Interview
Le 15 sep 2016

Autoédition. Sélection Prix littéraire : Max Steen nominé

Son narrateur Holden Openbook –entendez "hold an open book" : "tends un livre ouvert"-, son mystérieux personnage féminin "Wanna Lurne" -"wanna learn" : "je veux apprendre"-, voici déjà quelques clés de son roman "Schoolblock". Bien plus qu’un récit de SFF, il est celui d’un amoureux de la langue française, du cinéma hollywoodien des années cinquante, hanté par la ville de Savannah, fasciné par les westerns fordiens, les grands espaces américains et Monument Valley, passionné de jazz et de livres. Il est aussi celui d’un écrivain qui trempe sa plume dans la rage, l’impulsion première qui demeure la principale raison d’être de son roman. Élu Sélection de septembre, il est nominé au Prix Concours monBestSeller de l'Auteur Indépendant 2016. Rencontre avec un auteur généreux qui vous dit tout pour apprécier jusqu’entre les lignes de son roman.
Lire gratuitement le roman SFF "Schoolblock" de Max STEENJuste derrière l’acteur William Holden, Max Steen, l’auteur de Schoolblock et son narrateur Holden Openbook…
Question: 

Professeur de lettres modernes, votre biographie est celle d’un amoureux de la littérature mais révèle aussi d’autres engagements dans la communication audio-visuelle, le théâtre, le cinéma. Allez-vous désormais ajouter « écrivain » ? Était-ce un rêve de jeunesse ? un aboutissement de maturité ? un défi personnel ? le meilleur moyen de dire ce qui vous tient à cœur ?...

Réponse: 

Si ma gratitude à votre égard est immense et atténue aujourd’hui  l’hostilité que m’inspire encore l’outil numérique ou plutôt l’obligation fort peu démocratique qui nous est faite un peu partout d’y recourir, parfois sans alternative possible, je crois que je ne pourrai légitimement me considérer comme un « écrivain » qu’au moment précis où je tiendrai entre mes mains, debout chez un libraire, un exemplaire de mon roman édité sur support papier. Mon incontestable besoin de reconnaissance, bien davantage ignoré par mon aveugle hiérarchie que par certains de mes élèves, y trouverait là, me semble-t-il, sa plus juste et très concrète satisfaction.

Gardez-vous toutefois de percevoir dans cet aveu la trop commune expression d’un vain narcissisme, mais, au-delà de la fierté du travail accompli, la volonté de laisser une œuvre, fût-elle unique, et de soulager, ne serait-ce que quelques instants, les tourments muets de mes collègues en souffrance. Je crois en effet aux anciennes vertus de la catharsis et sans doute est-ce également une façon pour le fils de médecin que je suis de poursuivre par d’autres soins palliatifs, rudes ou apaisants, une meilleure vocation qu’on ne m’a jamais pardonné de ne point vouloir ou pouvoir épouser. La deuxième dédicace de Schoolblock revêt à cet égard une grande importance à mes yeux. J’en avais déjà entamé la longue rédaction lorsque Lise Bonnafous, un professeur de mathématiques que je ne connaissais pas et dont je me suis pourtant senti humainement si  proche, s’est immolée le 13 octobre 2011 dans la cour du Lycée Jean-Moulin de Béziers. Le lendemain, elle succombait à ses brûlures sans que le Recteur, ni son Ministre de tutelle alors ne s’en émeuve. La malade, ce devait être elle, certainement pas le Système ! L’union Soviétique n’en usait-elle pas volontiers de  même avec ses dissidents, ceux-là même qui seuls, très seuls, étaient dans le vrai, longtemps avant son effondrement et la chute du Mur ? J’aimerais pour ma part qu’on se souvienne de cette femme et qu’elle ne soit pas morte pour rien, que tous nous nous nous « enflammions » pour  son geste d’authentique résistante.

Pour en revenir à mon propre parcours, c’est le cinéma qui m’a probablement maintes fois sauvé et, dans une certaine mesure, ouvert au monde, et la littérature qui m’a nourri et développé mon amour non exclusif de la langue française. Je lui en veux seulement, peut-être, de m’avoir fourvoyé dans une voie professionnelle malencontreusement idéalisée et, en dépit de son caractère trop invasif, je n’en affectionne pas moins l’italien et l’anglais. J’ai d’ailleurs tenté, avec Schoolblock, d’adapter notre bel idiome national, dans toute sa luxuriance frappée maintenant de désuétude, au rythme alangui, à la musique langoureuse, voire vénéneuse de l’américain tel qu’on le traîne au cœur du Sud profond, en Géorgie.

