'est un mensonge. On est toujours la création des autres.)

Bises,
Tomache

Publié le 22 Avril 2024

@Thomache DIAFOIRUS: j'aime bien votre pseudo, à lui seul tout un programme ! Pourtant vous ne semblez ni malade imaginaire, ni médecin malgré vous. Vous êtes donc VOTRE création. C'est respectable.
Cela dit pourquoi ne pas considérer la parole exprimée dans cette chronique et issue d'un blog plein de richesses ?
Y aurait-il des paroles plus valables que d'autres ? Et quels sont vos critères ? la notoriété me semble un critère bien faible... quand vous voyez les têtes de gondole en supermarchés et librairies.

Publié le 22 Avril 2024

Peut-on devenir écrivain ? Exzellente question ! Une autre question serait : faut-il devenir écrivain ? (un sujet pour une nouvelle tribune ?)
A ce propos, je me retrouve bien dans cette réponse d’un des personnages du Portrait de Dorian Gray : « J’ai bien trop de plaisir à lire pour me donner la peine d’écrire, monsieur Erskine. »

Publié le 20 Avril 2024

Illustrateur fractal de blagues Carambar, je cherche une formation pour devenir formateur à la fonction d’animateur d’ateliers d’écriture.
Ecrire à Pierre-Emile Droste qui transmettra. Merci.

Publié le 18 Avril 2024

Bonjour @LAULAULA, ce que je veux dire par autodidacte c'est que j'ai vraiment appris à écrire mes ouvrages seule, je n'ai pas bénéficié d'aide ni eu de leçons avec des professeurs. En fait je me suis forgée au fur et à mesure de mes expériences personnelles et c'est comme ça que j'écris et invente. Et bien sûr je lis beaucoup ! Je m'imprègne de ce que font les autres avant de créer ma propre plume (d'ailleurs je suis d'accord avec votre remarque à ce sujet !). C'est pour cela que je me demandais si cela serait intéressant qu'un jour je m'inscrive à un atelier avec un pro ou pas. Cela dit à plus court terme j'aimerais surtout pouvoir bénéficier d'un partage d'expériences avec d'autres jeunes auteurs qui ont appris à se débrouiller comme moi.

Publié le 17 Avril 2024

"C'est en écrivant qu'on devient écriveron", disait... disait qui, déjà ?

Publié le 16 Avril 2024

Je pense que le meilleur atelier est la lecture. Selon moi l'écriture est une activité individuelle. On apprend en lisant et en se remettant en question. @Sylvie de Tauriac

