Main. Pied. Œil. Oreille... Des morceaux de corps déposés comme des lettres. Mais à qui est adressé le message ?
Une disparition en mer.
Un pied dans un mocassin.
Un homme qui lit les tragédies grecques et parle de justice comme on parle d’amour.
Un autre qui tente d’oublier son passé et de reconstruire son futur.
Et une femme, Lisa, qui comprend trop tard qu’on ne guérit pas le passé… on l’ouvre.
À mesure que les membres tombent, la vérité se recompose. Mais parfois, c’est la douleur qui écrit l’histoire à la place des vivants.
Ce livre est noté par
@Léon Deslande Merci beaucoup pour votre lecture attentive et pour ce retour très franc. J’entends parfaitement vos remarques sur certains choix de style. Il est vrai qu’il peut parfois prendre un peu trop de place, j’en prends bonne note, même si j’avoue que c’était souhaité en matière de rythme... Je suis en tout cas vraiment heureux que le scénario, l’intrigue et la mise en place des personnages vous aient plu. Merci d’avoir pris le temps de me le dire avec autant de précision.
@M. de Morny Merci pour votre gentil commentaire.
Permettez-moi de déposer ici l’exclamation que m’a arrachée votre prose :
[Chaque bosse…] était gravé dans sa mémoire comme les replis familiers d’un corps aimé.
[Des villages de poche…] leurs maisons de pierre comme des secrets au bord du goudron. Le claquement sourd de la portière résonna comme un point final. Les klaxons en chœur comme une fanfare désaccordée.
Et quel moteur ! quelle route ! quelle… mécanique des passions en combustion interne ! Car enfin — et je parle, ici, en homme dont la seule monture motorisée fut longtemps une Deux-Chevaux, je n’avais encore jamais vu une route aimer, un moteur désirer, une portière poser des points finaux, et un virage happer à la manière d’un amant impatient ou d’un serpent de brume gastronomique.
Votre style m’a fait découvrir des phénomènes mécaniques que la physique — cette rabat-joie — avait soigneusement cachés jusqu’ici. Votre cabriolet bondit comme un lièvre affamé : je ne savais même pas qu’on pouvait comparer un véhicule à un rongeur en hypoglycémie. Votre moteur gronde d’un son velouté, presque sexuel : je puis vous confier qu’il m’a fallu aller ouvrir toutes les fenêtres, de peur que "Gaillarde" (c’est ainsi que j’appelle familièrement mon automobile) ne se mette à rougir dans le garage.
Et que dire de cette route, cette créature mystérieuse, charnue, ondulante, gravée dans les mémoires comme les replis d’un corps aimé ?
Je n’avais jamais songé à peloter l’asphalte de la Vallée, mais vous m’en avez presque donné l’envie Avec mes déraillements émerveillés,
M. de Morny
Inspecteur Général de l’ILDA
— et désormais converti à la sensualité automobilistique —