Connaissant la pudeur de Nadav lorsqu’il nous raconte si bien l’amour de Sioma et de Tsipora, je n’attendais pas qu’il nous fasse raconter par Joseph en détail, comment le polyamour fonctionnait entre Varvara, Michel et lui, alors qu’ils étaient mariés et lui n’avait que 17 ans. Par contre, il aurait été intéressant d’apprendre comment Varvara a imposé puis organisé leur amour, leurs rencontres, comment elle a instauré des relations empruntes d’honnêteté, de sincérité, de solidarité alors qu’elle était également très occupée à conduire ses paysans au combat contre l’armée Blanche. Il est vrai que « l’amour libre », « l’amour camarade » étaient, nous dirons aujourd’hui, à la mode. Mais à l'époque il était préconisé par Alexandra Kollontaï et par Lénine lui-même qui vivait un polyamour avec sa femme et sa maitresse qui de son côté vivait un polyamour avec son mari et Lénine. Je suis en plein accord avec les commentaires de @Collavra. Joseph informé par sa sœur et par Varvara elle-même, aurait pu nous raconter la « révolution dans la vie quotidienne et des habitudes des femmes », les « nouvelles relations entre les sexes », leur confrontation avec les hommes qui niaient la nécessité d’une lutte spécifique féminine, sauf rare exception. Je dirais autrement ce que @Collavra écrivait pour conclure qu’en nous racontant l’histoire des femmes russes puis de leur horizon individuel devenu révolutionnaire vous aurez « jeter un pont » avec les mouvements des femmes d’aujourd’hui. Vous aurez ainsi également joué votre rôle d'écrivain « engagé » dans le sens de ceux qui vous inspirent : Aragon, Dos Passos, Alfred Döblin, Malraux, Sartre... J’ai lu votre « Aragon et moi ». Essayez, vous aussi, de semer « les graines de l’avenir ». Bon courage.
Publié le 19 Novembre 2018