Albin Chambord

Biographie

Romancier de cœur, Albin Chambord écrit des fables modernes pour adultes où l’humour et la tendresse côtoient les grandes questions sur le sens de la vie. Né à Blois en 1967 et installé depuis longtemps au Québec, il a passé une grande partie de sa vie à raconter des histoires et à accompagner les gens dans leurs apprentissages. Aujourd’hui, il se consacre à des romans qui mêlent comédie, fragilité humaine et un regard légèrement philosophique sur nos existences.

Albin Chambord a noté ces livres

3
Je dois avouer que j’ai longtemps hésité à lire ce livre : un titre en cinq chiffres, 45344, ne signifiait rien pour moi. Une fois entré dans le récit, on comprend pourtant que ces chiffres sont tout sauf abstraits : c’est le numéro d’un homme à Auschwitz, la trace d’une vie broyée par l’Histoire. Hugues Cayzac construit son roman entre plusieurs temps : le présent d’un vieil homme chez un tatoueur, le passé d’André-Derna, comédien et résistant déporté, et le regard d’un petit-fils qui découvre cette histoire longtemps tue. Ce va-et-vient pose une question forte : à qui appartient la mémoire, qui a le droit de la raconter ? Le style est vif, parfois cru, mêlant ironie, émotion et réflexion. 45344 n’est pas seulement un roman historique, c’est un texte dérangeant et nécessaire sur la transmission et la façon dont un simple numéro peut marquer une famille pour toujours.
Publié le 13 Décembre 2025
3
« Comme un chat dans le placard » est un roman feel-good qui se lit avec le sourire aux lèvres et parfois un petit pincement au cœur. On s’attache très vite à Coco, cette jeune femme drôle, anxieuse, cabossée par la vie, et à sa meilleure amie Alex, tornade généreuse qui la pousse hors de sa zone de confort. Le duo fonctionne à merveille : leurs joutes verbales, leurs petites piques affectueuses et leur complicité donnent au livre un ton très vivant et lumineux. Le décor de la Guadeloupe, le mystérieux Nicolas et le chat Blue apportent une touche dépaysante et presque magique à l’histoire. On oscille entre humour, introspection et émotions plus graves (la peur de l’avion, les accidents passés, la fragilité de la santé, les liens familiaux), mais toujours avec bienveillance. C’est un texte qui parle de résilience, d’amitié et de confiance en la vie sans jamais se prendre trop au sérieux. Une lecture parfaite pour s’évader, voyager et se rappeler qu’il n’est jamais trop tard pour ouvrir la porte… et laisser entrer le chat, l’amour et les surprises.
Publié le 09 Décembre 2025
3
Une fresque historique puissante et profondément humaine La colère d’Arshile est un roman ample et maîtrisé, qui réussit le pari de mêler la grande Histoire et les drames intimes avec une rare intensité. En suivant plusieurs générations marquées par les violences du XXᵉ siècle, du génocide arménien à la guerre d’Algérie, le livre donne chair à des destins inoubliables : Asmik, survivante lucide et courageuse, son fils Pierre/Arshile, jeune homme idéaliste pris dans l’étau de la conscription, Diane, brillante et mystérieuse, ou encore Claire, figure bouleversante rongée par ses fragilités. Chaque personnage est finement construit, avec ses contradictions, ses failles et ses élans, ce qui rend la lecture profondément immersive. L’originalité du roman tient aussi à son tissage très subtil entre réalité historique et mythologie : les échos de l’Iliade, les références à Achille, Callisto et aux dieux grecs viennent éclairer les choix des protagonistes, comme si les passions antiques se rejouaient dans la France et l’Algérie des années 1950. L’écriture, riche et précise, sait aussi bien rendre la brutalité des conflits que la beauté d’un paysage, la tension d’une scène intime ou la grâce d’un moment suspendu. On sent un immense travail de documentation, mais toujours mis au service du récit et des émotions, jamais de manière pesante. Au final, La colère d’Arshile est un roman dense, érudit et pourtant très vivant, qui parle de transmission, d’exil, de courage et de liberté avec une grande sensibilité. C’est un livre qui marque, autant par son souffle romanesque que par la profondeur de ses personnages, et qui reste longtemps en mémoire une fois la dernière page tournée.
Publié le 08 Décembre 2025
3
Un roman psychologique d’une franchise bouleversante Passion et flétrissures est un roman qui impressionne par sa sincérité et sa profondeur. Dès les premières pages, le narrateur nous plonge au cœur de son intimité, de ses complexes d’adolescent à ses tourments amoureux, avec une honnêteté rare. Les questions de désir, de culpabilité, de regard des autres et d’héritage familial (notamment le poids d’un père pasteur et d’une éducation très marquée par la morale) sont abordées sans fard, mais toujours avec sensibilité et intelligence. On a le sentiment d’écouter une longue confession, à la fois lucide, touchante et parfois cruellement drôle, tant l’auteur n’hésite pas à se montrer sous un jour vulnérable. La force du roman tient aussi à la richesse de ses décors et de ses atmosphères : les Cévennes, Marseille, la Drôme, l’Écosse… chaque lieu est finement rendu, comme autant d’étapes intérieures dans le parcours du narrateur. Les scènes de jeunesse, de voyages, de découvertes amoureuses et de rencontres marquantes sont décrites avec un grand sens du détail, ce qui donne au livre une dimension très vivante, presque cinématographique. Passion et flétrissures est au final un texte dense, habité, qui parle de la difficulté d’aimer et de s’aimer soi-même, et qui laisse une véritable empreinte une fois la dernière page tournée. Un très beau roman pour qui aime les explorations psychologiques sans concession.
Publié le 08 Décembre 2025
3
L’Invisible Différence est de ces romans qui vous prennent par la main dès la première page pour ne plus vous lâcher. On y découvre Élise, mère célibataire, et sa fille Sam, petite boule d’énergie atteinte d’une maladie rare, qui viennent s’installer dans un village du Lot. La force du livre tient dans ce duo lumineux : une mère combattante, pleine de tendresse maladroite, et une enfant d’une clairvoyance étonnante, qui observe les adultes avec un mélange d’ironie, de lucidité et de poésie. Le regard que le roman porte sur la maladie, la différence et le quotidien parfois épuisant des aidants est bouleversant sans jamais être larmoyant. On sent à chaque page l’amour qui lie ces deux personnages, leur humour partagé, leurs rituels, leurs petites victoires sur la fatigue et la peur. L’écriture de Fabienne Baynat est d’une grande finesse. Elle sait donner chair autant aux paysages du Causse – ces routes sinueuses, la chaleur des feux de broussailles, le cantou qui crépite – qu’aux émotions les plus intimes de ses personnages. Les scènes du quotidien (le déménagement, la première visite à la boulangerie, la rentrée scolaire, les discussions avec l’instituteur) deviennent de véritables moments de cinéma, vibrants de détails sensoriels et de non-dits. Le roman parle de l’invisibilité sociale, du poids du regard des autres, de la difficulté à « faire sa place » quand on ne correspond pas à la norme, mais il le fait avec une douceur profonde, une humanité constante, et de belles touches d’humour. Au final, L’Invisible Différence est un texte à la fois réconfortant et puissant, qui donne envie de mieux regarder les gens qui nous entourent, derrière leurs façades et leurs étiquettes. On referme le livre avec le sentiment d’avoir vraiment vécu quelque chose aux côtés d’Élise et de Sam, et avec l’impression qu’elles continueront longtemps à nous accompagner. Un très beau roman, sensible, généreux et lumineux, que je recommande chaleureusement.
Publié le 08 Décembre 2025

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