Publié le 16 Avril 2024

Merci à toutes et tous pour ces commentaires très intéressants ! @Cortex3 merci pour votre commentaire qui m'a permis de découvrir avec enthousiasme votre plume ! @Rgiachetti merci d'avoir pris la peine de lire l'article complet. Votre réflexion sur l'oulipo est intéressante, je pense qu'il s'agissait plus d'un groupe d'écrivains déjà confirmés qui pratiquaient l'écriture automatique, avec un goût assez prononcé pour l'absurde, mais si je me trompe vous me reprendrez ! Et sur le fait que se regrouper permet de rompre la solitude de l'écrivain, c'est vrai, c'est aussi un intérêt que l'on peut trouver dans les ateliers d'écriture. Il est vrai qu'on n'a pas encore trouvé le moyen d'écrire en même temps tout comme si on parle en même temps on ne s'entend pas... Non là je crois que je m'égare... Bref. Chère @Zoé Florent, merci, oui c'est vrai les ateliers fleurissent de plus belle, j'imagine que c'est pour répondre à la grande motivation à écrire qui se généralise. Mais comme les gens ont envie d'écrire mais ils ne savent pas où commencer, il faut bien leur proposer quelque chose. Certains ateliers peuvent aider. Merci pour me suivre effectivement. Si pour ma part un atelier a aidé, c'était pour mon tout premier livre publié car je n'avais encore jamais écrit de roman purement fictionnel, j'ai donc appris à créer des personnages, c'était nouveau. Après ma plume a surtout évolué car j'ai changé de style de roman à chaque fois, je crois et que peut-être je n'ai pas trouvé de style bien défini, comme je le disais dans un article plus ancien. Moi, je crois qu'il ne suffit pas de se surentraîner à écrire, je pense que la clé réside plutôt dans la lecture, en tous cas pour ma part, tout vient de tout ce que j'ai pu lire avant, car j'ai été une énorme lectrice très gloutonne, avec une préférence pour les classiques, et le suis encore parfois. Mais enfin, point de vue personnel. En tous cas merci pour ces liens que nous avons créé grâce à Monbestseller et pour ma part j'ai encore des oeuvres à découvrir de vous... J'y viens, j'y viens petit à petit :-) @Luna Ashcroft du coup cela me permet de faire le lien avec le commentaire que m'inspire votre remarque. Merci ! C'est très intéressant. Je ne sais pas ce que vous voulez dire par autodidacte. Je le suis moi-même, ayant appris à lire et écrire quasiment seule et très tôt, et je me sens proche de vous pour l'inspiration. Après je ne sais pas ce que vous pensez qui vous fait défaut, peut-être le trouverez vous en ateliers, mais je pense que la lecture est la meilleure formatrice (il faut lire de très bons livres et à force, évidemment, on en acquiert un peu de substance et on finit par être capable d'en reproduire un peu l'esprit tout en y mettant sa touche personnelle). @Michel Canal merci beaucoup pour cette intervention, je n'ai pas oublié nos premiers échanges ni tous ceux qui ont suivi et votre aide sur mes textes, je connais votre rigueur et je vois que nos avis convergent et enfin merci @Gwenn A. Elle c'est très intéressant le point de vue de quelqu'un qui a animé des ateliers. En fait il en existe toutes sortes et je pense que tu avais atteint ton but. Je sens à travers ces lignes l'envie de recommencer ! Et pourquoi pas ? Bon ouf, j'arrive au bout de cette réponse qui va être trop longue... Mais c'est tellement intéressant tous ces points de vue et finalement ça donne peut-être envie de faire quelque chose collectivement ?

Publié le 15 Avril 2024

@LAULAULA

Comme tu le sais, j'ai animé des ateliers d'écriture. J'étais Animatrice sociale et culturelle et j'ai testé cette activité avec des adolescents et avec des retraités.
Si ces ateliers avaient un impact sur leur talent d’écriture, je n'en suis pas sûre. Ce qui est certain c'est qu'en tant que volontaire, chacun faisait l'effort de donner le meilleur de ce qu'il pouvait, pour intéresser les autres, voire pour les impressionner.
Si mes ateliers permettaient de débloquer l'inspiration ? Oui ! C'est certain. Mais uniquement parce que je choisissais des sujets vastes, ouverts, voire franchement inexistants.
La clé pour devenir un écrivain accompli ? Comment cela serait-il possible ? Si on y apprenait quelque chose, c'était surtout l'impact sur le public, sur les autres lecteurs. Mais ils avaient pour consigne de ne pas "juger". Seuls les encouragements et conseils étaient autorisés. Les "écrivains" gagnaient donc en confiance en eux en se lançant à présenter leurs écrits, en écoutant également parce que certains sujets étaient difficiles à aborder, en respectant,...
Vous l'aurez compris, l'objectif premier de mes ateliers était le partage, la convivialité, le "faire ensemble"... Parce que même en écrivant seul dans son coin, le but était bel et bien de se retrouver...
Je n'avais à l'époque aucune ambition quant à l'écriture, j'étais une simple (mais très impliquée) animatrice, et n'avais pas la prétention de donner des cours d'écriture, ni de syntaxe, ni de grammaire ou d'orthographe.
Je favorisais l'expression, quitte à mettre le bazar dans les mondes qu'ils partageaient !
Parce que certains textes étaient drôles, d'autres difficiles et compliqués, d'autres enfin totalement loufoques... Chacun apprenait beaucoup de l'Autre surtout !
En ce qui concerne les ateliers d'écriture dits d'apprentissage, je n'ai aucune expérience à partager... Je n'en éprouve pas l'envie ni le besoin. Je crois que monBestSeller me suffit pour ce qui est du partage !

