guy fontenasse Voilà un livre ou les personnages secondaires ont de la substance. La qualité du récit s'en ressent, car le jeune Gabin a sans cesse des miroirs, des modèles, des conseils liés à son environnement. Ses rêves et sa vie sont simples . Les aspirations et les questionnements d'une génération montante sont très bien posés dans ce quotidien banal qui au lieu d'être une spirale pour l'enfer est un espace de combat pour un avenir meilleur. Peut-être un livre sur le mérite ?

Votre grand conte a une vraie résonance : il dépasse un simple récit symbolique. En insèrant des réflexions philosophiques sur la quête de sens, l'ennui via les dialogues entre Eliott et le vieillard, vous nous invitez à méditer sur des questions existentielles avec une certaine émotion. Le style est poétique, symbolique et fluide, tout en laissant place à l'imagination. C'est parfois même enchanteur. Parfois le récit est très (trop) introspectif, presque narcissique. attention de ne pas perdre votre lecteur au passage.

J'ai un certain plaisir à lire les aventures de cette disparition. Mais je pense et ce n'est pas une critique que l'écriture et l'intrigue est plus spécifiquement adressée aux pré-ados et aux ados. Ecriture limpide presque didactique.

Une grande tendresse dans ce livre. Des vérités vibrantes. Des remarques amusantes et singulières. Et de l"émotion. Et comme on doit être exigeant avec les livres qu'on aime, quelques dialogues me paraissent superflus surtout au début (un peu lourds)... Et puis désolé, les prénoms : Josette, marcel et compagnie déclassent un peu la perception (mais cela est tout personnel) On aurait pu aimer que la fin se termine sur le rêve partagé à l'hôpital.qui est un très joli chapitre...

C'est le récit d'un coup de foudre. Il faut la patience d'arriver à cette nuit dans le train pour s'intéresser à l'histoire. Vous êtes bien meilleure dans la rédaction en prose que dans ces dialogues de la vie quotidienne sans relief et redondants qui nous font presque perdre patience. Vos passages en italiques : réflexion intérieure sont plus intéressants. Les personnages y ont une consistance et prennent formes. Mais la "banalité" du quotidien, si elle peut être intéressante, ne doit pas passer par des échanges clichés, me semble-t'il.