Adolescent désespérément romantique, j’écrivais beaucoup de poèmes pour en apaiser ou en contenir par la plume élans et élancements. Certains d’entre eux furent du reste publiés dans les pages artisanales de Mouvances, défunte revue de l’Entente Littéraire et Artistique de Normandie (l’ELAN, précisément !). Plus tard, en hypokhâgne, j’ai en outre ressenti l’urgence d’écrire mon premier roman intitulé Les Machines vaporeuses, sous ma véritable identité. J’y anticipais étrangement mon malaise et mes désillusions d’enseignant, même si son sujet rétrospectif paraît s’inscrire à rebours de la dystopie mise en ligne sur votre site. Je l’ai retravaillé quelques années plus tard avec l’aide experte d’une amie issue du milieu de l’édition et l’ai présenté à un concours littéraire régional dont il a atteint l’ultime sélection, après une série d’éliminatoires. Il faudrait que je prenne le temps de le relire aujourd’hui, mais je crains, avec le recul, de ne pouvoir m’en trouver pleinement satisfait.

En ce sens, Schoolblock me paraît constituer, suivant vos propres termes, « un aboutissement de maturité », mais certainement pas « un défi personnel » ; bien plutôt, si j’ose dire, un exutoire sublimé, une thérapie individuelle et circonstanciée que je rêverais collective. Le défi, je le lance, par le biais des sombres extrapolations qui ont fondé sa trame, à notre monde civilisé en perdition, à cette « décivilisation » dont parle avec tant d’acuité le sensible Serge Rezvani, pour raviver le débat. Comme lui, je me définirais ainsi, jusque dans mon romanesque réquisitoire, en « pessimiste positif ».

Question: 

Vous avez classé votre roman dans le genre littéraire SFF. Pourquoi avez-vous fait ce choix alors qu’il n’est pas de la pure science fiction même si cette dystopie se déroule dans le futur ? Il met notamment en scène de vrais personnages romanesques, beaucoup de références culturelles voire historiques, notamment sur le cinéma américain des années cinquante…

Réponse: 

Que l’on puisse m’estimer inclassable me comble de joie ! Je pense néanmoins que Schoolblock relève davantage de  la science-fiction, par son titre et son postulat initial, que de tout autre genre littéraire. Son mystérieux personnage féminin récurrent, dont l’invocation scande régulièrement le récit jusqu’à sa tardive entrée en scène, appartient en outre de plein droit, par sa nature même que je me garderais bien de déflorer, à l’univers paradoxalement familier du roman d’anticipation. Emblématique, elle l’est d’ailleurs aussi, sur un autre plan, par son identité de « Wanna Lurne » (entendez  « wanna learn » : « je veux apprendre ») qui la prédestine à s’unir, au moins momentanément, au narrateur Holden Openbook (comprenez : « hold an open book » : « tends un livre ouvert »).

La science-fiction n’exclut par ailleurs en rien la nostalgie, que Winston Smith, le protagoniste – condamné lui aussi – de l’indispensable 1984 de George Orwell (mon modèle littéraire majeur, d’une croissante et affolante actualité), partage avec  ce dernier. Elle a fait éclore, de surcroît, « de vrais personnages romanesques » (merci pour le compliment !) au premier rang desquels le docteur Frankenstein, dont mon chercheur en cybernétique ViKtor Dukacz emprunte le prénom (son patronyme étant la déformation slave de Dukas, le compositeur de L’Apprenti sorcier) et qui fait plus indirectement écho à Ferenc Tisher, principal initiateur du projet gouvernemental américain de mon « Schoolblock » (par inversion des initiales du grand cinéaste anglais Terence Fisher, dont la carrière à la Hammer s’achève sur trois adaptations de l’illustre roman de Mary Shelley). Elle s’accommode enfin parfaitement de mes affectueuses références au cinéma hollywoodien des années cinquante qui vit éclore des modèles du genre : Le Jour où la Terre s’arrêta (1951) de Robert Wise, La Guerre des Mondes (1953) de Byron Haskin ou Planète interdite (1956) de Fred M. Wilcox, par exemple.

J’ajouterai que le sigle SFF me convient d’autant mieux que j’ai souhaité introduire des éléments fantastiques dans mon roman, en intime résonance avec Savannah que l’on prétend être la ville la plus hantée des Etats-Unis et qui, en l’occurrence, continue de me hanter moi-même. Très présente sous divers visages tout au long du récit, la Mort ne pouvait s’y départir de son cortège finalement rassurant de fantômes vrais ou faux – au lecteur d’en juger…

Question: 

Vous dites que votre roman est un « roman d’amour et de rage ». Pouvez-vous nous en dire un peu plus…

Réponse: 

Lequel de ces deux mouvements naturels dois-je, le recul aidant, y privilégier ? La rage assurément qui en constitua l’impulsion première et en demeure la principale raison d’être. C’est sur un de ses spectaculaires effets que s’ouvre donc, tout naturellement, sa très violente « étape » initiale  - la ville de Meaux ayant été choisie pour son homophonie lourde de sens, autant que pour sa proximité sans éclat avec la capitale.

