
Quand j’arrivai chez elle, évidemment pas juste pour faire un scrabble, je ressentis soudain, alors qu’elle commençait à se dévêtir doucement, comme les prémices de quelques pulsions perverses monter en moi ; comme une poussée d’adrénaline voire, peut-être, de rage ; quelque chose de purement animal ou même plutôt, de carrément bestial…
Heureusement, l’espace d’un instant, j’entrevis dans un miroir l’espèce de monstre que j’étais devenu. C’était pourtant bien mon reflet, babines retroussées, avec un regard indescriptible, une expression affreuse, qui était là, dans la glace sur le mur de sa petite chambre. A cette vue terrible, je réussis à me ressaisir, à réprimer l’instinct, le désir, de la bête. Elle, elle regardait ailleurs lors de ce bref instant et elle ne s’est rendue compte de rien, encore heureux.
Cette nuit, finalement, fut tendre et sensuelle, douce, parfaite.
Quelle bonne idée de placer un miroir dans ce lieu stratégique ! Sinon, si je n’avais pas pu apercevoir cet aspect horrible de ma personne pour en reprendre le contrôle… qui sait ce qui serait arrivé
PASCAL DANDOIS
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