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Le 15 mai 2020

Librairies indépendantes : les libraires doivent prendre les armes. Partie 2

Les armes des libraires indépendants sont variées. Ce sont souvent leurs handicaps qui font leurs forces. Voir un écrivain, toucher un livre, parler, sentir le papier, débattre avec un lecteur, se disputer, prendre un café, contredire son libraire ; c’est la vie, la vraie. La réalité serait-elle moins forte que le web ?
Librairies indépendantes : de nouvelles armes pour vaincre.Aux libraires de travailler leur uppercut !

Les éditeurs se doivent d’aider les libraires indépendants  à réinventer leurs métiers.

En un mot, les libraires sont condamnés à ré-imaginer leur profession et à disposer de leurs atouts. Empiler les « After » et autres « Fifty shades.. » sur leurs étalages est le poison doux qui endort la profession à court terme mais les condamne pour toujours. Les éditeurs, qui entendent garder un pouvoir sur la distribution, participent à ce mouvement d’ouverture sur la ville en soutenant souvent les librairies. Ils contribuent à la prise en charge des déplacements et des dédicaces d’auteurs, généralement à 50 %. Les créations de Prix, la participation à des Salons littéraires, les animations lecture sont les signaux dynamiques de cette renaissance.

Que peut on attendre, voire exiger, d’une librairie indépendante ?

Quand un client pousse la porte d’une librairie, il attend autre chose qu’un clic sur son ordinateur. Il attend une ambiance, des conseils, des rencontres… "La Belle Hortense", située rue Vieille du Temple dans le 4eme arrondissement de Paris, dirigée par Brigitte Le Guern, marie les vins, les plats maison et les livres jusqu’au bout de la nuit. " La crise", déclare t’elle, "on ne l’a pas vue passer".  Nombreuses sont les librairies qui ont installé des espaces club ou l’on peut voir une exposition, ou l’on peut boire un café, partager, échanger. La rencontre, les conseils, la circulation des idées, c’est le joker des libraires.
Les auteurs sont eux aussi friands de ce genre d’événement, c’est tout simplement le seul contact direct avec leurs lecteurs et l’émotion d’un échange.

Les armes des librairies indépendantes.

Tout ce que peut proposer une librairie et qu’internet ne peut proposer doit être exploité. Les surfaces culturelles ont raté le coche en déspécialisant leurs vendeurs, ils deviennent de mauvais libraires et sont souvent un simple trait d’union entre le lecteur et leurs plateformes. L’offre existe mais plus le service. Ils en ont subi les conséquences. Pour preuve, la fermeture de Virgin et de Chapitre en France. Les “grands” qui devaient faire tomber le commerce indépendant sont tombés les premiers… Certaines librairies de Chapitre ont d’ailleurs été reprises par des indépendants ou des éditeurs.

Les libraires s'organisent : la mise en réseau de libraires indépendantes, des applications, le Centre national du livre.

La création de Datalib, avec l’aide de l’association pour le développement de la librairie indépendante donne la possibilité aux libraires de connaître en temps réel les ventes. On peut en comprendre l’avantage en termes de gestion de stocks, d’appréhension de rythmes de ventes, et d’évitement de la rupture.

Par ailleurs des aides sont proposées pour la création ou la reprise de librairies indépendantes par le centre national du livre. Mais attention on n’est pas libraire seulement parce qu’on aime les livres. Il faut la bosse du commerce, un minimum.

L’association “Paris libraires”, qui regroupe 80 librairies parisiennes a crée une application pour trouver le magasin le plus proche qui détient le livre recherché. Pour cela, il ne faut pas avoir la patience d’attendre les deux jours qu’Amazon propose. Et avoir envie d’entrer dans une librairie. Cela va plus loin, certains libraires apprivoisent le livre numérique et ont créé des sites dédiés à la vente, des bornes en magasin. Alors qui est le lièvre, qui est la tortue ?

« Entrez ici, vous êtes ailleurs », C’est le slogan des librairies indépendantes. C’est clairement la volonté de manifester ses propres atouts face aux maîtres du net et à la grande distribution. Une “identité collective” qui ne sera pas de trop pour lutter contre les géants. Aux lecteurs de comprendre et d'acheter.

Christophe lucius

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Je pense que le conseil du libraire que l'on rencontre physiquement, restera. Les gens ont besoin de contacts, qu'il s'agisse d'alimenter son frigo ou sa culture. J'imagine donc, un système de boutique avec des cadres renfermant une affiche d'un livre sur le modèle des films au cinéma. Selon le choix du client, le libraire pourra imprimer à la demande (sans stock donc) ou transmettre au client, un fichier numérique.
Publié le 21 Mai 2015
C'est toujours etrange et assez embetant de constater que la France se reduit aux 2 ou 3 millions de parisiens et aux 2 ou 3 millions des habitants de la banlieue parisienne... Une association Paris librairie c'est bien, mais il reste quand meme 60 millions d'habitants qui ne feront pas le deplacement jusqu'a Paris juste pour acheter un livre. Surtout que si on clique sur les categories, les livres qui sortent sont en grande majorite des best sellers d'auteurs confirmes qu'on trouve n'importe ou. Je ne vois pas vraiment le "plus" de cela.
Publié le 16 Mai 2015
L'auteur s'est vraiment disputé avec les tirets! "déclare t’elle" s'écrit "déclare-t-elle" ;-)
Publié le 15 Mai 2015
Il ne faut pas se leurrer. Si les editeurs se mettent du cote des libraires independant c'est aussi parce qu'ils se sentent menaces par le developpement de l'auto-edition. Dans ce combat, c'est toujours et encore l'auteur qui trinque.
Publié le 15 Mai 2015