L’auteur du joli « Tourbillon de la vie », que je citais plus haut, proclamait haut et fort, samedi dernier, aux « Bibliothèques idéales » de Strasbourg, que « la France n’a pas le droit d’abandonner l’orthographe ». Premier Prix l’an passé d’un concours régional de dictée, c’est un combat que j’ai fait mien depuis longtemps. Or ce qui semblerait logique pour un professeur de français ne l’est plus pour la plupart de nos inspecteurs d’académie et il faut une bonne dose de vaillance, presque d’inconscience pour leur tenir tête sur ce point et prendre le risque de subir une note infamante qu’ils se refuseraient d’infliger ou nous dénieraient le droit d’attribuer aux élèves les moins méritants. Il convient de masquer le désastre, en classe comme au baccalauréat, sous le triomphalisme risible de statistiques arrangées, obtenues au forceps, dont les candidats se découvriront être, à plus ou moins longue échéance, les premières victimes.

Se rebaptiser Education Nationale fut en réalité pour notre Instruction Publique le premier signe de coupable renoncement, de dévoiement. Faute de salutaire, mais dangereuse élévation, nos « apprenants » ne se soucient plus guère de finir malappris et la dévaluation du noble statut d’instituteur est telle, désormais, qu’on a eu, en haut lieu ou supposé tel, la coupable commisération de le muer en piteux professeur des écoles, un pléonasme. Indéboulonnables hélas, les idéologues obtus – ou, pis encore, machiavéliques – du pédagogisme auto-satisfait, qu’importent le régime et la couleur de notre république devenue bananière ! Le ludisme et l’illusion de flottaison, tout est là, avec les meilleurs alcools et denrées en cercle fermé, sur le pont supérieur, mais, qu’on en accepte ou non les présages, le Titanic coulera tout de même, noyant d’abord les plus démunis de ses passagers. Et c’est cet étincelant naufrage que je me suis senti le devoir de décrire de l’intérieur, par anticipation, en désignant les canots restants et en distribuant alentour quelques bouées dérisoires.

À ceci près qu’on étouffe en Géorgie et en Caroline du Sud, qu’on y a aussi chaud que dans la salle des machines de l’arrogant fleuron de la White Star Line. Car Schoolblock se veut aussi un roman d’amour au pluriel, doux et mélancolique. Amour pour Savannah, dont j’ai conservé le plan des rues sur mon bureau pour en demeurer inspiré, imprégné, comme protégé, trois ans durant, jour après jour, le temps de composer sur écran mon manuscrit. Un coup de foudre bien réel qui remonte à l’été 1999, mais qui ne saurait amoindrir la fascination que je ressens, depuis mon enfance nourrie de westerns fordiens, pour les grands espaces américains et Monument Valley en particulier, lieu magique de silence, de légendes et de grandeur où j’aimerais même, à ma mort, que mes cendres soient éparpillées. Amour pour le cinéma qui m’a tant donné, par conséquent ; pour le jazz, indissociable de mes moites après-midi estivales sous les frondaisons protectrices de la Pinède Gould à Juan-les-Pins ; pour les livres qui vous forment et vous transforment, vous habitent parfois. Amour tout court, bien entendu, que je conjugue au cœur du roman en deux êtres au féminin, on ne peut plus différents, et que je me suis fait la douce violence d’exposer dans sa chair nue et palpitante, tel un exercice de style, vers la fin du récit. Je le préservais ainsi, dans mon esprit, de toute aguicheuse compromission commerciale, autant que du soupçon infondé de gratuite complaisance – la scène en question trouvant sa première justification dans les indices qu’elle sème et qu’avec les corps elle dévoile. L’érotisme n’est-il pas, en quelque sorte, l’art subtil de retarder une livraison ? Il se mérite, comme la pénétration longtemps différée dans le « schoolblock » de Charleston.

