Quelle énergie ! un peu brouillonne parfois, un peu aux frontières voulues de la vulgarité d’autre fois, pas à l’abri des clichés qui nous font bien sourire, l’amour sur le net, l’amour dans les classes, l’amour dans les romans, et des personnages à la personnalité multiple. Bref, je me suis amusée en vous lisant, mais je trouve quand même qu’un peu canaliser toutes ces sorties buissonnières ferait une musique encore plus harmonieuse.

C’est curieux votre roman. Dès les premières pages on est surpris par les imprécisions : comment se perd-on avec un GPS ? Pourquoi s’habiller avec les vêtements d’un autre alors qu’on a une valise ? ça m’a troublée et après je n’ai plus pu lire sans chercher la petite bête ! Et ensuite, il y a cette conversation entre le frère et la sœur, qui semble tout de même pas très naturelle, entrecoupée de ces apartés de connaisseurs sur le morceau que joue la fille. Cela semble artificiel. Bref, je suis sévère, mais quel dommage (pour moi), j’aime bien votre sujet à travers les générations et les âges et les intrigues que vous y mettez.

Oui, on passe par toutes les couleurs, on le sait bien. Les votres sont celles des sentiments, mais finalement, c’est quand même assez la problématique essentielle de la vie. Ce que vous racontez avec beaucoup d’envie. Une vraie saga des cœurs, qui mériterait je trouve d’être un peu moins étendue dans le temps et les personnages (on se perd un peu) et peut-être aussi un peu moins dispendieuse en qualificatifs ! parfois le mot juste n’a pas besoin d’être qualifié, ça peut faire presque trop ! mais bon ce n’ets vraiment qu’un avis, et il reste que j’ai bien aimé me promener dans vos couleurs.

Oui, lâcher prise, oser enterrer les démons, oser croire. L’histoire est évidemment bien classique mais c’est la manière dont vous l’amenez, par petites touches, qui lui donne son sel j’ai trouvé. Et je me suis laissé porter bien facilement !

C’est bien un mec, ça ! Très drôle votre peinture vue par le macho de service. Tout est bon dans le cochon, c’est vif, bien aveuglement têtu, bien âne aussi, bref comme on les aime, non ?