Ce que le coeur ne nous dit pas

@Haziza AZZOUZ - Je réalise que j'ai oublié de souligner un point très important de votre texte. - ce qui le rend plus fertile et plus riche. Ce sont souvent quand deux êtres ont été profondément blessés et qu'ils arrivent à le partager à deux qu'ils peuvent vivre une relation forte, curieusement basée sur des fragilités mais qui rendent justement la relation forte et solide. J'ai l'image de deux tours de Pise appuyées l'une sur l'autre et qui donc ne peuvent tomber.

@Antoine Guy Votre retour me touche profondément, d’autant que vous avez saisi avec justesse l’intention du texte : explorer l’intime, les déchirures, les dilemmes, et cette frontière parfois floue entre roman et vécu intérieur.
Je prends également note de votre remarque sur les éventuelles longueurs et redondances, c’est un point précieux pour continuer d’affiner mon écriture, j’essaie d’avancer dans mon nouveau statut d’écrivain après avoir été dramaturge, un statut qui m’imposait des limites , j’avais trop tendances à allonger les didascalies (trop de choses à raconter).
Je suis heureuse que les parallèles avec les tragédies classiques et les tensions romanesques vous aient parlé, ainsi que la dimension émotionnelle du parcours de Ghalia et Christian.
Merci encore pour votre bienveillance et le temps consacré à partager vos impressions.
Très belle continuation à vous.

Chère @Haziza AZZOUZ - J'ai lu la semaine dernière " Ce que le cœur ne nous dit pas ". Il me semble que ce texte n'a rien de fictif et qu'il narre au contraire une expérience vécue, à peine romancée. Un seul bémol, parfois quelques longueurs, quelques redondances dans la description des sentiments des deux acteurs principaux. Pour le reste, je salue sincèrement l'effort de déposer ainsi l'intime, la force de ce vécu de l'intérieur. Le parallèle avec les drames amoureux des grandes tragédies classiques et/ou antiques, les impasses, dilemmes et rebondissements façon Roméo et Juliette, tout cela fonctionne bien. J'imagine en plus combien cette aventure existentielle a été difficile à vivre, à expérimenter dans le contexte social / culturel d'un lycée à Marseille. L'écriture est plus que digeste, elle est plaisante, riche, mais sans ornement superflu. En final, une performance assez remarquable. Une aventure profonde, délicate, romanesque, et sûrement très très marquante pour Christian, et Ghalia, les deux protagonistes, héros du quotidien. Le happy ending aide cependant à mieux respirer dans les derniers moments, après une asphyxie presque certaine. Merci et bonne continuation.

@Ruben NSANZA, merci pour votre vote, votre lecture et votre commentaire .J'ai vu votre profil...un beau parcours , bravo!

Une très belle histoire d'amour.

@Lauren Back : Merci pour votre lecture et votre remarque, que je comprends parfaitement.
Mon intention, en écrivant cette histoire, n’a jamais été de justifier l’interdit ni de l’embellir. Christian n’est ni un prédateur, ni un homme pervers en quête de domination, et Ghalia n’est pas une jeune fille naïve ou en mal de sensations. Ce sont deux âmes blessées, deux êtres en reconstruction, qui se reconnaissent dans leurs failles et trouvent chez l’autre une part manquante d’eux-mêmes. Leur lien ne repose pas sur la transgression mais sur la reconnaissance de ce que l’autre a subi : celle des blessures d’enfance, de la solitude, d’une soif d’amour.
Ce que le roman explore, ce n’est pas la fascination du scandale. N’oublions pas que leur histoire ne coulait pas de source. Christian a bien été arrêté et suspendu de ses fonctions Ghalia, elle , a été séquestrée par ses parents dans l’attente d’être envoyée dans son pays et y être mariée. La notion d’interdit y est bien souligné mais… la fragilité humaine et la frontière parfois reste infime et bancale entre le bien et le mal, le permis et l’interdit, quand l’émotion et la souffrance brouillent les repères.
Si le lecteur ressent à la fois le trouble et la compassion, alors le pari du roman est réussi : celui de faire ressentir la complexité du réel, là où rien n’est tout à fait noir ni tout à fait blanc.

Difficile de résister et en même temps, difficile de ne pas voir dans un tel sujet tout ce que l’on rejette. C’est le propre du roman, de rendre l’interdit envisagé, alors que la même chose dans les journaux serait inacceptable. Il y a eu des romans célèbres, des films à succès, vous avez choisi vos personnages en exploitant leurs extrêmes, belle performance.

@Clara King 1, Merci beaucoup, Clara ! Je suis ravie que le début vous plaise et que vous soyez déjà plongée dans l’histoire. J’espère que la suite saura vous toucher tout autant.

@Nelson M , Vos mots me touchent profondément. Vous avez saisi l’essence même de mon écriture et de mes personnages : deux êtres cabossés qui cherchent à se reconstruire à travers l’amour et la douleur. Merci pour ce regard sensible et juste sur mon roman. Savoir que leur histoire vous a touché ainsi donne tout son sens à mon travail d’écriture. Merci, du fond du cœur.