Question: 

Votre amour de la langue est évident. Votre écriture très travaillée en témoigne. Au-delà de l’hédoniste, vous êtes un passeur ? un protecteur ? un lanceur d’alerte ? un rebelle ?…

Réponse: 

Que vous m’imaginiez hédoniste m’amuse et me surprend un peu, me réconforte au fond, mais si je devais vous suivre sur ce terrain philosophique, je consentirais plus aisément à me juger, sous certains aspects, épicurien. Je me reconnais toutefois davantage dans Le Sentiment tragique de la vie cher à Miguel de Unanumo. Préférant la gravité au sérieux qui n’en est que la désolante contrefaçon, il osa se commettre dans l’espiègle composition d’un Traité de cocotologie et accomplit le rare exploit d’être penseur et recteur (de l’Université de Salamanque) à la fois. René de Obaldia, mon fidèle compagnon de théâtre qui partage son élégante tournure d’esprit, lui voue d’ailleurs le même respect tendre et amusé.

« Passeur » de culture je persiste à vouloir être, certes, contre vents et marées, sous mes deux casquettes de professeur et de critique de cinéma. Ma modestie ou mon manque latent de confiance en moi, en la vie, me prémunit toutefois, je l’espère, de la posture suffisante du « protecteur ». Alors « lanceur d’alerte », oui, sans aucun doute, mais par la voie détournée de la fable, de la fiction que je pense moins assommante, moins sujette à péremption, plus prudente aussi –comment le nier ? – que celle, trop frontale, du pamphlet ou du réquisitoire.

Question: 

Vous avez publié votre livre gratuitement sur monBestSeller. Qu’en attendiez-vous ? Vos attentes ont-elles été satisfaites ?

Réponse: 

Déçu de pas éveiller le moindre intérêt chez les nombreux éditeurs auxquels j’ai déjà pu, depuis trois ans, adresser mon manuscrit, mais blessé surtout, voire inquiet de n’avoir pas su les toucher, à quelques notables exceptions près (restées hélas sans suite), je me suis résolu à franchir l’obstacle pour moi redoutable d’Internet et je ne l’ai,  jusqu’à présent, pas un seul instant regretté. Il me faut ici rendre hommage à Francisco Kaspal que je connais un peu et à qui je dois, par un troublant enchaînement de circonstances, la découverte providentielle de votre site. Presque persuadé de ne pas être lu par une bonne partie de mes destinataires du « milieu », j’en étais venu à concevoir une lancinante amertume, fort démobilisatrice en vérité. Or le temps pressait, de mon point de vue, car il importait que ma dystopie le demeurât, sans qu’elle fût, au rythme accéléré de la marche du monde, peu à peu rattrapée par la réalité. L’inatteignable idéal eût même été pour moi  de réussir à la faire paraître avant la date de sa plus récente apocalypse potentielle, qui se confond avec celle de la naissance de mon narrateur. Je ne parvins cependant à sa propre fin que huit mois plus tard, en août 2013. Que le présent eût manifesté l’impatience de me rejoindre sur certains points me confortait de surcroît dans l’accablante justesse de ma démarche et de certaines de mes tristes intuitions. Vous fîtes donc figure à mes yeux de bonne fée numérique, dont je ne saurais trop louer depuis la générosité à mon égard. Je ne m’attendais pourtant pas, en toute honnêteté, au succès fulgurant que vous m’avez assuré, vous et vos si perspicaces lecteurs inscrits, que je remercie une nouvelle fois ici de ne pas m’avoir point encore fait déchoir de la note maximale (quitte peut-être à s’abstenir élégamment de se prononcer).

Ce bonheur d’être enfin lu (et apprécié) avec certitude par des inconnus, extérieurs au cercle de mes proches, vint me cueillir au début de mes vacances à l’étranger, qu’il rendit plus réjouissantes encore, ternies seulement par le sentiment de culpabilité où me plongeait l’incapacité technique dans laquelle je me trouvais de répondre aussitôt aux auteurs des commentaires flatteurs qui se succédaient. Autant dire que mes espérances s’avèrent pour l’heure pleinement satisfaites.

Question: 

Que vous inspire d’être élu Sélection du mois et ainsi nominé au Prix Concours de l’auteur indépendant 2016 ?

Réponse: 

Je ne pouvais rêver meilleur viatique pour aborder avec plus d’entrain et de vigueur l’épreuve toujours anxiogène et difficile d’une rentrée nouvelle. Ainsi l’École que je pourfends, dans l’intérêt de l’ensemble de ses usagers, m’aide-t-elle, malgré elle, à en supporter le contraignant retour dans mon quotidien. Il y a dans ce prodigieux effet de ricochet une savoureuse ironie qui me ravit.  L’emporter serait pour moi, dans cette perspective-là, non seulement la récompense d’un long et vibrant, parfois difficile travail d’écriture, mais aussi une revanche prise sur de multiples années d’épreuves fracassantes et d’inutiles privations. Je considère néanmoins ma « nomination » comme un véritable privilège et je vous en serai toujours, quelle que soit l’issue des délibérations, infiniment reconnaissant.

