Michel Laurent

Biographie

Auteur de romans, nouvelles, fictions brèves et pièces de théâtre, je suis passionné par les formes d’écriture mêlant absurde, onirisme, humour et regard critique sur le réel. J'explore, à travers mes récits, la frontière trouble entre la raison et les émotions qui gouvernent les relations humaines. Mes personnages cherchent à comprendre comment le désir, la peur ou le manque façonnent nos liens.

Michel Laurent a noté ces livres

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Ce témoignage est bouleversant : une enseignante raconte sa lente descente aux enfers. Durant six longues années, cette professeure va vivre un véritable calvaire, marqué par une perte progressive de repères, un isolement croissant et un épuisement profond qui la mènera au burn-out./***/ À travers son récit, une question s’impose : qui est responsable ? L’institution, qui peine à soutenir ses agents ? Une formation trop théorique ? Les élèves, parfois désengagés, parfois violents ? Rien de cela ne suffit à expliquer seul l’ampleur du malaise, mais tout y contribue. /***/ On aime encore citer l’image de l’enseignant qui change une vie, comme Camus saluant son instituteur Monsieur Germain. Ces récits nourrissent l’idéal d’une école républicaine bienveillante, juste et émancipatrice. Mais à force d’exhumer ces exemples d’un autre temps, l’institution détourne le regard de sa propre faillite. Elle recycle les figures d’enseignants dévoués pour mieux masquer le découragement des actuels, épuisés par l’écart entre mission et réalité. /***/ Car s’il y avait autrefois l’école dont on rêvait, il y a aujourd’hui l’école dont on crève ! /***/ Cette crise n’est pourtant pas propre à l’école : elle est celle de la société elle-même. L’autorité ne va plus de soi. Le cadre républicain, fondé sur l’uniformité, la discipline, la norme, ne parle plus à une jeunesse en quête de sens, de dialogue, de reconnaissance. L’école de Ferry, souvent mythifiée, n'était pas si égalitaire : elle réservait l’instruction prolongée à une minorité, avalisant les inégalités sociales au nom du mérite. /***/ Les élèves d’aujourd’hui n’acceptent plus ce que leurs aînés ont enduré en silence. Ils contestent, refusent l’obéissance par principe, et mettent au défi une école figée dans un modèle dépassé. Ce n’est pas qu’un problème d’autorité, mais une crise profonde de légitimité. Pour en sortir, il faudra repenser le rôle même de l’école, non comme machine à trier, mais comme lieu vivant où se construit un avenir commun.
Publié le 27 Juin 2025
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Et bien-sûr la note...
Publié le 27 Juin 2025
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Dans Le Faux Numéro, les téléphones sonnent sans fin, mais personne ne sait vraiment qui appelle. Les noms changent, les épouses s’échangent, les restaurateurs ferment ou s’effondrent, mais les plannings demeurent, impassibles. Les contrôleurs d’hygiène inspectent des cuisines comme on contemple l’infini : avec un malaise poli. Chacun parle, personne ne se comprend, et l’erreur de numéro devient la seule vérité stable d’un monde en perpétuelle désorientation. Et si cette histoire d’hygiène était une parabole de l’existence, un faux numéro que nous nous efforçons composer avec méthode ?
Publié le 11 Juin 2025
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Très fort, très beau, très impudique, comme toute tentative de mettre une âme mise à nu. La référence à Van Gogh, et surtout à ce tableau et à son histoire, est fort opportune.
Publié le 13 Mai 2025
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@Lydia KARVINE Votre ouvrage touche le lecteur au cœur par sa sensibilité et sa profondeur. Cette correspondance empreinte de mélancolie et d'espoir, avec en toile de fond le récit de Peter Ibbetson, nous plonge, avec une délicatesse poétique rare, dans ces paysages anglais empreints de nostalgie et de rêves partagés. Le passé et le présent se mêlent pour évoquer un lien intemporel, indestructible malgré l'éloignement, réinventant en quelque sorte le sentiment amoureux. //***// À la fois simple, élégant et lyrique quand cela devient nécessaire, votre style capte la beauté des moments suspendus,. Cet hymne à l'amour plonge le lecteur dans une grande sensation de douceur. Vos références littéraires et cinématographiques tombent toujours justes (1). //***// Bravo encore et merci pour ce partage. //***// (1) il me semble que le film de Truffaut auquel songe Elian est « L'Homme qui aimait les femmes »
Publié le 07 Octobre 2024

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