Nos auteurs ont des talents : Laure Tissot

Laure, tu annonces dans ta bio : « J’ai créé un univers fantastique qui allie une saga littéraire, des bijoux à secrets et des présages ». Aussi, ai-je enfilé ma tenue d’explorateur pour aller à la découverte de cet univers.

Bien entendu, créer des « mondes » est le propre de tous les auteurs de fantasy, mais ta manière est vraiment unique. Enfin, il me semble, puisque ta saga « Ezor d’Arvine » est née d’un bijou à secret, ou, dirais-je plus volontiers : d’un « objet de Pouvoir ». Et de ce talisman a jailli non seulement un livre, mais un concept store. Une boutique dans laquelle tes lecteurs vont trouver les moyens de pénétrer dans les arcanes ton livre et de voyager dans l’univers d’Ezor tout en découvrant leur Soi.

Tout d’abord, Laure, pourrais-tu nous dire en quelques mots ce qu’est « un objet de Pouvoir » ?

« Un objet de pouvoir » est avant tout un concept de convoitise, mais il est défini par l’importance que lui donne l’homme. Ce peut être un objet matériel comme une ressource intangible, il peut être utilisé à bon ou à mauvais escient. Il est source de force et de magie. Il est un symbole.

Dirais-tu qu’un « objet de Pouvoir » a la faculté de nous relier à une part de notre imaginaire, de la condenser ?

Tout à fait, un « objet de pouvoir » a toutes les facultés que l’on peut imaginer. Il est une « porte » de notre imaginaire. Il est « de pouvoir » ou le devient, à travers notre propre projection.

Peux-tu nous dire comment tu passes de cette dimension concrète de l’objet à la création littéraire ?

Il s’agit d’une aventure. Petite, j’ai imaginé un bijou, un bracelet secret renfermant des symboles et des messages, grâce à un mécanisme, je pouvais les cacher ou les révéler à qui je voulais. J’en fabriquais en nylon à mes ami(e)s proches, cela attisait la curiosité, cela nous donnait de l’importance et une appartenance à un groupe, cela conférait du « pouvoir ».

Plus tard, j’ai décidé de créer et commercialiser ce bijou unique et personnalisable avec des matériaux précieux. J’ai donc lancé ma marque de bijoux EZOR D’ARVINE, mais comme toute marque, comme toute entreprise, le plus important est le sens qu’on lui donne, quelle est son identité, quelle est sa vision ? J’ai donc établi un story-telling classique, mais très vite je me suis rendu compte que cela ne suffirait pas, car mon imagination est sans fin. Une saga ? Pourquoi pas ?

Lorsque l’on crée un univers, tout devient illimité.

Peux-tu nous parler du rôle que tu confies à tes bijoux ? Ou si tu préfères : comment le monde matériel peut-il devenir un guide dans nos vies et dans nos quêtes ?

J’ai tissé autour de cet objet tout un univers, j’ai créé des centaines de symboles et cinq royaumes reflétant cinq peuples avec des particularités, à l’instar des signes astrologiques, j’ai conçu un test « révélateur de royaumes » qui définit à quel royaume vous appartenez, le but étant de proposer les symboles et matériaux correspondant à votre royaume et de les intégrer dans votre bijou.

Ces bijoux reflètent la personnalité, les valeurs et les dons de chacun.

On les porte comme des blasons, des reconnaissances et des promesses, ils représentent ce que nous sommes, le reflet de notre âme et notre vision du monde.

Dans l’Univers EZOR D’ARVINE, livres, bijoux et aventure sont des « soins » et peuvent guider ceux ou celles qui en ont besoin ou qui en ont envie.

Ils sont aussi des objets de transmission.

Tu crées également des « fioles à présages », dont on peut dire que les messages contenus sont aussi, d’une certaine façon, des créations littéraires. Peux-tu nous parler de cette manière d’écrire, et nous dire s’il lui est arrivé d’entrer en résonnance avec la rédaction d’Ezor d’Arvine ?

Je rédige des messages uniques que je canalise, je reçois des messages et des énergies grâce à mon intuition en utilisant des outils divinatoires (tarots et oracles) et grâce à l’écriture intuitive et la clairvoyance. Chaque message contenu dans une fiole scellée est destiné à celui ou celle qui l’ouvrira. Ce sont des messages bienveillants, des petits « soins », des boosters.

Pour la saga EZOR D’ARVINE, je visualise situations et personnages, je ressens les émotions, les atmosphères, les odeurs, j’écris selon ce qui me vient à l’esprit, l’écriture est fluide, elle est intuitive et vécue. En revanche, je ne perçois pas la fin, la chute arrive quand elle arrive oups ! Pas à pas, je vis l’aventure en même temps que les personnages. Je suis guidée. Parfois, cela semble farfelu après relecture rapide d’un passage, mais je vais toujours plus loin, car le sens des mots et la mécanique de l’histoire s’imbriquent presque naturellement.

J’écris à quatre mains à distance avec ma mère qui vit loin, nous avons chacune une écriture différente, nous travaillons sur des parties que nous choisissons et ensuite nous les rassemblons, mais tout s’imbrique aussi !

La symbolique imprègne tout ton univers. Comment la traduis-tu dans ta saga ?

La symbolique secrète et précieuse apporte à la saga une dimension divine.

Elle balise le chemin que les personnages et les lecteurs empruntent pour atteindre l’objet, la finalité et l’idéal. 

La symbolique est utilisée dans la saga comme le fil rouge de l’aventure, omniprésente, mais hors de portée, elle définit l’élixir du concept du « voyage du héros », schéma du monomythe utilisé dans toutes histoires.

La symbolique de la saga est « l’objet de pouvoir ».

As-tu quelque chose à dire à la communauté monBestSeller ?

Je remercie l’accueil reçu par la communauté monbestseller, c’est une chance et une grande liberté de pouvoir présenter ses ouvrages, d’échanger et de découvrir de nouveaux auteurs.

J’ai remarqué que c’est une communauté très ouverte d’esprit, avec des critiques constructives et qui osent approcher des livres qui ne font pas forcément partie du genre apprécié, c’est une très belle expérience !

Portrait de Laure Tissot

Fiole de présage

                                                                     

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