Question: 

Et maintenant ? Vous évoquez un livre papier, vous souhaitez être édité ? Avez-vous entrepris des démarches dans ce sens ?

Réponse: 

Attirer l’attention d’un éditeur et le séduire, comment ne pas l’espérer et vouloir, grâce à vous, enfin y croire sans se mentir ? Le livre papier reste donc, je le répète, depuis mon premier roman, mon objectif le plus cher. Je manque toutefois de temps et sans doute de ressources pécuniaires – Education Nationale oblige ! – pour entreprendre en ligne, dans les prochaines semaines, les démarches nécessaires et croyez bien que je le regrette. Les riches potentialités de l’outil informatique ne me sont par ailleurs guère familières et des opérations aisées pour beaucoup me paraissent encore parfois complexes, décourageantes et quasi insurmontables. Votre appui et vos encouragements m’apparaissent de ce fait d’autant plus précieux et susceptibles de vaincre en moi quelques regrettables blocages. Mais le cinéphile que je suis aussi ne peut s’interdire de songer à une adaptation américaine de Schoolblock sur grand écran. En manque d’idées originales depuis quelque temps, les grands studios (ou ce qu’il en reste) possèdent certes leurs têtes chercheuses, mais un long roman de science-fiction franco-américain peut-il les atteindre sans traduction préalable ? J’en doute, malgré les incontestables atouts que devraient représenter à leurs yeux son histoire, la belle variété de ses possibles lieux de tournage, sa double histoire d’amour tragique, ses nécessaires effets spéciaux, la célébration surtout qu’à maints égards il entretient de leur patrie et de ses mythologies. Et puis où trouver plus ample dénouement qu’à Monument Valley, berceau et cimetière plus photogéniques qu’à Savannah ?

Propos recueillis par Isabelle de Gueltzl

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@Yannick A.R. FRADIN
Merci à vous d'avoir pris la peine de m'adresser ce compliment. C'est du plaisir de leurs lecteurs, voire de leur reconnaissance, que se nourrissent d'abord les écrivains. M.S.

Publié le 07 Octobre 2016

Très agréable à lire cette interview. Merci @monBestSeller et @Max STEEN.

Publié le 06 Octobre 2016

@lamish
Merci pour cet accueil féminin si bienveillant qui vient fort opportunément compenser les récents commentaires acrimonieux de jezzabel, ma première lectrice mal intentionnée (quoique coutumière de l'éreintement) sur le site. J'espère donc ne pas décevoir la dévoreuse de livres que vous êtes.
Bien à vous aussi. M.S.

Publié le 27 Septembre 2016

@BOSSY
Un très grand merci pour vos chaleureux encouragements, avec le bonheur personnel de vous avoir réjoui par mes réponses.
Meilleurs vœux de succès à vous aussi. M.S.

Publié le 27 Septembre 2016

@Max Steen. Quel plaisir, quelle jouissance que votre interview ! Un professeur de français conscient de la décadence orchestrée de son Ministère en Éducation nationale. Un professeur désolé de la mutation de l'Instituteur en " professeur des écoles ". Moi-même, scientifique de formation mais fourvoyé dans les activités de " gribouillis" , j'estimais bien normal de recevoir la lettre type ". Malheureusement, votre ouvrage ne nous a pas convaincus..." ( avec mon titre déformé et mon nom étourdiment remplacé par un autre par suite de confusion dans la pile des refusés). Le site de Monbestseller offre justement un comité de lecture qui ne juge pas un manuscrit à l'aune des sous qu'il devrait rapporter. Moi aussi, j'ai eu bien du mal à me verser dans l'écriture numérique et à lire sur ordinateur ou tablette...Bien que je sois persuadé que l'avenir se trouve, malheureusement, dans cette direction. De même que fan de "La dernière séance", il faudra que je m'habitue à Harrry Potter en 3D...Soyez confiant, l'année dernière Monbestseller a couronné , à juste titre, une "professeur des écoles", preuve que la qualité sait retrouver ses droits. Rendez-vous compte de votre chance: Sans être édité par Gallimard, vous récoltez les éloges de milliers de lecteurs. Imaginez le nombre de têtes penchées au-dessus de l'écran, les yeux pleins de votre roman, vous envoyant, par la pensée des pluies d'étoiles ! Et rien ne vous empêche de transformer le numérique en livre-papier. Ce même site est en train de vous en fournir les moyens... Allez, Max, le train sifflera encore trois fois !
Cordialement

Publié le 15 Septembre 2016