Merci beaucoup très chère Laurence. pour ton partage !
Bises
Gwenn

Publié le 14 Avril 2024

Merci pour cet article, chère @Laulaula.
Je n'ai jamais participé à des ateliers d'écriture, ma formation et mon expérience les ayant remplacés, non pour acquérir un quelconque talent (le talent est inné selon moi), pas davantage pour devenir écrivain, mais pour apprendre à écrire selon les codes à connaître (chaque institution, chaque type d'écrit a les siens) et les règles de présentation. Malgré le nombre et la diversité d'écrits à mon actif, publiés ici ou ailleurs, d'articles divers pendant des années d'animation de balades découvertes et de visites oenologiques de domaines viticoles pour faire connaître terroirs et produits, peut-être est-ce pour cela que je ne me suis jamais considéré comme un écrivain, mais plus simplement comme un auteur.
Je suis d'accord pour admettre que :
— Écrire s’apprend. monBestSeller y contribue d'ailleurs avec tous ses services à la disposition des auteurs de sa communauté.
— Il est aussi indéniable que écrire s’apprend à travers la lecture. J'oserais même affirmer que l'on ne peut écrire de manière satisfaisante sans avoir beaucoup lu dans le domaine ou le genre choisi.
— Les ateliers peuvent permettre de débloquer l’inspiration, de trouver des astuces de style, d’améliorer sa syntaxe. Pour un futur auteur débutant, ce travail en commun ne peut être que bénéfique.
Il était utile de préciser que les avis négatifs, le scepticisme, la méfiance ou le rejet de cette pratique par des "écrivains du vingtième siècle"… c'était avant !
Pour le reste, je partage tout ce qu'a exprimé @Zoé Florent dans son commentaire. Je m'y reconnais car plusieurs années d'échanges, de commentaires réciproques et de partage d'idées ont forgé une manière d'être et de penser. Michèle l'a exprimé mieux que je n'aurais su le faire. Inutile donc de me risquer à du plagiat.
Merci pour ce partage, Laurence, qui suscite des avis toujours utiles et enrichissants, même si parfois ils peuvent être surprenants. MC

Publié le 13 Avril 2024

Article intéressant car étant autodidacte et n'ayant pas de proches écrivains, je me demandais justement si cela valait le coup un jour que je m'inscrive à l'un de ces ateliers. Je n'ai pas de souci niveau inspiration (je prépare toujours en amont des brouillons de scénarios détaillés et je ne passe à la phase d'écriture qu'une fois pleinement satisfaite et après moultes relectures ! ) mais plutôt en termes de style. Une de mes connaissances à eu la chance de pouvoir relire des livres pour des maisons d'édition juste avant publication, et la remarque qu'elle m'a faite lorsque je lui ai envoyé à l'époque la première version de mon roman Le Paradis des Vices, concernait les répétitions. Grâce à son retour de lecteur, je l'ai grandement amélioré mais j'ai encore beaucoup à apprendre pour pouvoir satisfaire un lectorat. Il faudra que j'en teste un jour, et puis cela me permettrait de me confronter à d'autres auteurs n'écrivant pas forcément le même genre de livres que moi.

