Interview
Le 14 mai 2015

Roman. Florentine Hennon, Prix Concours de l’auteur indépendant !

Lire gratuitement le livre de Florentine Hennon Prix Concours de l'auteur indépendant sur monBestSeller.com"Mardi 7 août", Prix Concours de mai à lire gratuitement sur monBestSeller.com

Florentine Hennon signe de sa plume alerte et « court vêtue » un roman sur le sens de la vie où elle croise trois histoires, trois destins, trois femmes qui écrivent. À l’heure du fameux bilan de la quarantaine, coup d’œil dans le rétro : demi tour, virage à gauche ou droit devant ? Sentiments délicats, joies fragiles, tristesses pudiques, un simple récit de vie, compliqué comme les gens. Jusqu’à ce Mardi 7 août qui remet les destins à l’heure. L’auteur dit qu’elle écrit comme elle est… alors elle doit être vraie, tendre, forte et fragile à la fois. Nous l’avons rencontrée pour le savoir.

Question: 

Votre roman entremêle entre fictions et réalités les destins de trois femmes. Comment vous est venue l’idée de cette histoire et son principe narratif original ?

Réponse: 

Pour être honnête, je ne sais plus vraiment comment c’est arrivé. Je commence toujours une histoire sans en avoir la fin. Je ne sais jamais où elle va me mener et elle évolue en fonction des événements qui se produisent dans la réalité, de mes humeurs, des livres que je lis ou des films que je vois.

Lily, Rose et Valentine existaient depuis longtemps sur mes cahiers remplis de débuts de récits. Quand j’ai ressenti le besoin d’aller jusqu’au bout d’un roman, j’ai repris toutes mes notes et ces trois personnages se sont imposés. Elles ont beaucoup de points communs et pourtant elles sont nées dans trois coins différents de mon imagination. J’ai eu envie de les rassembler tout en respectant les lieux et circonstances dans lesquels je les avais fait naître. Pour le reste, j’ai laissé faire les choses au gré de la narration.       

Je suis fascinée par le fait que chaque destin est lié à un autre. Une rencontre, un accident, un demi-tour, un secret de famille découvert et ce n’est pas seulement notre vie qui change mais aussi celle de tant d’autres personnes, que nous les connaissions ou pas. C’est ce que je cherche à exprimer dans Mardi 7 août. La vie est un mystère, la vie est magique. Nul besoin de princesses, d’ovnis ou de tueurs en série pour vibrer. Analysons nos quotidiens et nous verrons qu’il y a matière à rêver, à s’émouvoir. La vie joue avec nous, jouons avec la vie !

Question: 

Vous apportez un point de vue de femme. Sur le couple, les tourments amoureux, les tentations et désirs inavoués, les frustrations cachées, la culpabilité parfois émoustillante… Quels messages derrière ce style aux allures légères mais qui aborde des questionnements universels ?

Réponse: 

L’approche de la quarantaine est pour beaucoup une véritable épreuve. Le moment inévitable de la remise en question. Jusqu’alors, on se débat avec son adolescence, puis on fait des plans pour l’avenir, on tombe amoureuse ou pas, on se persuade que ce sera l’homme de toute une vie ou on décale sans cesse le moment de l’engagement, on cherche à construire quelque chose de beau, on se lance dans une carrière ou bien on choisit de se consacrer à sa famille…

Quoi qu’il en soit, on essaie d’avancer vers les rêves qu’on avait faits plus jeune. Puis 40 ans arrivent. On s’arrête et on fait le bilan. J’en suis où, suis-je heureuse, ai-je réalisé mes rêves, étaient-ce les bons rêves, me suis-je plantée ? Et maintenant ? QU’EST-CE QU’ON FAIT ? On essaye de composer avec ce qui est. Certaines rebondissent, prenant leur vie en main, recommençant des études, changeant de travail ou d’homme, comprenant qu’elles doivent prendre un virage, avec tous les doutes et les douleurs que ça engendre. D’autres essayent de faire taire ces questionnements incessants, ayant peur de ce qu’elles pourraient trouver si elles se retournaient sur leur vie.

Mais quel que soit notre choix, on a du mal à se dire que notre existence est suffisamment palpitante pour faire l’objet d’un film. Ecrire Mardi 7 août, c’était comme prendre une revanche pour toutes celles qui ne se pensent pas assez consistantes pour être des personnages de roman. Femmes au foyer ou qui travaillent, courant de l’école au supermarché, vous êtes belles et inspirantes, vous vivez des aventures intenses et incroyables, vos secrets, vos faiblesses, vos douleurs, vos passions, vos folies méritent d’êtres écrites et de fasciner les lecteurs de votre vie. Et c’est à travers Lily, Rose et Valentine que j’ai voulu rendre hommage, à ma façon, à vos destinées romanesques.

