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Du 13 oct 2018
au 10 sep 2018

Roman et théâtre : épilogue et dénouement

En dépit des idées toutes faites, l'épilogue n'est ni une conclusion, ni un dénouement. C’était, à ses origines un discours récapitulatif à la fin d'une pièce de théâtre. Aujourd’hui il est plutôt employé pour commenter ce que les personnages sont devenus à la suite du dénouement. Enfin, l’épilogue peut être un ultime chapitre d’ouverture du récit, ce qui peut mener à une révision du sens de la pièce ou du roman.

L’épilogue est un ajout à un discours, une pièce de théâtre, un roman déjà achevé. 

C’est une manière de projeter les héros dans un avenir, une finitude qui convient au narrateur ou ou romancier.
D’aucuns disent que si l’on a besoin d’un épilogue, c’est que l’auteur n’a pas bien composé son dénouement, et qu’il éprouve le besoin d’assister le lecteur dans le destin des personnages qu’il a installés.
Mais c’est sans doute l’imaginaire de l’auteur qui prime dans cette démarche, un imaginaire qu’il veut imposer à son auditoire. Peut être simplement parce que l’espace et le format qui lui sont dévolus dans sa pièce ou son roman sont insuffisants pour qu’il s’exprime pleinement. Ou bien enfin, que sa conviction du destin de ses héros est telle qu'il impose une voie unique, une fatalité  en quelques sorte.

Au théâtre l’épilogue peut avoir un sens légèrement différent, il peut servir de récapitulatif de l’ensemble de la pièce. Il rassemble alors tous les éléments clés du drame ou de la comédie pour en éclairer les nœuds, jusqu’à une conclusion, bien sûr.

L’épilogue n’est pas indispensable en littérature. 

Il ne faut pas abîmer la fin de votre roman en en inventant une seconde. L’une d’entre elle, quoiqu’il en soit, sera moins interessante.
Un épilogue doit avoir un intérêt. Souvent cet intérêt tient à la relance de l’action, on le voit bien au cinéma dans ces grandes sagas qui pourraient se perpetuer par 50 films si le public ne venait à se lasser.
Mais l’épilogue sert aussi à terminer définitivement un récit. Car il ya parfois une morale conclusive derrière l’épilogue. Un des procédés littéraires consiste à mettre les personnages en scène 20 ans après. Peu de doutes alors sur ce qu'ils sont devenus.
L’épilogue doit être un plaisir, un sursaut, un réveil, et surtout pas une conclusion soporifique que le lecteur primaire pourrait faire seul. Mieux, elle il doit pouvoir ouvrir un champ de reflexion au lecteur, reflexion qui se confronte à celle de l’auteur, ouvrant ainsi un débat avec de possibles divergences.

L’épilogue ne fait pas partie du texte et du déroulé de l’action. En cela il diffère du dénouement.

Le dénouement fait partie intégrante de la pièce ou du roman. C’est une résolution, la fin d’une intrigue d’une enquête, la finalité d’un récit. Le nom de dénouement est un écho éthymologique au "nœud" : actions complexes, enjeux, menaces, intérêts. Le dénouement rend clair l’issue des problèmes et surtout les règlent. Heureux ou tragique, le dénouement voit la fin du héros ou bien sa gloire. Moral ou immoral, il exhalte le sentiment de justice ou d’injustice, de chance ou de fatalité.

A l’inverse d’un épilogue, le dénouement doit résoudre l’intrigue.

Et ce, de manière incontestable, simple. Il doit fixer le sort definitif de son héros, et surtout coincider avec la fin de la pièce.
Le dénouement doit résoudre le récit, offrir aux personnages des solutions des perspectives, mais il peut aussi ouvrir le récit, c’est à dire laisser aux lecteurs un champs possible d’hypothèses. Enfin le dénouement peut aussi être fatal, c’est à dire n’offrant aucune issue à ses protagonistes, en clôturant le récit.

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