Publié le 13 Avril 2024

@LAULAULA Merci pour ce billet, Laurence.
Les ateliers fleurissent dans bien des domaines, et l'écriture n'échappe pas à la règle. D'autant moins depuis que des auteurs à petite notoriété les voient telle une manne, ces ateliers payants. Mais comme dans tous les domaines, il y a des bons profs et des bons élèves ou (et) inversement.
J'ai vu évoluer votre plume en bien, depuis les premiers écrits lus ici, et si des ateliers y ont contribué, cela valide leur utilité, dans votre cas particulier. Pour autant, ce qui fait votre style, l'originalité de votre oeuvre, a toujours été. Seule la forme s'est affinée.
Tout cela m'incline à conclure que l'on ne décide pas de devenir écrivain comme on décide de devenir plombier en quelques semaines de stages. Alors écrire pour le plaisir créatif, écrire pour communiquer, écrire pour se soigner (schéma le plus fréquent), oui, mais sans se faire d'illusions. Entre cette démarche et le fait d'être considéré comme écrivain par ses pairs, il y a un océan de plus en plus vaste et tumultueux que seuls les pros particulièrement doués et surentraînés peuvent franchir.
Bon week-end.
Amicalement,
Michèle

Publié le 13 Avril 2024

Merci pour cet article que j'ai peut-être un peu provoqué.
Comme c'est écrit dans l'article complet (qu'il faut prendre la peine de lire) cette expérience reste une expérience avec ses hauts et ses bas. Chacun peut aller chercher quelque chose de différent dans ces ateliers. Bien sûr ils ne font pas à eux seuls devenir écrivains et ce n'est le but de personne il me semble. Mais ils peuvent permettre de partager sa manière d'écrire, de la tester avec un micro public. L'écrivain en prendra ce qu'il veut et laissera ce qu'il ne veut pas.
Il existe par ailleurs des écrivains reconnus qui ont écrit en collectif ou qui ont ressenti à tout le moins le besoin de partager ses écrits avec d'autres auteurs. C'est le cas de l'oulipo, il me semble. Les écrivains surréalistes avaient aussi des pratiques collectives pour faire naître l'imagination.
Bien sûr que l'écriture est un acte principalement solitaire et qu'elle se forge par la lecture et l'écriture mais tout le monde ne veut pas rester toujours seul chez soi et a besoin de partager, de voir d'autres manières de faire, d'expérimenter. C'est à cela que sert ce site, et d'autres, à cela que doivent servir ces ateliers d'écriture.

Publié le 12 Avril 2024

@Cortex3 Votre réponse est la preuve même que vous n'avez pas lu la mienne. A trop s'écouter, on n'entend plus rien.

Publié le 12 Avril 2024

Apprendre à écrire comme apprendre à dessiner, à faire des jolies choses comme des phrases en guirlande. J'ai bien peur de penser que ces cours d'écriture sont des clubs de lecture améliorés ou des cours de cuisine. Qu'on entre écrivain et qu'on en sort abîmé, qu'on entre novice et qu'on en sort réduit à la portion congrue du faiseur. Non, un écrivain est un solitaire, un ours, pas un suiveur, ni le membre d'un club de loisirs. Il est évident que l'écriture ne s'apprend pas. Apprendre à bien écrire oui, mais écrire non. Évidemment que non. Apprendre à lire peut-être, mais a-t-on besoin de conseils pour apprendre à lire. L'écrivain sait déjà lire. Mais si ces ateliers peuvent faire échanger et motiver, gardons-leur ce grand mérite. Merci à cette tribune d'avoir réveillé l'ours.

