« Les colonnes du temps » est un premier roman. Parti pour écrire une nouvelle, son auteur en a fait une saga et en offre 260 pages sur monBestSeller. Un fantastique apetizer de roman fantastique qui en a fait, en un mois, un best seller. Rencontre avec John Renmann, auteur de cette « fable écologique », qui cherche à mettre le plaisir du lecteur au cœur de son livre et qui réussit.
C’est votre premier roman. Le premier que vous écrivez ? Le premier que vous donnez à lire ?
Oui, Les colonnes du temps est mon tout premier et, pour le moment, unique roman. Au départ ce ne devait être qu’une nouvelle imprimée sur du papier A4 et dont la diffusion devait être restreinte au cercle familial et amical. Au gré de l’écriture, j’ai fini par dessiner les contours d’une potentielle saga, pour mon plus grand bonheur. Des proches m’ont conseillé de me lancer dans sa publication. C’est une amie, ancienne auteure de monBestSeller qui m’a conseillé de mettre un extrait en lecture libre sur le site, que je découvrais alors.
Fantastique mâtiné d'heroic fantasy et de suspense polar… Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce mélange des genres ?
Le fantastique, l’heroic fantasy et le polar sont mes trois genres de prédilection. Ce mélange était involontaire au départ et a fini par s’imposer de lui-même. Parmi les premiers lecteurs qui m’ont déclaré avoir apprécié mon livre, beaucoup ont avoué qu’ils n’étaient pourtant pas du tout fans de fantastique à la base. Je dirais que ce qui m’a séduit dans ce mélange a été la possibilité de créer une histoire « tout public » donc accrocheuse.
Pour tout vous dire, je n’ai pas osé (pu ?) y inclure un quatrième genre : l’érotisme ! Même s’il est vrai qu’une histoire d’amour se développe tout au long de cette aventure et que l’on attend le moment où le héros embrasse sa belle.
La « chose » qui dévore la terre… Quel message votre roman cherche-t-il à délivrer ?
Sans vouloir tout révéler de l’histoire et pour reprendre pour partie ce que je dis un peu plus haut, je me suis retrouvé bien embêté au moment où j’ai dû indiquer le genre de mon roman sur le site monBestSeller. Après réflexion et en me basant sur les premiers retours que j’ai eus, je dirais que mon roman est une « fable écologique ». La « chose » peut être considérée, au départ, comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nous, irresponsables consommateurs pollueurs. Même si, le final peut sembler surprenant et que la chose dévorant notre bonne vieille Terre n’est pas forcément ce que l’on croit…
L’originalité de votre histoire est dans le mélange d’un cadre 100 % science-fiction avec des relations humaines 100 % humaines. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le postulat de départ est le suivant : une menace qui concerne tous les habitants de la Terre. A cet instant, toutes les tensions, toutes les rancœurs et tous les conflits qui opposent les terriens sont oubliés et tous marchent main dans la main. J’ai tenté de mettre en avant cette cohabitation de manière humoristique en opposant les cultures de chacun, via, entres autres, la langue, l’art et la cuisine. Le but était que le lecteur puisse s’identifier à chacun des personnages et ainsi mieux appréhender chacune des scènes. L'une des conclusions pourrait être la devise de l'équipe de France de football : "nos différences nous unissent".
Vous dites que, pour vous, la première difficulté consiste "à manipuler l'art subtil d'être à la fois auteur et lecteur". Pourquoi est-ce important pour vous ? Et y arrivez-vous ?
Comme le disait Romain Puértolas lors de son interview paru sur monBestSeller : « N’écrivez pas pour être publié ». C’est vrai. La première des choses, à mon sens, est de faire plaisir au lecteur et pour cela il faut savoir se mettre à sa place. Il faut être capable de deviner ce qu’il va ressentir à tel passage, où il va trépigner d’impatience, à quel moment il va deviner le pot-aux-roses ! Je me dis souvent que si mon lecteur pense à un moment donné « Quel filou ce John Renmann ! Il m’a eu ! », c’est que j’ai réussi à le surprendre et donc à lui faire plaisir car c’est, au final, ce qu’il attend. Ce n’est pas simple du tout ! Si vous saviez les nombreux passages du roman que j’ai dû reprendre ou tout simplement supprimer car ils me plaisaient, certes, à moi, mais je savais qu’ils seraient rasoirs auprès du lecteur ! C’est l’art subtil d’être à la fois auteur et lecteur qu’il nous faut tenter de maîtriser à chaque nouvelle inspiration.
Propos recueillis par Isabelle de Gueltzl
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Je voudrais ajouter que les tomes 2 et 3 qui sont parus depuis sont aussi une belle decouverte. @John Renmann, un auteur à suivre assurément !
Marie-Anne