J’ai toujours eu beaucoup de poitrine. Très tôt, mes seins ont attiré les regards : à 13 ans déjà, je ne passais pas inaperçue. À 18, je faisais du 90E. À 30, je portais surtout le poids des jugements, des remarques gênantes et des blagues lourdes. Dans ce récit, je raconte avec humour et franchise ce que c’est de grandir, d’aimer, de douter, avec un corps qu’on ne choisit pas vraiment. Entre complexes et fiertés, j’apprends à m’aimer. Parce que derrière cette poitrine, il y a surtout moi. Une femme entière. Libre. Et bien vivante.
Ce livre est noté par
Bonsoir @ Ana Lise
J'ai vraiment apprécié l'œuvre. Je l'avais déjà lue avant de la recroiser ici.
Bonjour @FANNY DUMOND
Merci pour votre message, que j’ai lu avec un mélange de sourcils froncés et de sourire amusé (si, si, c’est possible).
Tout d’abord, petit point technique : j’ai coché la case « extrait » car ce texte est issu d’un recueil de récits autobiographiques. Ce n’est pas une conclusion, c’est juste… un moment parmi d’autres, comme une photo un peu floue dans un album.
Pour le reste, vous avez mis le doigt sur un vrai paradoxe : celui d’une femme qui voudrait se cacher sous un manteau trois fois trop grand… tout en espérant secrètement que quelqu’un remarque ce qu’elle essaie de dissimuler. C’est vrai, c’est absurde — mais c’est humain. Le regard des hommes, la séduction, l’envie d’être vue sans être regardée de trop près… Tout ça se mélange dans un joyeux bazar intérieur. Ce n’est pas de la coquetterie, c’est une sorte de danse maladroite entre le désir d’exister et la peur de déranger.
Quant à l’aspect médical — vous avez entièrement raison, et j’aurais pu (dû ?) en parler. Les douleurs physiques sont bien réelles. Mais ici, j’ai choisi de me concentrer sur les douleurs moins visibles : celles qu’on attrape dans le métro, au lycée, dans la rue… au détour d’un compliment pas vraiment souhaité.
Et pour finir : merci pour votre mot sur mes colocataires. Ils respirent la santé, eux. Moi, j’essaie juste de respirer tranquillement dans mon propre corps, ce qui, certains jours, est déjà un sacré exploit.
Bien à vous,
Ana Lise
Bonjour@Ana Lise
Tout d’abord, pourquoi avoir coché la case « extrait » alors que vous posez une conclusion ? Ensuite, ce témoignage, « c’est vous » qui finalement êtes flattée du regard des autres, quoique vous en pensiez (je constate le paradoxe entre votre complexe que vous tentez par tous les moyens de cacher et montrer vos atouts à la vue de tous ; ce n’est que mon avis, pas un jugement). D’autre part, je suis étonnée que vous n’évoquiez pas un autre désagrément, médical celui-ci : j’ai connu une femme qui n’en pouvait plus de souffrir de ce poids qui lui donnait de terribles maux de dos et qui hésitait à faire réduire ce qu’elle ne considérait certainement pas comme du sex-appeal. Un texte confus, vous répétez vos exemples de « harcèlement ». Bonne santé à vos colocataires, c’est le plus important ! Cordialement. Fanny
Bonjour à tous !
Merci @Pierre Sansberro , j’ai éclaté de rire en lisant votre commentaire ! Simone et Paulette vous saluent bien bas — elles en rient encore.
Merci @carpov pour votre commentaire aussi franc qu’original — mes chères Lila et Lilou en rougissent presque.
Vous attendiez un combat, une ruse, peut-être même une chirurgie libératrice (sous-entendu dans la lettre)… mais ce récit n’est ni un thriller, ni un manifeste médical. C’est une chronique du quotidien, avec ses hauts, ses bas, et ses soutiens-gorges qui plient sous la pression.
Quant à l’acceptation, elle ne vient pas en une scène héroïque, mais en mille petits renoncements (parfois redondant) hilarants. Et oui, j’ai été un peu dure avec mes colocataires mammaires. Elles ne sont pas que boulets : elles sont aussi complices, repères, et parfois même... tables d’appoint.
Merci d’avoir salué l’humour et l’originalité du sujet. On ne choisit pas toujours son casting, mais on peut écrire son propre scénario.
Merci @Zoé Florent pour vos mots doux comme un plaid en hiver. Vous avez raison : à l’heure où beaucoup gonflent ce que la nature a parfois oublié de gonfler, moi, je rêve souvent d’un programme “réduction – paix intérieure incluse”. Votre remarque sur le piétinement est juste — je tourne en rond, certes, mais c’est peut-être une danse. Une valse un peu bancale entre le regard des autres et le mien, entre l’envie de séduire et le besoin, profond et têtu, d’être aimée sans fioritures. Vous soulignez avec justesse cette grande farce biologique : vouloir plaire tout en rêvant d’authenticité, c’est un peu comme porter des talons pour courir un marathon.
Merci pour votre accueil chaleureux et pour votre bienveillance. J’avance lentement, mais j’avance — talons aux pieds ou non.
Bien à vous,
Ana Lise (et ses deux comparses jamais discrètes)