Michel Laurent

Biographie

Auteur de romans, nouvelles, fictions brèves et pièces de théâtre, je suis passionné par les formes d’écriture mêlant absurde, onirisme, humour et regard critique sur le réel. J'explore, à travers mes récits, la frontière trouble entre la raison et les émotions qui gouvernent les relations humaines. Mes personnages cherchent à comprendre comment le désir, la peur ou le manque façonnent nos liens.

Michel Laurent a noté ces livres

3
Très fort, très beau, très impudique, comme toute tentative de mettre une âme mise à nu. La référence à Van Gogh, et surtout à ce tableau et à son histoire, est fort opportune.
Publié le 13 Mai 2025
3
@Lydia KARVINE Votre ouvrage touche le lecteur au cœur par sa sensibilité et sa profondeur. Cette correspondance empreinte de mélancolie et d'espoir, avec en toile de fond le récit de Peter Ibbetson, nous plonge, avec une délicatesse poétique rare, dans ces paysages anglais empreints de nostalgie et de rêves partagés. Le passé et le présent se mêlent pour évoquer un lien intemporel, indestructible malgré l'éloignement, réinventant en quelque sorte le sentiment amoureux. //***// À la fois simple, élégant et lyrique quand cela devient nécessaire, votre style capte la beauté des moments suspendus,. Cet hymne à l'amour plonge le lecteur dans une grande sensation de douceur. Vos références littéraires et cinématographiques tombent toujours justes (1). //***// Bravo encore et merci pour ce partage. //***// (1) il me semble que le film de Truffaut auquel songe Elian est « L'Homme qui aimait les femmes »
Publié le 07 Octobre 2024
3
Votre récit est d'une qualité littéraire indéniable. L’ écriture est élégante et fluide, les descriptions immergent le lecteur dans une ambiance empreinte de nostalgie. Le vocabulaire, riche, apporte une grande sensibilité au récit. La description de l'ancienne chambre, nichée en haut de la tour, est particulièrement évocatrice, mêlant l'enfance, la peur, et le passage du temps. On ressent l’ambiance de ce passé révolu par cette introspection teintée de regrets. L’évolution subtile de la voix narrative, depuis l'enfant effrayé par le noir jusqu'à l'adulte qui semble rechercher une rédemption, est particulièrement réussie. //***// L'intrigue est porteuse d'une forte charge symbolique : l'idée de restaurer un lieu lié à tant de souvenirs est une tentative de réconciliation avec un passé douloureux., avec les souffrances de la déliquescence familiale. Le double mouvement, entre mémoire et tentative de réinventer le passé, donne à votre texte une véritable profondeur psychologique. //***// Il me semble que le potentiel narratif du récit s'épanouirait pleinement dans le format du roman, là où les personnages, les lieux et les thématiques gagneraient en complexité et en profondeur. Vous pourriez ainsi explorer davantage la relation du narrateur avec Suzanne qui semble porter en elle des non-dits, des tensions implicites, et la juxtaposer avec la quête identitaire du narrateur. //***// Bravo en tout cas pour ce partage.
Publié le 30 Septembre 2024
3
@Odile Maudrijat Votre plume est indéniablement magnifique : précise, fluide, rythmée, sans l'ombre d'une emphase inutile ni le moindre soupçon de mièvrerie. Votre sens du récit est incontestable, les rebondissements maintiennent le lecteur en haleine, au point qu'il se surprend à dévorer les chapitres comme s'ils allaient soudain disparaître (peut-être un peu moins vers la fin, mais cela, c’est une autre histoire). Cependant, comme l'a dit La Rochefoucauld, « quelque soit le bien que l'on dise de nous, on ne nous apprend rien de nouveau ». Alors, je range mes lauriers (pourtant bien mérités) pour essayer de me montrer constructif. //*****// Là où le bât blesse, selon moi, c’est dans le choix de la narration à la première personne. Racontée par une jeune fille, dont on suit le parcours de l'enfance jusqu'à l’âge de quatorze ans (en sachant que sa route ne sera sans doute pas plus longue), l’histoire débouche parfois sur des situations un tantinet incongrues. Ainsi page 155 : une enfant de moins de onze ans lance une pique ironique au pasteur à propos de sa "proximité" avec son personnel, montrant qu’elle connaît la vérité sur sa liaison avec l'une d'elles. Or, cette petite fille n’a pas la moindre familiarité avec le pasteur, et ce dialogue un brin surréaliste qui s'ensuit paraît invraisemblable. De même, l’épisode de la photo compromettante glissée dans les missels est certes cocasse, mais là encore, monter un piège avec une logistique si élaborée paraît peu probable pour une enfant de cet âge. //*****// Autre exemple, cette fois dans le style, p. 24 : « Quand les problèmes financiers eurent fini d’asphyxier ma mère, nous pliâmes bagage et atterrîmes chez ma grand-mère. J’avais sept ans. » À cet âge-là, et avec une scolarité disons... mouvementée, ces passés simples sonnent faux. Le ton général oscille entre celui d’un enfant et celui d’un adulte, ce qui rend l’ensemble un peu bancal. //*****// À mon sens, vous pourriez considérablement renforcer l’impact du récit en confiant certaines descriptions à un narrateur externe. Ce regard distancié vous permettrait d’éviter les incohérences d’un point de vue limité à une enfant, qui ressent sans toujours comprendre. Et sans doute aussi, de mieux brosser le portrait de personnages secondaires. À n’en pas douter, vous avez le talent pour le faire. Cela transparaît en particulier au chapitre 9, où la grand-mère expose pourquoi, selon elle, seuls les Noirs peuvent utiliser le terme "nègre". Ou encore à la page 315, avec ce magnifique passage, riche en images, sur le bien et le mal.//****// Mais, une fois encore, un grand bravo pour ce partage.
Publié le 15 Septembre 2024
3
@Chrisko Belle écriture à l’ancienne, par moments presque naturaliste avec ces longues descriptions précises et fouillées, comme si le détail des tenues vestimentaires était destiné à masquer l'absence d'expression des sentiments. Pudeur paysanne des grands-parents. On ne s’épanche pas, on ne s'étreint pas. Mais ce sera pire encore par le suite, avec les parents, les Lalanne. Elle modiste, lui militaire, c’est sûr, il vont se plaire. Enfin un moment. Puis se déchirer. Avant tout pour des histoires de fesses, supposées ou réelles. Elle frivole ? Lui jaloux ? Malgré leurs dos tournés, ils feront plusieurs enfants. Dont l’auteure, qui nous délivre ici les fruits de son enquête sur ce que furent vraiment ses aïeux. Une forme de catharsis, peut-être.
Publié le 20 Juin 2024

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