Publié le 12 Avril 2024

@LAULAULA
Merci pour cet article qui pose des questions, ébauche des réponses, mais peut-être pas sous tous leurs angles; Il n'y a pas qu'une optique professionnelle dans ces ateliers, il ya le plaisir et le progrès personnel. Il n'y a pas d'obligation de résultats. Et franchement il y a des manières plus sottes de dépenser son argent, et des manières plus scandaleuses d'en gagner.
Ce @Tomache Diafoirus pense que l'on fait croire aux participants qu'ils deviendront Flaubert. en suivant un atelier. Il est bien le seul. Et sa pensée rend triste tant elle est manichéenne.
Personne n'a jamais prétendu cela. Un atelier d'écriture est d'abord un lieu de divertissement intelligent, ou l'on s'amuse collectivement, à partager des expériences, des techniques et des savoir-faire, on n'y apprend pas à devenir Proust. Et tant mieux ! Selon l'intervenant, les leçons qu'on en retire sont variables, et l'humilité est sans doute l'une des premières. On y apprend des techniques et c'est surtout un formidable "benchmark" pour se situer et s'évaluer par rapport à un standard.
En revanche, si cela est mené professionnellement, comme aux US dans les universités, ces techniques peuvent conduire à des succès commerciaux comme Tatiana de Rosnay... Certes ce sera formaté et j'attends la réponse cliché de Thomas Diafoirus qui va la descendre à 10 pieds sous terre pour nous dire qu'elle ne vaut rien. Les clichés ont la vie dure.

Publié le 12 Avril 2024

Merci à Monbestseller pour permettre de diffuser cet article. Je crois qu'un passage a sauté où je disais que ces écrivains du siècle passé préféraient sans doute pratiquer l'entre soi. Autres temps autres mœurs. Mais merci finalement de l'avoir fait sauter car je vois que finalement le sujet tel quil est amené peut prêter à polémique ! Fichtre ! Je n'en demandais pas tant. Merci @Tomache Diafoirus pour cette vision à laquelle je ne m'attendais pas. A vrai dire il n'y avait rien à opposer ni à critiquer, chaque époque a ses us et coutumes, c'est ainsi, il faut remettre dans le contexte ! Mais vous avez raison, interagir est une belle façon de se faire voir et je m'en vais donc de ce pas ajouter votre œuvre à ma bibliothèque. Un infini grand merci @Catarina Viti pour cette tribune et ce commentaire. Hâte de lire les autres réactions !

Publié le 12 Avril 2024

Happy Birthday, Laurence ! Et merci pour tout ce que tu apportes à la communauté monbestseller, mais également à la communauté des auteurs autoédités. Big smack !

Publié le 12 Avril 2024

"Selon l’avis d’écrivains du vingtième siècle, comme Philippe Djian, Henri Miller, Peter Handke, David Lodge, Ernest Hemingway ou Charles Bukowski : la réponse est non.

Il en est (de) même pour estimer que les ateliers d’écriture sont de la fumisterie.

Et voici leur conclusion : On naît bon écrivain, et le talent ne se trouve pas dans un cours.

Et s’il se travaille, ce n’est sûrement pas dans ces cercles d’écriture qu’un mauvais écrivain a la moindre chance de devenir bon.

Un bon écrivain peut, au mieux, s’y améliorer, au pire, y perdre son temps et son argent.

Bref, les ateliers d’écriture enrichiraient ceux qui les prodiguent, mais n’apporteraient rien aux auteurs.

Tous ces écrivains du vingtième siècle exprimaient un scepticisme, une méfiance ou même un rejet de cette pratique, valorisant l’apprentissage autodidacte, le vécu, la pratique régulière de la lecture et de l’écriture à partir d’un certain talent acquis ou inné."

L'article aurait gagné à se contenter de ce paragraphe (même s'il ne fait que rappeler une évidence), ce me semble.

"Tous ces écrivains du vingtième siècle" : dévaloriser la parole d'écrivains sous prétexte qu'ils appartiennent à un siècle lointain (c'est vrai, le 20e siècle, c'était il y a très très longtemps) est un procédé, comment dire, qui ne fait pas honneur à celui qui l'emploie.

Or qu'oppose-t-on à cette parole ? L'expérience minuscule d'une illustre inconnue (parlez-moi de Louise Labé, elle, c'était quelqu'un, mais d'un siècle hélas encore plus lointain que le déjà très lointain 20e siècle) ? Vous êtes sérieux ou vous le faites exprès ???

Publié le 12 Avril 2024