Entre secrets de famille, trahisons, et une passion qui défie la raison, le corbeau observe, raille, et commente les choix des humains avec un humour noir décapant.
Dans cette chronique où la vie se joue de la mort et de la vérité, chaque battement d’aile du corbeau résonne comme un rappel cruel : l’amour est un jeu, et personne n’en sort indemne.
Ce livre est noté par
@Lila L
Merci beaucoup, Lila, pour votre lecture et pour ce commentaire à la fois délicat et pertinent.
Vous avez parfaitement perçu ce que j’essaie de faire passer entre les lignes : cette façon “de marcher sur la pointe des pieds”, d’effleurer les vérités sans les imposer, comme un souffle qui laisse au lecteur la liberté de deviner ce qu’il veut voir.
Votre remarque sur le corbeau me touche particulièrement.
Il n’est pas là par hasard, ni seulement pour commenter. Le corbeau, c’est celui qui voit tout, mais que personne ne regarde vraiment. Il ne juge pas : il observe, il ricane parfois, mais derrière l’ironie, il porte une forme de lucidité que les humains n’ont plus le courage d’avoir.
Dans ce huis-clos, il incarne à la fois le témoin invisible et la conscience que chacun fuit.
Il dit tout haut ce que les personnages n’osent plus se dire.
Il ne prend pas parti, mais il comprend. Il s’amuse des drames humains autant qu’il s’en attriste.
Et quelque part, c’est lui qui relie les fragments, celui qui garde la mémoire quand les autres oublient.
Alors oui, il est voyeur, sans doute. Observateur, assurément. Mais surtout, il est le fil conducteur — la voix qui plane au-dessus des passions humaines, sans jamais y échapper tout à fait.
Quant à ces deux femmes… je souris en vous lisant, car il est vrai que la fin ne se pose pas pour tout le monde. Certains la ressentent, d’autres la redoutent. Et c’est très bien ainsi : tant que l’on hésite, c’est que le cœur bat encore.
Merci encore pour vos mots, Lila.
Ils m’encouragent à poursuivre le vol du Corbeau, à le laisser se poser là où on ne l’attend pas, sur les épaules des vivants et dans les silences des morts.
@Thomas Bloqué
Merci infiniment pour ce commentaire d’une grande finesse.
Vous avez perçu avec justesse l’ironie et la tension sous-jacente de ce texte, ainsi que le rôle des silences, souvent plus cruels que les mots.
Votre référence à Molière me touche particulièrement : il reste une source d’inspiration constante pour qui aime dénuder les faux-semblants avec élégance.
Vous mettez en scène un texte ironique, sarcastique, qui a un effet efficace, dévastateur, parfois savoureux car certains personnages sont tournés en dérision et ridiculisés. Exemple: " Aider les pauvres n'a jamais eu de meilleure allure qu'avec des robes de créateurs et du champagne millésime". Des dialogues vifs avec de jolies métaphores évocatrices et des paroles assassines qui sont marquantes et étrillent des valeurs reposant essentiellement sur l'argent et le pouvoir qui sont les principales convives des dîners mondains d'une vieille famille embourgeoisée. Sans compter dans votre texte, les silences maîtrisés puissants qui sont parfois pires que des paroles qui tuent. Molière m'est venu à l'esprit en lisant vos remarques et moqueries talentueuses de certains de vos personnages car lui aussi n'était pas tendre dans ses textes et ses pièces avec ceux et celles qu'ils brocardaient avec cruauté et un vrai don.
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