Question: 

Vous aussi, comme Rose, l’une de vos trois héroïnes, vous racontez des histoires pour savoir ce qu’aurait pu être votre vie si vous aviez fait d’autres choix ?

Réponse: 

Il m’est arrivé de le faire, mais à chaque fois, j’ai regardé les gens qui me rendaient heureuse et je me suis dit que si tel coup du sort ne m’avait pas arrêtée dans ma course folle vers mon objectif, je n’aurais pas rencontré mon mari, je n’aurais pas eu mes filles, je n’aurais jamais croisé ces amis que j’aime tant, et je n’en serais peut-être pas arrivée à écrire des romans.     Chaque peine est un pas de plus vers la sérénité. Ça fait bobo sur le moment, on croit qu’on ne s’en remettra pas, puis on se relève, on en tire les leçons et on OSE de nouveau.

Question: 

Votre style est sobre, l’écriture légère et sans fioritures. C’est la forme qui convenait à votre récit ou c’est la façon dont vous aimez écrire ?

Réponse: 

J’écris comme je suis. Je ne cherche pas à être quelqu’un d’autre. Mes personnages ne sont pas des copies de moi-même mais je suis dans chacun d’eux. C’est pour cela que j’affectionne le format « journal intime». Je me colle dans la peau de celui qui parle et je me livre, sincèrement, comme si j’étais lui.
Je n’ai pas de grande culture littéraire, je suis même plus inspirée par le cinéma que par la littérature. D’ailleurs, quand j’écris, je ne fais que retranscrire le film qui se déroule dans ma tête. J’avoue même qu’il m’arrive de mimer les scènes, comme si je les vivais vraiment. Je dois être ridicule !

Question: 

Vos trois héroïnes ont une même passion, l’écriture, à travers trois activités différentes : blogueuse, scénariste, écrivain. Vous avez aussi cette passion. Vous l’envisagez comme un loisir ou un métier ?

Réponse: 

Ce n’est ni un loisir, ni un métier. C’est un état. Un fait. J’invente des histoires. Je l’ai toujours fait. Pour moi, quand la réalité ne me convenait pas, quand je m’ennuyais en classe, quand j’avais des vues sur un garçon qui s’intéressait à d’autres. Puis, pour mes enfants, pour les endormir, pour animer d’ennuyeuses visites culturelles. Pour faire rire les copains, pour fasciner mon mari. Ce roman, je l’ai d’abord écrit pour moi. Un déménagement en Italie m’a offert du temps et de l’isolement. Conditions idéales pour enfin faire aboutir un roman. J’ai passé des  journées entières, enfermée dans mon petit bureau, à me téléporter secrètement dans mon autre vie. Je n’ai révélé à mon mari l’existence de ce livre qu’une fois que je l’avais terminé. Ecrire m’a emportée. Aujourd’hui, je serais heureuse d’emporter ceux qui me lisent.

Question: 

Que représente pour vous d’être élue Prix Concours de l’auteur indépendant de mai et votre nomination au Prix Concours 2015 ?

Réponse: 

Une immense joie. Un sentiment de reconnaissance de mon travail. J’ai l’impression d’être légitime en tant qu’auteur.
J’avoue avoir envoyé le manuscrit à une vingtaine d’éditeurs. Et l’attente, les retours négatifs, les lettres formatées qui vous donnent à penser qu’ils n’ont même pas ouvert le dossier ne sont pas toujours faciles à avaler. Bien sûr, certains le lisent. Deux d’entre eux m’ont même répondu avoir aimé le roman. Bien qu’ils n’aient pas choisi de l’éditer, ils m’ont donné de bons conseils pour le retravailler. Ils ont été encourageants et je les remercie pour ça.
Mais aujourd’hui, recevoir l’avis positif des lecteurs est pour moi une jolie récompense. Je me sens boostée, portée par les étoiles et les commentaires motivants qu’ils m’attribuent.

De plus, grâce à monBestSeller, je suis entrée dans une communauté d’auteurs. Et autant la solitude est grisante au moment de l’écriture, autant elle est angoissante quand vous offrez votre « bébé » au plus grand nombre. Alors, faire partie des auteurs de monBestseller, ça me réchauffe, ça me rassure.
J’ai donc envie de conclure avec un MERCI tout bête aux lecteurs comme aux auteurs de monBestSeller.

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